mercredi, 10 juin 2009
Donfut ne siégera pas à Namur; ce fut un don pour l'éthique
L’ex-ministre wallon des Affaires sociales, Didier Donfut, a annoncé mardi qu’il ne siégera pas au parlement wallon, bien qu’ayant été élu dimanche. La première suppléante à entrer en considération pour le remplacer est Camille Dieu, députée à la Chambre. Celle-ci n’a pas encore choisi dans quelle assemblée elle souhaite siéger.
Après la polémique née autour de son rôle de consultant rémunéré qu’il assurait en plus de sa fonction ministérielle, M. Donfut avait démissionné du gouvernement wallon et annoncé son intention de se retirer des listes PS pour les élections du 7 juin mais cela s’était révélé impossible, pour des raisons de procédure.
« Comme décidé le 12 mai dernier, après avoir remis mon mandat wallon entre les mains de mon président de parti et suite à ma volonté de me retirer de la liste PS pour l’arrondissement de Mons-Borinage, je vous annonce que je ne siégerai pas en tant que parlementaire wallon », indique M. Donfut dans un communiqué.
Pour justifier sa décision, il invoque le bien du parti socialiste, un souci de cohérence et une volonté de faciliter les négociations à venir et précise qu’il prend seul la décision de ne pas assurer la charge que les électeurs lui ont confiée.
Il réaffirme que les faits qui lui sont reprochés sont erronés, mais que dans le climat actuel, il est impossible de faire admettre la vérité et estime que la priorité aujourd’hui est la mise en place de gouvernements de centre-gauche capables de sauvegarder les droits sociaux et de soins de santé pour lesquels il s’est battu ces dernières années. « C’est dans cet esprit que je fais à nouveau ce pas de côté », ajoute-t-il. » Mon retour en politique au niveau communal et régional ne se fera que par la volonté des citoyens », dit-il encore.
(belga)
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Politique belge: quand les plus petits manipulent les plus grands!
C'est, mine de rien, un camouflet aux mâles dominants. Les écologistes, lundi, ont « pris la main » et annoncé qu'ils allaient prendre langue ce mardi avec le… CDH.
Pour se mettre à ébaucher une coalition ? Non. Il s'agira d'un premier contact, exploratoire, discret, destiné à identifier les points sur lesquels les deux formations pourraient s'entendre. Après le CDH, Écolo rencontrera les deux autres partis.
Voilà ce qu'ont annoncé les coprésidents Isabelle Durant et Jean-Michel Javaux, lundi midi, au Botanique, à Bruxelles, là où les verts s'étaient réunis pour analyser les résultats du scrutin.
Avant de s'engager dans une négociation gouvernementale proprement dite, Écolo souhaite donc un « tour de chauffe. » Un tour préparatoire offrant aux verts d'identifier les « ralliements possibles » avec les autres partis dans trois domaines : a. les « solidarités » (social, Sécu, santé, emploi, accompagnement des chômeurs, etc.) ; b. développement durable ; c. bonne gouvernance. Ici, Écolo veut aller « très loin » (« Bien plus loin que ces pseudo-assises de la bonne gouvernance que propose le PS. ») Il s'agirait notamment d'empêcher le cumul d'un mandat parlementaire et d'un poste exécutif au niveau communal (un non-cumul assez difficile à avaler par les partis traditionnels…).
Sur tous ces points, Écolo compte donc « tester » les trois autres partis. Et il a décidé lundi de commencer par le CDH. Pourquoi ? « Parce il est le parti qui a le moins perdu, a expliqué Javaux, lundi midi. Il a même gagné un élu à Bruxelles. Aussi, pendant la campagne, le CDH n'est pas rentré dans le jeu de bipolarisation qu'ont imposé le PS et le MR – il a été respectueux. »
Ça, c'est l'explication officielle.
Il y en a une autre. En invitant le CDH, outre que cette démarche pose définitivement Écolo comme le vainqueur du scrutin, les verts veulent faire baver le MR et, surtout, le PS (« Les ramener à moins d'arrogance », soufflait un Écolo lundi). C'est que l'on a peu aimé les cris de victoire (jugés « forcés ») qui ont fusé dimanche côté socialiste et libéral. Comme on a peu aimé que José Happart jette en télé qu'Ecolo se serait engraissé sur le dos du FN. Comme on a peu aimé que Di Rupo se campe dimanche en patron de l'après-7-juin. Bref, lundi, l'ivresse de la victoire chez Écolo était aussi chargée d'irritation à l'endroit d'un PS « arrogant ».
« Il n'aurait rien compris ? »
Assez heureux d'être distingué comme le parti qui a le moins perdu, le CDH a accepté l'invite écologiste. La rencontre aura lieu cet après-midi, à l'écart des médias.
Tout cela ne signifie donc pas qu'Ecolo aurait choisi d'embarquer le CDH dans une majorité. À ce stade, Écolo n'a toujours pas publiquement émis de préférence de type politique (ni pour un parti ni pour une formule). Seule option officielle : « Prendre son temps. »
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Di Rupo et Reynders conjuguent
Le président du PS avait annoncé la veille son intention de reprendre contact avec son homologue libéral-réformateur, « pour maintenir le fil d'Ariane francophone », disait-il, en vue des négociations sur la réforme de l'Etat, un incontournable de l'automne-hiver 2009.
L'entrevue d'hier avait cette vocation, en substance : PS et MR ne gouverneront pas ensemble en Wallonie ni à Bruxelles, mais cela ne doit pas nuire aux relations entre les partis au sud du pays au moment où la Flandre est sur pied de guerre (communautaire).
Mais encore : les deux sont convenus que le gouvernement fédéral lui aussi devait être préservé, où PS, MR et CDH cohabitent pour l'aile francophone, avec le CD&V et l'Open VLD du côté flamand. Plus facile à dire qu'à faire : la confection du budget 2010, la crise économique et ses effets sur l'emploi nécessitent un exécutif solide, à même de décider sans barguigner, cela alors que les élections régionales auront détérioré un peu plus les relations entre les partis… Mission impossible ? Elio Di Rupo et Didier Reynders ne le croient pas, et souhaitent que Van Rompuy Ier reste (redevienne) opérationnel. Ils se le sont dit hier entre quatre yeux. Cordialement.
