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samedi, 04 juillet 2009

Julien Sarkozy

Football - Quand Ronaldo joue au juste prix

ronaldo-fait-plus-fort-que-zizou-3282477ggjby_1378.jpg"Je crois que c'est un chiffre juste. Si Manchester et le Real sont tombés d'accord sur ce chiffre, il n'y a rien à ajouter. Les grands footballeurs coûtent très cher et si tu les veux, tu dois payer. Je suis heureux d'être le joueur le plus cher du monde." L'attaquant portugais Cristiano Ronaldo, transféré au Real Madrid pour une somme record, ayant suscité des polémiques, de près de 94 millions d'euros, estime samedi dans le quotidien sportif Marca que le prix qui a été payé à Manchester United était "juste".
 
Le Real Madrid et Manchester United se sont mis d'accord pour faire venir à Madrid le Portugais pendant six saisons pour 80 millions de livres, environ 94 millions d'euros. C'est le transfert le plus cher de l'histoire. Le Ballon d'Or 2008 sera présenté lundi soir au stade Santiago Bernabeu. Le président du club Florentino Perez a écrit vendredi à l'ambassade du Portugal en Espagne pour inviter les Portugais à venir au stade, a rapporté samedi le journal El Pais. Selon le quotidien Marca, le Real Madrid estime que le stade pourrait être plein (80.000 places).

Platini : "quelque chose d'anormal"

Près de 50.000 personnes s'étaient rendues mardi au stade pour accueillir une autre star du club, le milieu brésilien Kaka, recruté pour environ 65 millions d'euros. Sous la houlette de Florentino Perez, le Real Madrid est en train de recruter à tour de bras pour composer une équipe de "Galactiques II", successeurs des Beckham, Zidane, Figo et Ronaldo de la première époque galactique de Florentino Perez entre 2000 et 2006.
 
Outre Kaka et Cristiano Ronaldo, le club a recruté l'attaquant français Karim Benzema (de 35 à 41 millions d'euros) et le défenseur espagnol Raul Albiol (15 millions d'euros). M. Perez a déclaré vendredi soir qu'il y aurait encore deux recrutements. Parmi les noms circulant figurent ceux du français Franck Ribéry et de l'espagnol Xabi Alonso. Cette voracité a soulevé des critiques dans le milieu du football. Le président du FC Barcelone Joan Laporta a fustigé le projet "impérialiste" du Real. Pour le président de l'UEFA, Michel Platini, "il y a quelque chose d'anormal" dans les transferts mirobolants du Real.

Iran - Ça chauffe encore avec la diplomatie de l'UE

Si la situation est calme depuis plusieurs jours à Téhéran et plus globalement dans tout l'Iran, la tension reste néanmoins vive d'un point de vue diplomatique entre le régime en place et les pays occidentaux, et notamment l'Union européenne.
 
Nouvel exemple ce vendredi : c'est tout d'abord Téhéran qui a annoncé que neuf employés locaux de l'ambassade britannique seraient traduits en justice pour avoir participé aux manifestations ayant suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad. Ils sont accusé d'être à l'origine de troubles ayant émaillé ces défilés. Selon Londres, qui nie sans surprise les allégations, deux d'entre eux sont encore en détention.
 
Pour répliquer à ce futur procès -dont la date n'est pas encore fixée-, les 27 pays membres de l'Union européenne ont réagi de manière coordonnée en convoquant tous les diplomates iraniens -ambassadeurs ou chargés d'affaires- présents dans leur capitale respective. Il s'agit pour l'instant d'une première étape graduée dans la riposte diplomatique. Une nouvelle réunion est prévue la semaine prochaine pour étudier d'autres mesures le cas échéant. La plus sévère à ce stade serait de refuser des à certains responsables iraniens -il n'est pour l'instant aucunement question d'expulsion d'ambassadeurs, encore moins de mettre fin aux relations diplomatiques.

Des jumeaux de 3 ans se noient dans la piscine familiale

Des garçons jumeaux de trois ans sont morts noyés samedi dans la piscine familiale équipée d'une barrière de sécurité dans un quartier résidentiel de Clermont-Ferrand. Selon une source proche de l'enquête, "les deux enfants ont vaqué à leurs occupations après le petit déjeuner" et lorsque vers 10h "les parents se sont inquiétés de savoir où ils étaient, ils les ont découverts dans la piscine". Les jumeaux étaient décédés à l'arrivée des pompiers.
 
"Complètement effondré", le couple était entendu en début d'après-midi par les enquêteurs à l'hôtel de police de la ville. D'après la correspondante de LCI à Clermont-Ferrand, ils étaient dans la maison au moment du drame.

Selon le directeur de cabinet du préfet, Bruno Charlot, la piscine était "close". "Elle disposait d'un périmètre de sécurité et était équipée d'un portillon, mais était-il parfaitement fermé ?", s'est-il demandé, soulignant  que "malgré toutes les précautions prises, seule la vigilance sans faille d'un adulte permettait d'éviter ce type de drame".
 
"Au moins quatre décès d'enfants se sont produits dans des circonstances semblables dans des plans d'eau familiaux dans le Puy-de-Dôme, depuis le début de la saison chaude", a souligné M. Charlot. Il a appelé à la "plus grande vigilance des adultes qui sont en charge d'enfants lorsqu'ils se baignent et quels que soient les moyens de protection mis en place". Une enquête a été ouverte pour établir les causes du décès.

vendredi, 03 juillet 2009

La FGTB traque les entreprises xénophobes

pict_183984.jpgLe syndicat socialiste FGTB a rassemblé des preuves contre des entreprises qui ne veulent pas engager de travailleurs allochtones et en rendra les noms publics "en temps voulu", rapportent vendredi les quotidiens De Standaard et Het Nieuwsblad. La FGTB ne digère en effet pas la décision prise cette semaine par la chambre du conseil de Bruxelles de ne pas poursuivre pour discrimination envers les allochtones la société de travail intérimaire Adecco.

