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mardi, 01 février 2011

Egypte: Jetair a fini l'évacuation de ses voyageurs

Le tour-opérateur Jetair a annoncé lundi soir avoir terminé l'évacuation de ses 1.400 voyageurs en vacances en Egypte. Un premier vol retour est attendu dans la nuit de lundi à mardi.

Jetair a déployé lundi 5 avions qui ont assuré un pont aérien, avec 8 vols entre 6 aéroports égyptiens et l'aéroport turc d'Antalya, où une équipe de collaborateurs de Jetair et Jetairfly "accueillent, informent et accompagnent" les vacanciers, précise le tour-opérateur dans un communiqué. Selon Jetair, le choix d'Antalya "a permis d'effectuer cette opération le plus vite possible, étant donné le peu de temps dont ces vols disposaient pour être effectués (couvre-feu à partir de 15h00)". L'évacuation a été réalisée dans des conditions difficiles, en raison de la saturation des aéroports et de l'espace aérien égyptiens, indique encore Jetair. Des réunions d'informations sont organisées pour que les voyageurs puissent faire savoir s'ils veulent poursuivre leurs vacances en Turquie ou les interrompre et rentrer en Belgique. Pour les touristes désireux de rentrer, quatre avions, prévus mardi, atterriront à Bruxelles entre 16h30 et 22h00. Un premier avion Jetairfly est attendu en Belgique durant la nuit de lundi à mardi, vers 3h30, avec 185 voyageurs à son bord.

Egypte: l'armée juge "légitimes" les revendications du peuple

arm.jpgL'armée égyptienne a annoncé lundi soir qu'elle jugeait "légitimes" les revendications du peuple, qui manifeste depuis une semaine contre le gouvernement. Les militaires ont annoncé qu'ils ne recourraient pas à la force contre les manifestants.

S'adressant au "grand peuple d'Egypte", l'armée a jugé "légitimes ses revendications et assuré qu'elle ne recourrait "pas à l'usage de la force contre le peuple égyptien". "La liberté d'expression de forme pacifique est garantie pour tous", a affirme le porte-parole de l'armée, cité par l'agence officielle Mena et la télévision d'Etat. Les forces armées égyptiennes ont assuré qu'elles n'utiliseraient pas la force contre les manifestants, a rapporté la télévision d'Etat lundi, à la veille d'une "marche d'un million" de personnes prévue mardi au Caire et à Alexandrie (nord) pour réclamer la chute du président Hosni Moubarak.

dimanche, 30 janvier 2011

Volkswagen XL1 : moins de 1 litre aux cent

Ferdinand Piech en avait rêvé, les ingénieurs de VW l'ont fait. A peine 10 ans auront suffi pour concrétiser la vision d'une voiture capable de se contenter d'un litre de carburant aux cent kilomètres.
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Si le nouveau Volkswagen XL1 arrive à rejeter seulement 24 g/km de CO2 pour une consommation de 0,9 l/100 km, c'est grâce à sa carrosserie high-tech ultralégère (monocoque et éléments de carrosserie) qui utilise du CFRP (plastique renforcé de fibre de carbone). L'auto ne pèse que 795 kg. Elle a aussi un profil gtrès aérodynamique (Cx = 0,186).

Sur un plan technique, VW a choisi la technologie hybride plug-in. Elle associe un moteur TDI deux cylindres de 0,8 L (48 ch/35 kW) à un moteur électrique (27 ch/20 kW), une boîte à double embrayage 7 rapports DSG et une batterie lithium-ion. L'autonomie totale est de 550 km.

Les performances : en sollicitant la pleine puissance du système hybride, le prototype de Volkswagen passe de 0 à 100 km/h en seulement 11,9 s et atteint une vitesse maximale de 160 km/h.

De par sa technologie hybride plug-in, le prototype du XL1 peut également fonctionner en mode électrique pur, et donc sans émission, sur une distance allant jusqu'à 35 km.

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samedi, 29 janvier 2011

Clijsters au sommet de son art avec puissance

pict_292509.jpg"C'est un tel soulagement. Et puis j'étais un peu incrédule d'avoir réussi à retourner la situation. Gagner comme cela, cela signifie beaucoup. C'était un match si intense."

Kim Clijsters a confié toute sa joie d'avoir remporté l'Open d'Australie samedi, au terme d'un match "très intense jusqu'à la dernière frappe" où elle a dû surmonter la perte du premier set pour inverser la tendance contre la Chinoise Li Na.

Q: C'est rare de vous voir avec la larme à l'oeil après une victoire. Est-ce un tournoi spécial pour vous ?

R: "Ils me donnent tous des émotions. Ce qui m'émeut le plus, c'est que c'est très intense jusqu'à la dernière frappe, et tout d'un coup, c'est fini. C'est un tel soulagement. Et puis j'étais un peu incrédule d'avoir réussi à retourner la situation. Gagner comme cela, cela signifie beaucoup. C'était un match si intense."

