Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 26 août 2009

Ted Kennedy: "le plus grand sénateur de notre temps", selon Obama

Les Etats-Unis ont perdu "le plus grand sénateur de notre temps", a déclaré mercredi Barack Obama après la mort de Ted Kennedy, dernier patriarche du clan Kennedy. Le président américain a salué "un grand dirigeant".kennedy392.jpg

Sénateur démocrate du Massachusetts, celui qu'on surnommait le "Lion du Sénat" ou encore "Oncle Ted", était âgé de 77 ans.

Barack Obama a également rendu hommage aux efforts de Ted Kennedy pour les droits civiques, la santé et le bien-être économique de tous les Américains.

En tant que président, il a remercié l'élu du Massachusetts pour "ses conseil avisés au Sénat" et son soutien à sa candidature à la Maison Blanche. L'appui du dernier des Kennedy politiques lors de la primaire démocrate a été considéré comme un puissant moteur pour la campagne victorieuse du jeune sénateur de l'Illinois.

Le président Obama a ajouté qu'en tant que chef de l'Etat il avait encore bénéficié de l'"encouragement et de la sagesse" du sénateur Kennedy alors même que ce dernier luttait contre la tumeur cérébrale qui l'a finalement emporté. AP

mardi, 25 août 2009

Les Afghanes, un pas en arrière

Leur faible participation aux élections risque de les isoler davantage. Les femmes pourraient bien être les grandes perdantes des scrutins. pict_190362.jpg

La tenue d’élections en Afghanistan illustre les progrès réalisés par ce pays en matière de démocratie, mais pour les femmes, les présidentielles et provinciales de jeudi dernier pourraient s’avérer un pas en arrière. La participation féminine a nettement plus reculé que celle des hommes, selon les observateurs, qui y voient le résultat des menaces des talibans, de la mort de femmes qui participaient à l’organisation des scrutins et de la fermeture de centaines de bureaux de vote réservés aux femmes. Certains craignent que le phénomène n’accentue le manque d’intérêt du nouveau gouvernement pour la situation des femmes, déjà largement tenues à l’écart de la vie publique du fait du conservatisme culturel et religieux.

 

De nombreuses Afghanes sont à la fois effrayées et désabusées, comme Kulsoom Bibi, la quarantaine, qui habite à Kandahar, berceau et bastion des talibans dans le sud du pays. "Les roquettes ont commencé à tomber tôt le matin et elles ont continué jusqu’à la nuit", explique-t-elle. "Le gouvernement n’a rien fait pour les femmes et il y a beaucoup de problèmes de sécurité. Voilà pourquoi je n’ai pas voté."

Aller aux urnes a été d’autant plus difficile pour les femmes qu’au moins 650 bureaux de vote qui leur étaient réservés sont restés fermés, selon la Fondation pour des élections libres et régulières en Afghanistan, principale organisation indépendante d’observation.

Dans la province méridionale de l’Ourouzgan, seuls six des trente-six bureaux de vote pour femmes ont ouvert, en partie parce que les autorités n’ont pas trouvé de femmes pour les tenir. Dans certaines circonscriptions, "des femmes sont venues au bureau de vote, n’ont pas trouvé d’employées féminines et sont reparties sans voter", explique Nader Nadery, qui dirige la Fondation.

Les observateurs de l’Union européenne ont constaté que le manque de sécurité renforçait la discrimination envers les femmes, dont la plupart ne peuvent sortir sans être entièrement dissimulées aux regards par la burqa et sans être accompagnées par un homme.

"Le manque de sécurité pour les personnes [ ] a affecté les femmes de façon disproportionnée et conforté l’opinion de nombreuses familles et communautés selon laquelle il n’est pas correct pour une femme d’avoir une activité hors du foyer", a noté la mission de l’UE.

La condition des Afghanes a pourtant beaucoup progressé depuis le renversement du régime taliban par l’invasion conduite par les Etats-Unis fin 2001. Aujourd’hui, des millions de filles retournent à l’école et des femmes exercent des fonctions électives.

 

Mais avec le retour de l’insurrection talibane ces dernières années, particulièrement dans le Sud et l’Est, la situation des femmes s’est de nouveau dégradée et elles sont fréquemment menacées, selon les autorités afghanes. Des femmes influentes ont été assassinées.

Et même le gouvernement se montre rétrograde, avec des mesures comme une loi qui semblait légaliser le viol conjugal. Le texte a soulevé l’indignation internationale et a été révisé, mais des défenseurs des droits de la femme estiment que la nouvelle version est loin d’être parfaite.

 

Heureusement, dans le Nord, relativement sûr, la participation féminine a été forte le 20 août. Et de nombreuses femmes ont bravé la réprobation morale et les menaces de mort pour se présenter aux élections. Deux ont brigué la présidence, et 333 des sièges aux conseils provinciaux, contre 242 en 2005, selon l’UE. Toutefois, la proportion de candidates a diminué dans 14 des 34 provinces.

Pour Haroun Mir, directeur du Centre de recherche et d’études politiques d’Afghanistan, le nouveau gouvernement, constatant la faible participation féminine aux élections, se contentera probablement de nommer une poignée de femmes à des postes symboliques. "Les femmes sont éparpillées, elles n’ont pas de voix collective. Je suis pratiquement sûr qu’elles n’auront aucune influence ni aucun moyen de peser", explique-t-il.

 

Les efforts en faveur de la participation féminine aux élections ont été "trop faibles" et sont venus "trop tard", estime Rachel Reid, chercheuse pour Human Rights Watch (HRW) en Afghanistan. "Les candidats à la présidentielle étaient plus susceptibles de mettre en avant leur capacité à négocier avec les talibans qu’à protéger les droits des femmes", déplore-t-elle.

 

Les femmes doivent renforcer leur pouvoir de pression pour obtenir davantage de postes au gouvernement, insiste Shinkai Karokhail, députée à Kaboul, qui souligne que de nombreuses Afghanes sont allées voter malgré les menaces. (AP)

Un touriste ivre et nu se réveille dans le mauvais lit

Nouvelle-Zélande - Un homme, ivre, s'est égaré dans l'hôtel où il résidait et a fini par se déshabiller et se coucher dans la chambre d'un couple, poussant la femme à se cacher dans la salle de bains.

L'Australien de 29 ans s'était pourtant rendu à son hôtel en compagnie d'une femme. Mais dans la nuit, l'homme s'est levé pour ensuite errer dans l'hôtel. Il a fini par entrer dans la chambre d'un couple et se coucher dans son lit. Alors que la femme se réfugiait dans la salle de bains, son mari a appelé le personnel de l'hôtel, alors que l'intrus somnolait.Entièrement nu, l'homme ne se souvenait plus du numéro de sa chambre. L'hôtel et le couple dérangé ont décidé de ne pas porter plainte. 