Cette décision du tribunal permet aux sociétés de travail intérimaire de continuer à nier le racisme dans leur secteur, indique Eddy Van Lancker, secrétaire fédéral de la FGTB (ABVV). Il estime qu'un changement de mentalité doit se faire, car le racisme sur le lieu de travail reste tenace. "Nous avons, durant des années, soutenu toutes les campagnes en matière de diversité.

Si l'approche douce ne paye pas, nous sommes obligés de choisir la manière forte. Nous recevons en effet régulièrement des plaintes sur des entreprises qui pratiquent la discrimination, et souvent ces mêmes entreprises reviennent. Nous sommes maintenant en train de rassembler des preuves. Dès que nous disposerons d'un bon dossier, nous publierons les noms".

Selon un sondage effectué par le quotidien De Standaard auprès d'une trentaine de bureaux d'intérim, deux sur trois admettent recevoir régulièrement des demandes de ne pas sélectionner de candidats "étrangers" ou "foncés de peau".

Compagnies aériennes: la liste noire bientôt sur Internet

Après les deux récentes catastrophes aériennes, Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux Transports a annoncé sur RTL que « la liste noire établie par la Commission européenne » qui est « peu connue du public » sera consultable « sur le site Internet de la DGAC ».

Dominique Bussereau a précisé que concrètement « dès la mi-juillet, chaque voyageur pourra connaître les listes noires et les audits que font les autorités mondiales de l’avion civile sur chaque pays ».

En ce qui concerne la compagnie Yemenia, le secrétaire d’Etat aux Transports a précisé qu’elle était « sous étroite surveillance. »

Ajoutant :

« Si elle ne veut pas aller sur la liste noire elle aura de gros efforts, de très gros efforts à accomplir ».

Les listes noires actuellement consultables sur le net sont des listes non-officielles.

Des listes émanant d’associations d’usagers

Michael Jackson : les dernières images sur scène

jeudi, 02 juillet 2009

Affaire Massamba SecK et torture en Espagne : Youssou Ndour exige la lumière

Le chanteur Youssou Ndour a plaidé, le mardi dernier, à Dakar pour que toute la lumière soit faite sur l’affaire Massamba Seck, brutalisé par des autorités policières espagnoles.

youssou_interview_1.jpg« J’interpelle les gouvernements sénégalais et espagnol pour que toute la lumière soit faite dans l’affaire Massamba Seck, ce Sénégalais qui a été brutalisé par des policiers espagnols. J’exige que toute la lumière soit faite sur cette affaire qui n’honore pas la diplomatie de nos deux pays », a indiqué Youssou Ndour devant un parterre d’hommes d’affaires espagnols venus assister à sa soirée dans le cadre du salon de la Coopération espagnole au Sénégal.

Selon lui, il y a une responsabilité historique qui interpelle les gouvernements sénégalais et espagnols afin que ce genre de traitements inhumains ne se reproduise plus. Toutefois, il a salué l’exemplarité des relations entre les deux pays qui « doit être consolidée ».

Pour rappel, le traitement barbare infligé à notre compatriote Massamba Seck par les autorités policières espagnoles dans le cadre d’un rapatriement forcé a défrayé la chronique ces derniers jours.

Cheb Mami comparaît à Bobigny pour violences sur son ex-compagne

Véritable icône en Algérie, où il a lancé le raï dans les années 1980 avant de l'exporter en France et dans le monde, le chanteur de 42 ans, dont le vrai nom est Mohamed Khelifati, encourt jusqu'à dix ans de prison et 150.000 euros d'amende.

Il sera jugé pour "complicité d'enlèvement et de séquestration, violences volontaires en réunion et avec préméditation sur personne vulnérable, menaces sur une victime et complicité d'administration de substance nuisible".

Connu dans le monde entier depuis son duo avec Sting en 2000 et le tube "Desert rose", le chanteur joue sa carrière dans cette affaire où il a déjà été emprisonné trois mois entre le 28 octobre 2006 et le 2 février 2007.

Son agent Michel Le Corre alias "Levy", 56 ans, et deux de ses proches, Hicham Lazaar, 27 ans, et Abdelkader Lallali, 42 ans, comparaîtront aussi devant le tribunal. Ce dernier, jamais apparu devant la justice française et sous mandat d'arrêt depuis août 2008, ne sera sans doute pas présent car il se trouve en Algérie.

Devant la police et le juge d'instruction français, le chanteur n'a pas contesté avoir encouragé son amie à avorter, mais nie tout rôle dans les violences qui lui ont été infligées.

Sous contrôle judiciaire en France après sa libération en février 2007, il a fui en Algérie trois mois plus tard et un mandat d'arrêt international a été délivré contre lui. C'est pourquoi il est retourné en prison lundi quand il est revenu pour être présent à son procès.

PETITE FILLE DE TROIS ANS

Dans une interview au Quotidien d'Oran à l'été 2007, il avait invoqué, pour expliquer ses déboires, les origines juives, réelles ou imaginaires, de son ex-compagne et de Michel Le Corre.

Il est accusé d'avoir fait organiser l'enlèvement à Alger et la séquestration les 28 et 29 août 2005 de sa compagne, une photographe française qui lui avait annoncé sa grossesse quelques jours auparavant. Il aurait voulu selon l'accusation l'amener par des brutalités à avorter.

L'existence des violences évoquées par la victime a été confirmée par une expertise médicale.

Selon l'accusation, Michel Le Corre a pris prétexte d'un voyage professionnel de la jeune femme à Alger pour mettre sur pied cet avortement forcé.

Hicham Lazaar est accusé de lui avoir ensuite fait prendre à son insu un tranquillisant dans un verre de jus d'orange, ce qui a permis de la conduire à demi-inconsciente dans la villa de Cheb Mami.

Abdelkader Lallali est désigné comme l'auteur des violences sur la jeune femme. Il a été aidé, selon la victime, par deux femmes non identifiées, en présence de Cheb Mami.

Le chanteur est accusé d'avoir ensuite menacé téléphoniquement son ex-compagne afin de la dissuader de porter plainte, parlant notamment d'enlever sa fille. Certains de ses propos évoquant les violences ont été tenus alors que la police écoutait et a dressé un procès-verbal.

