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vendredi, 04 septembre 2009

La GRANDE SAGA DE LA GABEGIE : Ces présidents qui se paient les vacances 2009 à près du milliard FCFA

wade_flag_t.jpgLes présidents camerounais, Paul Biya et sénégalais Abdoulaye Wade, sont en vacances depuis quelques semaines en France avec leurs proches. Les deux délégations présidentielles logent bien évidemment dans les meilleurs hôtels de la métropole avec à la solde, des factures salées pour le contribuable : entre 500 millions et le milliard de Fcfa. Mieux que les vacances de Nicolas Sarkozy, Georges Bush et Barack Obama réunis. Pendant ce temps, leurs peuples végètent dans la misère ambiante, les inondations et les délestages.
Le coût des vacances 2009 des chefs d’Etat du monde est au centre des débats depuis quelques jours. Une manière pour les analystes et les médias de mesurer le degré de civisme des dirigeants alors que la planète sort difficilement d’une crise économique sans précédent. Et dans cet exercice, les présidents africains s’illustrent comme les plus dispendieux. Ils laissent loin derrière eux, plusieurs dirigeants des pays dits « riches » et « développés ».

Des vacances à près du milliard de Fcfa

Si le taux de fatigue se mesurait par rapport au coût du repos, alors les présidents africains auraient la Palme d’Or ou l’Oscar du travail. Les luxueuses vacances de Paul Biya et de Abdoulaye Wade, les « très fatigués » chefs d’Etat camerounais et sénégalais défraient la chronique tant en France que dans leurs pays respectifs. Le premier a déposé ses valises dans La Baule (département de Loire-Atlantique, ouest de la France). Le second après la Suisse, s’accorde une rallonge de repos à Biarritz (station balnéaire réputée dans le pays basque français). L’idée de se reposer n’est pas en soit mauvaise pour ces dirigeants africains et leurs cours. Mais, les factures qu’ils laisseront après leurs vacances donnent déjà le vertige à plus d’un. En effet, selon des sources concordantes, la délégation présidentielle camerounaise occupe pour trois semaines, 43 chambres à l’Hermitage et au Royal, deux palaces de La Baule. A 42.000 euros (plus de 27.000.000 Fcfa) la nuitée, il est facile de se rendre compte qu’elle dépensera plus de 655 millions Fcfa, juste en frais d’hôtel. Quant à Abdoulaye Wade, il loge à l’hôtel du Palais de Biarritz avec plusieurs de ses proches dont son fils Karim épinglé dans un livre du journaliste Abdou Latif Coulibaly pour sa mauvaise gestion des fonds destinés à l’organisation de la dernière conférence islamique au Sénégal. Selon des sources proches du ministère sénégalais de l’Economie et des Finances relayées par les confrères du lequotidien.sn, le Trésor a dépensé environ 725 millions de F Cfa, rien que pour les vacances du président et de sa suite.


Pendant ce temps…


Il n’est plus un secret pour personne, la crise économique mondiale a aujourd’hui des répercussions sur l’Afrique. Les populations tirent le diable par la queue et le panier de la ménagère se vide jour après jour. Le Cameroun et le Sénégal ne font pas exception à la règle. Depuis plusieurs mois, la grande majorité des Camerounais lutte pour avoir une baguette de pain au petit déjeuner. Le prix des produits de première nécessité augmente à un rythme exponentiel, enfonçant le contribuable dans une misère ambiante. Quand aux Sénégalais, ils vivent les pieds dans l’eau à cause des dernières inondations. Dakar, ses banlieues et certaines localités de l’intérieur du pays sont sinistrés. Plusieurs artères du centre-ville de la capitale ont été envahies par les eaux de ruissellement rendant les routes impraticables. En plus, les délestages répétitifs ralentissent considérablement l’économie déjà moribonde de ce pays. « L’Etat n’a pas assez d’argent pour acheter le fioul qui alimente les centrales thermiques », argumente le gouvernement.


Les présidents les plus raisonnables

Des jaloux, les présidents camerounais et sénégalais vont sûrement en faire parmi leurs homologues. En effet, pour ces vacances 2009, Nicolas Sarkozy a payé de sa poche deux billets (pour lui et sa femme) pour se rendre au Cap Nègre, dans une propriété appartenant à la famille de son épouse. Le Président américain Barack Obama s’est contenté de passer une semaine de vacances à Martha’s Vineyard, (Massachusetts), dans une villa louée. Quant à Blaise Compaoré du Burkina Faso, il a passé ses vacances dans le joli pied-à-terre construit dans son village de Ziniaré.
Devant cette saga de la gabegie, il n’est pas étonnant que Paul Barthélemy Biya Bi Mvondo, Abdoulaye Wade et bien d’autres chefs d’Etat africains soient accusés de détournement de deniers publics, de corruption rampante et d’atteintes aux droits de l’Homme.
Et dire qu’ils osent encore tendre la main vers la France, les USA, la Suisse… pour demander de l’aide.

Afriscoop.com

Le difficile équilibre économique des sites de partage de vidéos

Le site de partage de vidéos YouTube, propriété du géant Google, devrait prochainement diffuser des films récents en diffusion à la demande, révèle, jeudi 3 septembre, le Wall Street Journal. Pour 4 dollars (un peu moins de 3 euros) le même prix que sur l'iTunes d'Apple , les films de plusieurs studios, dont Warner et Sony, pourraient être disponibles sur la plate-forme dès leur sortie en DVD.

Depuis plusieurs mois, Google avait gardé un silence prudent sur les revenus de sa plate-forme vidéo alors que plusieurs analystes financiers estimaient que les pertes du site se monteraient à plusieurs centaines de millions de dollars en 2009 près de 500 millions de dollars (environ 351 millions d'euros) de déficit, selon une analyse du Crédit suisse. Patrick Pichette, le responsable financier de Google, s'était contenté d'annoncer, à la fin d'août, que YouTube disposerait bientôt d'un 'modèle très rentable et très efficace'.

PEU RENTABLE

YouTube est déficitaire depuis sa création. Le modèle du site, qui permet à tout internaute de charger ou de visionner des vidéos gratuitement, ne permet pas, pour l'instant, d'équilibrer les comptes. Les revenus publicitaires ne couvrent pas les importants coûts de fonctionnement. Un site de partage de vidéos exige d'importantes ressources, des serveurs et de la bande passante (le débit d'information). Sans compter les sommes que doivent reverser ces sites aux ayants droit.

Or les revenus publicitaires générés par les vidéos restent faibles, notamment parce que ces entreprises bénéficient d'une audience mondiale. Diffuser une vidéo coûte cher, quel que soit le pays où elle est diffusée. Les annonceurs étant principalement intéressés par les marchés des pays développés Europe, Japon et Etats-Unis... , la diffusion dans les pays en voie de développement coûte plus qu'elle ne rapporte. YouTube ou Dailymotion, qui ont fait le choix de se développer largement à l'étranger, peinent à rentabiliser leurs importantes parts de marché dans ces pays. Dailymotion, le numéro deux du secteur, a procédé à plusieurs levées de fonds et n'est toujours pas parvenu à l'équilibre financier

US Open: les résultats

SIMPLE MESSIEURS

Deuxième tour:

Tommy Haas (20), Allemagne, bat Robert Kendrick, USA, 6-4, 6-4, 7-6 (3).

Jesse Witten, USA, bat Maximo Gonzalez, Argentine, 6-7 (3), 6-4, 7-5, 6-2.

Fernando Verdasco (10), Espagne, bat Florent Serra, France, 6-3, 6-0, 6-3.

Sam Querrey (22), USA, bat Kevin Kim, USA, 7-5, 6-7 (6), 6-4, 6-4.

Nikolay Davydenko (8), Russie, bat Jan Hernych, Rép. tchèque, 6-4, 6-1, 6-2.

Robin Soderling (12), Suède, bat Marcel Granollers, Espagne, 2-0 (40-0), sur abandon.

Tommy Robredo (14), Espagne, bat Guillermo Garcia-Lopez, Espagne, 6-2, 4-6, 6-2, 6-4.

Marco Chiudinelli, Suisse, bat Mikhail Youzhny, Russie, 2-6, 7-6 (4), 6-4, 6-3.

Radek Stepanek (15), Rép. tchèque, bat Leonardo Mayer, Argentine, 7-6 (5), 6-3, 6-4.

James Blake (21), USA, bat Olivier Rochus, Belgique, 6-4, 3-6, 7-6 (6), 6-3.

Novak Djokovic (4), Serbie, bat Carsten Ball, Australie, 6-3, 6-4, 6-4.

John Isner, USA, bat Marsel Ilhan, Turquie, 6-3, 6-4, 7-6 (1).

Philipp Kohlschreiber (23), Allemagne, bat Somdev Devvarman, Inde, 6-3, 6-4, 0-6, 6-2.

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SIMPLE DAMES

Deuxième tour:

Gisela Dulko, Argentine, bat Alona Bondarenko (30), Ukraine, 6-4, 6-0.

Nadia Petrova (13), Russie, bat Julie Coin, France, 6-4, 7-6 (3).

Dinara Safina (1), Russie, bat Kristina Barrois, Allemagne, 6-7 (5), 6-2, 6-3.

Sorana Cirstea (24), Roumanie, bat Stéphanie Dubois, Canada, 6-4, 5-7, 6-4.

Melanie Oudin, USA, bat Elena Dementieva (4), Russie, 5-7, 6-4, 6-3.

Kateryna Bondarenko, Ukraine, bat Shenay Perry, USA, 6-1, 6-1.

Caroline Wozniacki (9), Danemark, bat Petra Martic, Croatie, 6-1, 6-0.

Zheng Jie (21), Chine, bat Alizé Cornet, France, 1-6, 6-3, 6-3.

Petra Kvitova, Rép. tchèque, bat Tathiana Garbin, Italie, 6-1, 6-3.

Yanina Wickmayer, Belgique, bat Peng Shuai, Chine, 2-6, 6-1, 6-4.