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mardi, 09 juin 2009
Ecolo et CDH, le petit Olivier
On avait été un peu surpris, voire dubitatif, lorsque dimanche soir, dans son discours, Jean-Michel Javaux, président d’Ecolo, avait annoncé qu’il prendrait, ce lundi, les contacts nécessaires avec les autres partis. Diable. Cet honneur revient d’ordinaire au premier parti. Or Ecolo, malgré sa très forte progression, n’est premier ni en Wallonie, ni à Bruxelles.
Mais voilà. Pendant qu’au PS, on était tout occupé à préparer la fête (dimanche, on ne l’avait pas prévue), pendant qu’au MR, on s’expliquait entre quatre "z yeux", chez Ecolo, on lançait une première invitation en bonne et due forme... au CDH. Oui, au CDH. Joëlle Milquet n’en demandait pas tant, elle qui du coup, se voyait aspirée dans le camp des grands vainqueurs.
On avait déjà bien senti, pendant la campagne que ces deux-là, d’ordinaire très rivaux, avaient adouci leur langage jusqu’à considérer (Joëlle Milquet) que "le CDH et Ecolo étaient les deux partis du 21e siècle".
Donc, face aux deux Goliath, PS et MR, les deux David, Ecolo et CDH ont choisi de se parler d’abord avant d’entamer des négociations ou de répondre à d’éventuelles négociations. C’est bien joué. Car en s’accordant sur une stratégie commune, Ecolo et CDH volent au PS (en Wallonie) et au MR (à Bruxelles) l’honneur d’entamer les négociations. Car ce sont ces 2 petits, qui détermineront le troisième partenaire gouvernemental: le PS ou le MR.
Pourquoi Jean-Michel Javaux a-t-il pris cette intiative et pourquoi Joëlle Milquet y a-t-elle répondu avec enthousiasme? Non seulement, les deux partis prennent la main, mais cela leur permet aussi d’éviter d’apparaître "scotchés" à l’un des deux grands partis. Les rapports de force dans la future négociations seront plus équilibrés: car à deux, Ecolo et CDH disposent de 27 sièges contre 29 au PS et 20 au MR.
Peut-on déjà dire de quel côté la balance penchera finalement: à gauche ou à droite? En tous les cas, elle penchera du même côté en Wallonie, en Communauté française et en Région bruxelloise. Oui mais encore ?
Il semble évident qu’une négociation avec le MR, dirigé par Didier Reynders, sera délicate, voire vouée à l’échec. Pour le CDH en particulier. Et si le MR tombait entre les mains de Louis Michel ? Certains ont CDH se sont posé la question. Trop tôt pour y répondre.
Donc, à l’heure actuelle et même si le MR semble prêt à faire d’énormes concessions pour être dans la majorité bruxelloise, il semble que la préférence des écologistes et des humanistes soit de tenter de constituer une majorité de type Olivier avec le PS, à tous les niveaux de pouvoir.
Cela dit, ce choix met Ecolo face à un terrible dilemme. Car beaucoup d’électeurs ont, sans conteste, voté Ecolo dans l’espoir qu’il s’allie, in fine avec le MR et CDH et constitue ainsi une "Jamaïcaine’". Car une partie du progrès Ecolo, dans plusieurs endroits, résulte d’un vote anti-PS. Le MR et Ecolo ont été le réceptacle de suffrages anti-PS. Les électeurs Ecolo ne seront sans doute pas ravis de voir que les verts pourraient ramener le PS à la Région wallonne. Certains de ces électeurs en votant Ecolo, ont marqué leur réel désir de voir du changement en Région wallonne. Prendre les mêmes partenaries en ajoutant un peu de vert dans le programme gouvernemental et le Plan Marshall..., il risque d’y avoir des déçus chez les verts.
La difficulté, pour Ecolo, vient du fait que d’autres électeurs ont dû choisir Ecolo pour la raison inverse: sanctionner le PS tout en gardant l’espoir qu’Ecolo constitue quand même une majorité à gauche. C’est bien là une des ambiguïtés du vote Ecolo.
Pour qu’un éventuel ralliement au PS soit quand même accepté par leur base, Ecolo et le CDH devraient pouvoir forcer le PS à changer radicalement. Déjà, dimanche soir, Javaux et Milquet avait avalé de travers lorsqu’ils avaient entendu que Didier Donfut pourrait siéger. La mise au point est venue, sèchement, lundi : Elio Di Rupo a annoncé que Donfut ne ferait pas partie de la prochaine assemblée. Point.
Mais la mise à l’écart de Didier Donfut ne suffira évidemment pas. Il faudra, c’est certain, de vrais changements dans la gouvernance. Et là, il risque d’y avoir du sport dans les négociations. Ainsi, les écologistes plaident toujours pour qu’il y ait un décumul total entre la fonction de parlementaire et celle de bourgmestre ou échevin. Réussiront-ils à faire avaler cette réforme aux autres partis, même au CDH avec lequel Ecolo confronte ses priorités ?
Autre exigence programmatique des verts: la suppression des provinces. Là encore, PS, MR et CDH souhaitent les préserver, avec des intensités variables.
Si les écologistes ne veulent pas être accusés d’avoir capitulé en rase campagne, ils devront combattre pied à pied pour maintenir intactes leurs exigences tout en sachant très bien qu’une alliance nécessite des compromis. C’est à Jean-Michel Javaux qu’il apparatiendra de déterminer les tabous, sans pour autant apparaître comme un ayatollah de la cause environnementale.
Les négociations risquent donc de prendre pas mal de temps, quelques semaines sans doute .