Rentrée en France, la victime a accouché d'une petite fille en mars 2006. Après une transaction financière - Cheb Mami lui promettait 30.000 euros -, elle a finalement porté plainte en novembre 2005. Une expertise génétique a démontré que Cheb Mami était bien le père de l'enfant.

Edité par Sophie Louet

mercredi, 01 juillet 2009

Barack Obama entre au musée Grévin

Paris, France - La statue du 44e président des États-Unis vient de faire son entrée au musée Grévin. La statue de cire a d'abord fait un détour par la Tour Eiffel, le temps d'une séance photo avec des touristes impressionnés par son réalisme. obama_caire.jpg

Après une séance photo devant le monument le plus visité de monde, la statue du président américain a traversé la capitale pour rejoindre le musée Grévin. Elle a trouvé sa place au milieu des chefs d'État et de gouvernement, entre Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine. La principale difficulté rencontrée par le sculpteur Eric Saint Chaffray était de réaliser la statue en n'ayant jamais rencontré Barack Obama et en se basant uniquement sur des photographies de la presse. La statue arbore un costume sombre et son créateur a choisi de lui donner une expression sérieuse.La représentation en cire de Barack Obama connaît déjà un véritable succès. Entourée de véritables gardes du corps devant la Tour Eiffel, elle a créé l'illusion et attiré l'attention des touristes venus visiter la tour.  Pour voir la vidéo : http://www.zigonet.com/pr%e9sident/le-president-des-tats-unis-entre-au-musee-grevin_art6973.html

Les Comores mettent en cause Paris dans l'accident de l'A310

Le vice-président des Comores, Idi Nadhoim, accuse la France de ne pas lui avoir transmis la liste des avions posant un problème de sécurité.

comor.jpgUn A310 de la compagnie Yemenia s'est abîmé dans la nuit de lundi à mardi près de l'archipel des Comores avec 153 personnes à bord, dont 66 Français. Une adolescente de 14 ans a été repêchée vivante par les secours.

"Il y a énormément de compagnies qui sont interdites de faire voler leurs appareils en France. Etonnamment, la France ne nous a pas communiqué la liste des appareils" de la compagnie Yemenia, a déclaré Idi Nadhoim sur France 24.

"Air Mozambique ou Air Angola sont interdits: là on a compris. Mais on n'a jamais entendu parler" de la compagnie yéménite, a-t-il assuré, laissant entendre que des intérêts commerciaux étaient en jeu.

"Ce sont des Airbus, une grosse entreprise européenne", a-t-il dit.

C'est le deuxième accident impliquant un Airbus en moins d'un mois après le drame du vol AF447 Rio-Paris qui a fait 228 morts le 1er juin et doit donner lieu à un premier rapport du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) jeudi.

"Ce n'est pas Airbus qui est en cause, tel ou tel modèle d'avion. Une catastrophe aérienne, c'est un ensemble de choses, parfois des négligences, une erreur de pilotage ou de mauvaises conditions météo", a déclaré sur France Inter le secrétaire d'Etat français aux Transports, Dominique Bussereau.

L'Airbus A310-300 de la Yemenia avait été exclu du sol français pour irrégularités en 2007 mais la compagnie Yemenia était autorisée. Elle ne fait pas partie de la liste noire des compagnies aériennes, a-t-il précisé.

Devant les manquements aux procédures de sécurité constatés en juillet 2007 sur l'appareil, il n'était jamais réapparu en France.

"On ne l'a jamais revu sur le sol français ce qui me laisse penser qu'il n'a pas été remis en si bon état que ça", a estimé Dominique Bussereau.

"Cette compagnie était sous surveillance, elle était éminemment surveillée", a-t-il assuré alors que des proches des victimes évoquent des "avions poubelles" ou des "avions cercueils".

A l'origine, un Airbus A330 de Yemenia était parti de l'aéroport de Paris-Roissy lundi matin avec 147 passagers et 11 membres d'équipage. Cet A330 a fait escale à Marseille, où 78 personnes ont embarqué, avant de décoller pour Sanaa où a été effectué un changement d'appareil.

Laure Bretton, édité par Jean-Stéphane Brosse

mardi, 30 juin 2009

En se rendant à l'Assemblée nationale ce matin : Karim Wade accepte pour Mamadou Seck ce qu'il a refusé à Macky Sall