D'anciens voleurs distribuent de l’argent

Royaume-Uni - Plusieurs dizaines d'anciens pickpockets se sont reconvertis en bienfaiteurs, distribuant discrètement des billets de cinq à vingt livres

"Chaque fois que je mets de l'argent dans la poche de quelqu'un, je me sens moins coupable au regard de toutes les années passées à en prendre", raconte un des anciens voleurs. Environ vingt anciens pickpockets ont décidé de réparer leurs larcins passés en glissant discrètement dans la poche de passants des billets de banque. Les heureux bénéficiaires sont choisis au hasard. Ce concept, baptisé TalkTalk a été inventé par Chris Fitch. Il déclare d'ailleurs que "c'est gratifiant de rendre quelque chose, pour une fois, et les Britanniques en ont certainement besoin vu le contexte économique actuel".L'objectif de la vingtaine de nouveaux donateurs est de distribuer 115 000 euros. Ils assurent être subventionnés pour cette action par un riche anonyme.

lundi, 24 août 2009

A l'écoute de Latif Coulibaly

Afrique : le détournement démocratique

La démocratie à l’occidentale est devenue dans les arton17384-f5af7.jpgannées 90 une idée à la mode dans les discours sur le développement, le modèle politique de référence vers lequel tendre. Sans doute la chute du mur de Berlin, avec la redécouverte de la liberté des nations de l’Europe dite de l’Est, a-t-elle contribué à cette mode. Bien sûr la démocratie occidentale vaut mieux que le totalitarisme, politique ou religieux. Il n’est pas question ici de défendre le relativisme : certaines institutions valent mieux que d’autres et permettent aux peuples de devenir prospères. Pour autant, à l’opposé de la position relativiste se trouve le dogmatisme, consistant justement à vouloir imposer un modèle à certaines sociétés, au prétexte que ce modèle est le meilleur. Or, forcer « par le haut » la démocratie à l’occidentale dans des pays qui n’en ont pas la culture et ont une histoire spécifique, peut se révéler problématique. Pour au moins deux raisons.

Premièrement, ce que les sociologues appellent le « transplant institutionnel », c’est à dire l’exportation dans un pays, dit « à développer », d’une ou plusieurs institutions en provenance d’un autre pays, dit « développé », ne va pas sans poser problème. En effet si l’exportation se fait par le haut, la ou les institutions exportées devront remplir la même fonction que dans leur contexte d’origine, leur « ordre institutionnel » d’origine. Mais cela est justement impossible car les institutions dans un contexte dépendent d’autres institutions pour assurer leur fonction. Si ces autres institutions ne sont pas présentes dans l’ordre institutionnel d’accueil, le transplant ne produira pas les effets escomptés, et sans doute produira-t-il même des effets pervers. Il faut par ailleurs rappeler que l’ordre institutionnel est déterminé en grande partie par le niveau de développement économique. Le travail des enfants au Pakistan s’explique par exemple par le sous-développement de ce pays, comme d’ailleurs le travail des enfants en occident il y a encore quelques générations. Dans les années 90, vouloir imposer une norme occidentale au Pakistan en empêchant le travail des enfants, par le biais des sanctions commerciales américaines (qui partaient d’un bon sentiment), s’est avéré catastrophique : les enfants, devant ramener un revenu à la maison et ne pouvant plus être embauchés dans les usines textiles, se sont pour beaucoup prostitués. Voilà une conséquence inattendue, un effet pervers, d’une forme de transplant institutionnel inapproprié. Pour le cas qui nous intéresse : si l’Afrique a des traditions démocratiques, elle ne partage pas forcément la culture occidentale de la démocratie. Les ordres institutionnels divergent et se pose le problème de la compatibilité lors d’un transplant au sein d’un ordre local.

Deuxièmement, ce dogmatisme peut s’avérer d’autant plus dangereux que le modèle lui-même ne possède pas ou plus la qualité « démocratique » qu’on lui attribue. Les réactions officielles des chefs d’État à la crise politique au Honduras (où un Président a été légitimement démis de ses fonctions car il violait la constitution démocratique), et leur silence devant le président du Niger (qui s’est attribué des pouvoirs exceptionnels quand la Cour constitutionnelle lui refusait de tenir un referendum pour se représenter) traduit une mécompréhension du rôle de la constitution libérale et démocratique comme moyen de limitation de l’arbitraire du pouvoir. L’épisode tragi-comique des référendums sur la constitution européenne où une classe politique cherche à faire revoter une proposition de constitution jusqu’à ce que la majorité dise « oui » (de manière irrémédiable), le « non » n’étant pas acceptable pour elle, est du même acabit.

Nombre de sociétés occidentales ont depuis longtemps perdu de vue l’essence même du phénomène démocratique. La démocratie tend à y devenir une façade, un simulacre qui n’a pas grand’ chose à envier à la « démocratie bananière » justement. La bureaucratisation de ces sociétés n’est sans doute pas étrangère à ce fait. Par le biais d’une redistribution à grande échelle se transformant en clientélisme de masse, d’une « décentralisation » largement irresponsable, technocrates et politiciens ont pris depuis longtemps le pouvoir, et le jeu démocratique se résume à l’alternance, sans que le fond ne change. D’où les difficultés à réformer. Pire : la réforme devient permanente dans le discours pour donner l’illusion du changement alors que rien ou presque ne bouge en réalité. Les élections deviennent l’alpha et l’oméga du système, alors qu’elles ne devraient être qu’un moyen de limiter l’enflure du pouvoir. C’est l’érosion démocratique de la démocratie.

En se concentrant sur le protocole, sur la « coquille », au détriment du fond et de la substance, le modèle démocratique occidental s’est éloigné du peuple justement. Malentendu tragique : il ne s’agit plus de donner le pouvoir au peuple mais donner au pouvoir une justification populaire : les plus grandes dictatures ne s’appellent-elles pas des démocraties populaires ? Si c’est ce modèle « creux » de démocratie qui est exporté, dans lequel on met en avant les mécanismes d’organisation et de justification du pouvoir plutôt que les mécanismes de limitation du pouvoir, il ne faut pas s’étonner de l’échec de ce transplant dans des sociétés pauvres.

Carlo Lottieri est professeur de philosophie politique à l’Université de Sienne et dirige l’Institut Bruno Leoni. Emmanuel Martin est analyste sur UnMondeLibre.org

Publié en collaboration avec UnMondeLibre.org

Grece: le feu dévore le pays

Des incendies attisés par des vents violents restaient menaçants dimanche soir aux portes d'Athènes, après avoir ravagé en deux jours des dizaines d'habitations et plusieurs milliers d'hectares de forêt.grece.jpg

Des milliers de personnes ont dû fuir leur domicile menacé par les flammes, qui ont atteint les faubourgs nord de la capitale.