En Flandre, les choses pourraient aller un peu plus vite. Le CD&V peut, clairement, lancer les invitations pour la négociation. La N-VA devrait faire son retour à la table des négociations. En revanche, il n’est pas exclu que le VLD, qui a perdu dimanche un quart de ses électeurs, tire les conclusions immédiates et décide de ne pas participer au prochain gouvernement régional flamand. La question du maintien du VLD au gouvernement fédéral est même posée par certains libéraux, temporairement présidés par Guy Verhofstadt qui, en tant que vice-président, exerce le mandat de Bart Somers qui a tiré les conclusions de la cuisante défaite de son parti.
Le gouvernement fédéral de Herman Van Rompuy va devoir (re)prendre son travail. Des travaux gigantesques et très délicats l’attendent. Le budget 2009, le mix énergétique... mais aussi et surtout les discussions institutionnelles. Car même si la réforme de l’Etat a été totalement absente des débats de campagne électorale, les partis flamands ont tous bizarement décrété, dès le soir des élections, que tel était, à présent la priorité des priorités. Il y a eu, disent-ils, un signal de l’électeur en ce sens, à savoir le triomphe de la N-VA. En Wallonie, on croyait naïvement que Bart De Wever avait été plébicité parce que dans une émission télévisée, il avait failli être "l’homme le plus intelligent au monde"... Si, si.
Les francophones n’ont qu’à bien se tenir. C’est clair, l’automne politique sera chaud.
09:27 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique belge | del.icio.us | Facebook | | |
55 baleines s'échouent sur une plage d'Afrique du Sud, pourquoi?
Stupeur samedi en foulant le sable de cette plage de Komitjie en Afrique du Sud, près du Cap.
55 énormes baleines y ont échoué annonce Le Télégramme... pas n'importe lesquelles, des baleines pilotes, de couleur gris foncé, pouvant atteindre 3 mètres de longueur.
Heureusement, 20 baleines ont pu être sauvées et remises à l'eau grâce à des tractopelles, même si les manoeuvres furent rendues délicates à cause des conditions météo.
"On a fait tout ce qu'on a pu, mais elles faisaient demi-tour et revenaient sans cesse sur la plage", précise l'association sud-africaine de protection de l'environnement Kommetjie Environmental Awereness dans Le Télégramme.
Le mystère demeure quant à l'origine de ce péhnoèmen.
Si vous êtes sur place, n'hésitez pas à nous envoyer des clichés ou des infos supplémentaires à coach@lepost.fr
09:18 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zoo | del.icio.us | Facebook | | |
Une femme kidnappée sauvée par un livreur de pizzas!
Chris Turner, livreur de pizzas, avait fait 30 miles dans les Smoky Mountains (une région un peu sauvage) pour livrer une pizza X-Large, des ailes de poulets et 3 sodas... C'est au moment où il faisait signer le formulaire de carte de crédit à l'homme qui avait passé commande, qu'il aperçut derrière le canapé, une femme aux poignets liés qui lui demandait sans bruit d'appeler le 911 (numéros des urgences aux États Unis). Mort de peur, Chris s'est efforcé de rester calme avant de repartir le plus normalement possible et d'alerter les autorités d'une maison voisine annonce The Guardian.
Dans les 20 minutes qui ont suivi, le kidnappeur était arrêté et accusé de viol et de kidnapping... La police a confirmé que la femme avait été en grand danger.
La femme, originaire d'Atlanta, a remercié son sauveur qui s'est dit content de s'être fait 13 dollars pour une demi-heure de travail....
Aucun autre détail sur les circonstances de l'enlèvement dans l'article du Guardian! J'espère que le livreur est devenu un héros localement! Il le mérite pleinement...
09:15 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Cinq mois de prison pour avoir arraché la perruque d'un député
Un homme qui avait arraché la perruque d'un député taiwanais, l'année dernière, révélant alors sa calvitie, a été condamné à cinq mois de prison ferme, a fait savoir mardi la justice.
"Le juge a estimé que (le député du parti nationaliste au pouvoir) Chiu Yi avait le droit de porter ce qu'il voulait, et Chiu estimait que cette perruque améliorait son apparence", a déclaré le porte-parole du tribunal. "Le juge estime qu'ôter la perruque intentionnellement équivalait à priver le député de ce droit".
Ralph Jennings, version française Eric Faye
09:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
AF 447: des pilotes refusent désormais de voler sur des A330
Le syndicat minoritaire de pilotes d’Air France, Alter, a demandé au personnel navigant technique de « refuser tout vol sur des A330-340 n'ayant pas au moins deux sondes Pitot modifiées », selon Le Monde.fr.
Un appel qui intervient une semaine après la disparition de l’Airbus d’Air France.
Dans un communiqué, le syndicat « considère qu'aucune mesure conservatoire satisfaisante n'a été prise ».
Alter « déplore que, dans l'attente du remplacement de tous les Pitot défectueux, la direction n'ait pas pris la décision d'immobiliser les A330 et A340 non encore équipés de nouveaux modèles de Pitot et dont le remplacement complet n'est prévu que dans les prochaines semaines ».
Samedi, la compagnie Air France a fait savoir qu'elle avait accéléré depuis le 27 avril son programme de remplacement de sondes anémométriques (Pitot) sur ses avions A330 et A340.
Air France a révélé que, depuis mai 2008, « des incidents de pertes d'information anémométrique en vol en croisière » sur des A340 et des A330 avaient été constatés, selon LCI.
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Décès en Catalogne du président gabonais Omar Bongo
Le président gabonais Omar Bongo, doyen des chefs d'Etats africains en exercice et symbole de la "Françafrique", est mort lundi d'un arrêt cardiaque à l'hôpital Quiron de Barcelone où il était hospitalisé depuis fin mai.
Il était âgé de 73 ans.
Sa disparition laisse un vide politique. Les analystes pensent que sa succession donnera vraisemblablement lieu à des luttes de pouvoir au sein des factions du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).
Son fils, Ali, actuel ministre de la Défense, devrait tenir la corde en cas de succession dynastique, dit-on de même source.
"Au nom des familles Ondimba et Ebori, j'appelle au calme, à la sérénité des coeurs et au recueillement afin de préserver l'unité et la paix si chères à notre regretté père", a lancé à la télévision le fils du défunt.