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Les voies de la politique sont impénétrables surtout sous nos cieux où tout dépend de la bonne volonté du prince. Les Sénégalais se rappellent fraîchement de la farouche opposition du camp présidentiel lorsque la nouvelle Assemblée nationale sortie des élections législatives juin 2007 dont l'ambition proclamée était de rompre avec les pratiques du passé. Ainsi, elle a voulu auditionner les responsables de l'Anoci et l'Artp, deux structures de l'Etat qui reçoivent des milliards des contribuables sénégalais. Les députés et proches du fils de chef de l'Etat étaient montés sur leurs grands chevaux pour dire - jamais. Ils avaient vu en cette convocation une provocation. Ils l'avaient alors exploitée à des fins politiciennes pour abattre l'ancien Premier ministre. Macky Sall, pour ne pas le nommer, était considéré comme ennemi public. il sera combattu sans management et de toutes parts. Le président de la République en personne était entré dans la croisade contre Macky Sall qu'il a accusé d'avoir commis ‘l'erreur politique de sa vie’. L'on se souvient tous que dans une lettre mémorable par le ton dur et ferme datée du 12 octobre 2008, Me Wade faisait savoir en substance à l'ancien président de l'Assemblée nationale que : ‘Votre décision est une violation flagrante du principe de séparation des pouvoirs’. La suite, on la connaît, une loi Sada Ndiaye a été votée par la majorité mécanique pour ramener le mandat du président de l'Assemblée nationale de cinq ans à un an. Se sentant visé par cette nouvelle disposition ‘personnelle’, le maire de Fatick démissionne le soir même du perchoir de l'assemblée, du Pds et de tous les mandats électifs qu'il a obtenus sous la bannière de son ancien parti.Ce que l'histoire récente retient, c’est que Macky Sall n'était pas seul dans sa volonté de convoquer les responsables de l'Anoci. Loin s'en faut. A l'époque, le président de la commission générale des finances de l'Assemblée nationale n'était personne d'autre que Mamadou Seck, qui occupe aujourd'hui le perchoir. Certains voyaient en lui l'instigateur en chef de la convocation du président du conseil de surveillance de l'Anoci. Donc, il était mêlé jusqu'au cou à cette entreprise. Qui est-ce qui a changé entre temps ? Pas grand-chose.Sinon Karim Wade a changé de station, devenant, ministre d'Etat, ministre de la coopération internationale, des infrastructures et des transports aériens. Sur le plan politique, le Pds a reçu une douche aux élections locales du 22 mars dernier. Depuis lors la ‘génération du concret’ accusée d'être un des responsables de la défaite des libéraux a été dissoute. tout au moins personne ne s'en réclame plus maintenant. Les échéances de 2012 s'approchant à grands pas, le fils du président qui ne cache plus sa volonté de succéder à son père multiplie les opérations de charme pour redorer son blason terni.C'est dans cette grande opération de communication pour réhabiliter l'image en lambeaux de Karim Wade qu'il faut inscrire son audition aujourdhui à l'hémicycle. C'est dire donc, cette audition par les députés du peuple de Karim Wade, président du Conseil de surveillance de l'Anoci obéit à d'autres soucis que celui de faire la transparence sur l'utilisation des milliards du contribuables sénégalais lors du sommet de l'organisation de la Conférence islamique en mars 2007. Ce sera tout plus un théâtre où les personnages vont jouer des rôles calqués comme sur du papier à musique.

 

  Auteur: Mamadou SARR    

lundi, 29 juin 2009

La Guantanaméra

Decouverte : Les premiers Européens auraient été cannibales

Les premiers Européens auraient été cannibalesEspagne - Les dernières découvertes des archéologues espagnols José Maria Bermudez de Castro et Eudald Carbonell sur le site d'Atapuerca prouveraient que nos ancêtres pratiquaient l'anthropophagie.

Les dernières découvertes des archéologues espagnols José Maria Bermudez de Castro et Eudald Carbonell sur le site d'Atapuerca prouveraient que nos ancêtres pratiquaient l'anthropophagie. Des ossements d'Homo antecessor, ancêtre de l'Homo sapiens, découverts au nord de l'Espagne présentent des traces de cannibalisme. Les onze squelettes fossilisés ont été retrouvés mélangés à ceux d'animaux consommés à l'époque ce qui prouverait, selon les archéologues, que ces humains n'auraient pas été mangés suite à un sacrifice mais bien dans un but purement alimentaire.

Selon les spécialistes, sur les onze restes humains retrouvés, la majorité serait ceux d'enfants ou d'adolescents et il n'y aurait qu'une seule femme ce qui veut dire que les cannibales respectaient probablement la pyramide démographique du groupe.Les experts avancent deux autres théories intéressantes sur ces découvertes. La première est que les Homo antecessor ne se mangeaient pas entre eux, mais qu'ils se nourrissaient plutôt de leurs rivaux après les avoir tués. La seconde est que les deux couches d'ossements découvertes appuient la théorie qu'ils ne pratiquaient pas l'anthropophagie régulièrement mais bien quand cela leur était nécessaire.

ÉDITORIAL : Territoire de la lucidité ( par Mamadou SEYE )

 

 

L’accord que la Mauritanie a arraché à la tentation du chaos nous donne à réfléchir. C’est un message que lance à la postérité un présent qui dépasse les frontières exiguës des équipées solitaires. Pour dialoguer, il faut être deux. Cet adage enjambe le temps et l’espace. La sagesse en renforce la substance bénéfique à la paix et à la concorde nationales : à trois, quatre, dix ou mille, le consensus dynamique est le meilleur antidote aux douleurs des fractures sociales et à la tyrannie des factions politiques.

Tel est le chemin. Empruntons-le sans crainte car la raison éclaire le chemin aux chercheurs des étendues paisibles. La pugnacité de ces apôtres des mains jointes et des coeurs purs de toute rancune ou démesure est portée par leur bâton de pèlerin. Un symbole a priori fragile. Mais quelle force mentale, spirituelle voire conceptuelle ! Une philosophie de vie. Une foi inébranlable au dialogue et en l’interdépendance.

Dans cet élan, le patriotisme a les allures d’une religion qui ne souffre pas de l’étroitesse des nationalismes peu enclins à l’élan vers l’autre. Autour de lui, se rencontrent les vocations solidaires des militants d’une Afrique apaisée dans un monde lui-même installé dans les plateaux de la tolérance et d’un humanisme franc et fertile parce que pur. Cet engagement est utile à une humanité qui cesserait alors d’être une communauté embarquée dans la nuit des tourbillons et ballottée entre les récifs par gros temps de crise économique, morale, sociale, politique et institutionnelle. La diplomatie est plus que jamais interpellée dans la nécessaire approche globale à asseoir, bien sûr, sur la souveraineté des Etats. Voilà le chemin déjà emprunté, avec brio, par le Sénégal depuis des générations. Ce qui a été conforté par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, chargé de mettre en œuvre la politique définie par le chef de l’Etat.

Grâce à ces vents solidaires, la Mauritanie nous a fourni, ce week-end, un exemple de refus du chaos. Ses amis et partenaires au développement l’y ont aidée. Le président Abdoulaye Wade, avec l’appui et la caution de la communauté internationale, a été un acteur à la fois remarqué et discret dans la tâche de préservation de l’édifice institutionnel, social, politique et économique d’un pays qui s’ouvre les portes d’un décollage dans des secteurs de la production et de l’exploitation, des richesses des mers et du sous-sol. Le président Wade a bénéficié d’une grande qualité d’écoute de la part des différents protagonistes du gros malentendu qui a eu cours chez nos voisins du Nord.