"Les changements incessants de direction des vents attisent les flammes. Nous devons tous rester calmes cette nuit", a déclaré le porte-parole des pompiers, Giannis Kapakis.

Les services météorologiques ont prévenu que les vents ne devraient pas faiblir avant lundi soir.

"La nuit sera difficile parce que tout le monde est épuisé", a déclaré à la télévision Leonidas Kouris, préfet de l'Attique de l'Est, où l'état d'urgence a été décrété samedi. "Nous allons combattre (les flammes) un jour de plus."

Le Premier ministre conservateur Costas Caramanlis a survolé dimanche la zone sinistrée en hélicoptère et présidé un conseil des ministres exceptionnel, après avoir participé la veille au soir à une réunion de crise de la Protection civile.

"Nous sommes confrontés à une grande épreuve (...) Les pompiers fournissent un effort surhumain", a déclaré le chef du gouvernement, devancé dans les sondages par l'opposition socialiste alors que des élections législatives anticipées devraient être organisées d'ici mars.

Près de 650 pompiers, appuyés par 340 militaires, douze avions, sept hélicoptères et 136 camions luttent contre les flammes.

AIDE DE LA FRANCE ET DE L'ITALIE

Les autorités grecques ont demandé l'aide des pays voisins. Deux avions bombardiers d'eau sont déjà arrivés d'Italie et un autre dépêché de Chypre était attendu dans la journée.

La France a déjà mis deux avions Canadair à la disposition des autorités grecques et deux autres appareils arriveront en Grèce lundi matin, a précisé le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux.

Le feu a atteint les localités d'Aghios Stefanos, Anthoussa, Pallini, Pikermi et Dionyssos, dans la banlieue d'Athènes.

A l'aide de haut-parleurs, les autorités d'Aghios Stefanos ont invité les 20.000 habitants à quitter leurs domiciles alors que les flammes atteignaient des habitations.

Autour de la capitale, beaucoup ont suivi cette consigne, mais d'autres s'y refusaient et tentaient désespérément de protéger leurs propriétés à l'aide de tuyaux d'arrosage et de branchages.

L'incendie, qui s'est déclaré vendredi dans un village situé à une quarantaine de kilomètres au nord-est d'Athènes, a ravagé plus de 12.000 hectares de forêts, de champs et d'oliveraies, selon le préfet de la capitale, qui parle de "catastrophe écologique".

Un hôpital pour enfants et une maison de retraite ont dû être évacués. De nombreuses habitations ont été endommagées, rapportent la police et des témoins, mais les pompiers refusent d'établir un bilan chiffré tant que l'incendie n'est pas maîtrisé.

"Les destructions sont énormes", a dit le maire adjoint d'Aghios Stefanos, Panagiotis Bitakos, à la télévision grecque.

En 2007, la Grèce avait proclamé l'état d'urgence face à des incendies de forêt qui, pendant dix jours, avaient dévasté de nombreux villages dans la péninsule du Péloponnèse et sur l'île d'Eubée, faisant 65 morts.

Version française Jean-Philippe Lefief, Guy Kerivel, Grégory Blachier et Clément Dossin

Rama Yade : "Je vais peut-être faire un tour en Jamaïque pour comprendre pourquoi ils courent si vite"

"Un phénomène". Rama Yade n'a pas eu d'autres mots, lundi matin, pour qualifier Usain Bolt et ses performances lors des Mondiaux d'athlétisme de Berlin. "Je vais peut-être faire un petit tour en Jamaïque pour comprendre pourquoi ils courent si vite", a indiqué la secrétaire d'État aux sports sur RTL. En Allemagne, le sprinter jamaïquain a de nouveau enflammé la compétition, s'offrant trois titres (100 m, 200 m, relais 4 X 100 m) avec un incroyable record du monde de 9 sec 58 sur 100 m (et 19 sec 19 sur 200 m), et a volé la vedette à l'applaudimètre à tous les autres athlètes.

"En Jamaïque, par exemple, les petits, dès le plus jeune âge, sont initiés au sport et notamment à l'athlétisme. Donc, nous devrions faire pareil", a ainsi estimé Rama Yade, rappelant notamment la promesse électorale du président de la République de mettre en place un "mi-temps sportif". "Je veux qu'on laisse le choix, à toutes les familles de France, de l'école de son enfant. Choisir une école où l'on fera du sport, en doublant le nombre d'heures. Ou choisir une école où l'on fera un mi-temps sportif, même si son enfant n'a pas vocation à devenir professionnel", s'était ainsi engagé Nicolas Sarkozy.

"C'est vrai que l'athlétisme est un sport difficile", a concédé Rama Yade. Mais "il faut s'y mettre, parce que nous avons notre revanche à prendre sur l'échec de Paris 2012, à Londres, dans quelques années", a-t-elle prévenu.

dimanche, 23 août 2009

Ligue 1 - Bordeaux sur son nuage

Trois matches, trois victoires... Bordeaux poursuit son parcours de santé en Ligue 1. AprxC3xA8s Lens et Sochaux, Nice a dû à son tour déposer les armes face à la puissance offensive des champions de France en titre, vainqueur sur le score sans appel de 4-0, grâce notamment à un doublé de Gourcuff.

BORDEAUX - NICE : 4-0

300a36737b37332554d6778c49f8dcb6.jpg

samedi, 22 août 2009

Belleville : un ramadan en or

Le quartier de Belleville de Paris est en effervescence. C’est bientôt l’heure de la rupture du jeun de ramadan. Le monde s’attroupe autour des étalages improvisés et surchargés. Tous les petits commerçants de la rue Jean-Pierre Timbaud ont sorti les tables sur les trottoirs sur lesquelles repose leur marchandise estampillée « spécial ramadan ». Car ils ont bien compris que ce mois béni pour les musulmans l’est aussi pour leurs bénéfices.arton10526-c9596.jpg

Métro Couronnes. La sortie donne sur une rue descendante où se succèdent librairies, boutiques dédiées aux vêtements islamiques et autres bazars de toutes sortes. Les djellabas, foulards, gâteaux, dattes et livres spirituels et religieux se côtoient sur les étagères et dans les bacs, et débordent parfois jusque sur le trottoir.

Les musulmans de Paris, et plus généralement d’Ile-de-France s’y retrouvent pour renouveler leur bibliothèque ou pour se réapprovisionner en nourriture orientale, voire tout simplement pour vivre l’ambiance ramadan. Car celui qui connaît quelque peu le quartier en dehors de cette « saison » un peu particulière que constitue ce mois sacré peut aisément s’apercevoir du changement radical.