Sara Errani, Italie, bat Patty Schnyder (19), Suisse, 7-5, 6-2.

Yaroslava Shvedova, Kazakhstan, bat Jelena Jankovic (5), Serbie, 6-3, 6-7 (4), 7-6 (6).

Anastasia Rodionova, Australie, bat Sabine Lisicki (23), Allemagne, 6-3, 3-6, 7-5.

Svetlana Kuznetsova (6), Russie, bat Anastasija Sevastova, Lettonie, 6-4, 6-2.

Shahar Peer, Israël, bat Carla Suarez Navarro, Espagne, 6-2, 6-0.

Maria Sharapova (29), Russie bat Christina McHale, USA, 6-2, 6-1. AP

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09:11 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tennis |  del.icio.us |  Facebook | | |

Michael Jackson est parti mais les morts ne sont pas morts

7h27 : Les funérailles sont maintenant terminées, elles ont duré 1h45 au total environ. La cérémonie s'est déroulée de manière très calme et sobre. Les images qui sont restées secrètes pourraient bien, comme nous le disions précédemment, être intégrées au documentaire This is It. 7h05 : Les invités commencent à partir. Joe Jackson vient de quitter le cimetière...micha22.jpg

6h30 : La cérémonie suit son cours et se déroule désormais à huis clos, comme cela était prévu. Elle devait durer deux heures environ au total. Rappelons qu'elle a démarré avec plus d'une heure de retard, à cause de l'arrivée tardive du convoi familial. C'est Joe Jackson, le père de Michael, qui est entré en premier dans le cimetière. Il est assis au premier rang avec la mère de Michael, et les trois enfants de ce dernier.

5h57 : C'est l'attente. Les amis et la famille de Michael Jackson se recueillent.

5h32 : Le cercueil de Michael Jackson arrive. Ce sont les frères qui vont accueillir le cercueil et le portent comme lors de la cérémonie d'hommage au Staples Center. Le cercueil surplombé d'une énorme couronne de fleurs blanches trône au centre de l'autel qui a été dressé, entouré de deux portraits de MJ encadrés, devant l'assemblée maintenant au complet.

5h25 : Depuis l'arrivée de la famille des notes de piano retentissent. Les frères Jackson sont debouts devant le portrait de Michael.

5h16 : Les frères Jackson portent tous le même costume noir avec une cravate rouge, une rose rouge et le fameux gant. Les hommes de la famille portent tous sur leur costume un brassard noir en signe de deuil. Paris, la fille de MJ, porte de petites lunettes, une robe de petite fille modèle, elle s'est installée elle aussi à sa place, près de ses deux frères Prince Michael et Blanket.

5h13 : Les enfants de Michael Jackson descendent de voiture. Janet Jackson est accompagnée jusqu'à sa chaise. Elle est très belle en ce jour d'adieu à son frère. La famille prend place aux premiers rangs.

5h08 : Le convoi de la famille Jackson composé de 26 véhicules (Rolls-Royces et Cadillacs en majorité) arrive enfin au cimetière... Plus d'une heure donc de retard par rapport à l'heure annoncée au départ.

4h48 : La nuit tombe doucement sur le cimetière de Forest Lawn, la cérémonie n'a pas encore démarré. Parmi les 200 invités : les révérends Jesse Jackson et Al Sharpton, le joueur de baseball Barry Bonds, le comique Chris Tucker et l'avocat Tom Mesereau.

4h35 : Joe Jackson, le père de Michael, vient d'arriver à Glendale et entre dans le cimetière de Forest Lawn.

4h29 : Le producteur et réalisateur Kenny Ortega vient d'arriver dans cet espace réservé à la cérémonie devant le Grand Mausolée où le chanteur va être enterré. Nous remarquons la présence d'un gros projecteur de cinéma et d'une caméra, la question se pose : des images de cet enterrement seront-elles utilisées pour le documentaire This is It ?

4h19 : A l'extérieur, le quartier a été verrouillé, les abords du cimetière sont calmes et les médias parqués dans une zone délimitée. Evénement sous haute sécurité !

4h13 : Les invités, qui ont reçu un carton sous forme de grande carte souvenir blanche avec le nom de MJ inscrit dessus et constitué d'un livret avec une photo du Roi de la Pop ainsi qu'un portrait d'enfance, attendent l'arrivée de la famille. A leur arrivée les invités signent les pages blanches de l'épais registre mis à leur disposition. Durant cette cérémonie, peuvent intervenir toutes les personnes qui le souhaitent pour rendre un dernier hommage au King of Pop.

4h02 : On peut déjà apercevoir la grande amie du chanteur, Elizabeth Taylor mais aussi l'acteur Macaulay Culkin, qui a dû démentir dernièrement l'une des rumeurs les plus folles au sujet de la paternité des enfants de MJ. Ce dernier porte un costume noir sur chemise noire et cravate noire, qui contrastent avec ses lunettes teintées bleues... Sa chérie Mila Kunis l'accompagne, tous deux discutent en attendant l'arrivée de la famille.

3h52 : Plus de deux mois après son décès, le Roi de la Pop Michael Jackson va être enterré dans quelques minutes lors d'une cérémonie privée dont nous vous donnions tous les détails connus ici. Il est presque 19h à Los Angeles et dans le cimetière de Forest Lawn des dizaines de personnes, des amis de la famille Jackson, sont déjà réunies. Des chaises blanches ont été disposées en rangée pour la cérémonie, et les derniers rangs sont déjà plein. Les premiers attendent certainement l'arrivée des plus proches membres de la famille Jackson. Les agents de sécurité sont très nombreux.

jeudi, 03 septembre 2009

Don de sang:Homosexuel NON MERCI!

Ecolo a tenu jeudi à dénoncer "une nouvelle fois et avec force l'interdiction du don de sang a priori par les homosexuels masculins au sein des centres de transfusion de la Croix-Rouge". Les Verts demandent à la ministre de la Santé Laurette Onkelinx d'agir. pict_191845.jpg

Le débat a été relancé mercredi lorsqu'il est apparu que le ministre flamand Pascal Smet, parrain de la campagne du don de sang de la Croix-Rouge ne pouvait montrer l'exemple, les homosexuels masculins se voyant refuser une telle possibilité.

La ministre de la Santé Laurette Onkelinx a rappelé jeudi sur La Première (RTBF) que la qualité du sang est un élément essentiel et que ce sont les pratiques à risque, bien davantage que le fait d'être homosexuel, qui posent problème. Tout en se rangeant aux positions de la communauté scientifique, elle a rejoint l'idée de rouvrir les débats à ce sujet. "Contrairement à ce que la ministre de la Santé a déclaré sur les ondes de la Première ce matin, le questionnaire que doit remplir chaque donneur mentionne clairement que les 'hommes ayant eu des rapports sexuels avec d'autres hommes' (http://www.transfusion.be ) sont systématiquement écartés du don de sang", a réagi Ecolo. "Affirmer comme madame Onkelinx que le questionnaire de la Croix-Rouge écarte les comportements à risque plutôt que la communauté gay dans son ensemble ne correspond pas à la réalité", ont précisé les parlementaires Zoé Genot, députée à la Chambre, et Benoît Hellings, sénateur.

Pour justifier cette position, "la ministre et la Croix-Rouge invoquent la présence d'un nombre proportionnellement plus élevé de séropositifs au sein de la population homosexuelle masculine que dans la population hétérosexuelle", soulignent les Verts. "Ecolo ne nie pas cette prévalence. Cependant, il semble évident qu'hétéros comme homos multipliant les rapports sexuels à risque se doivent d'être écartés du don de sang et que ce sont bien les comportements à risque qui doivent guider les choix sanitaires, et non l'appartenance à la communauté gay", énonce le parti dans un communiqué.

Pour Ecolo, Mme Onkelinx doit agir. "Elle peut donner l'injonction à la Croix-Rouge d'adopter un nouveau processus de sélection des donneurs (...) La sécurité transfusionnelle est parfaitement compatible avec l'adoption de critères de sélection non discriminants", estiment les Verts.

18:43 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : homo |  del.icio.us |  Facebook | | |

20,6% de chômeurs à Bruxelles

Le chômage en Région bruxelloise touchait 20,6% de la population active au mois d’août soit une progression de 1.793 unités en un mois (+1,8%). La région a dépassé la barre des 100.000 chômeurs et comptait 101.550 demandeurs d’emploi, selon des nouveaux chiffres publiés jeudi par Actiris.

Thienpont

La Région bruxelloise compte 15.486 demandeurs d’emploi âgés de moins de 25 ans. Il s’agit là d’une hausse de 789 personnes (+5,4%) par rapport au mois précédent.

En outre, 60.091 personnes sont inscrites comme demandeurs d’emploi depuis un an ou plus, soit une augmentation de 685 personnes (+1,2%) sur base mensuelle.

Actiris a traité 6.949 offres d’emploi durant le mois d’août.

(Belga)

GABON: Ali Bongo déclaré vainqueur de la présidentielle , la rue gabonaise s'en prend à la France, Le chef de l'opposition Mamboundou grièvement blessé

 

 

ali_ben_bongo.jpgC’est désormais officiel, c’est Ali Bongo qui remporte la présidentielle au Gabon… Le fils de l’ancien président décédé Omar Bongo aurait réuni 41,73% des voix, le ministre de l’Intérieur l’a annoncé ce matin.  Ali Bongo devancerait largement André Mba Obame, ancien ministre de l’Intérieur.  Le candidat de l’opposition Pierre Mamboundou serait troisième.

 

Peu après l'annonce officielle de la victoire d'Ali Bongo aux élections présidentielles, plusieurs incidents ont éclaté dans le pays, jeudi 3 septembre. A Port-Gentil, capitale économique du pays, le consulat général de France de Port-Gentil a été incendié par des partisans de l'opposition, rapporte l'AFP, pendant que des magasins du centre ville étaient en train d'être pillés. L'agence de presse française a également été témoin de plusieurs jeunes qui tenaient des propos hostiles à Ali Bongo et à la France, accusée d'avoir "imposé" aux Gabonais le fils de l'ancien président feu Omar Bongo. "Les Blancs, on va les tuer !", "on en a marre de ces Français, il faut les chasser, les tuer !", menaçaient-ils.