Il y a deux leçons à tirer de la résolution de cette crise par la voie du dialogue. La première est que le label Sénégal est crédible. La deuxième est que la classe politique mauritanienne a su faire preuve d’un esprit de dépassement. Ce Sénégal, en vérité, ne peut devenir un interlocuteur respecté et respectable sans fournir la preuve de la vitalité de sa démocratie, la solidité de son armature institutionnelle et son engagement sans faille dans la voie du panafricanisme. Des textes et lois garantissent les libertés d’association et de manifestation. Ils accordent aussi, à la femme et à l’enfant, des droits inaliénables. La formulation de ces droits et devoirs n’est pas une science de nul effet tout simplement parce qu’elle serait enfermée dans les tiroirs à vœux pieux. Ces libertés et droits s’exercent au quotidien jusque dans les excès de la critique, de la suggestion ou, tout bonnement, de l’opposition systématique à des personnes et non à des idées. C’est une œuvre perfectible en raison des limites inhérentes à tout processus conçu pour et par des hommes, des communautés. C’est dans une telle perspective qu’il faudrait placer les avis discordants de quelques milieux politiques ou de franges de ce que nous appelons cette Société civile structurée en associations ou groupes de pression. Dans cette perspective encore, il faudrait mettre les acquis incorruptibles d’un système reconnu par la Commission des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations unies.

C’est ce Sénégal engagé dans un militantisme patriote et sincère, au-delà des ghettos de la camaraderie politique ou des crispations idéologiques, qui s’accorde sur le nécessaire dialogue entre ses forces vives. Les désaccords sur la méthode (Assises d’une partie de l’opposition ou dialogue politique intégral) ne remettent en cause ni la vitalité démocratique, ni la bonne santé des institutions encore moins leur souveraineté ou le droit de l’opposition à formuler une offre alternative. Cette opposition compte en son sein des hommes de valeur même si, il faut le souligner, l’essentiel des « trouvailles » des tenants des Assises dites nationales initiées par le Front Siggil Sénégal avec la participation d’autres forces vives figure dans la Constitution : séparation des pouvoirs, droits de la femme, une nouvelle forme de gouvernance locale et nationale, etc.

Le débat sur le « comment y parvenir » est très important. Cependant, il ne doit pas éclipser celui portant sur le « pourquoi » installer un climat de respect et de confiance entre les différents pôles politiques d’une part et, d’autre part, entre les différents pôles politiques et le dépositaire de la légitimité populaire. Aujourd’hui, celui-ci s’appelle Me Abdoulaye Wade. Il nous faut dépasser les noms pour nous inscrire dans la durée, dans l’intemporalité qui, à elle seule, peut lever les blocages liés à des personnes. Un mot sur les préalables. Certains sont recevables telle la sincérité des acteurs. D’autres, comme le mandat du chef de l’Etat et ses prérogatives constitutionnelles, ne le sont pas du tout. Ensuite, le dialogue est une nécessité mais il n’est pas un veto à la vie d’une Nation très éloignée des fables du chaos dites à longueur de journée. Dans ce cas précis, si le dialogue devenait un veto ou le lieu des surenchères politiciennes portées par les ambitions personnelles que n’ont pu consacrer les urnes, nous assisterions à une situation de non-droit ou simplement de non-Etat.

Ce paradigme de l’intérêt national a démontré, au Sénégal des années 1990 à 2000, sa haute portée républicaine après les troubles post-électoraux de 1988 et 1993. Si l’alternance politique a pu se réaliser sans heurt, c’est parce que les présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade ont su placer cet intérêt national au-dessus des états d’âme et des coteries politiques voire politiciennes. L’histoire leur rend déjà l’hommage promis aux architectes des « hautes œuvres », pour parler comme cet autre grand Sénégalais qu’est le président Léopold Sédar Senghor.

L’exemple étant le miroir que la pratique renvoie à la théorie, cette posture républicaine a prévalu dans une Mauritanie que les plus pessimistes voyaient dans les abîmes des confrontations politiques et/ou armées après un coup d’Etat et une présidentielle qui n’allait pas donner sa chance à chacun des présidentiables déclarés. Ce pays, à la croisée des chemins, a choisi la voie de la lucidité. A la clé, il y a eu la démission d’un président démocratiquement élu. Un sens du sacrifice qui donne un nouvel élan au processus et qui fait foi à la souveraineté du peuple.

Ce fait « historique », à l’actif du président Abdallahi, a été salué à sa juste mesure par l’Union africaine par la voie de Jean Ping. Nous entendons d’ici monter, sur la rive droite du fleuve Sénégal, la joie dans le cœur de nos compatriotes auxquels les hasards du « partage du monde » ont donné une autre nationalité. Ce pays a une frontière avec le Sénégal. Plus que cela, une histoire, des traditions et, forcément, un avenir. En un mot, le territoire de la solidarité. Celle d’une diplomatie ouverte et efficace.

  Auteur: Mamadou SEYE    

ATHLETISME : Amy Mbacké Thiam dans tous ses états

amy_mbackethiam_t.gifDes courses d’athlétisme à Dakar sans Amy Mbacké Thiam, c’est presque un repas sans sel. Ceux qui ont assisté aux 49èmes championnats nationaux d’athlétisme ne nous démentiront pas. La championne du monde d’Edmondton au Canada, en 2001 a encore ravi la vedette à ses concurrentes qu’elle a laminées. Les titres de championne du Sénégal et meilleure performance féminine en poche, elle brocarde les Fédéraux, fustige les promesses non tenues de l’Etat et donne rendez-vous les Sénégalais en 2012 pour porter son candidat Macky Sall à la tête de la magistrature suprême.