Le chef de l'Etat, qui a assuré la stabilité de son pays depuis 1967, est décédé à 14h30 locales après un arrêt cardiaque dans la capitale catalane, précise un communiqué du Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong.
Ce dernier a annoncé un deuil national de 30 jours.
Omar Bongo présidait aux destinées du Gabon, surnommé "l'émirat du golfe de Guinée" du fait ses immenses richesses pétrolières, depuis plus de 41 ans. Le pays compte aussi de l'uranium et des forêts.
Selon une radio française, le ministère gabonais de la Défense a ordonné la fermeture de toutes les frontières ainsi que de l'espace aérien et maritime du pays. Le maire de Libreville a interdit les rassemblements publics et ordonné la fermeture des bars et boîtes de nuit. Les rues de la capitale sont patrouillées par l'armée.
L'HOMMAGE DE SARKOZY
Aux termes de la Constitution, la présidente du Sénat Rose-Francine Rogombé, membre du PDG, doit assurer l'intérim et des élections doivent être organisées dans les 45 jours.
La porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication Laure Olga Gondjout a assuré que la Loi fondamentale et les institutions seraient "respectées".
Lundi matin, le Premier ministre avait démenti les rumeurs qui circulaient déjà sur la mort du chef de l'Etat, annoncée dès dimanche soir par le site internet de l'hebdomadaire Le Point (www.lepoint.fr), information qui avait provoqué la colère de Libreville, ancienne colonie française demeurée en liens étroits avec Paris.
L'état de santé d'Omar Bongo faisait l'objet de spéculations depuis qu'il avait été hospitalisé à Barcelone pour s'y remettre, selon le gouvernement, du choc provoqué par la mort en mars de son épouse, Edith, fille du président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, décédée à l'âge de 45 ans.
A Paris, Nicolas Sarkozy a salué un ami fidèle de la France et une haute figure de l'Afrique. Bongo était un fin connaisseur des arcanes de la politique française.
Dans un communiqué, le président français souligne qu'Omar Bongo avait "su gagner l'estime et le respect de l'ensemble de ses pairs, notamment par ses nombreuses initiatives en faveur de la paix sur le continent africain".
"Il tient à les assurer que la France, fidèle à sa longue relation d'amitié, demeure, dans cette épreuve, aux cotés du Gabon, de ses institutions et de son peuple", poursuit le texte.
Bernard Kouchner, chef de la diplomatie française, a déclaré pour sa part: "La France perd aujourd'hui un ami, mais je déplore également une perte pour l'Afrique, continent où M. Bongo, unanimement respecté par ses pairs, avait uvré avec détermination et courage à la paix et la stabilité".
IMPORTANTE BASE MILITAIRE FRANÇAISE
La France dispose d'une importante base à Libreville, qui joue un rôle central dans le dispositif militaire de Paris sur le continent.
La mort de Bongo, qui n'avait jamais suspendu ses activités officielles auparavant depuis son arrivée au pouvoir en novembre 1967, devrait susciter des convoitises, mais les analystes estiment que le PDG au pouvoir est en mesure de gérer la transition dans la stabilité.
Le pays, doté d'importantes ressources pétrolières, est dominé par une petite élite étroitement solidaire et les opposants redoutent qu'Ali Bongo ne profite du vide du pouvoir pour en prendre la tête.
Les spécialistes du Gabon le voient eux aussi succéder à son père mais n'excluent pas qu'il puisse s'agir d'un autre membre de la famille.
Bongo Jr pourrait ainsi rencontrer sur sa route son beau-frère, Paul Toungui, actuel ministre des Affaires étrangères et mari de Pascaline Bongo, fille du défunt et influente directrice du cabinet présidentiel.
D'autres noms de possibles prétendants circulent, comme ceux de Jean Ping, ancien chef de la diplomatie gabonaise et actuel président de la Commission de l'Union africaine, et du vice-président Didjob Divungi di Ndinge.
Avec Vanessa Romeo, David Lewis à Dakar, Gérard Bon à Paris, version française Grégory Blachier et Jean-Loup Fiévet
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lundi, 08 juin 2009
Wallonie:Le Parti socialiste a la main, Ecolo a la clé
C’est clair, sans discussion aucune et quel que soit le scrutin avec lequel on compare celui de ce 7 juin. Il y a un grand vainqueur : Ecolo. Dans toute la Communauté française, en Wallonie et à Bruxelles, les Verts font plus que doubler leur représentation parlementaire. Même s’ils n’atteignent pas les sommets annoncés, leur victoire est sans appel et sans discussion. D’ailleurs, dimanche soir, tous les présidents de partis les ont félicités.
C’est clair, sans discussion : il y a un grand perdant, les sondages qui annonçaient tous un recul majeur du Parti socialiste, alors que ce ressac apparaît relativement limité : entre moins 3 et moins 4 % alors qu’on s’attendait, selon les endroits, à une chute de quelque 10 %.
Cela dit, ce sont peut-être ces sondages, extrêmement défavorables aux socialistes, qui auront poussé certains électeurs à voler au secours de "leur" Parti socialiste, estimant que la sanction annoncée risquait d’être disproportionnée.
Que font les autres partis francophones ? Le CDH semble confirmer ses positions : moins 1 en Wallonie, plus 1 à Bruxelles. Le MR est annoncé en recul de 2 sièges en Wallonie et observe un statu quo à Bruxelles. On remarquera aussi la disparition totale de l’extrême droite en Wallonie mais aussi, surtout même, en Flandre : le Vlaams Belang perd 9 %.
