vendredi, 05 juin 2009
L’ÉLYSÉE TRESSE DES LAURIERS AU SENEGAL POUR SA MEDIATION EN MAURITANIE : Sarkozy, griot de Wade
Heureux qui comme le Président sénégalais, a décroché un accord entre les trois grands pôles de la vie politique mauritanienne. Le Président Nicolas Sarkozy, chose inédite, a fait un communiqué pour tresser des lauriers, à Abdoulaye Wade et à tous ceux qui ont joué un rôle positif dans la recherche de solution. Le fait est assez rare pour mériter d’être souligné. Le Président français qui suivait personnellement les tractations en cours à Dakar -l’ambassadeur de France était présent à la signature de l’accord-, a demandé à ses services de publier un communiqué officiel suite à l’accord de Dakar qui consacre la fin de la crise en Mauritanie. C’est ainsi que le service presse de l’Elysée a sorti hier un communiqué pour dire : « La France salue la conclusion le 2 juin d’un accord entre les principales forces politiques mauritaniennes sur la conduite de la transition, les modalités d’organisation et le calendrier de la prochaine élection présidentielle ». Mieux, et c’est le clou : « Elle adresse ses félicitations à la médiation conduite par le Président Abdoulaye Wade avec l’appui de l’Union Africaine et des Nations Unies. Elle tient également à féliciter les dirigeants politiques mauritaniens qui ont su faire prévaloir l’intérêt général et ont démontré leur volonté d’assurer le retour rapide à l’ordre constitutionnel ». Poursuivant, l’Elysée dit : « La France qui a apporté son concours actif à la médiation sénégalaise entend contribuer à la mise en œuvre de cet accord aux côtés des autres membres du Groupe de Contact International ». Le moins que l’on puisse dire est que Dakar a obtenu un accord en béton. A preuve, outre le représentant de Me Wade et les partis politiques mauritaniens, d’autres signatures figurent sur le document obtenu par L’As. On peut citer : les représentant de Khadafi, de Jean Ping et enfin de Ban Ki-Moon. Des témoins ont aussi signé : la Ligue des Etats Arabes, l’Organisation de la conférence islamique (Oci), l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) et enfin l’Union européenne. Les travaux du groupe de contact ont vu la participation des pays comme le Burkina Faso, la Chine, le Royaume-Uni, la Fédération de Russie, les Etats-Unis et la France. Afin que les élections se déroulent dans la plus grande transparence, l’accord de Dakar a mis les bouchées doubles : « les hauts fonctionnaires civils et militaires, ainsi que tous les agents de l’Etat, respecteront scrupuleusement leur obligation de neutralité et s’abstiendront de tout acte susceptible d’affecter l’intégrité du processus électoral. Ces engagements feront l’objet d’un suivi et d’une surveillance dans le cadre des organes et procédures internes ainsi que des mécanismes d’appui mis en place par la Communauté internationale pour le renforcement de la transparence et de la crédibilité du processus électoral. D’autres mesures de confiance, comme l’arrêt des campagnes médiatiques négatives et l’égal accès de tous les partis politiques aux media publics, doivent également être mises en œuvre sans délai. Dans ce contexte, la Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel (Hapa) apportera, dans le cadre de ses prérogatives et à travers l’impartialité de ses membres, sa pleine contribution à la mise en œuvre de cet Accord ». | |
Auteur: Cheikh Mbacké GUISSE |
11:03 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
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