Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 19 août 2009

39°C L'Europe pleure du banalisé en Afrique

Dimanche, l'alerte avait déjà été déclenchée dans le Rhône, lundi dans l'Ardèche, la Drôme et le Vaucluse.

Des températures de 35°C à 38°C ont été relevées mardi dans le Rhône, alors que la région toulousaine a vu le baromètre monter jusqu'à 35°C. Météo France annonce pour mercredi une augmentation de ces températures jusqu'à 39°C.

Il faudra attendre la nuit de jeudi à vendredi pour que les températures baissent significativement, selon ses prévisions.

Météo France préconise donc des "précautions adaptées", notamment pour les personnes âgées ou malades, les sportifs et les enfants. Il faut boire au moins 1,5 litre d'eau par jour, s'abriter aux heures chaudes et se rendre dans un endroit frais une fois dans la journée pendant deux ou trois heures.

Une vingtaine d'autres départements sont placés en vigilance "jaune", dans le sud-est et le sud-ouest, ainsi que dans la Saône-et-Loire, l'Ain, le Jura, l'Isère, la Loire et le Puy-de-Dôme.

La canicule de 2003 en France avait fait au moins 14.800 morts lorsque des températures supérieures à 40°C sur l'ensemble du territoire avaient surpris des hôpitaux et administrations dégarnies en août.

Le gouvernement avait alors été mis en cause pour son inaction présumée, aucun plan d'urgence n'étant déclenché au plus fort de la vague de chaleur.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

mardi, 18 août 2009

Israël prêt à freiner temporairement la colonisation

pict_189621.jpgLe Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est disposé à freiner temporairement la colonisation en Cisjordanie à la demande de Washington, en n'émettant pas d'appels d'offres à la construction jusqu'au début 2010, a-t-on appris mardi de source gouvernementale.

M. Netanyahu s'est mis d'accord avec son ministre de la Défense Ehud Barak et le ministre de l'Habitat Ariel Attias pour dire aux Etats-Unis qu'Israël accepterait une telle mesure, ont indiqué des hauts responsables de ces ministères.

Une telle décision prolongerait l'arrêt de facto des appels d'offres du ministère de l'Habitat --mais non les projets de construction privés-- en cours depuis neuf mois.

Israël n'a pas lancé d'appel d'offres pour la construction de logements dans des colonies de Cisjordanie depuis plusieurs mois, a indiqué à ce propos mardi le mouvement israélien La Paix Maintenant, opposé à la colonisation.

La Paix Maintenant souligne toutefois que "même en cas d'arrêt total des appels d'offres de la part du gouvernement, au moins 60% de la construction dans les colonies continuerait". "Israël a stoppé les appels d'offres depuis mai 2009, aussi bien en Cisjordanie qu'à Jérusalem-est (annexée en juin 1967)", a déclaré Mme Hagit Ofran, chargée du dossier de la colonisation à La Paix Maintenant. "L'arrêt des appels d'offres ne concerne cependant pas la construction en cours de plus d'un millier de logements", a-t-elle souligné.

Homes bruxellois: arrestation des deux malfrats

Braquage à l'arme à feu dans une maison de repos. Une arrestation.

La police a intercepté lundi soir en deux temps deux suspects dans le cadre de l'attaque à main armée commise lundi matin dans une maison de repos à Uccle, qui a coûté la vie à un employé, a confirmé mardi matin le parquet de Bruxelles au cours d'un point presse. Le premier suspect, Jalal, né en 1986, a été interpellé lundi vers 17 heures à son domicile. Il a avoué avoir jeté au canal deux casques et des gants mais nie avoir participé à l'attaque.

Le second suspect, Geoffroy, né en 1977, a été interpellé lundi vers 21 heures à la prison de Saint-Gilles qu'il avait regagné après avoir bénéficié durant la journée d'une sortie accordée par le tribunal d'application des peines. Le second suspect a été condamné en 2005 par le tribunal correctionnel à une peine d'emprisonnement de 9 ans pour un vol avec violence et pour association de malfaiteurs. Il bénéficiait d'un régime de semi-liberté depuis juillet de cette année.

Retour sur les faits

C’est un véritable drame qui s’est joué lundi matin à Uccle, dans un home pour personnes âgées du CPAS, situé rue Egide Van Ophem près de la gare de Calevoet.

 

Il était 11h15 quand deux hommes casqués sont arrivés à moto devant le home. Pendant que le premier montait la garde, le second s’est présenté à la porte et a immédiatement braqué une employée à l’aide d’un revolver. Deux collègues de celle-ci, un comptable et un peintre en bâtiment, selon le Parquet de Bruxelles, ont alors voulu s’interposer, provoquant un mouvement de panique chez l’agresseur qui aurait alors ouvert le feu à trois reprises.pict_189528.jpg

Touchés de deux balles au thorax et à l’abdomen, le peintre en bâtiment est décédé peu de temps après des suites de ses blessures tandis que le comptable était toujours dans un état critique au moment de boucler cette édition. L’auteur des faits a quant à lui pris la fuite avec son complice, mais a été repris dans la soirée. Son collègue court toujours, mais sans doute plus pour longtemps.

 

Sur place, c’est évidemment la consternation, d’autant que tout porte à croire que les deux hommes ont entamé leur folle équipée en braquant une heure plus tôt un autre home pour personnes âgées : la maison de repos du Val des Roses, située rue Roosendael à Forest. Là encore, ce sont deux hommes, le visage dissimulé derrière un casque de moto, qui ont braqué le personnel de l’accueil, emportant un butin de 200 euros ainsi que quelques bijoux.

 

Le parquet est descendu sur les lieux de même que le laboratoire de la police fédérale et un expert en balistique. Le dossier a été mis à l’instruction, et confié à la juge Isabelle Panou, pour meurtre visant à faciliter le vol, vol avec violence commis en bande avec arme et véhicule, et tentative de meurtre.

 

Le Parquet n’a toutefois fait aucun commentaire sur d’éventuelles pistes permettant de mettre la main sur les deux auteurs des faits, toujours dans la nature. Des faits, qui ne peuvent être correctionnalisés et sont donc passibles d’office de la cour d’assises.

 

Bien que ce genre d’attaque soit extrêmement rare, la nouvelle ministre de l’Intérieur Annemie Turtelboom a annoncé son intention d’examiner les mesures de sécurité qui pourraient être prises dans les maisons de repos. La ministre mènera cette analyse avec la police, les responsables des maisons de repos et les ministres des Régions et Communautés compétents. Il conviendra toutefois, a-t-elle indiqué, "d’éviter de transformer les maisons de repos en forteresses armées".

Corruption magistrats: Les accusations croisées

Lundi, Me Robert Peeters, dont le propre dossier (faux, escroquerie, etc.) est à l’origine du déballage, a assigné l’Etat belge, en la personne des ministres de la Justice, Stefaan De Clerck (CD&V), et de l’Intérieur, Annemie Turtelboom (Open VLD). Son conseil, Me Michaël pict_189524.jpgVerstraeten, précisait que cette assignation en référé au tribunal de première instance de Bruxelles a pour but de faire condamner l’Etat à respecter le secret professionnel de ses fonctionnaires. Ce qui vise la sortie faite la semaine passée par le patron de la police judiciaire de Bruxelles, Glenn Audenaert, à propos de magistrats "protégés" dans une affaire de corruption. Une plainte avait du reste déjà été déposée vendredi par Me Peeters chez un juge d’instruction de Gand pour calomnie, diffamation et viol du secret professionnel.