Tout au long de l’année, le quartier est plutôt calme. Ceux qui y circulent en temps ordinaire font leurs emplettes et s’en vont, tandis que, durant le mois de ramadan, les trottoirs sont bondés, les tréteaux regorgent de gâteaux et autres galettes, de dattes et de figues, bref, tout ce dont la femme active ou l’étudiant esseulé pourrait avoir besoin est mis à leur disposition... à condition de délier sa bourse !

Dattes et produits laitiers sont les rois des étalages

Il est à préciser que, outre les dattes et les gâteaux, les produits laitiers constituent aussi un produit-phare et rapportent gros aux commerçants durant ce mois. Le beurre, le lait de ferme, le petit lait (laban) et surtout le lait caillé (raïb) parsèment les étalages. « C’est exceptionnellement pendant le mois de ramadan, que nous faisons venir tout ces produits frais de fermes », déclare un commerçant, qui s’est installé juste devant une boucherie halal. Sur l’emballage des produits, aucune indication quant à leur provenance n’y figure. Le commerçant explique que, tous les matins, les produits laitiers provenant d’une ferme basée dans l’Essonne sont livrés par un distributeur de Corbeil-Essonnes.

De l’autre côté de la rue, Lahcène, la vingtaine, tient lui aussi un petit étalage. Le jeune homme se réapprovisionne en lait caillé chez un fermier des Yvelines, plus précisément à Jouy-en-Josas. Le lait caillé est conditionné dans des petits paquets plastiques, et l’adresse de la ferme y est mentionnée. Sur une face, les indications sont inscrites en français et sur l’autre en arabe. Visiblement, les fermiers de la région parisienne se mettent à la page durant le mois de ramadan. « Il n’y a que les musulmans pour consommer du petit lait et du lait caillé », assure Lahcène. « Les fermiers l’ont bien compris », poursuit-il. « Nous, les musulmans, nous aimons les produits naturels et traditionnels. »

Le consommateur averti se sera rendu compte cette année de l’augmentation du prix des dattes. En moyenne, le kilo est à cinq euros. « C’est parce que c’est la récolte de l’année dernière. A Rungis, on les achète à trois euros cinquante. Dans ce prix, il y a le coût de stockage des dattes qui n’ont pas été vendues l’année précédente, c’est pour cela que le prix augmente », assure-t-il.

Lahcène fait habituellement les marchés durant l’année. Le mois de ramadan est pour lui un mois propice pour la vente des produits frais. Et il ne le cache pas. « Je sais que les gens achètent beaucoup de nourritures et de livres, les vêtements pas trop. C’est pour ça que je vends les produits laitiers et les gâteaux, ici dans ce quartier. C’est le moment de me faire un peu plus d’argent. »

De l’eau de Zamzam dans les librairies islamiques

En continuant sur ce trottoir de la rue Jean Pierre Timbaut, une librairie islamique est bondée. A l’intérieur, le client n’y trouvera pas que des livres, loin s’en faut ! A l’entrée, d’emblée des dattes de la Mecque sont entreposées. Du miel, du shampoing à base de graines de Nigel (habba sawda), des savons à l’huile d’olive et même du dentifrice halal au siwak jonchent les étagères.

On y trouve même de l’eau de Zamzam conditionnée soit dans des jars en plastiques, soit dans des petites bouteilles. Cette eau provient de la source Zamzam située à La Mecque. Selon la tradition islamique, cette source a été donnée par Dieu par le biais de l’ange Gabriel à Hagar, mère d’Ismaël et femme d’Abraham, alors qu’elle se trouvait seule dans le désert avec son fils. Source inépuisable, on rapporte qu’en la buvant, toutes les invocations du fidèle sont exaucées.

A trois euros cinquante la bouteille de cinq cents millilitres, l’eau de Zamzam est aussi une source de bénéfice pour les libraires. Finalement, les commerçants ont bien compris que ce mois béni pour les musulmans l’est aussi pour leurs bénéfices.

Nicolas Mom, pour SaphirNews

 

11:06 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ramadan |  del.icio.us |  Facebook | | |

Barack Obama adresse un message aux musulmans à l'occasion du Ramadan

A l'occasion du début du Ramadan, le président américain Barack Obama a enregistré une vidéo dans laquelle il déclare que la stratégie des Etats-Unis en Irak, en Afghanistan et au Pakistan a pour but de nouer de nouveaux liens entre le monde musulman et l'Amérique.

L'engagement américain dans ces pays a pour but de bâtir un monde plus sûr et en paix, affirme le chef de la Maison Blanche, qui réitère son soutien à la création d'un Etat palestinien vivant en paix avec Israël.

"Tous ces efforts participent de l'engagement de l'Amérique à travailler avec les Musulmans et les pays à majorité musulmane sur le base d'intérêts et de respect mutuels", déclare Barack Obama dans ce message mis en ligne sur le site Internet de la Maison Blanche.

"Et, en ces temps de renouveau, je veux réaffirmer mon engagement en vue d'un nouveau départ entre l'Amérique et les musulmans du monde entier", ajoute-t-il.

Depuis son entrée à la Maison Blanche, le président américain s'est attaché à réparer les liens entre les Etats-Unis et le monde musulman, après huit années de présidence Bush caractérisées par une défiance de plus en plus marquée entre les deux parties.

Il a ainsi prononcé deux discours, au Caire et en Turquie, dans lesquels il a assuré que "l'Amérique n'est pas -et ne sera jamais- en guerre avec l'Islam".

Le Ramadan débute samedi dans la majorité du monde musulman. AP

Les camps de Karzaï et d'Abdullah revendiquent la victoire

Les camps du président Hamid Karzaï et de son principal adversaire Abdullah Abdullah revendiquaient vendredi la victoire dès le premier tour de l'élection présidentielle afghane, qui s'est déroulée dans un calme relatif salué par la communauté internationale. Lire la suite l'article

La commission électorale a appelé à un peu de patience, les résultats officiels n'étant attendus que pour début septembre.

"Les premiers résultats montrent que le président a remporté une majorité", a déclaré le directeur de campagne d'Hamid Karzaï à Reuters. "Il n'y aura pas de second tour. Nous avons une majorité."

Deen Mohammad base ses affirmations sur les rapports des quelque 29.000 observateurs placés par son camp dans les bureaux de vote du pays. Il a toutefois rappelé que c'était à la commission électorale d'annoncer les résultats officiels des élections présidentielle et provinciale.

Le président Hamid Karzaï, au pouvoir depuis 2001, est donné favori dans les sondages mais il pourrait avoir à disputer un second tour en octobre face à Abdullah Abdullah, son ancien ministre des Affaires étrangères.

