Arrivé ce mardi en fin d'après-midi à Lyon, Yoann Gourcuff passera sa visite médicale mercredi matin. Ses premières pensées en terre lyonnaise vont pour ses anciens partenaires girondins. Malgré le montant du transfert et l'attente que son arrivée suscite, le milieu offensif réfute toute pression.
YOANN GOURCUFF, quelles sont vos premières impressions en arrivant à Lyon ?
Y.G. : Il va falloir que je digère le départ de Bordeaux, car j'ai passé deux belles années là-bas, dans un bon groupe. Je leur ai dit au revoir il y a quelques heures. Maintenant, c'est une page qui se tourne et un nouveau challenge qui s'offre à moi. C'est toujours enrichissant et j'espère que je vais pouvoir poursuivre ma progression.
Vous sentez-vous attendu comme le messie à l'OL?
Y.G. : Non, pas du tout! Le foot, c'est un sport collectif. En plus, mes qualités sont faites pour jouer en équipe. Je m'inscris dans un collectif, avec un groupe, je vais d'abord essayer de bien m'intégrer. J'espère que ça va bien se passer.
Ressentez-vous tout de même une énorme attente autour de votre arrivée?
Y.G. : Non, ça va, je n'ai pas de pression particulière. Je suis content d'être là et je vais essayer de donner le meilleur de moi-même. J'ai 24 ans, j'espère progresser, il y a de belles choses à faire ici. Je ne triche pas sur le terrain, je donnerai le maximum. Mais je ne sens pas avoir plus d'importance que les autres car c'est un sport collectif et qu'il faut miser sur tout un groupe pour réussir à faire quelque chose de bien.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre Lyon?
Y.G. : Car Lyon est un grand club, avec un effectif de qualité. Pour moi, c'est un nouveau challenge, une nouvelle expérience.
Quand avez-vous décidé de rejoindre Lyon?
Y.G. : C'est une décision qui s'est construite avec le temps. Quand j'ai repris l'entraînement à Bordeaux, je voulais d'abord retrouver un cadre et une atmosphère saine, ainsi que le plaisir de jouer au foot sans me projeter vers l'avenir. Plus le temps passait, plus j'ai commencé à prendre du recul et à me projeter vers l'avenir. Les deux clubs ont réussi à se mettre d'accord, c'est tant mieux.
On a évoqué l'intérêt de clubs étrangers…
Y.G. : (Hésitation) Il y avait d'autres pistes, mais Lyon était bien pour moi.
Plus d'un an après son départ, l'OL n'a pas retrouvé un chef d'orchestre comme Juninho. Pensez-vous pouvoir assumer ce rôle?
Y.G. : Je ne me considère pas comme un chef d'orchestre! Comme je l'ai dit, le foot est un sport collectif, il faut arriver à créer des relations sur le terrain entre les joueurs. J'espère prendre beaucoup de plaisir sur le terrain et gagner un maximum de matchs, et de titres.
Vous devriez débuter samedi contre Lorient, l'équipe entraînée par votre papa. Est-ce un sacré clin d'œil?
Y.G. : C'est sûr. Le destin est parfois fait bizarrement. Sur le plan émotionnel, jouer contre mon père n'est pas évident. Pour le moment, je n'y pense pas trop, je n'y suis pas encore. Il faut avancer petit à petit, d'abord prendre contact avec le staff et mes nouveaux coéquipiers.
Pour votre présentation, Jean-Michel Aulas a décidé de faire venir les supporters à Gerland. Comment l'appréhendez-vous?
Y.G. : Je suis quelqu'un de discret et réservé. Quand il y a beaucoup de monde, cela ne me rend pas très à l'aise. Mais si le public vient, cela me fera d'autant plus plaisir mais je suis déjà content d'être ici.
Les adieux à Bordeaux ont-ils été difficiles?
Y.G. : Oui. J'étais assez nostalgique lorsque j'ai dit au revoir à mes coéquipiers ainsi qu'à des personnes qui travaillent au château du Haillan, ce ne sont pas des moments évidents. J'ai vécu deux belles années à Bordeaux, j'ai été très content et très fier de pouvoir travailler avec Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset. Ils m'ont fait évoluer et on a réussi à gagner des titres et à faire une belle saison en Ligue des Champions. Même si la fin de la dernière saison a été difficile, je ne retiens que de belles choses de Bordeaux : un groupe sain, des super mecs, une très bonne ambiance… Ce n'était pas facile de leur dire au revoir mais c'est comme ça, c'est le football.
De notre correspondant à Lyon, A.C. / Eurosport