 

Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a assuré qu'un "dispositif" était "prêt pour protéger les Français au Gabon" en cas de nécessité. "Notre dispositif est prêt pour éventuellement protéger les Français. Mais j'espère qu'on n'aura pas à le faire", a-t-il expliqué, peu avant l'annonce des résultats de la présidentielle.

Des manifestants libèrent des détenus

gabon_violence.jpgDe plus, à Port-Gentil, fief de l'opposition gabonaise, plusieurs centaines de jeunes partisans de Pierre Mamboundou, candidat à la présidentielle, ont attaqué la prison et libéré les prisonniers. Manifestants et détenus se sont ensuite dirigés vers le centre-ville, où des barricades ont été dressées à l'aide de carcasses de voiture dans plusieurs rues de la ville, tandis que des pneus étaient brûlés sur la chaussée.
A Libreville, plusieurs quartiers sont également en proie à la violence. Dans le quartier Plein-Ciel (Nord) des carcasses de voitures étaient visibles sur la voie rapide. Dans le quartier populaire de Nkembo (Est) "des gens cassent ce qui peuvent. Ils ont cassé des kiosques. Il y a du désordre", raconte Benjamin Ngouan, un habitant du quartier. De petits barrages abandonnés étaient visibles par endroits, de même que des poubelles renversées alors que plusieurs sculptures étaient cassées.
Depuis le jour du scrutin, un malaise était perceptible au Gabon. Beaucoup de Librevillois ont fait des provisions pour plusieurs jours par crainte de troubles post-électoraux même si les autorités gabonaise se sont portées garantes de la sécurité.

alibongo.jpg
La tension est montée d'un cran après l'attaque à l'arme automatique par des hommes en cagoule, dans la nuit de mardi à mercredi, d'une station satellitaire mobile de la télévision internationale Go Africa, appartenant à Mba Obame, selon cette chaîne.
Dans le même temps, l'envoi de courts messages textes par téléphone (SMS) était suspendu chez les trois opérateurs de téléphonie mobile du pays.


Plusieurs candidats blessés

Par ailleurs, l'opposant gabonais Pierre Mamboundou, arrivé troisième à la présidentielle, est "en lieu sûr", affirme son entourage. D'après ses proches, il a été "blessé à la tête et à l'épaule" lors de la dispersion, jeudi matin, de partisans de l'opposition réunis près des locaux de la Commission électorale. Comme Ali Bongo et Mba Obame, Pierre Mamboundou s'était déclaré vainqueur du scrutin quelques heures seulement après la fermeture des bureaux de vote.
Mba Obame, qui était lui aussi présent quand les forces de l'ordre ont dispersé les manifestants se trouve lui aussi "en sécurité" dans un lieu tenu secret, a indiqué un de ses conseillers plus tôt dans la journée.
Un autre leader, Paul-Marie Gondjout, secrétaire général de l'Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD) dont le leader Zacharie Myboto étant un des 18 candidats, a affirmé avoir lui aussi été blessé au visage par une balle en caoutchouc lors de la dispersion de la manifestation.

  Auteur: Le Monde - nouvelobs - AFP    

mercredi, 02 septembre 2009

Les occupants de la Poste de Louvain-la-Neuve évacués

Un huissier est venu signifier ce mercredi matin une décision de justice aux occupants du bureau de Poste de Louvain-la-Neuve, contraints d’évacuer les locaux qu’ils occupent depuis plus d’une semaine. L’évacuation s’est déroulée dans le calme. Des scellés ont été apposés.

L’évacuation s’est déroulée dans le calme et la police a laissé le temps aux protestataires de sortir tous les objets qu’ils avaient entreposés dans la zone publique du bureau de poste. La décision judiciaire obtenue en référé le 31 août par La Poste a donc été exécutée sans discussion par les opposants à la fermeture, qui ne s’attendaient tout de même pas à une telle mesure. Sur le fond, ils contestent tout de même l’urgence invoquée dans l’ordonnance rendue par la présidente du tribunal de première instance de Nivelles, et regrettent de n’avoir pas pu se défendre en présentant leurs arguments devant la justice.

Rassemblés devant le bureau de Poste, les occupants restent pour l’instant sur place et assurent qu’ils vont continuer le combat pour obtenir un service postal complet dans la cité universitaire. Peu après l’évacuation, Mathilde Renaut, une des initiatrices du mouvement, s’est servie d’un porte-voix pour remercier tous ceux qui ont participé depuis plus d’une semaine à l’occupation, et même la police qui a fait son travail dans le calme en faisant preuve de patience.

« Nous comptons sur la mobilisation des jeunes pour obtenir gain de cause. Les victimes de la fermeture de l’unique bureau de poste sont en premier lieu les étudiants (étrangers notamment), les handicapés et les personnes âgées habitant à Louvain-la-Neuve. La Poste a voulu agir avant le retour des étudiants pour éviter que les actions se poursuivent mais nous continuerons. Et la négociation avec La Poste doit se poursuivre aussi, même si nous n’avons plus le poids de l’occupation », indiquent sur place les occupants.

Quelque peu pris de court par cette décision de justice dont il n’avait pas été averti, le collectif citoyen décidera dans les prochaines heures de nouveaux moyens d’action.

(Belga)

Les Witsel sous haute protection

Des pierres ont été lancées sur la maison de Thierry Witsel, le papa d’Axel Witsel, apprend-t-on sur le site du Standard. Tout comme le joueur, menacé de mort, la police assure également à présent une protection au domicile de la famille. La maison du père d’Axel Witsel, Thierry Witsel, a été prise pour cible. En effet, des pierres et des pavés ont été lancés sur les volets de la demeure paternelle, apprend-t-on ce mercredi sur le site du Standard. Du coup, tout comme le joueur, menacé de mort, la police assure également à présent une protection et une surveillance strictes des lieux.

Reynders prêt à changer le nom du parti

Didier Reynders rentre en force. Le vice-Premier vise l’équilibre budgétaire en 2015, pousse à baisser la TVA dans l’Horeca et à prolonger la vie des centrales nucléaires. Quant au MR, un grand congrès aura lieu au printemps, sans tabous. Son cumul gouvernement-présidence ? On votera. S’il doit choisir, il choisira la présidence.

On a pris des vacances, cela faisait longtemps que ce n’était plus arrivé ».Didier Reynders, vice- Premier, ministre des Finances, président du MR, nous reçoit à la Toison d’Or, à Bruxelles, au siège du parti. Un choix. Il s’exprime entouré de son staff en communication : Clémentine Barzin (pour le parti), David Maréchal (gouvernement), et de son chef de Cabinet aux Finances, Pierre Wunsch, pris à témoin de la ligne. Que voici.

 

Le débat budgétaire commence. Un trou de 25 milliards d’euros...

D’abord, j’insiste sur le fait que l’on vit les conséquences d’une récession, et pas les conséquences de dépenses dans le secteur bancaire. On a beaucoup investi, 15 milliards d’euros, pour protéger l’épargnant, le personnel et les clients. Mais quelle est la situation aujourd’hui ? Le cours de Dexia est remonté, comme celui de BNP Paribas, et nous sommes payés pour l’ensemble des prêts consentis. Donc la valeur d’investissement est toujours là, le contribuable n’a pas dépensé à fonds perdus.

 

Cela ne pèse pas sur le budget 2009 ?

Le budget gagne de l’argent. Les dividendes payés par BNP Paribas, les remboursements d’emprunts mais aussi le paiement des primes pour des garanties, tout cela rapporte entre 200 et 250 millions de recettes.

 

Cela étant, après le krach financier d’il y a un an, tout peut repartir comme avant ?

Non. Il faut mettre en œuvre les recommandations du groupe Lamfalussy, et de la commission Chambre-Sénat sur la crise financière. Je pense au contrôle macro-prudentiel, avec la création d’un organe où toutes les grandes banques qui ont un impact sur le système économique seraient clairement localisées. Aussi à la protection du consommateur.

 

Quid des bonus et parachutes dorés ?

Je propose que l’on puisse appliquer les règles les plus strictes adoptées au plan international. Des collègues au gouvernement cherchent des solutions via le droit du travail... Je dis que si on n’y arrive pas, on peut agir par la solution fiscale.

 

C’est-à-dire ?

Des mesures fiscales qui pénaliseraient les bonus et les parachutes dorés. Je suis prêt. J’ajoute que je suis favorable à une taxation des opérations financières plus généralement. Ces activités ont quand même entraîné la crise... N’y a-t-il pas moyen d’imaginer un prélèvement des Etats ? Le faire au niveau de la Belgique, cela n’a pas beaucoup de sens. Mais je vois que l’autorité de marché britannique commence à en parler.

D’autres réformes du genre ?

Oui. Il serait bon de se doter d’une loi de crise, qui nous permettrait de prendre rapidement des mesures en cas de défaillance du système. Aux Pays-Bas, le gouverneur de la banque centrale peut mettre la main sur une institution en difficulté, la nationaliser. Je ne dis pas qu’il faut faire la même chose, mais il serait bon de se doter de lois de crise...

 

Les discussions budgétaires commencent. Que proposez-vous pour résorber le déficit ?

Je propose de pointer 2015, et mon raisonnement est le suivant : pour que toute la famille Belgique soit à l’équilibre en 2015, faisons en sorte que tous les membres de la famille soient à l’équilibre en 2015...

Vous proposez de répartir l’effort sur 5 ans ?

On peut réfléchir à des mesures et à une évaluation sur toute la période. Bien sûr, il faut établir les budgets 2010 et 2011, mais tout en traçant des perspectives pour les années suivantes dans de multiples domaines.