Si les socialistes, à l’heure où nous écrivons ces lignes, semblent avoir limité les dégâts, ils sont quand même en recul par rapport au dernier scrutin régional de 2004. Selon les premières estimations, le PS perdrait en effet 4 ou 5 sièges au Parlement wallon (34 à 29). Mais la grande surprise de ce scrutin, c’est évidemment que le PS, même en chute, reprendrait (par rapport à 2007) sa place de premier parti en Wallonie et de très loin puisque le deuxième parti, le MR, perdrait, lui, 2 sièges (18 au total). Et, autre nouvelle significative, d’après les projections sur base de résultats encore partiels, le PS disposerait ainsi de 35 sièges en Communauté française devant le MR, qui en aurait 25. Ecolo en recueillerait 18 et le CDH 16. Le MR, mince consolation, récupère sa place de premier parti à Bruxelles, devant le PS 2e et Ecolo, 3e.
Dès lors, compte tenu de ces résultats, comment peuvent s’enclencher les mécanismes de négociation des prochaines majorités ? Arithmétiquement, plusieurs combinaisons sont possibles. Il est évident que ce sont surtout les convergences programmatiques et les relations personnelles qui vont déterminer les alliances futures. Il est pratiquement sûr que 3 partis vont s’associer pour constituer une majorité, en Wallonie (et en Communauté française). Reste à voir si cette majorité penchera plutôt à gauche (l’Olivier constitué du PS, d’Ecolo et du CDH) ou à droite (la Jamaïcaine rassemblant le MR, Ecolo et le CDH).
Comme le veut la tradition c’est le président du premier parti, le PS en Wallonie, le MR à Bruxelles, qui "prendra la main" et contactera ses futurs partenaires. En Wallonie, on sent bien, d’après les premières déclarations et même si chacun souhaite "garder la tête froide et "attendre les résultats complets", que la tentation des socialistes est de constituer, vite, une majorité dite "progressiste". Elio Di Rupo a d’ailleurs annoncé dès dimanche soir que tel était son souhait même si, théoriquement, il a la possibilité de constituer une majorité dite "Pastèque" à deux avec les seuls écologistes.
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Les leçons du scrutin en 10 points
Ecolo grand gagnant du scrutin régional et européen. Si, le PS garde le leadership en Wallonie et le MR redevient le premier parti à Bruxelles, ce sont les Verts qui détiennent la clé des majorités. L'extrême droite disparaît du paysage politique. Quelle alliance pour le futur ? L'« Olivier » (PS, Ecolo et CDH), la Turquoise (MR et Ecolo) ? En Flandre, l'ex-cartel CD&V et N-VA a gagné.
Le grand gagnant, c'est Ecolo, qui rafle 11 sièges (de 3 à 14) en Wallonie et 9 à Bruxelles (à 16).
Les deux grands partis ont perdu des sièges, dans les deux Régions. Le CDH en perd un en Wallonie et en gagne un à Bruxelles.
A noter aussi que le Front national perd toute représentation à Bruxelles et en Wallonie.
2. Le MR redevient premier parti à Bruxelles
La liste MR menée par Armand de Decker a surtout bénéficié du net recul du PS pour reprendre la 1re place à Bruxelles. Dans les chiffres, le MR recule par rapport à 2004 et perd un siège (24), tandis que les socialistes en perdent 5.
3.Le PS toujours premier parti en Wallonie
Le PS perd pas moins de 5 sièges à Bruxelles et en Wallonie (à 29 et 21). S'il redevient leader au sud du pays, il cède le leadership au MR à Bruxelles.
4. La Flandre, plus autonomiste
Plus autonomiste, mais pas plus séparatiste : le grand perdant du scrutin au nord du pays s'appelle Vlaams Belang. Et les grands gagnants s'appellent… les partis de l'ex-cartel qui, au fédéral, a porté les exigences d'une grande réforme de l'Etat avant d'éclater : CD&V et N-VA. Le ministre-président Kris Peeters a d'emblée annoncé qu'il souhaitait mettre en place d'un gouvernement flamand « musclé ». La Lijst Dedecker et Groen ont déjà opté pour l'opposition. Tous deux partis de la majorité flamande sortante et plutôt modérés sur le plan communautaire, Open VLD et SP.A, perdants du scrutin, n'ont pas encore annoncé leurs intentions. Leurs présidents ont démissionné.
Le Vlaams Belang essuie une sévère défaire.
L'extrême droite flamande perd 11 sièges au parlement flamand, soit un tiers de sa représentation. Si une partie de son électorat semble s'être reportée sur des partis nationalistes comme la N-VA et la Liste Dedecker, le Belang reste tout de même 2e parti flamand avec 21 sièges.
5. Les champions des voix de préférence
Louis Michel fait 353.000 voix aux européennes côté francophone.
A noter le score « historique » de Michel Daerden à la Région wallonne. Le socialiste liégeois a rassemblé sous son nom 63.580 votes.
Guy Verhofstadt est le préféré des Flamands : il a récolté 600.000 voix, soit 123.000 de plus que son rival Jean-Luc Dehaene.
6. En périphérie, l'UF maintient son siège au Vlaams Raad
L'Union des Francophones maintient son siège au parlement flamand mais son objectif est raté : il n'a pas doublé ce siège.
7. Qui a la main / Quelles coalitions possibles
La tradition politique veut que le premier parti ait la main. En Wallonie, donc, le PS initiera les contacts avec les autres partis. A Bruxelles, ce sera le MR.
Mais, on l'a dit, c'est Ecolo qui détient la clé pour faire pencher le paysage politique de la Communauté française à gauche ou à droite.
Mais fait étonnant, dans les deux Régions, les verts ne sont pas indispensables à une majorité. Mais PS et MR ayant exclu de gouverner ensemble – à moins qu'ils mangent leur parole, ce qui semble exclu – et seul parti à avoir progressé (et beaucoup), Ecolo détient la clé des futures majorités.
8. Européennes : la victoire des abstentionnistes et des conservateurs
Un taux d'abstention historique : 56,95 % ! Et les conservateurs qui l'emportent un peu partout, notamment en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne.
9. Les partis Belges aux européennes
Le PS recule nettement, mais reste premier parti belge au parlement de Strasbourg. Ici aussi, c'est Ecolo qui gagne les élections (près de + 15 %). Le MR, malgré le gros score de Louis Michel, se tasse un peu. Idem pour le cdH. Même tendance que pour les régionales, en somme.