Ce dernier a affirmé vendredi que les premiers résultats lui donnaient plus de la moitié des suffrages exprimés, ce qui rendrait inutile un second tour.

"Je suis en tête. D'après les premiers résultats des provinces, j'obtiens plus de 50% des voix", a déclaré Abdullah à Reuters par téléphone.

Son porte-parole Fazl Sangcharaki a revendiqué des scores très importants dans le nord du pays, hormis dans la province de Jowzjan, fief de l'ancien général ouzbek Abdoul Rachid Dostum, rentré d'exil au début de la semaine pour soutenir Hamid Karzaï.

Les résultats définitifs du premier tour sont attendus dans un délai d'au moins deux semaines, mais les décomptes ont commencé dès la fermeture des 6.200 bureaux de vote jeudi.

"PURE SPÉCULATION"

"Nous ne pouvons confirmer aucune des affirmations des directeurs de campagne. C'est le travail de la commission électorale que d'annoncer les résultats", a dit Zekria Barakzai, directeur adjoint de la Commission électorale indépendante (IEC). "Ils devraient être patients", a-t-il suggéré.

La mission de l'Onu à Kaboul a également affirmé qu'un résultat n'était légitime que s'il était annoncé par la commission électorale. "Tout le reste est pure spéculation", a renchéri la porte-parole de l'ambassade américaine, Fleur Cowan.

Un groupe afghan indépendant, le Fefa, a publié un communiqué où il se dit préoccupé par les conditions de déroulement des élections, ses observateurs disséminés dans le pays ayant fait état de fraudes et d'ingérences de la part de responsables électoraux.

Le groupe rapporte aussi que le nombre de bureaux de vote réservés aux femmes ouverts était inférieur à ce qui était prévu. Ses observateurs ont signalé enfin des cas où des hommes votaient au nom d'une femme. Ces informations font l'objet de vérifications, précise le Fefa.

La journée électorale a été émaillée de 135 incidents, a annoncé le gouvernement afghan qui n'a noté aucun attentat majeur des taliban. Neuf civils et 14 membres des forces de sécurité ont été tués dans des attaques durant la journée.

Deux convois transportant des urnes ont été attaqués dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé Barakzai.

Un membre de la commission électorale a été tué à cette occasion dans la province de Balkh, au nord du pays, et des bulletins de vote déjà comptabilisés ont été incendiés.

Hamid Karzaï, au pouvoir depuis 2001, a estimé que le scrutin avait été un succès, de même que les Nations unies et la Maison Blanche.

Le Conseil de sécurité a "félicité le peuple afghan pour sa participation" et condamné les tentatives des taliban de nuire aux élections. "Globalement, la situation sur le plan de la sécurité a été meilleure que nous ne le craignions", a affirmé Kai Eide, chef de la mission de l'Onu à Kaboul.

Le président américain Barack Obama a loué le déroulement de la journée. "Nous avons eu ce qui semble être une élection réussie en Afghanistan, en dépit des efforts des taliban pour la perturber", a-t-il dit à Washington.

"Nous devons être concentrés pour mener à bien notre tâche en Afghanistan mais cela prendra du temps", a-t-il ajouté.

Ces élections constituaient un test pour le président américain, qui a envoyé des milliers de troupes en renfort dans le pays pour tenir en échec les taliban

Les enfants de prêtres confirmés ?

Le père Jacques Nieuviarts, directeur du pèlerinage national de Lourdes (celui du 15 août) n'était pas au courant. Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, en avait vaguement entendu parler à la radio. Comme le père José Marie de Antonio, responsable de la pastorale des migrants pour les Hautes-Pyrénées. Officiellement du moins, la possible reconnaissance par le Vatican des enfants de prêtres, révélée le 2 août par le quotidien italien la Stampa - et démentie le lendemain par le porte-parole du pape -, était un non-sujet pour les ecclésiastiques présents à Lourdes, le week-end dernier.

Selon ce journal, Claudio Hummes, préfet de la congrégation pour le clergé, aurait organisé plusieurs réunions sur le dossier explosif des enfants de prêtres. Objectif : éviter que l'existence des tests ADN ne suscite une multitude d'actions en reconnaissance de paternité devant les tribunaux, avec les dégâts que cela entraînerait pour les finances et l'image de l'Eglise. Le contre-feu imaginé par le Vatican, selon la Stampa, serait une sorte de contrat civil garantissant les droits sociaux de la mère et de l'enfant. Celui-ci pourrait hériter des biens personnels de son père, et ce dernier lui transmettre son nom, ce qu'il lui est difficile de faire aujourd'hui, sauf à quitter son ministère.

«Innocents». Les pères Nieuviarts et de Antonio ne sont pas contre une telle évolution. «Ces enfants sont innocents», déclare le premier. Le second fait écho : «Ça n'est pas de leur faute.»Le père de Antonio est un vieux monsieur. Pourtant, la règle des Eglises catholiques de rite oriental, qui ordonnent des hommes mariés, le laisse rêveur : «Quand je vois des prêtres libanais maronites pères de famille, je me dis parfois que, si j'avais fait mes études au Liban, j'aurais pu me marier moi aussi.»

vendredi, 21 août 2009

Des régularisations de sans-papiers à la carte

Dénonciations à la clé, Berlusconi veut traquer des milliers de clandestins. Mais les femmes venues de l'Est pourront souvent faire exception. Explication... pict_189972.jpg
Correspondance à Rome

Souvent, on les rencontre dans les parcs, en milieu de matinée, poussant une chaise roulante, ou offrant un bras à une personne âgée. Elles viennent d’Ukraine, de Moldavie ou de Roumanie. Ce sont, comme on les appelle ici, les "badanti" (du verbe "badare", s’occuper).

Ces aide-familiales se sont multipliées ces dernières années, dans un pays vieillissant, où l’offre de la sécurité sociale pour garder les jeunes enfants ou aider les personnes âgées est quasi inexistante. En quelques années, les "badanti" sont devenues indispensables pour une famille italienne sur dix. Elles travaillent en moyenne 35 heures par semaine, et touchent dans le meilleur des cas 950 euros nets par mois.

 

Quelques jours après le vote de la loi, qui transforme la clandestinité en délit pénal, un vent de panique a soufflé dans des milliers de ménages italiens. Tout en étant pour la plupart d’accord avec la nouvelle politique du gouvernement en matière d’immigration, ces familles se sont retrouvées dans le rôle de l’arroseur-arrosé, ayant elles-mêmes engagé un, ou dans la majorité des cas "une", sans-papiers pour s’occuper du grand-père malade ou tout simplement du ménage de la maison.