 

Dites

...

 

Prenons le nucléaire. Va-t-on oser affronter le débat ? Si on prolonge l’activité des centrales, on peut générer plus de 500 millions de recettes. C’est une des rares façons d’avoir des moyens si l’on veut investir dans l’isolation des maisons, ou dans les transports moins polluants.

 

Et de nouvelles rentrées fiscales ? Vous y êtes favorable ?

Un point sur lequel tout le monde est d’accord : la pression fiscale sur le travail est beaucoup trop élevée. Donc, dans une perspective 2015, il faut la diminuer. Sur les revenus les plus faibles et sur la classe moyenne.

 

Anne Demelenne (FGTB) propose de taxer les plus hauts revenus...

Anne Demelenne dit qu’à partir de 60.000 euros par an, on peut augmenter les taux marginaux... Si on estime qu’à partir de 2.500 euros mensuels net les gens sont suffisamment riches pour payer plus...

 

Donc, pas de taxation renforcée des hauts revenus ?

Le rendement d’une telle fiscalité est très réduit, car ces revenus-là sont à l’étranger ou dans une autre forme de gestion, en société ou autrement.

 

Quelles autres recettes alors ?

On peut, je l’ai dit, opérer des prélèvements sur l’ensemble de l’activité financière professionnelle, la Bourse, les banques, l’économie financière. Il faut mettre un frein à ces activités, et en tirer une recette. L’idée, je le précise, n’est pas d’augmenter le précompte immobilier ou la fiscalité de l’épargne.

 

Bon nombre de vos collègues parlent également de taxes vertes...

J’ai lu Michel Rocard, il parle, lui, de « taxe carbone ».

 

Notez qu’au PS français, Ségolène Royal et Martine Aubry ne sont pas d’accord...

Rocard dit que ce n’est pas parce qu’une idée n’est pas de gauche qu’elle est nécessairement mauvaise...

 

Vous allez taxer le diesel ?

On l’a déjà fait, en instaurant un diesel professionnel, pour les transporteurs routiers. Et pour les autres, il y a des cliquets, et cela fonctionne très bien. On peut donc réfléchir à des transferts de fiscalité vers l’environnement.

 

Taxer les voitures de société ?

On a déjà mis en place un système de déduction en fonction des émissions de CO2. On peut aller plus loin. Exemple : quelqu’un dans une société doit déménager. Pourquoi ne pas intervenir dans son déménagement ou l’achat de sa maison plutôt que de lui payer une voiture ?

 

Sur la table aussi : des réductions de coût dans la fonction publique.

Demandons-nous là encore : de quoi a-t-on besoin comme fonctionnaires d’ici 2015 ? Doit-on remplacer tous les départs partout ?

 

Vous maintenez le projet de baisser la TVA dans l’Horeca ?

On a pris un engagement d’obtenir l’autorisation européenne de baisser la TVA. Les Français viennent de baisser le taux, en excluant les boissons alcoolisées, comme le veut la règle européenne. Opérons de même.

Cela ne creusera pas le déficit ?

Mais si effectivement on crée de l’emploi et on lutte contre la fraude, il y aura un « retour ». Ou prenez les titres-services : ça coûte, mais ça crée de l’emploi.

 

Justement, la CSC propose de supprimer leur avantage fiscal...

C’est une manie de vouloir systématiquement s’en prendre aux revenus du travail. Il y a eu comme un emballement syndical fin août – c’est vrai que le mois a été très chaud – de vouloir s’attaquer aux revenus du travail...

 

Sur la fraude fiscale, certains citent des chiffres faramineux...

Oh, vous savez, il y a des gens qui savent combien il y a de clandestins en Belgique... Je me souviens d’un ministre de la Justice qui avait dit : il y en a 100.000. Très fort. Si quelqu’un me donne le montant de la fraude fiscale, je dis chapeau, et il faut surtout lui demander quelles sont ses sources. L’essentiel de cette fraude, c’est le travail au noir, ces gens qui ne paient pas de cotisations sociales et qui perçoivent un revenu sur lequel il n’y a pas d’impôt. Il est de bon ton de dire que c’est de la fraude fiscale. Mais je signale que si l’inspection sociale arrivait à détecter ce genre de situation, la fiscalité suivrait sans problème...

Il faudra conscientiser les organisations patronales...

C’est vrai. On a beaucoup progressé dans la construction. A une époque, on parlait de « négriers », ne l’oublions pas. La baisse de TVA et les partenariats avec la confédération de la construction a bien fonctionné.

 

Quid de la norme de croissance des soins de santé, de 4,5 % ? La FEB veut la réduire...

La norme existe, et je constate qu’on ne l’utilise jamais pleinement. L’important, c’est de mettre le surplus en réserve pour les années ultérieures, notamment pour les charges de vieillissement, comme Demotte et Onkelinx l’ont fait à la Santé

.

Toutes ces politiques requièrent la collaboration des Régions. Où d’autres majorités gouvernent... L’Olivier, vous en pensez quoi ?

J’attends les mesures. Les programmes, vous savez. Les catalogues...

 

Mais vous ne trouvez rien de scandaleux dans ce que dit l’Olivier jusqu’à présent...

Je n’ai pas entendu grand-chose. J’attends de voir concrètement. J’ai un préjugé, un a priori favorable au sens où j’attends de voir quelles seront concrètement les mesures prises. Mais fondamentalement, dans tout ce que je viens d’évoquer, il y a une série de politiques que l’on peut regarder ensemble. Quand je parle de l’horizon 2015, opérons ensemble, en effet.

SENEGAL:Ahmet Khalifa Niasse remis à sa Place

Purge au Palais de la République : Ameth Khalifa Niasse limogé

 

 

Le Président Abdoulaye Wade commence la purge au palais. Le ministre Conseiller au cabinet du Président de la République a été limogé.

Ahmet Khalifa Niasse ne fait plus partie de la kyrielle de conseillers du Chef de l’Etat. C’est par un arrêté numéro 04927 en date du 21 avril 2009, que le Président wade, a mis fin à ses fonctions. Sans raisons. Le site ferloo, qui a pu joindre l’intéressé, nous apprend que l’ex-conseiller a adressé une lettre de remerciements au Chef de l’Etat.

Dans un communiqué explique Ferloo, Ameth Khalifa Niasse parle de collaboration valorisante et le sentiment d’avoir servi son pays. Non sans tresser des lauriers au Président wade sur ses "qualités exceptionnelles", sa capacité de travail physique et intellectuel hors du commun.

Certaines informations font état d’autres départs du palais comme celui de Babacar Gaye, ministre conseiller directeur de cabinet politique du Président pour incompatibilité avec son nouveau poste du président du Conseil régional de kaffrine.

On parle aussi de départ d’un conseiller, très proche de la génération du Concret, sans précision.

Des sources généralement bien informées révèlent qu’un remaniement du gouvernement serait imminent.

"Ce sera un vrai coup de balai" disent-elles.

  Auteur: www.sen24heures.com    

mardi, 01 septembre 2009

Un Latif où?

latif_c.jpgLe président Abdoulaye Wade qui se cherche un chef de l’opposition depuis plusieurs années est maintenant servi et sur un plateau de feu. Et cet opposant spécial ne se recrute pas au sein de Benno Siggil Sénégal mais bien dans la presse d’investigation en la personne d’Abdou Latif Coulibaly. L’intéressé lui-même, divine surprise,  ne s’en défend nullement. « Je suis un opposant, mais un opposant de conscience », a-t-il sobrement confié, le week-end dernier, à son auditoire. Sa capacité de nuisance sur le régime en place semble avoir dépassé celle de tous les opposants de Wade réunis. Les partis d’opposition, comme un seul homme, se sont rangés derrière Latif et son livre pour pilonner le pouvoir rendu aphone par l’artillerie lourde de « Contes et mécomptes de l’Anoci ». Les superLatifs ne manquent pas à son égard : journaliste le plus courageux le plus patriote, héros national…
L’auteur du brûlot de l’hivernage raconte les « contes » et décompte les « mécomptes » de la toute-puissante agence nationale. Aucune contradiction sérieuse ne lui est opposée si ce ne sont des argument squelettiques du genre : acharnement, déstabilisation ou haine. Quid des chiffres et accusations avancés ? Rien du tout ou presque. Les mis en cause, prompts à répondre du tac au tac, se mettent dans leurs petits souliers. L’opposition traditionnelle et organique, elle, jubile et se ligue derrière le « héros » de la plume qui a su, documents à l’appui, fustiger la gestion de l’Anoci. Des centaines de milliards, dit-on, y ont été investis pour des travaux fort discutables et à l’impact marginal sur le devenir socio-économique du pays. Une statue au statut énigmatique continue onéreusement de s’ériger à coup de milliards. Pendant ce temps, les quartiers et populations ploient sous les inondations, coupures de courant électrique et cherté du coût de la vie qui ne parviennent pas!
 encore à stopper net les vacances chères du Chef et de ses troupes.
C‘est sur ce terreau fertile que Latif a semé et qui lui valent l’aura et la sympathie populaires si chères aux  aspirants professionnels et tenants drogués du pouvoir. Ceux-là qui nous entretenaient, il y a quelques semaines, d’un débat fétide et stérile sur leur compétence ou non par rapport aux plus que probables inondations prévisibles par les annonces météorologiques. Les voilà inondés par leur déficit de prévision et de planification.
L’opposition sénégalaise ne doit pas surfer sur ces eaux stagnantes car ayant en charge une partie leur gestion. Plus globalement, elle doit être plus vigilante et moins triomphaliste et garder à l’esprit qu’une bête blessée devient plus dangereuse. Abdoulaye Wade sait politiquement rebondir. Il sait reprendre du poil de la bête. En 2003, le même Latif avait publié, « Wade, un opposant au pouvoir, l’alternance piégée », un ouvrage aussi sulfureux avec des révélations fracassantes sur l’indemnisation de la famille de me Babacar Sèye et sur la réfection de l’avion présidentiel. Cela avait fortement secoué le pouvoir. Il n’empêche, le très futé Wade, à force de manœuvres, s’est fait réélire quatre ans après sous le nez et la barbe de l’opposition désunie. L’histoire est en train de bégayer. La même euphorie collective marque la parution du nouveau livre et les opposants traditionnels au Président se disent, cette fois-ci, c’est la bonne. Dans trois ans, en 2012, il sera battu à!
 cause des scandales qui caractérisent sa gestion. Les locales de 2009 en sont le prélude. Attention, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Le pouvoir se conquiert dans l’épreuve et la constance. Le Pds qui veut se muer en Pdsl n’a pas encore dit son dernier mot. Lui qui ambitionne de rester au pouvoir pendant 50 ans alors qu’il n’a pas encore fait le cinquième ! Il accolera son âme à ce pouvoir eu égard aux nombreux risques qu’entraînerait sa perte. L’ignorer, c’est faire fi de la réalité.

