Gourcuff-Benzema, la joie des deux buteurs du jour.
La France a battu le Luxembourg (2-0) grâce à des buts de Benzema et Gourcuff. Une troisième victoire de rang qui fait du bien au camp français.
Qu'elle semble loin cette vilaine défaite concédée en ouverture contre la Biélorussie... C'était il y a un mois. Une éternité pour cette équipe de France qui se reconstruit à vitesse grand V. En entretenant leur dynamique de succès contre le Luxembourg (2-0) mardi soir, à Metz, les Bleus ont confirmé que la route vers l'Euro 2012 s'était considérablement dégagée. Deux buts signés Benzema et Gourcuff ont assis leur position au sommet d'un groupe D, au sein duquel seule... la Biélorussie fait de la résistance. Bien sûr, le show tant espéré continue de se faire attendre. Mais comme l'a si bien dit Laurent Blanc, «pour faire du spectacle, il faut être deux». Devant un public acquis à sa cause, l'équipe de France n'a, encore une fois, pas été aidée par l'opposition qui lui était proposée. Elle a su préserver l'essentiel : éviter le piège tendu par le Grand-Duché.L'équipe de France a appris de ses matches précédents. Cette fois, pas de coup fourré en fin de match ni de libération tardive. Les Bleus se sont facilités la vie en ouvrant le score dès la 23e minute grâce à une arme que ne reniera certainement pas Laurent Blanc : un corner venu de la gauche, repris au second poteau par Karim Benzema. Comme en Bosnie, le mois dernier, l'attaquant du Real Madrid a endossé le rôle de buteur providentiel. Sans lui, Malouda et ses équipiers semblaient encore partis pour quatre-vingt dix minutes de stress, à ne pas savoir comment se dépêtrer du solide bloc luxembourgeois. Même menée au score, la sélection de Luc Holtz ne s'est jamais dévêtue de son attitude ultra-défensive. L'expulsion de son capitaine René Peters n'a pas favorisé son émancipation.
Les données du problème avaient été exposées la veille par Laurent Blanc. Comme prévu, le Luxembourg n'a strictement rien proposé, sinon bloquer les offensives françaises. En première période, à l'exception du but de Benzema, il y est parvenu, limitant le danger à des coups de pied arrêtés et des tentatives lointaines. En supériorité numérique, les Bleus ont enfin trouvé les espaces tant recherchés pour un résultat longtemps identique à ses dernières sorties : un manque d'efficacité chronique. Si cette lacune, atténuée par le but de Gourcuff sur un service de Payet, ne s'est pas révélée préjudiciable, pas sûr qu'il en soit de même face à des formations de la trempe de l'Angleterre et du Brésil, ses deux prochains adversaires en amical. D'ici la reprise des qualifications en mars, Laurent Blanc aura eu le temps de se pencher sur la question. Le temps : un privilège, une nouveauté ... - Emery TAISNE, à Metz