On a par ailleurs observé lundi, dans des médias numériques, une passe d’armes entre Me Peeters et M. Audenaert. Pour le premier, deux industriels flamands amis du second seraient à la base de l’opération de déstabilisation de lui-même et de la présidente du tribunal de commerce de Bruxelles, Francine De Tandt. Mais nous n’avons pu joindre François De Kelver, un négociant louvaniste (et ancien juge consulaire au tribunal de commerce de sa ville) ni Achille Janssens, ancien propriétaire des glaces "Ijsboerke" et nous n’avons donc pas la version des intéressés. Ce qui rend très incertaine celle qui veut qu’ils auraient eu maille à partir avec la justice, et singulièrement Mme De Tandt, avec Me Peeters pour adversaire. Et qu’ils auraient joué de leur amitié avec M. Audenaert pour initier et soutenir la procédure le clan opposé. Or, se disait-il lundi, l’un des industriels aurait présenté le policier à l’autre; M. Audenaert aurait passé une demi-journée sur un yacht à Saint-Trop’ avec M. De Kelver; les uns et les autres auraient partagé des moments à Knokke, etc. Mais M. Audenaert a riposté en citant un arrêt d’appel, un autre de cassation, qui établissent selon lui que ces accusations, pas neuves, n’ont "même pas un début d’indication de culpabilité" et que, après enquête, le Comité P (qui surveille les polices) l’avait blanchi pour cela voici 3 ans. Et de rappeler que ce n’est pas lui qui avait ouvert l’enquête "Peeters", mais un juge d’instruction.

Accusations croisées, décidément : on apprenait hier en soirée que Me Peeters a défendu l’un des fils Janssens pour l’héritage "IJsboerke" et qu’il serait suspect d’escroquerie contre cet héritier !

Par ailleurs, deux journaux indiquaient lundi que Mme De Tandt avait été nommée présidente en dépit d’une enquête disciplinaire et d’un avis négatif de sa hiérarchie, dû au fait qu’elle était confrontée à une lourde dette pouvant la rendre "vulnérable". Dans "Le Soir", enfin, Mme De Tandt dénonçait lundi les accusations la concernant comme une "opération de démolition" menée contre elle par Audenaert "parce que quand on touche à certaines personnes puissantes, ça va trop loin pour eux ".

lundi, 17 août 2009

Bolt augmente les capacités de l'homme

9"58 : Bolt casse le mur du son à Berlin !

Comme prévu le Jamaïcain Usain Bolt a remporté l'épreuve reine des championnats du Monde, le 100 mètres. Avec le record du monde svp. Et quel record !

h-20-1659433-1250460746.jpg

samedi, 15 août 2009

La vie est plus chère à Abidjan, Dakar et Douala qu’à Bruxelles, Berlin, Miami...

Plusieurs villes africaines sont des espaces de fortes inégalités

 

arton17332-a7c41.jpg

Le cabinet Mercer est l’un des leaders mondiaux du conseil en ressources humaines. Filiale de Marsh & McLennan Companies Inc., le cabinet conseille les multinationales, afin qu’elles disposent "de l’une des bases de données les plus complètes sur les politiques d’affection du personnel à l’étranger, des pratiques en matière de rémunération et des données mondiales sur le coût de la vie, de loyer et les primes".

Dans l’enquête 2009 du cabinet Mercer, le Japon demeure en tête des villes les plus chères au monde. Rien d’étonnant. En Afrique, en revanche, c’est la stupéfaction. Douala a pris seule la tête du peloton sur le bitume de la vie chère, avec les foulées d’un coureur de fond, suivies par Abidjan et Dakar. La ville camerounaise occupe la vingt-septième place mondiale ; Abidjan et Dakar, elles, se disputent la trente-quatrième place, loin devant Bruxelles, Miami et Munich, pour ne citer que ces trois métropoles.

La comparaison entre les villes africaines et européennes ou américaines n’est, en aucun cas, appropriée ; l’enquête du cabinet Mercer ne détient sûrement pas la Vérité ; elle n’est destinée qu’aux expatriés - ceux que les sociétés envoient à l’étranger - pour le calcul de leur pouvoir d’achat. Mais si l’on part du fait que dans une société de consommation -telles Abidjan, Dakar ou Douala -, ce qui compte, ce n’est pas ce que l’on gagne mais ce que l’on dépense, il est clair que le Bruxellois est moins malheureux que le Dakarois. Exemple : un fonctionnaire bruxellois qui perçoit par mois 2000 euros et qui en dépense 1200, est plus tranquille qu’un fonctionnaire camerounais ou sénégalais qui gagne, lui, 100000 FCFA, mais qui ne peut payer son loyer avec ce salaire mince. Sans compter l’école, la santé et les transports. Vive donc la vie en à Bruxelles, Munich ou Berlin, Miami ou San Fransisco ! Ou plutôt l’émigration ! A défaut de fuir les villes africaines chères, il faut chérir la corruption - le corollaire immédiat de la vie chère. Oui, pour s’en sortir, mieux vaut occuper un poste où les pots-de-vin coulent à profusion.

La mondialisaton, bourreau des Etats africains

Dans une récente interview, Jean Ping, Président de la Commission de l’UA, a sévérement pointé du doigt les privatisations, lesquelles ont refroidi les Etats africains, sous le fouet de la mondialisation. Un constat alarmant mais vrai. "Mal nommer les choses, dixit Albert Camus, c’est ajouter à la misère du monde." Certains pays africains se sont lancés dans un libéralisme débridé que même les rues pourraient être privatisées, si ce n’est déjà fait.

Une kyrielle d’entreprises ont pignon sur rue à Douala ou à Dakar. Du coup, le loyer y est devenu inabordable. Un seul salaire de fonctionnaire ne suffit plus à le payer. Les citoyens moyens se réfugient alors dans des bidonvilles, avec tout ce que cela comporte de nocivité. Et comme le système sanitaire est lui aussi privatisé, donc inaccessible, l’espérance de vie périclite. Atteindre 60 ans en bonne santé, pour le citoyen moyen, est une chance inouïe.

Quest-ce que le Développement durable ? Les pays africains ne sauraient aborder cette question, du moins inviter les populations à plus d’efforts environnementaux, sans un "Etat fort". Bien sûr, l’adjectif "fort" ne signifie pas un Etat qui fait peur, mais qui ne faillit pas à ses missions - la santé, le loyer, l’école, etc. Et c’est là où Jean Ping a largement raison:les inégalités criantes qui sévissent en Afrique sont le fruit de l’inexistence de l’Etat. Le riche, grand bénéficiaire de la mondialisation, est très riche ; le pauvre, resté sur le quai de ce train mondial, est très pauvre.

L’autre drame, c’est qu’on fait de plus en plus de la logistique et de moins en moins de la productivité. On importe, on revend. Pour exemple, la viande consommée à Abidjan est importée de Bamako, alors que le pays a les moyens de produire. Surconsommer sans produire, cela rappelle les récents événements qui ont embrasé les Antilles françaises...

Qui veut de Jean-Pierre Bemba ?

Jean-Pierre Bemba recherche un territoire d’accueil après sa libération provisoire ordonnée, vendredi, par la Cour pénale internationale (CPI). Une décision vivement contestée par le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, qui compte faire appel. L’ancien vice-président de la République du Congo (RDC) est accusé de meurtre, viol, pillage, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
arton17338-a2da9.jpg

La Belgique, la France, l’Afrique du sud, l’Italie, le Portugal, la Hollande et l’Allemagne. Lequel de ces six pays accueillera dans l’attente de son procès, Jean-Pierre Bemba, remis en liberté provisoire vendredi par la Cour pénale internationale (CPI) ? Une question sur laquelle devra se pencher la Cour qui tiendra entre le 7 et le 14 septembre des audiences pour entendre les observations des Etats susceptibles de recevoir l’ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC).

Pour l’heure, « l’exécution de cette décision est reportée dans l’attente de la détermination de l’Etat sur le territoire duquel Jean-Pierre Bemba Gombo sera libéré et de la détermination des conditions qui lui seront imposées », indique la CPI. On ignore cependant si la France, la Belgique, la Hollande et le Portugal seront entendues par la Cour. Les trois pays avaient formellement refusé en juillet dernier d’accueillir l’accusé congolais si ce dernier était libéré. Bruxelles avait justifié son refus en expliquant qu’il faudrait un dispositif trop coûteux pour assurer de bonnes conditions de sécurité tandis que Paris avait affirmé que l’ancien chef rebelle n’avait pas d’attache en France. Pourtant, selon Me Aimé Kiloko, l’avocat de la défense, Jean-Pierre Bemba bénéficierait de « liens sociaux importants » en Hexagone. Des indications qui pourraient rendre caduque le refus de la France.