Exemple, dans la petite ville de Cittadella, dans le nord-est de l’Italie, là où les citoyens sont majoritairement acquis à La Ligue du Nord (parti régionaliste, xénophobe) : les "badanti" s’y comptent par dizaines. Une dame distinguée n’hésite d’ailleurs pas à affirmer : "Certes, mettons les clandestins dehors, mais gardons les femmes car elles ne sont pas dangereuses et surtout elles sont devenues indispensables !"

Des propos que les associations d’aides aux immigrés qualifient d’insupportables, et pourtant c’est dans cette direction que le gouvernement de Silvio Berlusconi a trouvé la solution. Dès le 1er septembre, les familles-employeurs pourront entreprendre les démarches : payer 500 euros pour chaque régularisation demandée, pour autant que les clandestins n’aient jamais eu d’ennuis avec la justice et qu’ils travaillent à ce poste depuis au moins trois mois.

 

Entre 300000 et 500 000 personnes (en majorité des femmes) pourraient ainsi obtenir dans les prochains mois un permis de séjour officiel, au nez et à la barbe de plusieurs centaines de milliers de clandestins qui risquent désormais très gros en cas de contrôle : une amende de 10000 euros et le passage devant un juge suivi d’une expulsion sur le champ.

Le "paquet Sécurité" est entré en vigueur le 8 août dernier. Il fait de la clandestinité un délit pénal. Pour tout acte civil, la présentation du permis de séjour est obligatoire et les employés de l’administration publique doivent dénoncer les clandestins.

Sept clandestins ont déjà été arrêtés la semaine dernière à Florence. Leur délit : vivre en Italie sans papiers. Des immigrés utiles à l’Italie. A Castel Volturno, au nord de Naples, là où les sans-papiers se comptent par milliers, en majorité des hommes d’origine africaine, les clandestins craignent les contrôles et les dénonciations.

Frank, un Ghanéen débarqué à Lampedusa en 2006, ne comprend pas "A moi, ils m’ont refusé le permis de séjour. Je travaille dans le bâtiment et je ne peux pas être régularisé. La nouvelle loi m’obligera en cas de contrôle à disparaître Par contre toutes ces femmes de l’Est recevront un permis de séjour illimité."

 

L’avis de Franck est partagé par les associations d’aide aux immigrés. Ces dernières se demandent pourquoi d’autres catégories d’ouvriers n’ont pas obtenu le même traitement de faveur. D’autant qu’un rapport de la Banque d’Italie publié cette semaine prouve, chiffres à l’appui, que la présence massive d’étrangers dans le tissu économique de la péninsule permet aux Italiens de travailler davantage dans des secteurs mieux rémunérés.

La poigne de fer voulue par l’aile droite du gouvernement italien devrait s’abattre sur les clandestins cet automne, et si un amendement de faveur a sauvé les "badanti" et surtout leurs employeurs, l’application de la loi "anti-clandestins" risque de poser des tas de problèmes pour ces centaines de milliers de sans-papiers qui se sont construits une nouvelle vie depuis plusieurs années en Italie.

Libération du Français enlevé en mai dans le sud du Pakistan

Le touriste français enlevé il y a trois mois par des hommes armés dans le sud du Pakistan, a été libéré vendredi par ses ravisseurs et remis aux autorités, ont annoncé à l'AFP des hauts responsables des forces de sécurité pakistanaises.
"Il a été relâché, il est en sécurité entre les mains des autorités pakistanaises", a déclaré à l'AFP un haut responsable des services de sécurité, qui a requis l'anonymat.
"Il est en lieu sûr depuis ce matin, quelque part au Baloutchistan", la province du sud-ouest du Pakistan, a confirmé un autre officier des services de sécurité.
Cet homme de 41 ans circulait en camping-car avec cinq autres touristes français, dont deux enfants en bas âge, dans une zone infestée de combattants islamistes et de talibans, de rebelles séparatistes baloutches et de nombreux gangs criminels, quand il a été kidnappé le 23 mai.

USA: l'industrie porno poursuivie pour laxisme dans le port du préservatif

La fondation américaine de lutte contre le sida AIDS Healthcare Foundation (AHF) a déposé plainte, jeudi, contre 16 producteurs de films pornographiques basés en Californie, auxquels elle reproche de ne pas imposer à leurs acteurs le port du préservatif. La plainte a été déposée devant le département californien de la Santé, AHF considérant que les pratiques des 16 producteurs incriminés contreviennent à la loi sanitaire applicable sur les lieux de travail. Pour Whitney Engeran-Cordova, directrice du département santé d'AHF, "en recommandant, sans l'exiger, le port du préservatif sur les plateaux, le comté de Los Angeles manque à sa principale responsabilité, qui est de protéger la santé publique". En 2004, les autorités californiennes de la Santé avaient proposé des mesures pour contrôler l'industrie pornographique, parmi lesquelles l'usage obligatoire du préservatif pendant les tournages, après que plusieurs acteurs eurent découvert qu'ils étaient séropositifs. La nouvelle avait déclenché une vague de panique dans l'industrie, qui avait interrompu les tournages pendant 60 jours, afin de permettre à des dizaines d'acteurs de se faire dépister. Mais plusieurs sources au sein de cette industrie avaient alors révélé que les producteurs de films pornographiques payaient davantage les acteurs qui acceptaient de jouer sans préservatif. (DAD)

© BELGA
LOS ANGELES 21/08 (BELGA/AG)

Record du monde du 200m pour Usain Bolt (19.19)

09:28 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : usain bolt |  del.icio.us |  Facebook | | |

mercredi, 19 août 2009

Obama avec l’amour de sa mère

Obama s'attaque au Surmoi collectif de la communauté afro-américaine, victime de "limites intériorisées".

Le 18 juillet dernier, le président Obama a déclaré en s’adressant à la communauté afro-américaine à l’occasion du centenaire de la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People, l’Association nationale pour l’avancement des personnes de couleur) :

"Il nous faut un nouvel état d’esprit, de nouvelles dispositions, parce que la façon dont nous avons intériorisé le sens des limites est l’un des héritages les plus durables et les plus dommageables de la discrimination." Et de s’interroger : "Comment autant de gens au sein de notre communauté peuvent-ils attendre si peu d’eux-mêmes ?"

Obama fait appel à un changement de mentalité de la part de la communauté afro-américaine, il s’attaque en cela à ce que la psychanalyse appelle le Surmoi collectif de cette communauté.

Il parle en effet avec beaucoup d’intelligence et d’audace des limites intériorisées de la discrimination, c’est-à-dire ce conditionnement de l’esprit qui s’opère dès la petite enfance et qui, inconsciemment, affecte notre vision du monde, et notre positionnement dans ce monde.