10. L'onde de choc dans les 27
Avec la victoire des conservateurs, Barroso a un boulevard devant lui pour un second mandat à la tête de la Commission.
En France, si l'UMP a gagné, la surprise est venue d'Europe Ecologie, emmenée par Daniel Cohn-Bendit et l'ex-magistrate franco-norvégienne Eva Joly
A noter une percée de petits partis d'extrême-droite en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Roumanie mais aussi en Hongrie.
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dimanche, 07 juin 2009
Les Obama sans les Sarkozy
Revenus des cérémonies du Débarquement en Normandie, les Obama ont joué les parfaits touristes dans la capitale. Dimanche, ils sont montés tout en haut du centre Pompidou pour jouir de l'une des plus belles vues sur la capitale.
Alors qu'il faisait encore jour samedi, la famille présidentielle américaine est arrivée vers 20h30 à la cathédrale Notre-Dame, fermée au public. Selon le service de presse de Michelle Obama, un choeur d'enfants se trouvait dans l'édifice. Le président américain a allumé un cierge et monté les marches jusqu'aux toits avec son épouse.
La famille a ensuite regagné la résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis, où elle a logé durant son séjour parisien. Le couple Obama en est reparti après 21h30 pour gagner la Fontaine de Mars, rue Saint-Dominique, un restaurant centenaire qui sert une cuisine du Sud-Ouest sur des nappes à carreaux rouge et blanc.
Un important dispositif policier entourait le restaurant et la rue avait été bouclée, des centaines de badauds étant tenus à l'écart derrière des barrières de sécurité. Les Obama ont quitté le restaurant vers 23h30, sous les applaudissements des personnes massées derrière les barrière.
Pour aller à Notre-Dame, l'escorte était passée par le boulevard Saint-Germain, où des centaines de badauds s'étaient rassemblés dans l'espoir d'apercevoir le président américain et sa famille.
Michelle Obama avait emmené ses filles à la Tour Eiffel vendredi. Le président américain devait regagner la Maison Blanche dimanche, laissant sa femme et ses filles à Paris. AP
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Carla Bruni joue les guides à Paris pour Michelle Obama !
Aujourd'hui s'apprête à être une journée particulièrement chargée pour Michelle Obama et ses deux petites filles Malia (dix ans) et Sasha (sept ans). Après un déjeuner à l'Elysée à treize heures, Carla Bruni devrait passer l'après-midi entière aux côtés de la First Lady américaine. Au programme : shopping dans le sixième arrondissement, visite du musée du Louvre et pour finir, dîner chic dans un restaurant situé dans le septième arrondissement de Paris avec de nombreux invités dont la liste n'a pas été révélée. Lundi matin, toute la petite famille de Barack Obama devrait reprendre l'avion direction les Etats-Unis. K.M
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samedi, 06 juin 2009
Football: la France tire des leçons de matches contrastés
En deux matches amicaux contrastés, l'équipe de France a justifié aux yeux de Raymond Domenech la pertinence d'un stage de fin de saison dont le sélectionneur était l'un des rares à défendre l'intérêt.
Raymond Domenech dit n'avoir qu'une obsession: la qualification pour la Coupe du monde 2010.
Alors que la plupart des autres équipes poursuivent en ce mois de juin leur lutte pour les billets vers l'Afrique du Sud, qui s'apprête à recevoir la Coupe des confédérations, la France n'a eu à son programme que deux matches amicaux.
Le premier a été perdu 1-0, mardi à Saint-Etienne contre le Nigeria, et le second gagné sur le même score vendredi à Lyon contre la Turquie.
"Tous les stages comptent et celui-là avait quelque chose de particulier car il y avait les familles, c'étaient des matches amicaux", a cependant souligné le sélectionneur.
Au-delà de la vie interne d'un groupe à laquelle il dit attacher la plus grande importance, Raymond Domenech espère avoir administré durant cette semaine une salutaire piqûre de rappel à ses joueurs avant les prochains matches de qualification pour le Mondial, dès le début de la saison prochaine.
"Il y a plein d'enseignements à tirer pour août et septembre", s'est-il réjoui vendredi soir, au pied du stade Gerland.
OUBLIER LE FOOTBALL
En l'espace de trois jours, la France a livré deux parties présentant bien peu de similitudes. Désorganisée, sans ressort, elle s'est d'abord inclinée à Saint-Etienne dans un stade à moitié vide et sans pitié à l'égard de sa performance.
Appliquée et volontaire, elle s'est ensuite imposée à Lyon devant une foule passionnée mais partagée, en raison d'un grand nombre de supporters turcs.
"Le premier match était plus difficile à gérer mais je l'ai revu et si on concrétise une ou deux occasions, on parlerait différemment de cette partie", a nuancé Raymond Domenech.
Entre ces deux matches, le sélectionneur a changé neuf titulaires sur 11. La principale différence à ses yeux ne réside cependant pas dans le choix des joueurs alignés, mais dans le respect retrouvé d'une organisation générale sur le terrain.
"Je ne compare pas les prestations de chacun entre les deux matches", a-t-il assuré.
Il a tout de même observé attentivement deux revenants: Patrick Vieira, régulièrement absent sur blessures, et Florent Malouda, un temps écarté en raison de ses mauvaises performances.
S'il a jugé normales les difficultés rencontrées par le premier contre le Nigeria, il a refusé de s'étendre sur le retour réussi du second contre la Turquie.
"L'essentiel pour moi est qu'il ait été performant et qu'il ait montré qu'il avait envie d'être là. C'est la seule réponse que j'attendais", a-t-il dit au sujet de Malouda, qui l'avait critiqué dans la presse lors de sa mise à l'écart.
A tous ses joueurs, Raymond Domenech a finalement adressé ce conseil avant leur départ en vacances: "Qu'ils oublient complètement le football."