Q: Comment avez-vous renversé la vapeur ?

R: "Au premier set, elle a tout fait mieux que moi. Ses frappes étaient plus lourdes, plus longues. Elle retournait mieux. Elle jouait vraiment très bien. Après le premier set, j'ai pensé à ce que je pouvais faire de différent pour casser son rythme, essayer de plus la faire gamberger. J'ai essayé de varier plus mon jeu, en mettant plus de slice, en relevant la balle pour la pousser à commettre des fautes directes. J'ai vu que ça la mettait plus en difficulté et je me suis accrochée à cela."

Q: Vous avez semblé en difficulté au service, pour quelle raison ?

R: "Beaucoup de filles retournent bien. Il y a vraiment la pression de bien servir. Et plusieurs fois -et je pense que c'est l'une de mes faiblesses- je n'ai pas bien terminé mon mouvement de service. Comme je savais que c'était une bonne relanceuse et qu'elle allait me mettre beaucoup sous pression, j'anticipais le prochain coup dans ma tête. Et je pense que ce n'est pas une bonne attitude à avoir quand on sert. Le mouvement doit être complet pour avoir un meilleur impact. Mais j'ai réussi à faire quelques bonnes premières balles aux deuxième et troisième sets."

Q: Vous avez 27 ans. Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?

R: "C'est probablement ma dernière saison entière. Je voudrais aussi essayer d'aller jusqu'au jeux Olympiques (de Londres en 2012). Je n'ai jamais participé aux jeux Olympiques. Après on verra. Mais quand j'ai repris la compétition (en août 2009), j'avais plutôt les JO en tête. Je ne pensais pas que les choses iraient aussi bien et aussi vite. Je pensais que cela prendrait un peu plus de temps pour me remettre dans le rythme, retrouver la routine de voyager avec ma famille et tout ça".

Q: Votre prochain grand objectif, c'est Roland-Garros ?

R: "Ces deux derniers mois, je me suis vraiment concentrée sur mon été australien. Maintenant j'ai besoin de faire une pause, de ne plus penser à mes objectifs. Mais évidemment, Roland-Garros est un tournoi où j'ai envie de réussir. Pour l'instant, je suis juste ravie d'avoir gagné celui-là. Je ne pense pas au reste, cela arrivera probablement après la Fed Cup (week-end du 5-6 février contre les Etats-Unis à Anvers), quand je serai chez moi pour quelques semaines. Là je prendrai le temps de m'asseoir avec l'équipe et de décider du programme pour le reste de l'année."

Football:Nacer Chadli choisit les Diables Rouges

Nacer Chadli, l'ailier gauche du FC Twente, a été pré-sélectionné par Georges Leekens pour la rencontre de préparation que la Belgique jouera contre la Finlande le 9 février prochain sur le terrain de La Gantoise au stade Jules Otten, a confirmé vendredi l'Union belge de football dans un communiqué.

Nacer Chadli choisit les Diables Rouges

Selon l'Union belge, le Belgo-marocain, né à Liège, a fait savoir qu'il choisissait l'équipe nationale belge plutôt que la sélection du Maroc. "C'est depuis un certain temps déjà qu'on est en train de suivre Chadli", a expliqué Georges Leekens, le sélectionneur des Diables Rouges, dans le communiqué. "En accord avec Michel Preud'homme, son entraîneur à Twente, on a décidé de le laisser terminer sa campagne de Ligue des Champions avec son club avant de lui donner une place dans la pré-sélection. Je tiens à remercier Michel Preud'homme pour sa collaboration. De Nacer Chadli, j'ai bien compris que son choix pour l'équipe nationale belge est un choix du coeur. Il a l'ambition de faire partie du jeune groupe très ambitieux que sont les Diables Rouges." La sélection pour cette rencontre de préparation face à la Finlande sera connue jeudi prochain. Dans les colonnes du quotidien La Meuse, Nacer Chadli, 21 ans, explique vendredi qu'il fera connaître sa "décision définitive lorsque le bon moment sera venu." Nacer Chadli figure aussi dans la pré-sélection du Maroc, entraîné par Eric Gerets, pour le match de préparation face au Niger, le 9 février également.

jeudi, 27 janvier 2011

La deuxième démission de Vande Lanotte. Découvrez sa conférence de presse au Sénat ce mercredi soir.

L'UE appelle l'Egypte à respecter le droit de manifester

pict_291960.jpgLa chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a demandé jeudi aux autorités égyptiennes de "respecter" le droit de leurs citoyens à manifester pacifiquement pour défendre leurs droits. Un manifestant a été tué dans le nord du Sinaï.