C’est ainsi que devenir patron alors que ses parents, sa famille, son monde en commun, ont souffert d’une impitoyable exploitation patronale peut être ressenti comme une trahison de ses origines, au point que cela soit impossible, insoutenable.

Mêmement, le désir d’une promotion sociale peut être inconsciemment ressenti comme une trahison d’un monde en commun qui s’est constitué à travers des conditions sociales terriblement infériorisantes, comme le sont l’esclavage ou la discrimination raciale et où se sont créées, transmises et persistent des limites devenues obstacles inconscients à cette promotion.

Quel est alors le facteur qui va aider à dépasser ces limites, qui va permettre ce "nouvel état d’esprit" dont nous parle Obama ?

Il nous donne un élément de réponse : sa propre vie, a-t-il expliqué, aurait pu prendre une tout autre tournure si sa mère ne l’avait pas stimulé. "Cette mère m’a donné l’amour. Elle m’a poussé et a pris mon éducation à cœur. Elle m’a appris à distinguer le bien du mal. Grâce à elle, j’ai pu tirer le meilleur de mes capacités. J’ai pu profiter de mes opportunités. J’ai pu profiter au mieux de la vie."

Il n’y a pas que le surmoi collectif qui soit introjecté (intériorisé), le surmoi parental, ici le surmoi maternel, l’est aussi, on sent dans les paroles du président que sa mère introjectée le pousse encore, le stimule encore, que son Moi est en harmonie avec son Surmoi maternel qui ne lui met pas (ou peu) de limites à ses aspirations, mais l’oriente vers un idéal du moi. La volonté consciente reste souvent velléitaire s’il n’y a pas la poussée d’une pulsion vitale à qui le surmoi offre le moyen de s’assouvir en l’orientant culturellement et moralement.

Cependant son Moi libre est en conflit avec le surmoi collectif qui entrave le Moi d’une partie de la communauté afro-américaine : " la façon dont nous avons intériorisé le sens des limites est l’un des héritages les plus durables et les plus dommageables de la discrimination."

Ce "nous" est remarquable ; Obama prend sur lui les limites de cette communauté alors qu’il les a lui-même dépassées, de façon à faire partie de cette lutte collective contre ce surmoi étouffant, à ne faire qu’un avec ceux qui ne l’ont pas dépassé, à les décharger de cette culpabilité inconsciente en prenant sur lui la trahison du passé.

Que propose-t-il alors pour dépasser cette limite ? L’éducation certes, mais pas n’importe comment, il parle de l’éducation faite par amour, et là, immédiatement il parle de sa mère.

Elle a donné de sa personne par amour, l’idéal du bien et du mal qu’elle lui enseigne, la volonté qu’elle soutient en lui portent cette charge affective. Il le dit lui-même : "Elle a pris mon éducation à cœur" "Elle m’a donné l’amour", elle ne l’a pas fait par devoir ou comme une charge ou comme une mission intellectuelle ou politique, non, elle l’a fait par amour et avec fermeté.

Par cette confession magnifique, il fait don de sa mère à la communauté afro-américaine.

Par son entrée dans l’inconscient collectif, l’esprit de sa mère participe désormais à la lutte contre l’impuissance ressentie par les mères mais aussi par les pères qui ne croient pas pouvoir aider leurs enfants à dépasser les limites que leur fixe ce surmoi collectif, ce conditionnement communautaire.

Seul un homme qui porte en lui la lutte contre l’échec et qui, comme Moïse, a vu souffrir son peuple pouvait ainsi prendre sur lui de le sortir de ses limites introjectées, d’affronter le pharaon inconscient qui les maintient en soumission, pour en faire des hommes libres intérieurement, condition nécessaire pour jouir de la liberté extérieure.

Denis Ducarme, un homme de HAINE

L’islam va prochainement refaire parler de lui, si le député MR, Denis Ducarme, suite au geste symbolique de Madame Ozdemir arrivant avec son foulard au parlement bruxellois, persiste à vouloir proposer une loi d’interdiction du foulard dans les administrations et dans les écoles. Les nombreuses réactions au geste de la députée CDH d’origine turque manifestent une inquiétude fort répandue face à la montée de l’islam en Europe, en particulier dans les grandes villes où leur proportion est en augmentation continue, pour des raisons à la fois de migration et de natalité.

Cette inquiétude est présente aussi bien dans les milieux chrétiens que non chrétiens. Les premiers s’inquiètent de la déchristianisation au profit de l’islam, tandis que les milieux laïcs craignent, par-dessus tout, le retour de l’obscurantisme. Les uns comme les autres ont peur qu’un jour, les musulmans ne finissent par exiger l’introduction de certaines dispositions de la loi islamique (la charia) qui compromettraient nos traditions humanistes et notre principe de séparation de la religion et de la politique.

Tout en admettant qu’il existe certains appels à la tolérance dans le Coran, beaucoup estiment que sa vision générale est contraire à notre culture basée sur les droits humains égaux pour tous et toutes. Ils craignent donc que notre éthique humaniste perde insensiblement du terrain(1). Cette inquiétude est parfaitement compréhensible. Mais ces considérations sont peut-être inspirées par une réaction trop uniquement défensive et elles devraient être nuancées.

La peur de l’islam ne résout pas les problèmes, mais les accentue. Par exemple, s’il faut en effet reconnaître que l’islam peine encore à intégrer une lecture critique de ses écrits fondateurs et à distinguer clairement religion et politique, il importe de savoir que ce travail se fait de plus en plus, tant en Occident qu’en Orient, bien que de façon encore minoritaire et souterraine : il faudrait donc donner du temps au temps et se souvenir qu’il en a été de même à l’intérieur du christianisme et en particulier de l’Église catholique, restée longtemps réticente aux idées démocratiques et aux droits de l’homme (et surtout de la femme ).

Il faut aussi tenir compte du fait que, pour une partie des nouvelles générations d’origine musulmane, il y a une forme de sécularisation et de prise de distance par rapport à la religion. Autre exemple : il est indéniable que le Coran est d’un ton radicalement différent des évangiles et qu’il contient des versets qui visaient davantage à mobiliser pour le combat contre les ennemis qu’à délivrer un message spirituel de paix et de tolérance.

Néanmoins, trop de gens tombent dans une généralisation suggérant que "l’islam", en soi, est violent et incompatible avec les droits de l’homme. Il est très dangereux de parler ainsi, avec un certain radicalisme, de " l’islam " en général, car on jette alors outrageusement la suspicion et la méfiance sur tous ceux et celles qui y adhèrent. Même si certains passages du Coran témoignent effectivement d’intolérance et de violence, la Bible aussi en contient. Dans les deux cas, d’autres passages appellent à la tolérance et à la paix. Il importe de le dire, sans quoi on ouvre la porte à tous les amalgames et on confond l’islam avec l’islamisme qui en est la dérive intégriste.