Edité par Jean-Philippe Lefief
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vendredi, 05 juin 2009
Barack Obama un Homme hors Norme
Diplomatie : Obama s’adresse aux musulmans
Dans un discours très attendu, qu’il a prononcé ce matin au Caire, le président Barack Obama a tenté de raccommoder les relations, très dégradées sous son prédécesseur George Bush, entre les Etats-Unis et plus d’un milliard de musulmans à travers la planète. Un discours présenté comme fondateur par la Maison Blanche, sur les relations entre l’Occident et le monde musulman, à l’occasion de sa toute première visite au Proche-Orient.
C’est sous le dôme de la salle d’honneur de la centenaire université du Caire, en présence de quelque 3 000 invités triés sur le volet, que Barack Obama a prononcé son discours centré sur une nouvelle donne faite « d’intérêts et de respect mutuels » entre l’Amérique et le monde arabe.
Les relations entre l’Occident et le monde musulman : dans une déclaration liminaire, Barack Obama a dit qu’il était venu « chercher » au Caire un « nouveau départ » entre les musulmans et les Etats-Unis, estimant que le « cycle de la méfiance et de la discorde devait s’achever ». « La première question que nous devons affronter c’est l’extrémisme violent sous toutes ses formes », a-t-il déclaré évoquant « les questions spécifiques » que les musulmans et les Etats-Unis doivent « affronter finalement ensemble ». « A Ankara, j’ai dit clairement que les Etats-Unis n’étaient pas, et ne seraient jamais, en guerre contre l’islam », a-t-il rappelé. « Nous lutterons toutefois sans relâche contre les extrémistes violents qui représentent une grave menace pour notre sécurité » car les Etats-Unis « rejettent la même chose que les gens de toutes les religions, les meurtres d’hommes, de femmes et d’enfants innocents ».
Tolérance et égalité raciale : La discorde l’a emporté après la guerre en Irak, le scandale de la prison d’Abou Ghraib en Irak, le camp de Guantanamo ou la priorité à la lutte anti-terroriste de l’administration Bush après les attentats du 11-Septembre 2001. « Tant que nos relations seront définies par nos différences, nous donnerons du pouvoir à ceux qui sèment la haine plutôt que la paix, à ceux qui font la promotion du conflit plutôt que de la coopération. Ce cycle de méfiance et de discorde doit s’achever », a-t-il lancé. Mais il aussi souligné que le monde musulman devait aussi lutter contre les « préjugés » anti-américains, évoquant aussi les questions épineuses des droits de l’homme, du rôle de la femme et de leur « libre choix » dans les sociétés musulmanes.
Le respect pour l’islam : Barack Obama a souligné que les Etats-Unis et les pays islamistes ne devaient pas être en compétition. « Je suis venu chercher un nouveau départ entre les Etats-Unis et les musulmans à travers le monde, un départ fondé sur l’intérêt mutuel et le respect mutuel, un départ fondé sur cette vérité que l’Amérique et l’islam ne s’excluent pas ». Il a ajouté que l’islam avait son rôle à jouer dans le monde pour combattre l’extrémisme et favoriser les efforts en faveur de la paix. « Les extrémistes ont exploité les tensions » entre l’Ouest et l’islam, a-t-il déploré.
Mise en garde contre une nucléarisation du Proche-Orient : Barack Obama a estimé qu’une course aux armements nucléaires au Proche-Orient entraînerait la région dans « une voie extrêmement dangereuse ».
La confrontation avec l’Iran sur le nucléaire : la confrontation sur le programme nucléaire controversé iranien est « à un tournant décisif », a-t-il déclaré, affirmant que les Etats-Unis étaient disposés à « aller de l’avant sans conditions préalables ». Cela n’exclut pas cependant, selon lui, que « toute nation - y compris l’Iran - doit avoir le droit d’accéder à la puissance nucléaire pacifique » si elle se conforme au Traité de non prolifération nucléaire.
Obama et les Palestiens : Obama s’engage à soutenir les aspirations des Palestiniens pour un Etat et souligne le « lien inébranlable » des Etats-Unis avec Israël. Il faut « affronter l’extrémisme violent sous toutes ses formes », a-t-il dit, ajoutant : « La colonisation israélienne doit cesser ». Obama s’est engagé à soutenir les aspirations des Palestiniens pour un Etat. Il a affirmé que les Etats-Unis soutenaient les aspirations « légitimes » des Palestiniens à un Etat, soulignant que la « seule solution au conflit avec Israël résidait dans celle prévoyant deux Etats ».
Sa position à l’égard du Hamas : Barack Obama a aussi affirmé que le mouvement palestinien Hamas, « qui jouit d’un soutien parmi les Palestiniens », avait « des responsabilités à assumer ». « Il faut, a-t-il dit, qu’il joue un rôle dans la réalisation des aspirations palestiniennes, qu’il unifie le peuple palestinien. Le Hamas doit mettre un terme à la violence, reconnaître les accords passés et reconnaître le droit d’Israël à exister ».
Le lien avec Israël : Sur la question clef du conflit israélo-palestinien, il a considéré qu’il était désormais crucial de trouver une issue négociée en faveur de deux Etats comme « seule solution » après des décennies d’impasse, de « pleurs » et de « sang ». Tout en fustigeant le négationnisme de l’Holocauste, le président américain a affirmé que le lien avec Israël était « inébranlable », tout en appelant l’Etat hébreu à cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens. « Les liens forts de l’Amérique avec Israël sont bien connus ». Il a dans le même temps affirmé que « les Etats-Unis n’acceptent pas la légitimité de la poursuite de la colonisation israélienne » qui « viole les accords passés et nuit aux efforts de paix ». « ll est temps que la colonisation cesse », a encore dit le président américain.