"La liberté d'expression et le droit de se réunir pacifiquement sont des droits fondamentaux de tout être humain. J'appelle les autorités égyptiennes à pleinement respecter et protéger les droits de leurs citoyens à exprimer leurs aspirations politiques au moyen de manifestations pacifiques", a dit Mme Ashton dans un communiqué.

"Les voix appelant au plein respect de leurs droits politiques, sociaux et économiques doivent être écoutées attentivement", a ajouté la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères.

Les jeunes militants pro-démocratie égyptiens, inspirés par la révolte tunisienne qui a chassé du pouvoir le président Zine El Abidine Ben Ali, ont appelé à de nouvelles manifestations jeudi et après les prières hebdomadaires de vendredi.

Quatre manifestants et deux policiers sont morts et des dizaines de personnes ont été blessées depuis mardi. Au moins un millier de personnes ont été arrêtées à travers le pays, selon un responsable des services de sécurité. Ces manifestations sont les plus importantes depuis l'arrivée au pouvoir en 1981 de M. Moubarak, 82 ans, cible de critiques notamment pour n'avoir jamais levé l'état d'urgence en vigueur depuis près de 30 ans.

Un manifestant tué dans le nord du Sinaï

Un manifestant a été tué jeudi par la police lors d'accrochages dans la localité de Cheikh Zouwayed, dans le nord du Sinaï, ont indiqué des témoins, au troisième jour de manifestations contre le régime du président égyptien Hosni Moubarak. Mohamed Atef, 22 ans, a été mortellement atteint d'une balle dans la tête lors d'un échange de tirs entre des manifestants bédouins habitant la région et les forces de sécurité, ont indiqué à l'AFP des témoins et des proches de la victime.

Le port de signes convictionnels divise la majorité

voilLa majorité bruxelloise ne parvient toujours pas à s'accorder sur une position commune à propos de l'opportunité d'interdire le port de signes convictionnels ou religieux dans l'enseignement et dans une série d'autres fonctions publiques.

C'est ce qui ressort jeudi après-midi d'un nouveau report des travaux parlementaires sur une proposition du MR défendue par Didier Gosuin, en commission des Finances du parlement régional. Selon Didier Gosuin, le MR a déposé en octobre 2009 des propositions de résolution et d'ordonnance visant à interdire le port de signes convictionnels pour les fonctionnaires régionaux et communaux ainsi que pour le gouverneur de l'arrondissement de Bruxelles-capitale dans l'exercice de leur fonction.

La majorité a souhaité reporter le débat dans l'attente de l'avis du conseil d'Etat transmis en juillet dernier mais porté à la connaissance des députés en novembre. "Forts de l'avis du Conseil d'Etat, mais aussi de l'assemblée francophone et des assises de l'interculturalité, il n'y avait plus de raison de reporter l'examen de nos propositions que j'ai demandé formellement en décembre", a précisé Didier Gosuin.

La présidente du parlement, Françoise Dupuis, a inscrit ces propositions, il y a quelques jours, à l'ordre du jour de la commission, ce qui n'a pas plu à tout le monde dans la majorité, où certains ont fait discrètement savoir jeudi qu'ils avaient été pris de court. La présidente n'avait réglementairement pas le choix, a commenté Didier Gosuin, après la décision d'une suspension de l'examen des propositions MR.

Selon lui, le débat devra obligatoirement se poursuivre dans un délai maximal de deux mois, même si on observe une fracture au sein de la majorité, notamment chez Ecolo, sur la question.

Drame minier en Colombie: 17 corps retrouvés

pict_291979.jpgLa recherche des mineurs disparus à la suite d'un coup de grisou dans la mine de La Preciosa (nord-est de la Colombie) a repris jeudi, après la récupération de 17 corps et alors que tout espoir de survie des quatre travailleurs restants a été écarté par la propriétaire de la mine.

Selon Alvaro Silva, le responsable municipal de la sécurité de Sardinata, la municipalité où se trouve la mine, dans la nuit de mercredi à jeudi trois nouveaux cadavres ont été extraits de la mine, portant à 17 le nombre de corps récupérés. Après une interruption de trois heures, les secouristes ont repris jeudi à 7h00 les recherches des quatre mineurs restants, mais sans espoir de les retrouver en vie.

"Il n'y aura pas de survivants", a déclaré à l'AFP Jacqueline Sepulveda, aux abords de cette mine de charbon située à quelque 670 km au nord-est de Bogota, dans le département Norte de Santander.

"S'il s'était agi d'un glissement de terrain nous aurions de l'espoir, mais en raison de l'explosion, il n'y aura pas de survivants", a-t-elle expliqué. Pendant ce temps le président colombien Juan Manuel Santos a annoncé depuis Davos, en Suisse, que des mesures devaient être prises pour renforcer le contrôle des mines en Colombie, où 173 travailleurs ont trouvé la mort en 2010.