Le signe V et une bise à l’endroit de ses supporters alors qu’elle est à 50 mètres de la ligne d’arrivée. Amy Mbacké Thiam ne se soucie guère de ses concurrentes pourvues qu’elles se nomment Mame Fatou Faye ou Fatou Bintou Fall. En provenance de Milan où elle a réalisé 50 sec 86, ce qui constitue la 10ème meilleure performance mondiale, elle pouvait se permettre une balade devant des adversaires à la recherche de minima pour les 12èmes championnats du monde d’athlétisme de Berlin. Avec un chrono de 52“98, elle déroche le titre de championne du Sénégal 2009 devant Mame Fatou Faye (Diaraf) 54’’10 et Fatou Bintou Fall 54’’ 86 ; et à la clé le trophée de la meilleure performance féminine pour 1101 points. Amy, la “rebelle“ pouvait donc exploser de joie et esquisser des pas de danse pour n’avoir pas déçue dans son public et surtout face à une équipe fédérale contre laquelle, elle garde encore une dent.

“J’avais aussi besoin de me réconcilier avec mon public qui avait également besoin de moi“ déclare-t-elle toute nerveuse à la presse avant d’enchaîner : “il y a deux jours, j’étais à Milan. Je suis allée ensuite à Paris. Je suis arrivée hier nuit (samedi, ndlr)“.

“J’étais absente depuis une année. Je suis revenue et il fallait prouver que je suis la meilleure en Afrique. Même si l’essentiel c’était de courir“. “Mon objectif c’est Berlin, soutient-elle. Je veux aller en finale. J’étais absente pendant un an. Ce n’est pas facile de revenir au haut niveau. Il faut s’entraîner. Il faut un bon mental. Pour le moment, je suis 4ème mondiale“.

Interpellée sur le sens de son salut envers la tribune officiel où se trouvait les responsables fédéraux, Amy Mbacké Thiam coupe et martèle : “ma position d’hier n’a pas changé. J’étais avec Dieu et tout le monde était de l’autre côté. Dieu m’a donné raison. Mes revendications sont les mêmes. Ça ne change pas. La prochaine fois qu’il y a un championnat d’Afrique et qu’ils (les Fédéraux) ne m’envoient pas le billet, je ne viens pas. Là, ils m’ont envoyé le billet depuis cinq jours. Je suis tranquille. C’est, ce qu’ils n’avaient pas fait à l’époque. Si les gens cherchent la paix, il n’y aura pas de problème“.

“Je suis prête à me sacrifier pour aider les autres“

Sur les appels lancés pour son retour, Amy Mabcké Thiam déclare que “ce n’est que Ndèye Fatou Soumah seulement qui a supplié pour que je vienne. C’est le tout monde. Même le président Momar Mbaye m’a supplié et je suis là. Je suis prête pour tout, le 400 mètres et le 4X400.“ “Je ne suis pas égoïste. Il faut aussi que je fasse le 4X400 pour permettre aux autres d’aller aux championnats du monde. Je suis prête à faire ce sacrifice parce que ce sont mes sœurs, c’est pour que le Sénégal gagne“, ajoute la championne du monde en 2001.

Interrogée sur les promesses de l’Etat en 2001, elle s’enflamme. “Aucune condition n’est réunie. J’ai des dettes partout. En une année, j’ai tout perdu. Le sponsor, la bourse qu’ils ont coupé. Je ne parle même pas de l’Etat du Sénégal qui n’a tenu aucune de ses promesses. Depuis 2001, j’attends ma maison. La voiture que je conduis, c’est au nom de l’Etat. Ils n’ont dit qu’ils ne peuvent mettre mon nom. J’attends les 400.000 F Cfa par mois. C’est d’ailleurs pour cette raison que je passais tout mon temps à donner de l’argent aux gens qui ne pouvaient pas payer leur location. J’attends le goudron de mon village. Voilà un peu, pourquoi, je me rebelle. Essayez d’être à ma place ? On dit Amy Mbacké ceci ou cela. Mais je les en veux. Championne du monde, ça ne se ramasse pas“.

“Je me sens abandonnée. Je suis frustrée. Je regrette même pourquoi, je suis sénégalaise. Pourtant le Canada m’avait proposé sa nationalité en 2003. A l’époque, j’ai répondu : “que je suis fière d’être sénégalaise. J’attends des promesses de mon pays“. Je fais même de la politique pour rester sénégalaise. Je roule pour Macky Sall. Je pense que 2012, sera notre année. Comme ça, tout va changer“, déclare-t-elle



Auteur: Abdoulaye THIAM

Le président du Honduras expulsé, son allié Chávez irrité

Le président du Honduras a été expulsé par son armée au Costa Rica, et Hugo Chávez, son homologue vénézuélien et proche allié, menace d'intervenir militairement pour le rétablir. Le coup d'Etat dont a été victime, hier à l'aube, Manuel Zelaya, provoque de fortes tensions régionales.

Chávez a très mal vécu la mise sur la touche de l'un de ses protégés, mais aussi la mésaventure dont a été victime son propre ambassadeur au Honduras. Apparemment, le diplomate, enlevé par un détachement militaire en compagnie du représentant de Cuba, a été relâché à un carrefour de la capitale, Tegucigalpa, après avoir été tabassé. Chávez a mis ses troupes en état d'alerte.

Scrutin. Mais s'agit-il vraiment d'un coup d'Etat ? Hier soir, la Cour suprême assurait avoir demandé à l'armée de déposer le président légal, tandis que la date du prochain scrutin présidentiel était confirmée pour le 29 novembre. L'expulsion du chef de l'Etat de ce petit pays d'Amérique centrale est intervenue le jour où les électeurs étaient convoqués pour ouvrir la voie à une révision de la Constitution lui permettant de briguer un deuxième mandat. En janvier 2006, le conservateur Zelaya avait été élu pour quatre ans non renouvelables. Il avait ensuite opéré un net virage à gauche après son élection et s'était rapproché des dirigeants antilibéraux de la région, comme Hugo Chávez ou le président bolivien, Evo Morales. En milieu de semaine, Manuel Zelaya avait limogé le chef d'état-major de l'armée suite à son refus de distribuer le matériel électoral. Huit ministres, dont celui des Affaires étrangères, ont été arrêtées hier lors du coup de force.