En attendant, cette libération conditionnelle ne manque pas d’irriter le procureur de la Cour, Luis Moreno-Ocampo, qui va faire appel de cette ordonnance. « M. Bemba, qui est toujours physiquement détenu à la Haye », doit rester en détention. La Chambre d’appel va examiner si la décision de (le) remettre en liberté est correcte », explique, vendredi, le représentant du ministère public dans un communiqué.

Jean-Pierre Bemba dans la ligne de mire

Jean-Pierre Bemba, 46 ans, est accusé de meurtre, viol, pillage, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Il avait comparu devant la CPI du 12 au 15 janvier lors d’audiences de confirmations de charges à propos des exactions commises par sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC), en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003. Une période durant laquelle Ange-Félix Patassé, alors président de la République centrafricaine, avait demandé au MLC de Bemba d’écraser des tentatives de coups d’Etat dans son pays.

La CPI, après avoir estimé que les allégations comportaient « suffisamment d’éléments de preuves » pour justifier la tenue d’un procès, avait ordonné le 15 juin de renvoyer M. Bemba en jugement en sa qualité de « chef militaire » du MLC. Jean-Pierre Bemba, qui avait quitté la RDC en avril 2007 après avoir perdu les élections présidentielles de 2006 face à Joseph Kabila, avait été arrêté en mai 2008 à Bruxelles. Il avait été transféré puis placé en détention à La Haye, où siège la CPI, début juillet 2008.

vendredi, 14 août 2009

Raisons des sorties de Farba Senghor : Mme Viviane Wade ne veut plus de Me Souleymane Ndiaye à la Primature

XIBAR.NET (Dakar, 14 Aout 2009 - Ce que femme veut, même un président l’exécute ; quitte à ce que ce soit la mort dans l’âme. Les prochains jours pourraient bien le démontrer à propos de Me Souleymane Ndéné Ndiaye, qui semble ignorer qui si l’ancien ministre Farba Senghor aboie à sa vue, c’est parce que c’est sa « maîtresse » Mme Viviane Wade qui le lui a ordonné. L’avenir politique de son fils Karim Wade commande qu’elle écarte dans l’entourage du président Wade tous ceux qui ne sont pas dociles à leur unique fils. viviane_wade_t.gif

Me Abdoulaye Wade ne voulait plus de son incolore Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré, qui n’avait plus le cœur à l’ouvrage, du fait de tracasseries quotidiennes. Il fallait donc trouver un remplaçant à ce chef du Gouvernement qui tombera dans les pommes du fait d’un trop plein de stress. Avilissant et inédit pour un chef de gouvernement : aucun de ses prédécesseurs n’a été aussi faible, même Mme Mame Madior Boye avait tenu debout en dépit du drame survenu sous son mandat avec le naufrage du bateau « Le Djola » ; avec près de 2000 morts. Regardant autour de lui, Me Wade finira par se résigner de porter son choix sur Souleymane Ndéné Ndiaye, avocat comme lui et libéral de souche. Il était l’homme de la situation de l’heure. Il est costaud, bagarreur et avait rempilé à la tête de la commune de Guinguinéo. Mais dès ses premiers jours à la Primature, Souleymane Ndéné Ndiaye signera sa révocation, du fait de la confirmation d’une déclaration qu’il avait fait : « jamais » il ne se rangera « derrière Karim Wade ». Malheur pour lui : la mère de celui-ci avait tout entendu. Depuis, elle méditait. Maintenant, elle passe à l’action. Voilà pourquoi, depuis près d’une semaine, le « robot » Farba Senghor, nettoyé, huilé et programmé marche inexorablement sur le sixième Premier ministre de Me Wade ; qui risque d’être le plus éphémère. Il peut s’enorgueillir d’avoir fêté ses cent jours à la Primature, où il risque de ne pas rouiller. Car, si Farba Senghor est activé, c’est que le « cercueil » de sa cible est déjà fabriqué et la terre creusée pour l’accueillir.. Idrissa Seck l’a appris à ses dépens ; tout comme Macky Sall et Hadjibou Soumaré. Mais, si les « meurtres » de tous ces Premiers ministres ont été exécutés froidement par l’ancien ministre Farba Senghor, c’est Mme Viviane Wade, dont il était le
garçon de courses, qui en est le commanditaire.. Me Souleymane Ndéné Ndiaye est au bout du rouleau. Me Wade n’y peut rien. Lui-même ne peut pas s’opposer à la volonté de la Première Dame sénégalaise « d’ethnie Toubab ». N’avait-il pas déclaré que « jamais » son fils Karim n’entrera en politique ? N’a-t-il pas finalement déclaré à ce dernier que « je dirai à ta mère que tu as bien travaillé ». Un revirement à 180 degrés, parce qu’à l’heure du dîner, entre le hors-d’œuvre et le dessert, Me Wade finit toujours par céder aux désirs de son épouse. Il finit toujours par laisser faire Farba, en se consolant de l’avoir rabroué durant la journée, et en public. Ce que Mme Viviane veut, Me Wade laisse Farba l’exécuter. Or, la Première Dame veut que Karim devienne président de la République du Sénégal, après son père. Car, elle veut avoir un palmarès plus riche que celui de Mme Bush, dont le mari et le fils ont présidé aux destinées d’une même nation. Mais si entre Bush père et Bush fils, il y a eu Clinton, Mme Viviane Vert veut que Wade fils s’installe sur le « trône » dès que son père se lèvera pour le quitter. Entre père et unique fils, il ne doit y avoir de place pour personne. D’où la nécessité de faire entourer Karim Meïssa de béni-oui-oui. Une telle « cour » ne pas que le doper, l’aider et l’amener à vaincre sa timidité. Et puisque Me Souleymane Ndéné Ndiaye n’est pas de ce bois, eh bien, il partira ; comme Macky Sall, qui entendait auditionner le fils du président, comme Idrissa Seck, qui était un écran pour lui, et comme Cheikh Hadjibou Soumaré, qu’il fallait démettre pour que Karim devienne ministre d’Etat dans un nouveau gouvernement. Les dés sont donc jetés. Et, attention : Me Souleymane Ndéné Ndiaye qui « ne sera jamais numéro 2 du parti » démocratique sénégalais, comme l’a prédit Farba Senghor, risque d’être humilié. Car, « le petit maure » peut bel et bien devenir le septième Premier ministre de Me Wade. Qui est plus docile devant les Wade que lui et très agressif devant ceux qui les combattent ? Qui vivra verra !

jeudi, 13 août 2009

« Nous voulons travailler avec des gens pour un meilleur avenir et non avec des gens qui se réfèrent au passé », une déclaration encourageante ? C’est faux !

Cette phrase prononcée par Hillary Clinton, Secrétaire d’Etat Américain, à  Kinshasa hier lundi (10 août 2009). Comme Paul Kagame rencontrant Joseph Kabila à Goma (le 06 août 2009), Hillary Clinton a demandé aux Congolais de tourner la page de leur passé de guerre d’agression menée à partir de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi, avec le soutien de la Grande-Bretagne et des U.S.A. (sous l’administration de Bill Clinton, l’époux d’Hillary).

Le journal Le Potentiel a publié un article où cette phrase est reprise sous un titre « mal indiqué » (à mon humble avis) : « Premières déclarations encourageantes. Hillary Clinton demande aux  Congolais de tourner la page ».