Alors, une seule question, elle peut paraître incongrue et sarcastique. Et si Latif se présentait aux prochaines élections présidentielles ? N’a-t-il pas dit que ceux-là qui siègent au Conseil des ministres n’avaient rien de plus que lui ? Ce serait bien entendu une première, à ce que je sache ? On imagine déjà les politiques rire sous cape et philosopher : la critique est facile, l’art est difficile.  C’est une occasion de leur rabattre le caquet à ces bavards qui passent tout le temps à ne constater que les trains qui n’arrivent pas à l’heure. Après les avocats, administrateurs civils et professeurs, on entrerait dans l’ère des journalistes-présidents ! Il est permis de rêver, n’est-ce pas, pour cet écrivain de ralliement ?

Massar FALL
Observateur autonome
Fallmassar4@gmail.com
Pays: Dakar

lundi, 31 août 2009

Qu’est-ce que l’Islam ?

Par Nikolaos van Dam [1]

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Quelle relation y a-t-il entre l’islam et les actes commis par des personnes qui pratiquent la religion musulmane ? A mon sens, peu de choses ont un lien avec l’islam en tant que religion mais elles lui sont néanmoins attribuées parce que les personnes liées à l’islam se trouvent être musulmans.

Certains actes extrémistes ont été commis par des individus ou des groupes musulmans au nom de l’islam mais ils ne bénéficient pas du soutien de la majorité des musulmans qui, en général, les désapprouvent. Toutefois, il arrive que leur désapprobation ne soit pas assez explicite pour faire entendre que les musulmans radicaux, à l’origine de ces actions, ne représentent en aucune façon une majorité musulmane.

Tout cela a contribué à engendrer les malentendus existants. Beaucoup de ces malentendus ont à voir avec des idées reçues mais pas avec la réalité théorique. Néanmoins, on peut aussi avancer que les idées deviennent des réalités théoriques si les gens croient qu’elles sont justes.

Il appartient donc aux universitaires (musulmans et non-musulmans) de soumettre ces manières de voir à un test de réalité, surtout si ce faisant, cela peut aider à fournir un forum global qui pourrait contribuer à créer une plus grande compréhension mutuelle ainsi qu’une plus forte amitié interculturelle.

L’islam est un sujet brûlant en Occident ; dans le monde musulman aussi d’ailleurs. Beaucoup parlent de l’islam mais peu connaissent le sujet. Si vous voulez organiser un séminaire sur ‘‘La démocratie en Asie du Sud-Est’’ par exemple, la levée de fonds risque de se révéler difficile. En revanche, si vous ajoutez le mot ‘‘islam’’ et orientez le sujet sur le rôle de la démocratie et de l’islam en Asie du Sud-Est, vous multipliez vos chances de réaliser votre objectif.

Néanmoins, il ne convient peut être pas de souligner l’idée de tout rapport entre l’islam et les événements dans le monde. L’islam risquerait de devenir une sorte d’obsession, ajoutant ainsi un malentendu entre les musulmans et les non-musulmans ou entre les prétendus pays musulmans et non-musulmans.

Lorsque l’islam s’est répandu en dehors de la Péninsule arabique et est entré en contact avec d’autres cultures, il s’est adapté à ces régions : plusieurs habitudes et traditions locales ont non seulement été vues comme non-contradictoires avec l’islam, mais ont été plus tard parfois considérées, par les populations locales, comme en harmonie avec l’islam, voire islamiques. Beaucoup de nouveaux musulmans ont gardé une partie de leurs anciennes traditions et, peu à peu, ont fini par soutenir que ces traditions faisaient en fait partie de l’islam.

Plus généralement, on peut dire que dans beaucoup de régions d’Indonésie, l’islam s’est adapté aux cultures et traditions locales, ou qu’il s’est intégré à celles-ci, au lieu de s’adapter à la culture et aux traditions de la Péninsule arabique. On peut avancer qu’un phénomène semblable s’est produit dans d’autres régions considérées aujourd’hui comme appartenant au monde musulman. Dans bien des endroits, et bien qu’elles ne le soient pas vraiment, les habitudes et traditions locales sont considérées comme faisant partie de l’islam. En outre, les manifestations culturelles basées sur les différentes origines religieuses et culturelles coexistent en général pacifiquement en Indonésie.

D’autres pays musulmans ont leurs propres exemples concernant l’héritage culturel local et l’islam qui existent côte à côte. On peut relever, par exemple, que si en Arabie saoudite, qui a une tradition fortement islamique, les femmes n’ont pas le droit de conduire, en République islamique d’Iran, elles sont autorisées à le faire. Ces différences n’ont rien à voir avec l’islam mais plutôt avec les différentes cultures existantes dans ces pays.

De même, le dur traitement infligé aux femmes par les talibans en Afghanistan est bien plus le reflet de coutumes et de comportements régionaux et tribaux que le reflet de l’islam. Jeter de l’acide sur le visage des femmes est un acte qui se produit aussi dans bien d’autres régions d’Asie, notamment l’Inde et le Cambodge, et il peut être considéré comme un geste purement criminel. D’autres exemples concernent la circoncision des femmes, surtout pratiquée en Afrique, et les prétendus crimes ‘‘d’honneur’’.

Mais cela n’empêche pas des régions de plus en plus importantes du monde non-musulman de percevoir ces attitudes comme apparentées à l’islam, ce qui en général a un effet peu favorable sur l’attitude de l’Occident envers cette religion.

Il appartient aux intellectuels musulmans et non-musulmans d’expliquer les questions pertinentes mais aussi de préciser ce qui n’est pas apparenté à l’islam mais plutôt à d’autres facteurs comme la politique, la culture et les traditions locales. En agissant de la sorte, les universitaires ne contribuent pas seulement à dissiper les malentendus, ils permettent aussi de corriger les perceptions erronées.

Lors d’échanges de vues dans le cadre d’un dialogue interculturel ou interreligieux, nous ne devons pas nécessairement discuter des problèmes religieux en tant que tels. Après tout, il est courant pour la plupart des croyants de considérer que leurs propres convictions sont les meilleures et les plus justes. Ce qui importe avant tout, c’est de discuter des valeurs et croyances sous-jacentes que les différentes parties ont en commun.

Source : Jakarta Post, 1er mai 2009, Reproduction autorisée.

Le Gabon attend les résultats de la présidentielle

arton17424-8864f.pngLes Gabonais ont voté massivement dimanche pour choisir le successeur d’Omar Bongo Ondima, décédé en juin dernier en Espagne. Si aucun chiffre n’est disponible, les électeurs semblent avoir été plus nombreux qu’en 1993, où Omar Bongo a été élu pour la première fois à la faveur du multipartisme. Le taux de participation est pour l’heure estimé à plus de 60%, selon les médias gabonais. Ces élections sont les plus ouvertes de l’histoire du Gabon après 41 ans de règne de l’ancien chef d’Etat. Vingt-trois candidats étaient en lice, mais cinq se sont ralliés vendredi à l’ancien ministre de l’Intérieur, André Mba Obame. Cette coalition a permis d’unifier en partie une opposition dispersée, donnant ainsi l’avantage à Ali Ben Bongo, fils du président défunt et candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir.

Les opérations de vote se sont heurtées à des problèmes logistiques. Certains bureaux ne disposaient pas de matériel électoral à leur ouverture. Le scrutin aura été également marqué par le retrait en fin d’après-midi de l’ancien Premier ministre Casimir Oye Mba. « Je confirme solennellement le retrait de ma candidature. (...) Ce retrait soudain (...) n’a pas pu se faire au profit d’un autre candidat », a indiqué l’ex-candidat. Des rumeurs d’irrégularités circulent au Gabon. Cependant, pour certains observateurs, le scrutin se serait déroulé dans de bonnes conditions.

Trois candidats revendiquent déjà la victoire

Les premières tendances communiquées sur lest antennes de la télévision nationale RTG 1, qui avait organisé une soirée électorale, donnaient trois candidats favoris : Pierre Mamboundou de l’Union du peuple gabonais (UPG), André Mba Obame et Ali Bongo. Ils se sont tous déclarés vainqueurs dans la soirée de dimanche. « Nous avons commencé cela dans le calme, continuons dans le calme », a tenu à rappeler la présidente par intérim, Rose Francine Rogombé. Elle a invité les prétendants à la magistrature suprême à accepter le verdict des urnes.

Les résultats définitifs de ces élections à un tour sont attendus ce lundi ou mardi. Plus de 800 000 électeurs étaient appelés à voter dans un pays qui compte environ 1,3 millions d’âmes. Le pétrole est l’une de ses principales ressources et explique notamment les relations étroites qui lient la France à son ancienne colonie.