Chassse gardée. Cette crise est le premier test grandeur nature pour Barack Obama en Amérique latine, la chasse gardée des Etats-Unis où tous les coups étaient permis durant la guerre froide.

dimanche, 28 juin 2009

"Je connais mieux le néerlandais que le turc"

Sous le foulard, Mahinur Özdemir révèle une jeune Bruxelloise émancipée. Le jeune députée veut juste que l'on respecte son choix de le porter. pict_183125.jpg

Un débat sérieux doit être mené

On ne présente plus Mahinur Özdemir : toutes les télés du monde, ou presque, s’en sont chargées cette semaine lors de sa prestation de serment comme députée CDH au Parlement de la Région bruxelloise. Entretien.

Les médias se sont déplacés en nombre pour immortaliser votre prestation de serment. Cette célébrité vous a fait quoi ?

C’est un monde tout nouveau. Je ne m’attendais pas à ce que cela suscite autant d’attention. Pour moi, c’était un non-événement. Quand j’ai prêté serment au conseil communal de Schaerbeek, il y a trois ans, je n’ai pas fait la "Une" des journaux. Or, c’est quand même la sixième commune du Royaume, et la deuxième de Bruxelles. Mais j’essaie de vivre la chose positivement. Parce que j’ai une approche positive de la vie en général.

Certains hommes ou femmes politiques recherchent la présence des caméras. Vous, cela vous a dérangé ? Ou cela vous a plu ?

J’ai senti quelques jalousies chez certains à qui j’ai peut-être un peu volé la vedette. Mais moi, sincèrement, ce jour-là, je suis passée au travers de cela.

En Turquie, le pays de vos racines, les femmes parlementaires ne portent pas le voile. Quel est votre vision de la laïcité de l'Etat ?

Moi, je suis Belge, issue de la troisième génération. Je me sens Belge. Ma langue maternelle, c’est le français. A la maison, c’est la langue que l’on parle. Je connais même mieux le néerlandais que le turc. Imaginez une jeune femme de 26 ans, licenciée en administration publique à l’ULB, qui a réalisé un mémoire sur les contrats de quartier dans sa commune - Schaerbeek - et qui s’est rendue compte à cette occasion de l’importance de la politique locale pour les citoyens. Imaginez cette jeune fille qui, comme les élections communales s’annonçaient, analyse les programmes des partis politiques et se demande pourquoi ne pas aussi être membre de l’un d’eux. Imaginez cette jeune fille qui participe activement au comité de section CDH de sa commune et à qui on propose d’être sur la liste communale. Cette jeune fille qui a des idées et des projets s’engage et est élue à 23 ans. Depuis, elle donne des cours en citoyenneté sur l’histoire de la Belgique pour "Bruxelles Formation". Elle travaille également activement au sein du conseil communal à Schaerbeek. Son parti lui demande alors de figurer sur la liste régionale. Cette jeune fille accepte et elle est élue. Cette jeune fille s’appelle Mahinur Özdemir et elle a 26 ans. Si elle s’était appelée disons Viviane, est-ce que cela aurait causé autant de remous ?

Ce n'est pas celle qui porte le voile qui pose question. C'est le voile lui-même. Pourquoi le portez-vous ? Par conviction religieuse ? Vous a-t-on forcé à le mettre ?

Entre parenthèses, je parlerai de foulard et pas de voile. C’est une conviction religieuse. Et je l’assume. J’ai commencé à porter le foulard vers 14-15 ans. Ma famille est une famille démocrate. Mes parents se sont même inquiétés de mon choix. Ils se sont dit que je pourrais avoir quelques ennuis parce que les Turcs sont plutôt des laïques. Ma grand-mère y était d’ailleurs fort opposée. Ma sœur ne le porte pas. Mes tantes ne le portent pas. Il n’y a vraiment pas de quoi polémiquer. Je ne ressens sa présence que quand les autres m’interrogent là-dessus.

Est-ce que l'islam prescrit le port du foulard ?

Je ne suis pas théologienne. Dans ma conviction personnelle, j’ai décidé un jour de le porter. Je demande juste qu’on respecte ce choix.

Le voile est parfois présenté comme un signe de la domination des hommes sur les femmes.

Pas pour moi. Je suis tout aussi opposée au fait d’obliger quelqu’un à le porter que d’obliger quelqu’un à l’enlever. Le foulard ne peut être porté que par choix individuel, librement consenti. Je voudrais qu’on sorte de cette peur. Je n’ai jamais demandé qu’on autorise le voile partout. Je demande juste qu’on me respecte et qu’on prenne connaissance de mes idées avant de s’arrêter à ce voile. Moi, je porte un foulard. Mais certains ont un voile de préjugés. Ils se voilent les yeux. Car moi, je suis un exemple d’émancipation.

Il représente quoi le foulard pour vous ?

Il fait partie de mon identité. C’est une question de pudeur. Certains me trouvent d’ailleurs très élégante avec mon foulard. Je suis un peu choquée de devoir toujours me justifier pour cela. On ne demande pas tout le temps à Elio Di Rupo pourquoi il porte un nœud papillon rouge.

Elio Di Rupo enlève parfois son nœud papillon...

J’enlève mon foulard chez moi.

Mais pas à l'extérieur...

Je montre que je suis de confession musulmane. Mais je ne fais pas de prosélytisme.

En France, il y a un débat sur la burqua. Vous en pensez quoi de la burqua ?

Pour moi, les usagers des espaces publics doivent pouvoir être identifiés.

Vous n'avez pas l'impression d'avoir été instrumentalisée par le CDH, pour aller chercher des voix dans la communauté turco-musulmane ?

Je pense que le parti a perdu plus de voix qu’il en a gagnées grâce à ma présence. Joëlle Milquet a pris un risque en me mettant sur les listes. Un risque de perdre des voix en dehors de Bruxelles.

Pourquoi vous êtes-vous engagée au CDH ?