Je défie le Ministre des Affaires Etrangères du Congo, Alexis Tambwe Mwamba, de se rendre à New York ou à Washington et de tenir le même discours ; de demander aux Américains de tourner la page du 11 septembre 2001.Cette page pour laquelle « la guerre contre le terrorisme » a été déclenchée… Je défie Alexis Tambwe Mwamba de se rendre à Washington ou en Israël et de tenir le même discours en demandant aux juifs de tourner la page de la Shoa. Qu’il aille à Kigali demander aux Rwandais de tourner la page du « génocide » de 1994.

Pourquoi de telles phrases prononcées au Congo peuvent-elles être classifiées parmi « les déclarations encourageantes » et applaudies ? Pourquoi applaudissons- nous si facilement ? Qu’y a-t-il d’encourageant dans cette phrase ? L’appel à gommer de nos vies la référence à un passé de guerre d’agression menée sur notre sol pour piller nos matières premières stratégiques par les champions de la défense de l’imposture démocratique et des droits de l’homme ? Ou plutôt la volonté des U.S.A. de travailler avec des populations congolaises amnésiques ?

 

Aujourd’hui, plus de 50 ans après les crimes nazis, en Allemagne, un ancien officier nazi vient d’être condamné à perpétuité. « Une cour d'assises allemande a condamné mardi à perpétuité, pour un massacre qui avait fait 14 morts en 1944 en Toscane (centre de l'Italie), Josef Scheungraber, un ancien officier nazi qui menait depuis une vie paisible en Bavière, dans le sud de l'Allemagne. Josef Scheungraber, 90 ans, était "le seul officier de la compagnie" de l'armée allemande, qui a tué 14 civils le 26 juin 1944 à Folzano di Cortona en représailles d'une attaque de partisans, a souligné le président de la cour d'assises de Munich. Selon le magistrat, il a été reconnu responsable de la mort de dix d'entre eux dans ce village situé entre les villes d'Arezzo et Pérouse ». 

Chez nous, Madame Clinton nous demande de tourner la page d’un passé de plus de 5000.000 de morts ! Elle nous dit : « Nous voulons travailler avec des gens pour un meilleur avenir et non avec des gens qui se réfèrent au passé ». Et puis, notre passé est-il passé ? Les incendies de nos villages, les massacres de nos populations se poursuivent. Les humiliations se poursuivent. Après nos filles, nos femmes, nos mères et nos grand-mères, les démobilisés de l’armée de Kagame et les autres faux FDLR nous violent, nous les hommes. Et si nous nous référons à ce passé-présent, les U.S.A. menacent de ne pas travailler avec nous ! Finalement, qui veut travailler avec qui ? Que signifie travailler avec nous ? Piller nos matières premières stratégiques en armant des bandits de grand chemin (formés aux U.S.A.), les transformer, les vendre, mettre cet argent dans les banques où les bandits armés chez nous déposent le leur. Prendre quelques miettes de cet argent, nous les prêter pour payer les militaires où les experts américains et Britanniques qui les instruisent. Puis, réclamer cet argent après avec des intérêts mirobolants, est-cela travailler avec nous ou du vol organisé ? Mettre le feu aux poudres et revenir sur le lieu du crime en versant les larmes de crocodile sans regretter le passé, est-cela travailler avec nous ?  Exiger que les violeurs des femmes armés par les U.S.A. et leurs alliés soient traduits en justice sans que les différentes  administrations américaines et les multinationales impliquées dans la guerre d’agression faite au Congo le soient aussi, est-cela travailler avec nous ? Est-il indispensable que le Congo travaille avec les U.S.A. ? Est-il exclu qu’un autre leadership congolais décide, demain, d’emboîter le pas à l’alternative bolivarienne pour les Amériques, noue des alliances stratégiques avec l’Organisation de la Coopération du Shanghai et remette en question, de manière assez profonde, un partenariat classique qui n’a causé que des misères aux Congolais depuis la nuit des temps ?

 

Sur la page Internet où le journal Le Potentiel publie « les premières déclarations encourageantes » d’Hillary Clinton, il y a un autre titre : « Réponse à Hillary Clinton. Zimbabwe : Mugabe accuse les Etats occidentaux de racisme et de division ». Cet article reproduit quelques déclarations de Mugabe  dont celle-ci :

« L’Occident cherche à nous diviser et à perturber notre paix. S’il ne veut pas traiter avec nous, est-ce que nous devrions continuer à vouloir son aide » ? Robert Mugabe ajoute : « Le Zimbabwe n’a besoin d’être dépendant d’aucun endroit sur la planète, et encore moins d’anciens colonisateurs impérialistes et racistes ».  Il a encore ajouté : « Nous ne faisons pas partie de l’Europe occidentale et des Etats-Unis » (…) en estimant que « les grandes nations » étaient bâties sur leur propre talent et non pas sur l’aide étrangère »  (qui n’est qu’un bluff).

En lisant cet autre article, je me suis dit : « Voilà  le courage qui  manque à plusieurs d’entre nous ». Celui d’appeler chat chat. Formatés dans un esprit de dépendance spirituelle, culturelle, intellectuelle et matérielle, nous sommes plusieurs à croire dans le miracle d’un Occident à la fois capitaliste et philanthrope. Bêtise ! L’accumulation des richesses au Nord marche de pair avec la dépossession des pays du Sud et le crime. Le discours sur le respect des droits de l’homme et l’arrestation des criminels des viols de femmes fait souvent partie de « la doctrine des bonnes intentions » chère aux  U.S.A. (Lire à ce sujet N. CHOMSKY, La doctrine des bonnes intentions, Paris, Fayard, 2006) Elle est plus forte que les idéologies de différentes administrations. Elle les traverse. Elle fait partie de « la voie de l’Amérique ».

Les pays qui la connaissent et l’ont approfondie ne croient plus dans « les beaux discours » des Yankee. Ils s’organisent en des grands ensembles et rompent avec tous les instruments de l’impérialisme moribond des U.S.A. Castro confiait à la presse il y a quelques jours qu’il est possible que les Etats-Unis attaquent le Vénézuela à partir de la Colombie pour « lutter contre la drogue ». C’est-à-dire pour punir le pays  du chef de file de l’alternative bolivarienne pour les Amériques d’avoir coupé le cordon ombilical en entraînant plusieurs autres pays de l’Amérique Latine sur la voie de l’autonomie spirituelle, matérielle, culturelle et intellectuelle.

 

« Nous  voulons travailler avec des gens pour un meilleur avenir et non avec des gens qui se réfèrent au passé » ! Cette phase de Madame Clinton est pleine de cynisme ! Parler aux Congolais en ces termes est une façon de leur nier toute mémoire. Or, un peuple sans mémoire est un peuple sans histoire et un peuple sans histoire est voué à sa perte. Voilà jusqu’où pourrait nous mener notre aventure avec nos bourreaux d’hier qui nous exigent de renoncer à notre passé : à notre perte, à la négation de  notre humanité.

Non. Non. Nous écrirons notre histoire en conservant toutes ses pages afin que les générations futures de notre cher et grand pays ne puissent pas répéter notre passé de guerre perpétrée par « les nations qui se disent civilisées ». Mais cette histoire qui s’écrit déjà est écrite avec des larmes de sang à Rutshuru, à Goma, à Minembwe, à Kananga, à Mbuji-Mayi, à Kisangani, à Shinkolobwe, à Likasi, à Masina, à Luozi, à Kikwit, à Maniema, à Mbandaka, etc. Elle ne sera pas celle que Washington, Paris, Londres, Bruxelles, Berlin nous ont toujours dictée ou veulent nous dicter. Les veilleurs-protecteu rs de la mémoire collective de nos populations sont prêts à donner de leur sang pour que l’écriture de cette histoire soit nôtre. Sans falsification.

Non. Personne, mais personne ne nous séparera de notre histoire et de ses exigences d’une justice juste. Si ces dernières ne sont pas satisfaites de notre vivant, les générations futures s’en occuperont. L’Allemagne vient de condamné un nazi plus de 50 ans après son forfait. Pourquoi pas le Congo ?