 

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Anderlecht - Standard: y'avait pas football

Dans un duel au sommet très viril, les deux ténors se sont neutralisés. Réduits à dix, les Standardmen sont passés tout près de l'exploit.
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Après avoir vu cela, c’est difficile de parler de football, de vrai football. Ce qui devait être une affiche (et son résultat) a été éclipsé par un geste scandaleux. Un geste qui vaudra à Witsel une lourde suspension mais qui a surtout envoyé Martin Wasilewski à l’hôpital avec une double fracture de la jambe. L’incident est survenu après 20 minutes devant le banc anderlechtois.

 

Wasilewski s’élance pour un tacle tout à fait correct vers Witsel, qui commet alors un geste inexcusable. Il écrase la jambe du Polonais avec sa semelle.

Voyant la gravité de la blessure, les Anderlechtois s’énervent. La tension monte. Sans hésiter, Jérôme Nzolo s’élance vers le Soulier d’Or pour brandir une carte rouge. Les Liégeois comprennent aussi à quel point la faute de Witsel est sérieuse. Jovanovic s’entretient avec Proto et Juhasz, leur expliquant qu’il voudrait du jeu plutôt que des fautes. Le Serbe a même demandé à pouvoir être remplacé.

Nicaise, lui, est allé calmer le kop du Standard qui chantait avec ironie le nom du Polonais. Pendant ce temps, sur le brancard, les secouristes et les médecins s’affairent pour soigner le Polonais. Mais, les images font peur. Les quelques joueurs qui ont jeté un coup d’œil au blessé détournent vite le regard

 

Mais, les acteurs veulent bien reprendre la pièce, même si celle-ci était complètement gâchée.

Les Mauves avaient largement dominé le match jusque-là, mais ils semblaient avoir du mal à se remettre du choc. Mbokani en profita pour s’infiltrer au cœur de la défense mauve et battre calmement Proto, son ex-équipier. Anderlecht reprit sa domination de plus belle et égalisa très logiquement juste avant la pause. Après une jolie combinaison entre Chatelle et Boussoufa. Gillet retrouvait ses meilleures sensations pour égaliser.

 

Le forcing du Sporting en seconde période ne fut jamais payant. Bolat dut se montrer intraitable, notamment devant Boussoufa. Van Damme croyait avoir délivré le Parc Astrid, mais il avait marqué de la main ce qui n’avait pas échappé à Nzolo.

Sur cette même phase, il avait toutefois été ceinturé par De Camargo.

 

Acculé, le Standard, s’offrit quand même les plus belles occasions en fin de match. Ainsi, si Silvio Proto n’avait pas eu les réflexes d’un gardien de handball à trois reprises dans le dernier quart d’heure, les Rouches signaient dans l’antre d’Anderlecht le hold-up parfait.

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jeudi, 27 août 2009

Le Sénégal résistera-t-il au démon de la monarchie ?

L’entrée en politique du fils d’Abdoulaye Wade soulève les interrogations.Il y a une particularité bien sénégalaise : le jour des élections les reporters des différents journaux transmettent en direct les résultats des bureaux de vote. Cette ingéniosité de la presse a dissuadé plus d’uns à violer la volonté des citoyens sénégalais lors des joutes électorales. Abdoulaye Wade qui a défait Abdou Diouf, doit ainsi une fière chandelle à la presse privée de son pays. Il reconnaîtra d’ailleurs cet apport énorme des journalistes dans la consolidation de l’Etat de Droit et l’avènement du Sopi (changement) au Sénégal intervenu après sa victoire à la présidentielle, le 19 mars 2000. Mais malgré les faveurs qu’Abdoulaye Wade accorde aux médias (augmentation de l’enveloppe de l’aide à la presse, voyage dans le Sangomar avec l’avion présidentiel, promesse de mettre fin au délit de presse et de construire une Maison de la Presse), la lune de miel entre le chef d’Etat sénégalais et le 4ème pouvoir ne durera pas longtemps

Le Sopi, d’obédience libérale, est accusé parfois même de faire pire que le régime socialiste de Léopold Senghor et d’Abdou Diouf en matière de liberté d’expression. Malgré la floraison des médias (écrits comme audio-visuels), des livres contre Abdoulaye Wade, le Maître du Sopi, sont censurés. Une dizaine de livres sont ainsi interdits de vente au Sénégal, selon la presse sénégalaise.

Le malaise entre le pouvoir et la presse s’est accentué avec l’intention prêtée au chef d’Etat sénégalais de transmettre de manière monarchique le pouvoir à son fils Karim Wade. Les Sénégalais, il faut le dire, ne comprendraient d’ailleurs pas une telle posture de la part d’un homme qui a sacrifié sa vie pour que la démocratie demeure la pierre angulaire de la construction de la nation. Mais Wade, connu pour son art des nuances, ne dément que partiellement cette volonté qui lui est prêtée de se faire succéder par son fils.

La politique de cooptation de certaines élites que le président n’hésite pas à utiliser avant de les ridiculiser, l’impossibilité d’avoir autour de lui un numéro 2 avec l’écrasement politique de tous ses Premiers ministres depuis qu’il est au pouvoir, la récente nomination de son fils à un super poste de Ministre d’Etat en charge de l’équivalent de trois ministères, font que les doutes se précisent davantage.

Karim Wade, dont l’entrée en politique s’est soldée par un échec retentissant lors des élections locales du 22 mars 2009, est présenté par son père comme un financier hors pair. Aujourd’hui pourtant, la marche vers le trône d’Abdoulaye Wade semble compromise par une accusation de mauvaise gestion des deniers publics.

arton17397-3ba98.jpgLe camp présidentiel est préoccupé par la sortie du livre Contes et mécomptes de l’ANOCI du journaliste Abdou Latif Coulibaly qui croit savoir que le fils du président est loin d’être un bon financier. En effet, le journaliste enfonce le clou en parlant de « scandale du siècle ». Le sommet de la Oummah islamique ou sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), dont l’organisation a été confiée à Karim Wade, aurait coûté à l’Etat sénégalais la bagatelle de plus de 400 milliards de FCFA. Latif Coulibaly note qu’une lampe trônant sur la tête du fils du Chef de l’Etat a été budgétisée à près de 9 millions de F CFA (soit 22.500 CH- Francs suisses). Et le peuple confronté à la cherté de la vie se pose des questions, non seulement sur l’opportunité de tels achats mais sur la décence même de telles opérations financières. La réponse du fils d’Abdoulaye Wade est attendue.

D’un autre côté, les Sénégalais sont souvent confrontés à l’obscurité. Et Wade avait dit un jour en pareille occasion qu’il n’était pas contre le retour des bougies !

Dans cette obscurité, la grogne monte quotidiennement. La vie est chère à Dakar, nourriture, logement, transport, tout est hors de prix. Et dans la chaleur tropicale de ce beau pays, entre les vicissitudes quotidiennes, les coupures intempestives du courant, le président Wade offre à l’Afrique un monument dit de la Renaissance qui aurait couté la belle somme de 16 milliards de FCFA. L’entreprise réalisatrice, d’origine coréenne, se frotte les mains. Et Wade qui laisse entendre qu’il est le concepteur de cette statue réclame pour sa part à l’Etat rien de moins que 35% des recettes que pourrait générer ce monument dont la gestion se fera par l’intermédiaire d’une Fondation qui sera dirigée par Karim Wade… son fils. Nombreux sont les Sénégalais qui crient alors au scandale. Comment, disent-ils, un chef d’Etat peut-il être en relation d’affaires avec l’Etat qu’il dirige ? « Le monument symbolise l’Afrique qui sort des entrailles de la terre quittant l’obscurantisme pour aller vers la lumière », prétend Maître Abdoulaye Wade. Le président-artiste martèle : « Le monument symbolise l’Afrique qui se libère de toutes les dominations. »

Pendant ce temps, la lumière qui est le premier signe de la modernité fait défaut au Sénégal et des journalistes à tort ou à raison décrient une grave situation de la liberté d’expression, socle même de la démocratie. Le Sénégal, avec son peuple fier et patient, longtemps considéré comme la vitrine démocratique de l’Afrique de l’Ouest résistera-t-il à l’appel du démon de la monarchie ?

Madagascar : qui va diriger le gouvernement de transition ?

Les négociations entre les quatre leaders malgaches patinent sur les postes de l’exécutif.arton17402-7f457.jpg

 

L’actuel homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina et les trois anciens présidents malgaches, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy réunis mercredi à Maputo, au Mozambique pour la deuxième journée consécutive, n’ont pas réussi à s’accorder sur la distribution des postes-clés au sein d’un éventuel gouvernement de transition.

« Ça bloque », « ils ne s’entendent sur aucun poste sensible », confie une source proche de la médiation. Les négociations qui ont lieu mercredi et pour la deuxième journée consécutive à Maputo, au Mozambique, sur le partage du pouvoir entre les quatre principaux leaders politiques malgaches sont au point mort. L’actuel homme fort de Madagascar Andry Rajoelina, et les trois anciens présidents du pays, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la nomination du président du gouvernement de transition. Andry Rajoelina, l’actuel dirigeant malgache ne compte pas laisser sa place. Sa mouvance veut aussi s’arroger le poste de Premier ministre.

Une attitude qui déplait fortement aux partisans de Marc Ravalomanana, l’ancien chef de l’Etat évincé en mars dernier. Le poste de président ne peut « primer celui qui a pris le pouvoir par la force », a martelé un de ses partisans, favorable lui, à la désignation d’« une personne neutre » à cette fonction. « C’est ce point qui bloque ; une fois réglé, tout va se débloquer », a-t-il estimé.

Le 17 mars 2009, Marc Ravalomanana avait été contraint de céder ses pouvoirs à un directoire militaire. Peu après, celui-ci avait installé Andry Rajoelina, alors maire d’Antananarivo, à la tête de l’Etat. Des troubles politiques majeures opposant ses partisans à ceux du président déchu avaient partiellement paralysé la Grande Île.

Un deuxième round

Sous la pression de la communauté internationale, les deux protagonistes ont finalement accepté de s’asseoir à la table des négociations. Les anciens présidents, Albert Zafy - qui serait intéressé selon le site malgache Sobika par le poste de chef du gouvernement de transition - et Didier Ratsiraka ont accepté de se joindre à eux.