 

Le fondamentalisme existe dans toutes les religions et le dogmatisme affecte aussi les milieux laïcs. Ce n’est donc pas l’islam, mais bien l’islamisme qui peut représenter une menace, autant pour les musulmans que pour nous, cette distinction est essentielle ! Souvenez-vous du titre à sensation du Vif-L’Express : "L’islam gangrène l’école", titre qui fit scandale, avec raison. Car de tels jugements presque dogmatiques sur l’ensemble d’une religion empêchent le public de voir que l’islam, comme toute religion, est extrêmement multiple dans la manière dont chaque personne y adhère et la vit concrètement. Ils réveillent des fantasmes séculaires et de terribles clichés.

On ne devra pas s’étonner ensuite de constater tant de discriminations à l’égard des musulmans dans l’emploi, le logement, l’école, etc., ce qui donnera précisément raison et force à l’islamisme radical qu’on veut combattre. De tels messages, très répandus dans les médias, risquent de renforcer dans l’opinion publique une islamophobie déjà bien présente qui, en stigmatisant la population musulmane vivant parmi nous, empêche précisément sa bonne intégration.

Suggérer par exemple que les musulmans, dans le dialogue, risquent bien de ne pas être de bonne foi, n’est-ce pas aborder ce dialogue avec une méfiance qui en compromet d’emblée les chances de réussite ? Bien sûr, le dialogue peut toujours être instrumentalisé et il faut y aller sans naïveté, mais de quel droit pouvons-nous juger que nous sommes par nature plus honnêtes que les musulmans ? N’est-ce pas là un exemple de ces sentiments de supériorité insupportables que nous avons hérités de la période coloniale ? Autant, alors, ne pas s’engager dans le dialogue !

En fait, heureusement, il y a de plus en plus de dialogues (souvent à de hauts niveaux, notamment avec les Eglises chrétiennes). On ne peut que s’en réjouir et souhaiter que cela s’étende. L’urgence est d’adopter une attitude positive plutôt que défensive. Quoi que nous pensions du Coran ou de " l’islam ", nous avons affaire à des hommes et des femmes comme nous, et la foi chrétienne aussi bien que l’humanisme authentique devraient nous pousser à considérer toujours notre prochain, quel qu’il soit, avec le plus grand respect.

La Déclaration universelle des droits de l’homme proclame notamment le droit "de manifester sa religion ou sa conviction, seul ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites". Cela ne signifie-t-il pas que nous devrions les accepter tels qu’ils sont, différents de nous (ayant une religion, une culture différente), et non pas comme nous voudrions spontanément qu’ils soient : semblables à nous, épousant en tout notre culture.

 

Il ne s’agit pas pour autant de tout accepter, car eux aussi ont le devoir de tenir compte de nos traditions et de notre culture. Même si la grande majorité des musulmans ne sont pas venus ici pour nous combattre ni pour prendre le pouvoir ni pour imposer leurs manières de penser, de s’habiller, leurs habitudes..., nous avons le droit d’attendre d’eux un effort réciproque : non seulement le respect strict des lois, mais aussi une certaine exigence de s’intégrer le mieux possible sans insister de manière unilatérale sur leurs "droits". C’est bien là l’objet du dialogue et de la négociation, qu’il est indispensable de mener d’égal à égal. C’est seulement en les traitant comme nos partenaires dans la construction d’un avenir commun que nous pourrons venir à bout des préjugés mutuels et construire patiemment la paix.

Nous devrions aussi tenir compte des inquiétudes de la plupart des musulmans face à l’évolution de notre société qui semble marginaliser des valeurs telles que le sens d’une économie humaine au service de l’être humain, la solidarité, le respect du corps et de l’autre... Leur attachement à la religion manifeste souvent leur volonté de résister à certaines tendances de notre société: l’individualisme, le consumérisme outrancier, les droits aux plaisirs immédiats, le manque de pudeur dans les médias, les publicités, les films . En reconnaissant nos dérives, nous signifions notre volonté de construire ensemble un avenir meilleur: non pas les uns contre les autres, mais les uns avec les autres.

 

Sur un plan plus politique, la vision positive de Barack Obama dans son discours au Caire n’est-elle pas finalement la plus réaliste pour contribuer à résoudre un jour la grande discorde de quatorze siècles entre les mondes musulman et occidental ? "Les attentats des extrémistes ont amené certains dans mon pays à juger l’islam inévitablement hostile, non seulement à l’Amérique et aux pays occidentaux, mais aussi aux droits de l’homme. La peur et la méfiance se sont ainsi accentuées. Tant que notre relation restera définie par nos différends, nous donnerons du pouvoir à ceux qui sèment la haine et non la paix, et qui encouragent le conflit au lieu de la coopération (...) C’est ce cycle de la méfiance et de la discorde qui doit être brisé ". Et vers la fin de son discours il ajoutait: "Certains avancent qu’il y aura fatalement des désaccords et que les civilisations finissent toujours par s’affronter. (...) Mais si nous choisissons de nous laisser entraîner par le passé, nous n’irons jamais de l’avant (...). Il est plus facile de voir ce qui nous distingue plutôt que ce que nous avons en commun. (...) A nous de décider si nous passons notre temps à nous concentrer sur ce qui nous sépare ou si nous nous engageons à faire ce qu’il faut - de façon soutenue - pour trouver un terrain d’entente (...)".

 

Il est normal que nous soyons inquiets, comme eux-mêmes le sont face à la puissance politique, économique, militaire et culturelle de l’Occident. Mais la grande question n’est-elle pas: que faisons-nous de notre inquiétude ? Nous pousse-t-elle à la nostalgie d’un passé culturellement homogène que nous voudrions imposer aux autres, ou bien à nous mettre au travail pour construire ensemble l’avenir - qui sera inévitablement multireligieux et multiconvictionnel et nécessitera fatalement des compromis ?

Du travail, il y en a ! Et pour commencer : s’insurger activement contre les préjugés, les vexations, les exclusions autoritaires, créer la confiance plutôt que la suspicion, la coopération plutôt que la compétition, la solidarité et même l’amitié plutôt que les jugements stigmatisants. Ce qui n’empêche nullement d’affirmer nos propres convictions et ce qui est pour nous inacceptable. L’important est d’aborder le dialogue avec une attitude de respect, d’écoute en profondeur, d’empathie, de patience aussi. Ceci est indispensable si l’on veut trouver ensemble des solutions acceptées par tous.

 

(1)C’est notamment la crainte exprimée par le P. Charles Delhez dans La Libre Belgique du 24 juin 2009.