A l’université, j’ai pris le temps de lire les programmes. Et là, je suis tombée sur la charte de l’humanisme. Je me suis dit : "Oui, c’est cela qui me convient." C’est placer l’humain au centre, quelles que soient ses convictions, ses valeurs. C’était le message dans lequel moi, Belge d’origine immigrée, je me retrouvais. Un grand nombre de jeunes ne s’intéressent pas à la politique. On me dit : "Qu’est-ce que tu t’en fous, de la politique !" Mais non. Il faut prendre l’avenir en main. La politique, ce n’est pas une affaire de vieux. C’est une affaire de citoyens.

Comprenez-vous ceux qui disent que l'expression des appartenances religieuses doit être confinée à la sphère privée ?

Quand on m’a proposé de figurer sur une liste du CDH en 2005, j’ai demandé si cela supposait qu’à un moment je devrais enlever mon foulard. On m’a alors répondu qu’aucun règlement n’impose cela. On m’a aussi dit que l’on accordait avant tout de l’importance à mes idées. Et qu’il fallait donc que je sorte de la victimisation. Je porte le foulard, donc je ne pourrais pas faire de la politique ? Je ne pourrais pas travailler ? C’est vraiment marginaliser les gens.

La crainte, c'est qu'un jour s'impose un parti islamique radical...

Ce genre de partis existe déjà. Mais je ne me reconnais pas dans leur programme. Je passe par la démocratie.

Il y a eu des pressions ?

Il y a eu des gens qui disaient qu’il ne fallait pas voter pour moi parce que j’étais dans un parti chrétien, un parti de "mécréants". Moi, je suis contre toute forme d’extrémisme et de radicalisme. Vous savez, j’aurais pu rester chez moi, me marier à 18 ans et dire que la Belgique ne m’acceptera de toute façon jamais. Eh bien, non. Je suis une citoyenne responsable qui a décidé un jour de prendre la parole au nom de l’intérêt général.

Le député MR, Denis Ducarme, estime que la présence du voile dans un parlement est une atteinte à la neutralité de l'Etat...

J’invite Denis Ducarme à venir parler avec moi. Nous verrons lequel de nous deux pense le plus à l’intérêt général compte tenu de la sociologie bruxelloise. Mais, sincèrement, est-ce vraiment le débat du jour ? Ne faudrait-il pas plutôt parler de solutions pour sortir de la crise ?

La cohabitation entre les communautés, c'est quand même un dossier important. Faut-il, oui ou non, interdir dans l'espace public la présence d'insignes religieux ?

En Grande-Bretagne, ce débat ne se pose même plus. Là-bas, des femmes portant le foulard peuvent tenir un guichet sans provoquer un long débat public. Ici, il y a toujours une peur de l’autre. Le débat sur le foulard me surpasse. Ce n’est pas à moi à en parler. Un débat serein doit être mené là-dessus. Dans le cadre des assises de l’interculturalité qui seront menées prochainement avec Joëlle Milquet (Ndlr: en sa qualité de ministre de l’Egalité des chances).

Que pensez-vous de l'appel de cet imam qui a conseillé aux élèves musulmans de quitter une école anversoise parce qu'elle a décidé d'interdire le foulard ?

C’est un appel irresponsable. Parce que l’enseignement est un droit fondamental. Le débat du foulard à l’école doit être envisagé sereinement. On doit voir quelles réponses donner pour apaiser cette tension. Il faut créer un cadre de vie où tout le monde se sent en paix.

Le jour de votre prestation de serment, on vous a accusée de nier le génocide arménien. C'est le cas ?

Je refuse d’être traitée de négationniste. Je suis membre d’un parti qui a une position claire là-dessus. Et je n’ai pas à la remettre en question. Moi, j’aimerais qu’on me demande d’abord quel est mon programme.

Etes-vous pour ou contre le créationisme ?

C’est une question qui me dépasse. La théorie de l’évolution est enseignée à l’école. Et cela ne me pose aucun problème. Mais les gens peuvent y croire ou pas.

Quels dossiers allez-vous porter au parlement bruxellois ?

L’emploi. Je donne des formations à la citoyenneté, à des gens qui se destinent à être chauffeur de poids lourds. C’est un métier en pénurie. Malgré la crise. Il faut revaloriser la formation qualifiante.

Etes-vous davantage sensibilisée par les discriminations à l'embauche ?

Je connais plein de gens d’origine étrangère qui se disent discriminés sur la seule base de leur nom. Le CDH prône l’usage du CV anonyme, par exemple. D’autre part, je pense que les examens du Selor devraient être régionalisés pour mieux coller aux besoins réels de la population. Dans les administrations publiques, à Bruxelles, il y a beaucoup plus de Flamands que de francophones. Cela frustre les gens.

Faut-il assouplir les exigences linguistiques dans la fonction publique ?

Au niveau du Selor, il faut, en tout cas, l’adapter à la réalité sociologique de Bruxelles. Je ne vois pas pourquoi une technicienne de surface doit connaître le néerlandais ou l’anglais comme un cadre supérieur.

samedi, 27 juin 2009

Avec 75 000 f dans sa poche : Un jeune ambulant meurt de faim

ambulant_marchand.jpgC’est une histoire vraie qui s’est produite à Dakar. Mamadou Sellou est un jeune guinéen marchant ambulant de profession. Mardi dernier, Sellou a sillonné toutes les artères de la ville de Dakar et sa banlieue en faisant son petit commerce. Il faut beaucoup d’énergie pour fournir autant d’effort. Ce que le marchant ambulant guinéen n’a pu faire ce jour là. Il a passé toute la journée sans manger et ne faisait que prendre de l’eau. Conséquence, il tombe en syncope et est évacué d’urgence dans une clinique à Dieuppeul. Après avoir été consulté par les médecins, ces derniers décèlent que Sellou est anémié voire très faible, pour n’avoir rien mangé depuis des jours. Malgré les efforts pour le sauver, il finira par succomber. Mais ce que les médecins n’ont pu comprendre, c’est que Sellou qui n’a pas mangé toute la journée, avait dans la poche de son troisième pantalon une somme de 75 000 Frs Cfa. Interrogés, ses compagnons indiquent qu’il se préparait à ouvrir une boutique. Comme disent les wolofs « khaliss fadioul dé gathié lay fath » !