Sous la médiation de Joachim Chissano l’ancien président du Mozambique, les quatre leaders politiques avaient signé le 9 août dernier, lors d’ une première rencontre à Maputo, un accord sur une période de transition censée mettre un terme à la crise politique qui secoue Madagascar. Ce texte prévoit notamment l’instauration d’un nouveau gouvernement de transition composé de 32 ministres et l’organisation d’élections présidentielles d’ici la fin 2010. Mais cette première réunion, les discussions avaient coincés sur la répartition des postes-clés, en particulier celui du président de transition et celui du Premier ministre de consensus.

Les quatre poids lourds de la scène politique malgache ont en tout cas, selon leurs propres accords, jusqu’au 9 septembre pour se répartir les postes et mettre en place les organes de transition. Le retour à la paix sur l’île en dépend.

Ted Kennedy: "merci et au revoir" selon Obama

senat156.jpgLes Etats-Unis ont perdu "le plus grand sénateur de notre temps", a déclaré mercredi Barack Obama après la mort de Ted Kennedy, dernier patriarche du clan Kennedy. Le président américain a salué "un grand dirigeant".

Sénateur démocrate du Massachusetts, celui qu'on surnommait le "Lion du Sénat" ou encore "Oncle Ted", était âgé de 77 ans.

Barack Obama a également rendu hommage aux efforts de Ted Kennedy pour les droits civiques, la santé et le bien-être économique de tous les Américains. "Son combat nous a donné les occasions qui nous avaient été déniées quand ses frères John et Robert nous ont été enlevés: le temps béni de dire merci et au revoir", a déclaré le président.

En tant que président, il a remercié l'élu du Massachusetts pour "ses conseil avisés au Sénat" et son soutien à sa candidature à la Maison Blanche. L'appui du dernier des Kennedy politiques lors de la primaire démocrate au détriment de Hillary Clinton a été considéré comme un puissant moteur pour la campagne victorieuse du jeune sénateur de l'Illinois. Le fait de Ted Kennedy l'ait peint comme l'héritier de John Fitzgerald et Robert Kennedy avait forgé entre eux une solide amitié.

"Je me rappelle une autre époque comme celle-ci, les années 1960, quand je suis venu au Sénat à l'âge de 30 ans. Nous avions un nouveau président qui inspirait la nation, surtout les jeunes, à poursuivre une nouvelle frontière. avait déclaré Ted Kennedy pour soutenir la candidature de Barack Obama. "Je l'ai vu. Je l'ai vécu. Et avec Barack Obama, nous pouvons le faire à nouveau" avait dit le vieux lion.

"Votre temps ne vient qu'une fois, et c'est votre temps" avait poursuivi le sénateur et postulant malheureux à la magistrature suprême en le poussant à présenter sa candidature à la Maison Blanche en 2006.

Le président Obama a ajouté qu'en tant que chef de l'Etat il avait encore bénéficié de l'"encouragement et de la sagesse" du sénateur Kennedy alors même que ce dernier luttait contre la tumeur cérébrale qui l'a finalement emporté.

Ted Kennedy reposera pendant deux jours dans la bibliothèque et musée présidentiel John F. Kennedy à Boston, et un service mémorial est prévu vendredi soir. La messe funéraire se déroulera à l'église basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours de Boston, avant les funérailles au cimetière national d'Arlington, en périphérie de Washington, où sont déjà ensevelis John et Robert Kennedy. AP

mercredi, 26 août 2009

L’ESQUIVE PEU ASTUCIEUSE DE L’ANOCI

latif_coulibaly_t.jpgContrairement aux affirmations de ses dirigeants, l’Agence nationale pour l’organisation de conférence islamique (Anoci), n’a pas dépensé 72 milliards de FCfa, pour réaliser les travaux nécessaires à l’accueil du sommet qui a eu lieu en mars 2008 dans la capitale Sénégalaise. Elle en a dépensé plus du double. Les Sénégalais exigent un bilan complet et transparent de la gestion de l’agence. [xalima]Le fils du président Abdoulaye Wade Karim Wade qui a assuré cette gestion avec sa doublure, Abdoulaye Baldé, le Secrétaire général de la présidence de la République, joue à cache-cache avec eux. Tous les deux tentent d’esquiver le vrai débat sur la transparence des comptes de l’Anoci. L’auteur a reconstitué, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, tous les détails de cette gestion. Les résultats de ces investigations permettent d’édifier définitivement les Sénégalais sur ce qui s’est réellement passé. La gestion de l’Anoci, comme le démontre amplement l’auteur, a donné lieu à un gaspillage d’argent public sans précédent dans le pays. Par exemple : pour équiper ses bureaux dans les trois étages de l’immeuble qui abrite le siège de l’Anoci à Dakar, Karim Wade a dépensé plus d’un demi-milliard de FCfa (750 millions de FCfa). Ses dépenses de communication dans les pays du Golfe ont coûté 500 millions de FCfa aux contribuables sénégalais en quatre ans d’existence de l’Anoci. La Gazette publie les bonnes feuilles de l’ouvrage qui paraît ce vendredi 15 août 2009, simultanément à Paris, chez l’harmattan et à Dakar, aux Editions Sentinelles.

Lagazette.sn

 

 

Non, l’Anoci n’a pas utilisé 72 milliards de FCfa pour les travaux réalisés dans Dakar. Elle en a dépensé beaucoup plus. Elle en a dépensé au moins le double. A cet égard, il importe de distinguer le coût des travaux initiés dès l’ouverture des chantiers, et des autres relatifs à des prestations liées aux travaux de base et de toutes les autres dépenses diverses générées par l’organisation du sommet.

Nous parlons ici, de toutes les dépenses ordonnées par l’Anoci, même si les contrats y afférents ont été signés par d’autres responsables de l’Etat, comme des ministres et autres fonctionnaires. De ce point de vue, nous sommes à même de dire que l’Anoci a dépensé pour l’organisation de la conférence islamique une somme totale de 205 milliards 211 millions de FCfa.[[xalima] Nous avons pu reconstituer toutes ses dépenses, en épluchant les comptes présentés dans le rapport de contrôle de gestion de l’Agence, dans celui lu par le Directeur exécutif de l’Agence devant le Conseil de surveillance lors de la clôture de l’exercice 2006. Nous y sommes également arrivés en examinant le budget de l’exercice 2008, tel qu’adopté par le Conseil de surveillance en octobre 2007. Nous avons aussi pu avoir accès au rapport 2006 du commissaire aux comptes de l’Agence (Cagec Suarl), présenté le 31 décembre 2006.

Nous avons obtenu copie de l’ensemble de ces documents et avons travaillé et rédigé cet ouvrage à la lumière des données disponibles. Nous avons à cet effet consulté le site officiel de l’Autorité de régulation des marchés publics. En examinant ce site, nous y avons relevé, pour la seule année 2008, un nombre total de 41 contrats divers signés par divers ministères de l’Etat et le Secrétariat général de la présidence de la République, concernant des travaux divers et des prestations réalisés pour le compte de l’Anoci. [xalima] Enfin, nous avons interrogé plusieurs personnes, des hauts fonctionnaires de l’Etat, en affectation à l’époque de l’organisation de la Conférence islamique ou dans les différents ministères, à la présidence de la République et même à l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci). Pour compléter le tableau, nous avons procédé à plusieurs recoupements et à des lectures comparées, entre des documents (décrets de virements de crédits), signés de la main du chef de l’Etat et accordant plusieurs milliards de fonds à l’Anoci.

De cette moisson fructueuse, nous avons rédigé cet ouvrage. C’est dire que ce livre a été essentiellement informé sur la base de documents officiels que l’Anoci elle-même a préparés et adoptés et des documents fournis par l’Etat. Aucune esquive possible, car ce sont les chiffres de l’Agence qui sont rapportés dans cet ouvrage. Nous avons pu collecter beaucoup d’informations, à partir des recoupements de dépenses, opérés de façon méticuleuse, relativement à plusieurs réaffectations de crédits concernant les années 2007 et 2008. Les informations obtenues de ces sources officielles font apparaître des transferts massifs de crédits ordonnés pour payer d’importantes dépenses ordonnées sur la base de nouvelles prestations générées par la signature de plusieurs avenants aux contrats de base signés, en faveur des entreprises, ayant eu en charge les travaux de l’Anoci.

Les 205 milliards 211 millions de FCfa de dépenses effectives et réelles de l’Anoci comportent un chapitre ou une composante nommée : « Aménagement des bureaux du siège de l’Anoci ». Ce poste a englouti la somme de 750 millions de FCfa. Celle-ci a servi à l’aménagement des bureaux du président du Conseil de surveillance, M. Karim Wade, et à l’équipement des bureaux de ses collaborateurs. Ils ont été logés aux 1er, 2e et 3e et 10e étages de l’immeuble Tamaro.[xalima] C’est cela que les dirigeants de l’Anoci n’ont pas voulu dire aux parlementaires. C’est aussi cela que Messieurs Karim Wade et Abdoulaye Baldé tentent de cacher. Ils ne le diront jamais. Sauf contraints et forcés.

L’ESQUIVE PEU ASTUCIEUSE DE L’ANOCI

L’Anoci se félicite, comme le note le communiqué de presse publié à l’issue de la réunion de son Conseil de surveillance, d’être la seule structure officielle, depuis que le Sénégal existe, ayant été mise en place pour organiser un sommet, à avoir régulièrement rendu compte du déroulement de sa mission. On peut cependant lui rétorquer que le compte-rendu qu’elle a fait de cette mission, projette encore plus d’ombre sur sa gestion, qu’elle n’apporte de lumière et de réponses aux nombreuses questions que les Sénégalais se posent, sur ses dépenses et sur l’utilisation de l’argent public. C’est mentir que de dire que c’est la première fois qu’un organe de l’Etat rend compte, comme l’Anoci l’a fait, à propos d’une tâche qui lui a été confiée.