L’Afghanistan : les Etats-Unis ne souhaitent pas maintenir des troupes en Afghanistan. « Ne vous y trompez pas : nous ne voulons pas maintenir nos troupes en Afghanistan. Nous cherchons à n’y avoir aucune base militaire. »
Réaction de l’Autorité palestinienne : L’Autorité palestinienne a salué jeudi comme un « bon début » le discours du président Barack Obama au monde musulman, dans lequel il a soutenu la quête des Palestiniens pour leur Etat. « C’est un discours clair et franc. Il constitue un pas politique innovateur et un bon début sur lequel il faudra bâtir », a déclaré à Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas. Il a estimé que Barack Obama avait rompu dans son discours avec « la précédente politique américaine partiale » en faveur d’Israël.« Ses propos sur la situation palestinienne intolérable sont un message qu’Israël doit bien comprendre », a-t-il ajouté.
Source : Rfi.fr
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L’ÉLYSÉE TRESSE DES LAURIERS AU SENEGAL POUR SA MEDIATION EN MAURITANIE : Sarkozy, griot de Wade
Heureux qui comme le Président sénégalais, a décroché un accord entre les trois grands pôles de la vie politique mauritanienne. Le Président Nicolas Sarkozy, chose inédite, a fait un communiqué pour tresser des lauriers, à Abdoulaye Wade et à tous ceux qui ont joué un rôle positif dans la recherche de solution. Le fait est assez rare pour mériter d’être souligné. Le Président français qui suivait personnellement les tractations en cours à Dakar -l’ambassadeur de France était présent à la signature de l’accord-, a demandé à ses services de publier un communiqué officiel suite à l’accord de Dakar qui consacre la fin de la crise en Mauritanie. C’est ainsi que le service presse de l’Elysée a sorti hier un communiqué pour dire : « La France salue la conclusion le 2 juin d’un accord entre les principales forces politiques mauritaniennes sur la conduite de la transition, les modalités d’organisation et le calendrier de la prochaine élection présidentielle ». Mieux, et c’est le clou : « Elle adresse ses félicitations à la médiation conduite par le Président Abdoulaye Wade avec l’appui de l’Union Africaine et des Nations Unies. Elle tient également à féliciter les dirigeants politiques mauritaniens qui ont su faire prévaloir l’intérêt général et ont démontré leur volonté d’assurer le retour rapide à l’ordre constitutionnel ». Poursuivant, l’Elysée dit : « La France qui a apporté son concours actif à la médiation sénégalaise entend contribuer à la mise en œuvre de cet accord aux côtés des autres membres du Groupe de Contact International ». Le moins que l’on puisse dire est que Dakar a obtenu un accord en béton. A preuve, outre le représentant de Me Wade et les partis politiques mauritaniens, d’autres signatures figurent sur le document obtenu par L’As. On peut citer : les représentant de Khadafi, de Jean Ping et enfin de Ban Ki-Moon. Des témoins ont aussi signé : la Ligue des Etats Arabes, l’Organisation de la conférence islamique (Oci), l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) et enfin l’Union européenne. Les travaux du groupe de contact ont vu la participation des pays comme le Burkina Faso, la Chine, le Royaume-Uni, la Fédération de Russie, les Etats-Unis et la France. Afin que les élections se déroulent dans la plus grande transparence, l’accord de Dakar a mis les bouchées doubles : « les hauts fonctionnaires civils et militaires, ainsi que tous les agents de l’Etat, respecteront scrupuleusement leur obligation de neutralité et s’abstiendront de tout acte susceptible d’affecter l’intégrité du processus électoral. Ces engagements feront l’objet d’un suivi et d’une surveillance dans le cadre des organes et procédures internes ainsi que des mécanismes d’appui mis en place par la Communauté internationale pour le renforcement de la transparence et de la crédibilité du processus électoral. D’autres mesures de confiance, comme l’arrêt des campagnes médiatiques négatives et l’égal accès de tous les partis politiques aux media publics, doivent également être mises en œuvre sans délai. Dans ce contexte, la Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel (Hapa) apportera, dans le cadre de ses prérogatives et à travers l’impartialité de ses membres, sa pleine contribution à la mise en œuvre de cet Accord ». | |
Auteur: Cheikh Mbacké GUISSE |
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jeudi, 04 juin 2009
La projection d'un film sur Dieudonné annulée
La projection prévue mercredi d'un film sur le «candidat antisioniste» a été annulée d'un commun accord entre les auteurs du documentaire - intitulé «Sans forme de politesse, regard sur la mouvance Dieudonné» - et l'exploitant du cinéma parisien l'Entrepôt. «Avec Philippe Brizon [directeur de l'Entrepôt, ndlr], nous avons décidé à l'amiable de renoncer à la projection de ce film», a annoncé Francesco Condemi, réalisateur dans le passé de documentaires sur la gauche libertaire. La projection devait se tenir avec Dieudonné et son co-listier Alain Soral.
Bertrand Delanoë avait exprimé sa «totale désapprobation» à l'égard de l'exploitant. Laurent Fary, porte-parole du maire (PS) de Paris, a indiqué que ce cinéma «n'étant pas une salle municipale», la mairie ne pouvait pas autoriser ou interdire le contenu de sa programmation. «Mais dans la mesure ou l'Entrepôt reçoit une subvention de la ville, nous avons pris contact avec son exploitant et lui avons fait savoir le plus clairement du monde notre désapprobation totale», a-t-il ajouté.
Un appel à voter tombé du ciel
L'astronaute belge Frank De Winne, futur commandant de la Station spatiale internationale, a lancé mercredi, de l'espace, un appel à aller voter aux européennes. «Salut, je suis Frank De Winne, un citoyen européen et un astronaute de l'Agence spatiale européenne, et je suis dans l'espace en ce moment», a-t-il déclaré dans ce message télévisé diffusé mercredi par les institutions européennes. «Je voterai par procuration, ainsi, je ne raterai pas les élections en étant ici. J'espère que vous aussi allez voter où que vous soyez et quelles que soient vos opinions politiques», a-t-il ajouté. Ce message a été enregistré à l'initiative du Parlement européen, de l'Agence spatiale européenne et de l'astronaute.
Bayrou confiant ou sondages trop sévères?
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Walter Vandenbossche au 06 Juin 2009
10:36 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | del.icio.us | Facebook | | |
mercredi, 03 juin 2009
Bibiane Mokeni-Sanato CD&V Bruxelles
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