 

J.-P. Mbelu

Iran : Clotilde Reiss pourrait être libérée sous caution

reiss4.jpgClotilde Reiss reste en prison pour le moment. Si son procès est désormais terminé, a annoncé mercredi le procureur de Téhéran, Saïd Mortazavi, «toute décision pour qu'elle soit libérée sous caution (...) ou qu'elle reste en prison appartient au juge». En cas de libération, la jeune chercheuse française de 24 ans devrait cependant rester impérativement en Iran jusqu'à ce que son jugement soit prononcé. Selon plusieurs sources, les faits qui lui sont reprochés sont passibles en Iran de cinq ans de prison. La date à laquelle doit être rendu le jugement n'est, elle, pas encore connue.

Mercredi, au lendemain de la libération sous caution de la Franco-Iranienne Nazak Afshar , employée de l'ambassade de France à Téhéran, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a déclaré que Paris attendait «dans les meilleurs délais» la libération de Clotilde Reiss, «sous caution dans un premier temps». «Notre objectif, c'est bien d'obtenir sa libération définitive, c'est-à-dire qu'elle puisse retrouver sa famille», a cependant insisté Luc Chatel.

Les autorités iraniennes ont arrêté la jeune universitaire française le 1er juillet à l'aéroport de Téhéran, alors qu'elle était sur le point de quitter l'Iran. Elles lui reprochent d'avoir pris des photos des manifestations consécutives à la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad , et d'en avoir rendu compte par e-mail. Lors de sa comparution devant un tribunal révolutionnaire de Téhéran, samedi, Clotilde Reiss a reconnu avoir commis des «erreurs». «Je n'aurais pas dû participer aux manifestations», a regretté la jeune Française, avant d'ajouter, en fin d'audience, qu'elle demandait «pardon au pays, au peuple et au tribunal d'Iran» et qu'elle espérait être «graciée».

«Des accusations dénuées de tout fondement»

Sa comparution surprise a cependant provoqué l'ire des autorités occidentales . Au Quai d'Orsay, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a par exemple exigé la libération immédiate

mercredi, 12 août 2009

GALLAS Capitaine de l'équipe de France

Promu capitaine de l'équipe de France en l'absence de Thierry Henry, William Gallas est fier de porter le brassard pour le match aux Iles Féroé mercredi, lors des éliminatoires du Mondial 2010. Une rencontre qui marquera le retour à la compétition du défenseur d'Arsenal après sa blessure à un genou.538988-4647161-317-238.jpg

WILLIAM GALLAS, comment s'est passé le voyage jusqu'aux Iles Féroé?

W.G. : Tout s'est bien passé. Il y avait une bonne ambiance pendant le voyage, certains regardaient des films, d'autres écoutaient de la musique, ça chambrait comme d'habitude.

Ce n'est pas bizarre de disputer votre premier match officiel de la saison aux Iles Féroé?

W.G. : Ce n'est pas évident mais les trois points sont pour nous primordiaux. Physiquement, je suis à 100%. J'ai fait la préparation avec mon club et mon genou tient.

Avez-vous de l'appréhension?

W.G. : A la reprise de l'entraînement oui mais j'ai fait cinq-six matches de préparation depuis et tout va bien.

Le match aux Iles Féroé est-il un piège?

W.G. : On le vit bien parce que c'est un match très important. Tous les petits problèmes doivent être mis de côté et on doit être présent dès demain. C'est toujours difficile de venir jouer ici, vu l'état du terrain, le climat. On sait que cela ne va pas être facile mais c'est à nous de rendre le match facile. Il faut que l'on joue ensemble, que l'on prenne du plaisir. Ce match peut être un piège, mais le coach nous a préparés à cela. Il va falloir faire attention.

Pensez-vous déjà aux matches contre la Roumanie ou à la Serbie?

W.G. : Non. On joue ce match sans se dire qu'il y a d'autres matches importants. Ce n'est jamais facile de venir gagner ici donc il faut être concentré sur ce match.

Allez-vous être capitaine contre les Féroé?

W.G. : Si je suis là (à la conférence de presse d'avant-match traditionnellement tenue par le capitaine, ndlr), je pense que oui.

Comment le vivez-vous?

W.G. : Je le vis bien. C'est toujours une fierté d'être capitaine de la France. Cela fait plaisir.

Comment avez-vous accueilli le forfait de Thierry Henry?

W.G. : On aurait voulu qu'il soit là. Malheureusement, il est blessé. C'est un joueur qui va nous manquer.

Pensez-vous que Franck Ribéry soit apte pour disputer le match?

W.G. : Hier, il était bien, comme d'habitude, chambreur, déconneur.

Que pensez-vous de votre association avec Squillaci dans l'axe de la défense?

W.G. : Cela c'est toujours bien passé. Le dernier match, c'était face à la Lituanie. Chaque fois qu'il joue, il est présent.

Quelles sont ses qualités?

W.G. : Il est dur sur l'homme, très bon dans le jeu aérien. Il lit bien le jeu. Il a progressé en Espagne, il peut aller encore plus loin.

Vous êtes-vous fixé un objectif personnel en équipe de France pour votre retour?

W.G. : C'est bien de pouvoir enchaîner les matches sans blessure et de retrouver le niveau que j'avais en 2006 pour être présent dans les matches de qualifications.

Cinq victoires lors des cinq derniers matches de qualifications, est-ce possible?

W.G. : Tout est possible.