C’est aussi mentir que de tenter de faire croire au peuple que la réalisation des chantiers ouverts à la veille de la Conférence islamique a coûté 101 milliards de FCfa. Dans les faits, ces réalisations ont coûté beaucoup plus que le double des sommes ainsi avancées. C’est l’audit effectué par les auditeurs de l’Anoci et le rapport du contrôle de gestion qui l’établissent de façon formelle. Une autre source indique également le contraire. En effet, l’analyse opérée sur les virements de crédits notés dans les budgets 2007 et 2008, infirme les affirmations de l’Anoci. Ces virements de crédits ont dégagé d’importantes sommes d’argent qui ont été consacrées aux investissements de l’Agence. Plusieurs contrats éclatés dans le budget de plusieurs départements ministériels ont aussi permis l’exécution de nombreuses dépenses pour le compte de l’Agence.

(….)Avec des chiffres tirés de l’audit réalisé par le cabinet Cice dans son rapport de contrôle de gestion, cet ouvrage essaie de corriger les dirigeants de l’Anoci. Le nom de ce cabinet a été souvent mentionné dans les différents documents de l’Anoci. Il a été en effet souvent évoqué pour donner crédit aux affirmations des dirigeants de l’Agence. La vérité est que ces dirigeants prennent les Sénégalais pour ce qu’ils ne sont pas : des demeurés qui peuvent tout avaler. Quand on lit bien le communiqué diffusé au lendemain de la réunion du Conseil de surveillance, on reste frappé par la parade de ses dirigeants consistant à dire que nous n’avons pas géré directement les sommes payées aux entreprises qui ont réalisé les travaux. Et d’ajouter implicitement : on ne peut donc en dresser un bilan. Allez donc le demander au ministère de l’Economie et des finances qui l’a fait à notre place. C’est tout de même facile ! Tous les honneurs à nous. Et les problèmes qui jettent le déshonneur aux autres. C’est bon d’être fils de chef !

Tout le monde sait que les choses se sont déroulées autrement. C’est l’Anoci qui a ordonné toutes les dépenses payées par le ministère de l’Economie ou par un autre ministère technique. Et plusieurs ministères ont été sollicités à cet égard. En plus d’avoir fait ordonner les dépenses payées, l’Anoci a piloté les chantiers, choisi les entreprises et validé toutes les dépenses décidées par elles. Mieux ou pis, c’est l’Anoci, elle-même, qui a fixé le volume des travaux et décidé de toutes les opérations qui ont amené l’Etat à consacrer des sommes d’argent faramineuses à ses travaux. Et les résultats auxquels ont abouti les chantiers ouverts sont plus ou moins douteux. De nombreux techniciens estiment que les travaux réalisés présentent des garanties très peu fiables dans le moyen et le long terme.

Comment l’Anoci peut-elle croire que les Sénégalais accepteront d’avaliser son argumentaire et lui donner quitus de sa gestion ? Elle se décharge, se défausse plutôt et sans élégance sur les autres, en particulier sur le ministère de l’Economie et des finances, pour tenter ainsi de réduire sa responsabilité dans sa propre gestion à un strict minimum. Le communiqué de l’Anoci affiche une satisfaction totale de ses dirigeants, quant à la réussite notée dans leur tâche de mobilisation de ressources étrangères, arabes en particulier. En réalité, le triomphalisme affiché tente de masquer un échec cuisant à cet égard. L’Organisation de la conférence islamique à Dakar a saigné le Trésor public et a accéléré la crise financière dans laquelle se débat aujourd’hui le Sénégal.

Les avances de fonds et autres moyens de contournement des règles budgétaires ont coûté à l’ancien ministre délégué au Budget son poste et expliquent également, en partie, la démission de l’ancien ministre Abdoulaye Sow, son successeur à ce département. Les avances de fonds ont entraîné d’importants dépassements budgétaires. Ceux-ci n’ont jamais été aussi massifs et aussi généreux, en dépenses publiques. Quand l’Anoci a assailli les finances publiques pour l’achèvement de ses travaux, on n’a jamais vu pareil, en termes de dépense. La gestion budgétaire a été une catastrophe jamais égalée dans ce pays, en termes de gaspillages et de dépenses non réfléchies. Rien n’est moins faux que cette prétention de l’Anoci :

« Les membres du Conseil de surveillance ont relevé le souci constant de l’Agence de se faire contrôler régulièrement par le Conseil de surveillance, par les organes de contrôle de l’Etat … ».

Si ce contrôle était effectif, comment s’expliquer alors qu’on ait laissé dépenser la bagatelle de 750 millions FCfa pour aménager les bureaux du président de l’Anoci au dixième étage de l’immeuble Tamaro qui abrite le siège de l’Agence ? Avec des documents, nous examinerons plus loin la nature des dépenses effectuées, leur volume, les prestations payées et dans quelles circonstances elles l’ont été. Nous dirons le total ahurissant des sommes que l’équipe dirigeante de l’Anoci a dépensé pour procéder à l’aménagement de leurs bureaux. Cette équipe a tout de même eu la décence de ne pas le révéler elle-même. Nous le faisons à sa place.

NEUF CHANTIERS SUR LE DEPART

Au total, neuf chantiers devaient être ouverts, selon le programme ambitieux qui a été présenté à l’Anoci à la première réunion du Conseil de surveillance. Chaque chantier correspondait à des travaux précis et à des sites identifiés dans l’ensemble de la ville de Dakar. De tous les chantiers prévus, seuls trois seront effectivement ouverts. Rappelons les travaux concernés au départ, avant de dresser le total bilan de ce qui a été réalisé. Au départ, l’Anoci devait construire et aménager les chantiers ci-après listés :

« 1) : Elargissement et Aménagement de la Corniche ouest à Dakar y compris la construction d’un tunnel à Soumbédioune et de trois trémies (passages souterrains au niveau de Stèle Mermoz (Cabinet Atépa), de l’avenue Frobenius (Fann résidence) et de la place du millénaire ;
2) : construction de la route Stèle Mermoz-Mosquée de la divinité-Pharmacie Mamelles : il s’agit, ici, de construire un ouvrage d’art et cinq giratoires ; - 3) : réhabilitation et extension de la Voie de dégagement nord (Vdn). Ce chantier prévoit la construction de trois intersections dénivelées aux carrefours : Bourguiba, ancienne piste 2 fois 2 voies Liberté 6 ;
4) : élargissement et aménagement de la route de Ouakam avec la construction de cinq intersections dénivelées ;
5) : construction du prolongement de la route 2 fois 2 voies Liberté 6-dispensaire Philippe-Maguilène-Senghor ;
6) : Elargissement et aménagement de la route de l’aéroport LSS-site (Mamelles) y compris la bretelle de l’hôtel-Méridien et la corniche des Almadies ;
7) : construction de la route Virage-Route de l’aéroport. »

D’autres chantiers ont été également prévus pour rendre le centre ville de Dakar plus conforme à l’image que l’on veut offrir aux hôtes de l’Etat. Les avenues très peu adaptées à la circonstance, les rues, boulevards et routes renvoyant l’image d’une ville dégradée doivent changer avant le sommet. C’est ainsi que d’autres travaux ont été envisagés dans tout le centre ville de Dakar. Ces travaux se décomposent ainsi qu’il suit :

« 8) : Réhabilitation des Boulevards de la République et de la Libération, des Avenues Léopold-Sédar-Senghor, Nelson-Mandela, Pasteur-Roosevelt, et des Diambars ;
9) : construction de la route Avenue Lamine-Guèye-Gare ferroviaire (place du tirailleur) avec des ouvrages spéciaux. »

Au départ, le programme arrêté par l’Anoci était plus qu’ambitieux. Il s’est révélé à l’arrivée quelque peu modeste. En définitive, à peine un tiers des travaux a été réalisé par l’Agence. Cet échec relatif explique en partie la décision du chef de permettre à son fils, dans le cadre de la délimitation des pouvoirs de son énorme ministère, d’avoir la haute main sur les infrastructures. Cela lui donnera les moyens de continuer de régir tout ce qui est construction de routes et autres au Sénégal .Tous les financements attendus au cours des prochaines années, pour le développement de ce secteur sensible et gourmand en investissements seront gérés directement par le fils du chef de l’Etat.

LE TAUX DE REALISATION

Finalement, l’Anoci n’aura réalisé un an après la tenue de la Conférence islamique qu’un tiers des projets arrêtés. En vérité, sur les neuf chantiers identifiés au départ, seuls deux ont été achevés : Corniche ouest et Mosquée de la divinité. Et encore ! LA Vdn est à peine achevée, les passerelles prévues restent à faire. Le chantier Patte-d’oie-Aéroport a été à l’origine un projet de l’Agence pour les travaux publics (Aatr). Après l’achèvement du premier tronçon de l’autoroute, l’Agence avait estimé qu’il était logique de prolonger, dans les mêmes perspectives, ce qui venait d’être fait vers la direction de l’aéroport. Pour les techniciens et responsables de l’Aatr, cette logique s’imposait d’autant plus que la construction de l’autoroute à péage, donnait un sens au projet global de modernisation des axes routiers dans tout ce secteur de la ville. La nouvelle autoroute à péage dont la construction était envisagée ouvrait des perspectives harmonisées sur l’ensemble du parcours, à la fois dans les sens nord et ouest de l’ensemble du tracé.

A peine entamée dans le sens Patte-d’oie-Aéroport Léopold-Sédar-Senghor, le projet a été récupéré par l’Anoci. Il s’agissait sûrement pour elle d’étoffer l’actif dans le bilan de la Génération du concret. Rappelons que son chef de file se préparait pour prendre la mairie de Dakar et éventuellement le pays, drapé du manteau de constructeur. Depuis le 22 mars 2009, on sait que les électeurs en ont décidé autrement.

  Auteur: Lagazette.sn /Leral.net