jeudi, 03 septembre 2009
GABON: Ali Bongo déclaré vainqueur de la présidentielle , la rue gabonaise s'en prend à la France, Le chef de l'opposition Mamboundou grièvement blessé
C’est désormais officiel, c’est Ali Bongo qui remporte la présidentielle au Gabon… Le fils de l’ancien président décédé Omar Bongo aurait réuni 41,73% des voix, le ministre de l’Intérieur l’a annoncé ce matin. Ali Bongo devancerait largement André Mba Obame, ancien ministre de l’Intérieur. Le candidat de l’opposition Pierre Mamboundou serait troisième.
Peu après l'annonce officielle de la victoire d'Ali Bongo aux élections présidentielles, plusieurs incidents ont éclaté dans le pays, jeudi 3 septembre. A Port-Gentil, capitale économique du pays, le consulat général de France de Port-Gentil a été incendié par des partisans de l'opposition, rapporte l'AFP, pendant que des magasins du centre ville étaient en train d'être pillés. L'agence de presse française a également été témoin de plusieurs jeunes qui tenaient des propos hostiles à Ali Bongo et à la France, accusée d'avoir "imposé" aux Gabonais le fils de l'ancien président feu Omar Bongo. "Les Blancs, on va les tuer !", "on en a marre de ces Français, il faut les chasser, les tuer !", menaçaient-ils.
Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a assuré qu'un "dispositif" était "prêt pour protéger les Français au Gabon" en cas de nécessité. "Notre dispositif est prêt pour éventuellement protéger les Français. Mais j'espère qu'on n'aura pas à le faire", a-t-il expliqué, peu avant l'annonce des résultats de la présidentielle. Des manifestants libèrent des détenus De plus, à Port-Gentil, fief de l'opposition gabonaise, plusieurs centaines de jeunes partisans de Pierre Mamboundou, candidat à la présidentielle, ont attaqué la prison et libéré les prisonniers. Manifestants et détenus se sont ensuite dirigés vers le centre-ville, où des barricades ont été dressées à l'aide de carcasses de voiture dans plusieurs rues de la ville, tandis que des pneus étaient brûlés sur la chaussée.
Par ailleurs, l'opposant gabonais Pierre Mamboundou, arrivé troisième à la présidentielle, est "en lieu sûr", affirme son entourage. D'après ses proches, il a été "blessé à la tête et à l'épaule" lors de la dispersion, jeudi matin, de partisans de l'opposition réunis près des locaux de la Commission électorale. Comme Ali Bongo et Mba Obame, Pierre Mamboundou s'était déclaré vainqueur du scrutin quelques heures seulement après la fermeture des bureaux de vote. | |
Auteur: Le Monde - nouvelobs - AFP |
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