AFP

mardi, 11 août 2009

RDC: Hillary Clinton presse Kinshasa de mettre un terme aux violences sexuelles

 
© AFP
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton visite un camp de réfugiés à Goma, en RDC, le 11 août 2009
© AFP Roberto Schmidt
GOMA (AFP) - mardi 11 août 2009 - 18h21 - La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, ardente défenseur des droits de la femme, a demandé mardi à Goma, dans l'est de la RD Congo (RDC), au président Joseph Kabila de faire arrêter et condamner les militaires responsables de violences sexuelles.
Arrivée la veille à Kinshasa, capitale de la RDC, quatrième étape de sa tournée dans sept pays d'Afrique, Mme Clinton s'est rendue mardi quelques heures à Goma, dans l'est du pays, et a promis une aide américaine.
Cette région est déstabilisée par les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (LRA).
Les rebelles, mais aussi des soldats de l'armée régulière (FARDC) commettent régulièrement des exactions contre les civils, en particulier contre les femmes, victimes de viol, utilisé comme arme de guerre.
© AFP
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton visite un camp de réfugiés à Goma, en RDC, le 11 août 2009
© AFP Roberto Schmidt
Selon l'ONU, au moins 200.000 femmes ont été violées depuis 1996 dans l'est de la RDC ravagé par cinq années de guerre régionale (1998-2003) et de guerre civile (2004-2009).
La secrétaire d'Etat a indiqué avoir eu une "discussion très franche" avec le président Kabila au sujet des violences sexuelles. Elle lui a aussi demandé d'arrêter les officiers FARDC responsables de ce type d'exactions.
"Nous pensons qu'il ne devrait pas y avoir d'impunité pour les crimes sexuels (...), qu'il doit y avoir des arrestations, des poursuites et des condamnations" , a déclaré Mme Clinton.
L'entretien avec le chef de l'Etat s'est déroulé sous une tente dans l'enceinte de la résidence du gouverneur de la province du Nord-Kivu, dont Goma est le chef-lieu.
Elle a par ailleurs annoncé un financement de 17 millions de dollars américains pour aider à combattre les violences sexuelles. Cet argent sera redistribué aux ONG locales, servira à la formation de femmes policières, et à l'aide médicale et psychologique pour quelque 10.000 victimes.
Des experts américains en Afrique vont également apporter des conseils sur les moyens de réduire le nombre de viols. "Face à une telle cruauté, partout, les gens de bonne volonté doivent réagir", a affirmé la chef de la diplomatie américaine.
© AFP
Une infirmière s'occupe d'une jeune femme congolaise vistime de viol, dan sune clinique de Goma, le 11 août 2009
© AFP Roberto Schmidt
Lors d'une visite d'un camp près de Goma où sont regroupés près de 20.000 déplacés, elle a échangé quelques mots avec une jeune mère de six enfants. "J'ai rencontré le président Kabila. Je lui ai dit que nous voulons mettre un terme aux violences afin que vous puissiez rentrer chez vous", lui a dit Hillary Clinton.
Les Etats-Unis sont prêts à apporter leur aide pour "professionnaliser" l'armée congolaise, a-t-elle ajouté. En effet, des retards de soldes, l'indiscipline et une logistique défaillante ont poussé ces derniers mois des soldats à piller les populations.
La RDC "a besoin d'une armée bien payée et entraînée, qui protègera la population, et n'éprouvera pas le besoin de se nourrir sur son dos", a estimé Mme Clinton.
La secrétaire d'Etat s'est envolée en fin d'après-midi pour Kinshasa, qu'elle devait quitter en début de soirée pour le Nigeria, cinquième étape de son périple africain.
Il s'agit de la première tournée en Afrique de la secrétaire d'Etat américaine depuis sa prise de fonction en janvier, à la suite de la visite en juillet au Ghana du président américain Barack Obama, qui avait invité l'Afrique à se prendre en main en combattant les pratiques antidémocratiques, la corruption, les conflits et la maladie.
Cette tournée, qui comprend sept pays, a déjà conduit Mme Clinton au Kenya, en Afrique du Sud, en Angola et en RDC. Après le Nigeria, la chef de la diplomatie américaine doit encore se rendre au Liberia et au Cap-Vert.
GOMA (AFP) -La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, ardente défenseur des droits de la femme, a demandé mardi à Goma, dans l'est de la RD Congo (RDC), au président Joseph Kabila de faire arrêter et condamner les militaires responsables de violences sexuelles.
Arrivée la veille à Kinshasa, capitale de la RDC, quatrième étape de sa tournée dans sept pays d'Afrique, Mme Clinton s'est rendue mardi quelques heures à Goma, dans l'est du pays, et a promis une aide américaine.
Cette région est déstabilisée par les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (LRA).
Les rebelles, mais aussi des soldats de l'armée régulière (FARDC) commettent régulièrement des exactions contre les civils, en particulier contre les femmes, victimes de viol, utilisé comme arme de guerre.
© AFP
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton visite un camp de réfugiés à Goma, en RDC, le 11 août 2009
© AFP Roberto Schmidt
Selon l'ONU, au moins 200.000 femmes ont été violées depuis 1996 dans l'est de la RDC ravagé par cinq années de guerre régionale (1998-2003) et de guerre civile (2004-2009).
La secrétaire d'Etat a indiqué avoir eu une "discussion très franche" avec le président Kabila au sujet des violences sexuelles. Elle lui a aussi demandé d'arrêter les officiers FARDC responsables de ce type d'exactions.
"Nous pensons qu'il ne devrait pas y avoir d'impunité pour les crimes sexuels (...), qu'il doit y avoir des arrestations, des poursuites et des condamnations" , a déclaré Mme Clinton.
L'entretien avec le chef de l'Etat s'est déroulé sous une tente dans l'enceinte de la résidence du gouverneur de la province du Nord-Kivu, dont Goma est le chef-lieu.
Elle a par ailleurs annoncé un financement de 17 millions de dollars américains pour aider à combattre les violences sexuelles. Cet argent sera redistribué aux ONG locales, servira à la formation de femmes policières, et à l'aide médicale et psychologique pour quelque 10.000 victimes.
Des experts américains en Afrique vont également apporter des conseils sur les moyens de réduire le nombre de viols. "Face à une telle cruauté, partout, les gens de bonne volonté doivent réagir", a affirmé la chef de la diplomatie américaine.
© AFP
Une infirmière s'occupe d'une jeune femme congolaise vistime de viol, dan sune clinique de Goma, le 11 août 2009
© AFP Roberto Schmidt
Lors d'une visite d'un camp près de Goma où sont regroupés près de 20.000 déplacés, elle a échangé quelques mots avec une jeune mère de six enfants. "J'ai rencontré le président Kabila. Je lui ai dit que nous voulons mettre un terme aux violences afin que vous puissiez rentrer chez vous", lui a dit Hillary Clinton.
Les Etats-Unis sont prêts à apporter leur aide pour "professionnaliser" l'armée congolaise, a-t-elle ajouté. En effet, des retards de soldes, l'indiscipline et une logistique défaillante ont poussé ces derniers mois des soldats à piller les populations.
La RDC "a besoin d'une armée bien payée et entraînée, qui protègera la population, et n'éprouvera pas le besoin de se nourrir sur son dos", a estimé Mme Clinton.
La secrétaire d'Etat s'est envolée en fin d'après-midi pour Kinshasa, qu'elle devait quitter en début de soirée pour le Nigeria, cinquième étape de son périple africain.
Il s'agit de la première tournée en Afrique de la secrétaire d'Etat américaine depuis sa prise de fonction en janvier, à la suite de la visite en juillet au Ghana du président américain Barack Obama, qui avait invité l'Afrique à se prendre en main en combattant les pratiques antidémocratiques, la corruption, les conflits et la maladie.
Cette tournée, qui comprend sept pays, a déjà conduit Mme Clinton au Kenya, en Afrique du Sud, en Angola et en RDC. Après le Nigeria, la chef de la diplomatie américaine doit encore se rendre au Liberia et au Cap-Vert.

 

lundi, 10 août 2009

Attaque frontale de l'Iran sur la France

Le visage pâle encadré par un foulard, Clotilde Reiss se confond en excuses. «Je n'aurais pas dû participer aux manifestations», dit-elle à la barre, en langue farsi, face au juge. Derrière elle, les autres prévenus, des hommes iraniens en grande majorité, sont vêtus de l'uniforme gris des prisonniers. La scène, qui se déroulait samedi, au tribunal révolutionnaire de Téhéran, constitue le deuxième acte de ce que l'opposition iranienne dénonce comme un «procès spectacle», où comparaissent des dizaines de personnes accusées d'avoir participé à un présumé complot occidental pour renverser le régime islamique. Elle a aussitôt été vivement condamnée par le ministère français des Affaires étrangères. «Après la comparution de Clotilde Reiss devant un tribunal de Téhéran, la France renouvelle sa demande de libération immédiate de la jeune universitaire, les accusations portées contre elle étant dénuées de tout fondement», précise le Quai d'Orsay.

Arrêtée le 1er juillet , à l'aéroport de Téhéran, sur le point de quitter l'Iran, la jeune chercheuse française de 24 ans avait été emprisonnée pour avoir pris des photos des manifestations postélectorales et avoir envoyé un e-mail à un correspondant à Téhéran. Selon l'agence officielle Irna, qui précisait, samedi, qu'elle est « accusée d'avoir rassemblé des informations et d'avoir encouragé les émeutiers », Clotilde aurait reconnu, lors de l'audience, avoir rédigé un rapport d'une page destiné à l'Institut français de recherche en Iran, qui dépend de l'ambassade de France. Son vrai «crime» aurait été d'avoir adressé un courriel anodin à ses proches, dans lequel elle évoque, en termes très généraux, la contestation de la rue. Rien de révolutionnaire… «C'est la preuve que le régime, faute de vraies preuves à se mettre sous la dent, fabrique des boucs émissaires», s'insurge, depuis Téhéran, un professeur iranien, sous couvert de l'anonymat.

«Une vraie pièce de théâtre !»

Qui vise Sarkozy?

La France condamne l'attentat perpétré samedi à proximité de son ambassade à Nouakchott, qui pourrait selon elle être lié à la récente investiture du président mauritanien.

Lors de cette attaque, un kamikaze a été tué et trois personnes, dont deux gendarmes assurant la sécurité de l'ambassade, ont été légèrement blessées.

