Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 29 juin 2009

Le président du Honduras expulsé, son allié Chávez irrité

Le président du Honduras a été expulsé par son armée au Costa Rica, et Hugo Chávez, son homologue vénézuélien et proche allié, menace d'intervenir militairement pour le rétablir. Le coup d'Etat dont a été victime, hier à l'aube, Manuel Zelaya, provoque de fortes tensions régionales.

Chávez a très mal vécu la mise sur la touche de l'un de ses protégés, mais aussi la mésaventure dont a été victime son propre ambassadeur au Honduras. Apparemment, le diplomate, enlevé par un détachement militaire en compagnie du représentant de Cuba, a été relâché à un carrefour de la capitale, Tegucigalpa, après avoir été tabassé. Chávez a mis ses troupes en état d'alerte.

Scrutin. Mais s'agit-il vraiment d'un coup d'Etat ? Hier soir, la Cour suprême assurait avoir demandé à l'armée de déposer le président légal, tandis que la date du prochain scrutin présidentiel était confirmée pour le 29 novembre. L'expulsion du chef de l'Etat de ce petit pays d'Amérique centrale est intervenue le jour où les électeurs étaient convoqués pour ouvrir la voie à une révision de la Constitution lui permettant de briguer un deuxième mandat. En janvier 2006, le conservateur Zelaya avait été élu pour quatre ans non renouvelables. Il avait ensuite opéré un net virage à gauche après son élection et s'était rapproché des dirigeants antilibéraux de la région, comme Hugo Chávez ou le président bolivien, Evo Morales. En milieu de semaine, Manuel Zelaya avait limogé le chef d'état-major de l'armée suite à son refus de distribuer le matériel électoral. Huit ministres, dont celui des Affaires étrangères, ont été arrêtées hier lors du coup de force.

Chassse gardée. Cette crise est le premier test grandeur nature pour Barack Obama en Amérique latine, la chasse gardée des Etats-Unis où tous les coups étaient permis durant la guerre froide.

Les commentaires sont fermés.