"La France condamne avec la plus grande fermeté" cet attentat, déclare dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères, qui "exprime aux autorités mauritaniennes son entière solidarité face à cet acte de terrorisme".

"La France réaffirme sa détermination à lutter contre le terrorisme aux côtés des autorités et du peuple mauritanien", ajoute-t-on.

Cet attentat dans l'ancienne colonie française survient trois jours après l'investiture de Mohamed Ould Abdel Aziz, vainqueur de l'élection présidentielle du mois dernier et auteur l'an dernier d'un coup d'Etat qui a renversé le premier chef d'Etat démocratiquement élu de Mauritanie.

Pour le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, l'attentat "est sans doute à relier à cette investiture du nouveau président qui a été très ferme dans ses propos en condamnant le terrorisme et en disant qu'il allait s'y attaquer".

"La France étant le partenaire privilégié de la Mauritanie, on peut relier ces éléments d'actualité à ces attentats", a ajouté sur LCI le ministre français, qui avait assisté à Nouakchott à l'investiture du président mauritanien, le 5 août.

ENQUÊTE INTERNATIONALE

L'attentat, qui s'est produit à l'extérieur de l'enceinte de l'ambassade de France, n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.

De source diplomatique, on précise que le bâtiment n'a subi aucun dégât et que les autorités mauritaniennes ont ouvert une enquête.

Une autre enquête a été ouverte par le parquet antiterroriste de Paris.

"Tout cela va donner une enquête internationale et pour l'heure, les 1.800 ressortissants français en Mauritanie sont sereins puisqu'il s'agit pour l'instant d'un acte isolé", a souligné Alain Joyandet.

L'activité d'al Qaïda s'est intensifiée dans le nord-ouest de l'Afrique et au Sahara, mais les attentats en Mauritanie sont peu fréquents. Le pays n'avait jusqu'ici jamais connu d'action suicide.

"Une tentative d'attentat suicide est quelque chose de nouveau en Mauritanie, nous devons nous tenir sur nos gardes face à ce nouveau type de menace", a déclaré sous le sceau de l'anonymat un responsable mauritanien de la sécurité.

"A compter de maintenant, nous devrons prendre des mesures de sécurité supplémentaires, mais même ainsi, il n'y a pas de risque zéro", a-t-il ajouté.

Les candidats malheureux à l'élection présidentielle mauritanienne ont dénoncé des fraudes lors du scrutin du 18 juillet mais la France s'est déclarée prête à reprendre la coopération avec la Mauritanie, qui s'est engagée à faire de la lutte contre al Qaïda une priorité.

Elizabeth Pineau, édité par Nicole Dupont

Ligue 1 - Bordeaux tient son record

BORDEAUX - LENS : 4-1

 28884c6d3bdcf078aad5af204a4c9546.jpg

Buts : Wendel (13e), Gourcuff (54e, 90e+4) et Chamakh (90e+2) pour Bordeaux - Jemaa (40e) pour Lens

Rien n'a changé du côté de la Gironde. En se montrant très discret sur le marché des transferts contrairement à ses principaux rivaux, Laurent Blanc avait prôné la stabilité, afin de permettre à son équipe de trouver très rapidement son rendement maximal. Une tactique qui semble avoir porté ses fruits puisqu'à l'issue de la première journée, d'une large victoire acquise face aux promus lensois, les Bordelais retrouvent leur fauteuil de leader, en devenant la première équipe de l'histoire à enchaxC3xAEner douze succès consécutifs en championnat de France.

4-1... En signant la victoire la plus large de cette première journée de Ligue 1, la machine bordelaise donne l'impression d'être repartie sur le même rythme surréaliste que la saison dernière. Le score n'est cependant pas vraiment révélateur du déroulement du match. Avec Plasil et Carrasso comme seules nouvelles recrues alignées dans le onze de départ, les Girondins ont certes sans surprise immédiatement trouvé le bon tempo mettant dès le coup d'envoi, les Sang et Or sous pression, mais les champions de France en titre n'ont pas été en mesure de tenir la distance, faisant étalage à plusieurs reprises de signes de fébrilité inhabituels en défense.

Un score trompeur

Du bon et du moins bon, ainsi pourrait être résumée la première sortie des hommes de Laurent Blanc. Avec Plasil, très à l'aise pour sa première apparition sur le maillot girondin, Wendel et le génial Gourcuff dans l'entrejeu, la formation aquitaine a régulièrement donné le tournis aux Sang et Or, faisant une véritable démonstration sur le plan technique. Jeu à une touche de balle, transmission ultra-rapide, quadrillage quasi-parfait... Les Lensois ont souvent été condamnés à courir après le ballon et ont finalement fait les frais de leurs efforts pour garder la tête hors l'eau en encaissant quatre buts, dont deux dans les arrêts de jeu.

Outre cette formidable capacité à accélérer le jeu, les troupes du club au scapulaire ont également donné le sentiment de faire les frais du départ de Diawara en direction de l'OM. Avec Planus et Henrique en charnière centrale, les Girondins ont connu des hauts de bas sur le plan défensif, notamment sur coup de pieds arrêtés. Souvent pris à défaut dans leur marquage et peu aidé par un Carrasso peu incisif dans ses sorties aériennes, les Bordelais ont souvent été au bord de la rupture et peiné à contrôler les bouillants attaquants lensois, menés par Jemaa. Les hommes de Jean-Guy Wallemme peuvent même s'estimer lésés. L'égalisation signée Boukari refusée en raison d'une position de hors-jeu était parfaitement valable (58e).

Une place de leader, quatre buts... Les champions de France en titre ne peuvent que se satisfaire de cette première journée. On peut cependant être sûr que Laurent Blanc saura relativiser et mettre l'accent sur les quelques lacunes aperçues, rédhibitoires pour espérer signer le doublé.

LA DECLA : Laurent Blanc (entraîneur de Bordeaux)

Les garçons ont montré un état d'esprit dont ils ont fait preuve la saison dernière. Toute l'équipe n'est pas encore bien huilée dans tous les secteurs. La vidéo, cette semaine, nous permettra de travailler les phases de coups de pied arrêtés. Avec la participation de tous, on va remédier à cela. On recommence une saison, c'est une feuille blanche.

TB / Eurosport

Cinq morts dont trois enfants dans un incendie dans un immeuble de Sevran

incen6.jpgCinq personnes -deux adultes et trois enfants, dont un nourrisson- ont été tuées et une quinzaine d'autres légèrement intoxiquées dans un incendie qui a éclaté dans un immeuble d'une cité de Sevran, a-t-on appris auprès de la préfecture de Seine-Saint-Denis.

L'enquête dont l'origine reste encore indéterminée a été confiée à la Brigade criminelle. "Il y a une suspicion d'incendie criminel", soulignait-on de source policière.

Selon la préfecture, le feu a éclaté vers 4h15 dans la cage d'escalier de cet immeuble de dix étages, situé allée La Pérouse de la cité des Beaudottes, nécessitant l'intervention d'une centaine de pompiers. Une trentaine de personnes ont été évacuées, dont une quinzaine "légèrement intoxiquées" qui ont été conduites à l'hôpital, précisait la préfecture vers 10h.

"Les pompiers de Paris ont été appelé à 4h17 du matin pour un feu qui avait pris dans un immeuble constitué (...) de dix étages", a précisé le commandant Florent Hivert, porte-parole des pompiers de Paris, sur RTL.

"Le feu a vraisemblablement pris dans la cage d'escalier avant de se communiquer à un appartement au neuvième étage. Les sapeurs-pompiers de Paris ont trouvé malheureusement cinq personnes décédées", a-t-il poursuivi, dont "deux adultes et trois enfants".

"Les sapeurs-pompiers de Paris ont procédé à 18 sauvetages, c'est-à-dire des personnes qui ont été extraites du foyer par les pompiers", a-t-il ajouté.

Les personnes ne pouvant pas regagner leur logement devaient être accueillies dans un gymnase en attente d'un relogement via l'Etat ou la commune, précisait-on à la préfecture. AP

vendredi, 07 août 2009

Non signature du contrat de ville entre Fatick et l'Adm : Macky Sall va poursuivre l’Etat en justice

Initialement prévue hier au siège de l’Agence pour le développement municipal (Adm), la signature du contrat de ville entre la municipalité de Fatick et l’institution dirigée par Mouhamadou Kabirou Sow, n’a finalement pas eu lieu. Macky Sall, maire de Fatick, qui s’est déplacé au bureau de l’agence a fait constater par huissier l’absence de son Directeur et a décidé de saisir le Premier ministre avant de porter l’affaire devant la chambre des affaires administratives de la Cour suprême pour ‘abus de pouvoir’.
macky-t_1.gif
Le maire de Fatick qui devait signer un contrat de ville avec le Directeur de l’Agence de développement municipal (Adm), Mouhamadou Kabirou Sow, dans le cadre du programme de renforcement et d’équipement des collectivités locales (Precol) a refusé de se déplacer au ministère des collectivités locales pour parapher le document, conformément aux exigences du ministre délégué, chargé des collectivités locales. Liant la parole à l’acte, il s’est rendu hier au siège de l’Adm et a fait constater par huissier de justice l’absence du directeur de l’Adm à la cérémonie de signature. ‘Nous devions signer un contrat de ville aujourd’hui à 16 h 30 mn avec le Directeur de l’Adm pour le financement d’infrastructures dans la ville de Fatick à hauteur de 646 millions de francs Cfa. Mais, à ma grande surprise, le Directeur de l’Adm m’a appelé hier (mercredi, Ndlr) dans la soirée pour m’annoncer que le ministre a décidé de déplacer la cérémonie de signature à son département. Ce que j’ai catégoriquement refusé. Parce que, parmi les 38 maires qui ont déjà signé ce contrat, il n’y a pas un seul qui l’a fait avec le ministre. Je dénonce cette tentative d’ingérence de la tutelle’, a déclaré l’édile de Fatick au siège de l’Adm après le constat, par huissier, de l’absence de son Directeur. Très déçu de l’attitude du ministre délégué chargé des Collectivités locales, Macky Sall assimile cette mesure du ministre à ‘une tentative d’humiliation ou à une tentative de blocage des fonds destinés aux populations de Fatick’.C’est pourquoi, il a décidé de faire un recours auprès du Premier ministre, chef de l’administration, pour qu’il rappelle son ministre à l’ordre. Avant de saisir la Cour suprême pour abus de pouvoir. Car, pour lui, cette mesure est purement politique. ‘Tous les maires ont signé ici avec le Directeur de l’Adm. Et Abdoulaye Baldé en est le dernier, lui qui a signé avec Kabirou Sow vendredi dernier’, se désole Macky Sall. Qui invite le gouvernement à s’attaquer aux véritables problèmes des Sénégalais au lieu de s’acharner sur lui. ‘Le gouvernement est attendu ailleurs pour apporter des solutions aux problèmes des populations et non de déplacer des cérémonies de signature de contrat entre une agence et une institution municipale dans les ministères’, s’indigne l’ancien Premier ministre.

Rappelons que la signature de ce contrat de ville entre le maire de Fatick et le Directeur de l’Adm devrait permettre à la capitale du Sine de bénéficier d’un financement de plus de 646 millions de francs Cfa destiné à l’extension du réseau électrique et à l’adduction d’eau dans certains quartiers de la ville, à la réhabilitation du centre de santé de la ville, ainsi qu’à la construction d’espaces marchands.

ALIOU SOW RASSURE LES FATICKOIS : ‘La signature du contrat aura lieu’

Suite au ‘faux-bond’ de Macky Sall qu’il attendait à son cabinet, le ministre Aliou Sow s’est dit déçu de l’attitude de son ancien patron. ‘Je constate avec déception et une grande surprise l’interprétation fallacieuse qui a été faite de cette cérémonie de signature de contrat entre l’Adm et la mairie de Fatick. J’ai estimé que la signature de ce contrat de ville devrait être le cadre pour discuter avec les maires des problèmes auxquels les collectivités locales sont confrontées pour essayer d’y apporter ensemble des solutions. Je devais signer un contrat ici (son cabinet, Ndlr) avec le maire de Thiès mais il s’est trouvé que j’étais en voyage à Bruxelles. La semaine dernière aussi, je comptais le faire avec le maire de Ziguinchor, mais, j’étais à Washington. Je suis rentré hier et j’ai demandé au Directeur de l’Adm de déplacer la cérémonie ici pour accueillir Macky Sall que j’ai loyalement servi dans un gouvernement. Et j’attendais de lui, en tant que sa tutelle, un meilleur égard’, a déclaré l’ancien poulain de Sall qui l’avait défendu bec et ongles contre ses ex-camarades libéraux qui voulaient le débarquer du perchoir l’Assemblée nationale. Cependant, le ministre tient à rassurer les populations de Fatick sur la signature de contrat. ‘Il ne s’agit nullement de tentative de blocage de fonds destinés aux populations de Fatick. Nous le signerons à Fatick ou même dans les airs si Macky Sall le souhaite, mais l’essentiel est que les populations bénéficient de ce programme’, a-t-il déclaré. Avant de préciser : ‘Je ne suis pas dans une logique de politique politicienne. Il y a un temps pour cela’, conclut-il.



Auteur: Seyni DIOP

Guinée : interpellation du leader politique Aboubacar Sylla

L’ancien ministre de l’Information a été arrêté sans convocation ni mandatarton17285-d2853.jpg

 

Aboubacar Sylla a été interpellé mardi matin, par des hommes en tenues militaires et civiles, en pleine circulation, alors qu’il venait de quitter son domicile de Kaporo, dans la commune de Ratoma. Il a été relaxé six heures plus tard. Ce patron de presse avait officiellement lancé son parti, l’Union des forces du changement (UFC), le 27 juillet dernier à Conakry.

L’Union des forces du changement (UFC), c’est le nom du parti d’Aboubacar Sylla, propriétaire du groupe de presse écrite l’Indépendant-Démocrate. Il a été arrêté mardi 4 août à 11 heures. Pour en savoir un peu plus, nous avons joint au téléphone la victime elle-même. Elle a confirmé les faits. Aboubacar Sylla nous a confié qu’il venait en direction de la ville, « quand soudain, une voiture tout terrain lui a barré la route. Ses occupants étaient habillés en tenues militaires et civiles. » Il a affirmé avoir été arrêté par ces hommes « sans convocation ni mandat. Toutes choses contraires aux règles de fonctionnement de l’Etat de droit. »

Ensuite, nous a-t-il affirmé, il a été à conduit chez le procureur pour interrogatoire. Là, il a été évoqué, continue-t-il, une affaire domaniale datant de 1989. Au téléphone, Aboubacar Sylla nous a déclaré qu’il a été arrêté sur instruction personnelle du ministre de la Justice, Siba Lohalamou.

Pour avoir sa version des faits, nous avons en vain tenté d’entrer en contact avec le ministre de la Justice. Toutefois, aux dernières nouvelles, Aboubacar Sylla a été relaxé, six heures après son interpellation. Face à ce qu’il appelle la violation des principes de l’Etat de droit, le leader politique parle d’une tentative d’intimidation. Reste à savoir si cette curieuse affaire domaniale est classée ou pas.

Aboubacar Sylla avait donné, le 27 juillet dernier, pour le lancement de son parti, une conférence de presse au cours de laquelle il avait vivement critiqué la Grande muette. Il avait déclaré que la "la première des priorités est de faire une refondation de l’armée" et dénoncé "l’indiscipline qui existe" en son sein. Selon lui, tout ce que devait faire le Conseil national pour la démocratie et le développement (Cndd) était d’organiser les élections et de partir. Des propos moyennement appréciés par la junte au pouvoir.