Karima Delli, eurodéputée pour 8 580 € par mois

karim5.jpgLa militante associative d'Europe-Ecologie dispose aussi d'une enveloppe de 26 700 € par mois pour ses frais.

Ils sont 736, représentent près de 500 millions de personnes et dans certains domaines comme l'écologie, les mesures qu'ils prennent dictent jusqu'à 80% la législation française. Et pourtant, tout le monde s'en fout. Même Rachida Dati. Ce sont les députés européens.

Dans les couloirs ou sur les sièges du Parlement européen, ces élus par vous et moi contribuent à faire de l'Europe ce qu'elle est. Comment et à quel tarif ? Bonne question.

Karima Delli, 30 ans, a eu le courage de se prêter au jeu. L'une des quatorze députés européens d'Europe Ecologie - Les Verts, élus en juin 2009, n'a pas hésité longtemps avant de me rencontrer. Déjà membre des collectifs Jeudi noir et Sauvons les riches avant de rejoindre le Parlement, pour moi, Karima Delli, c'était ça. (Voir la vidéo satirique de Jeudi noir au sujet de Christine Boutin)

Mais « funky Karima » était en congé le jour où je l'ai rencontrée. Dans le large bureau parisien de la délégation européenne d'EE-LV, Karima Delli m'attend bien sagement devant ses feuilles de notes. Elle a déjà pris le pli de ceux qui pèsent leurs mots avant de distiller un message politique. Dommage.
De Tourcoing à l'Europe, pour « une écologie qui vient d'en bas »
Dans son parcours politique, tout semble s'être enchaîné de manière remarquable. Originaire de Tourcoing (Nord), la jeune femme poursuit des études dans les domaines du commerce et de la sciences politique. Quant à son engagement politique, on pourrait en trouver le germe dans la présidentielle de 2002 :

« J'avais 22 ans. J'ai été marquée par la campagne et le message de Noël Mamère qui représentait les Verts à l'époque. Cette idée d'une écologie populaire, qui vient d'en bas, dont tout le monde peut bénéficier, surtout les plus pauvres.

Encore maintenant, il faut se battre contre le fait que sont toujours les plus précaires qui doivent habiter au bord des autoroutes

jeudi, 20 janvier 2011

Abus sexuels: le procureur de Mons concède que le protocole est sujet à interprétation

Le procureur général de Mons, Claude Michaux, interrogé mercredi par les députés de la Commission "Abus sexuels" au sujet du protocole d'accord établi entre la Justice et la Commission Adriaenssens, concède que celui-ci est sujet à interprétation. Il s'agit toutefois d'une note et non d'un protocole d'accord, a-t-il précisé.

Le 10 mai, en réaction à une proposition du ministre de la Justice Stefaan De Clerck, M. Michaux a indiqué dans un mail adressé à des procureurs qu'il n'était "pas question d'échanger d'informations avec des personnes étrangères à leur mission" et que "les faits doivent être dénoncés au seul procureur du roi". Il se montrait opposé à l'élaboration d'un protocole. "Dès le départ, je voulais remettre non l'Eglise mais les magistrats au milieu du village", a-t-il déclaré. Une note qualifiée par la Commission Adriaenssens de protocole d'accord, concernant notamment la transmission et la gestion des dossiers, a été rédigée en juin par le Collège des procureurs généraux. "J'aurais dû être plus attentif. Je n'avais pas perçu la note comme un protocole d'accord mais d'autres l'ont fait. Si quatre membres du collège sont d'accord, je me rallie à la majorité mais je prends ma part de responsabilité", a-t-il dit. Le procureur général de Mons a toutefois affirmé que le collège des PG n'avait jamais coopéré avec la Commission Adriaenssens. "Je n'ai jamais compris pourquoi des victimes abusées par des prêtres s'étaient adressées à l'Eglise", a-t-il ajouté.

mardi, 18 janvier 2011

Côte d'Ivoire : la 'dame de fer' Simone Gbagbo met sa poigne au service de son mari

simol.jpgL'homme fort de la Côte d'Ivoire s'appellerait-il Simone Gbagbo ? Samedi 15 janvier, devant près de 5 000 personnes survoltées qui se pressaient au Palais de la culture, au bord la lagune Ebrié, à Abidjan, elle en a quasiment fait la démonstration.

Tandis que le sommet de l'Etat reste paralysé entre un président autoproclamé, son époux Laurent Gbagbo, et un président cloîtré dans l'hôtel du Golf, l'ancien premier ministre Alassane Ouattara, celle qui se considère toujours comme la première dame a jeté ses forces dans la conservation du pouvoir.

Gare aux infidèles. Le ban et l'arrière ban des dignitaires du régime, les partis, les syndicats, les associations, les forces religieuses, tout le monde a été convoqué et a dû débiter son discours : on se compte, avant un dénouement incertain. L'argument est simple, efficace. Laurent Gbagbo est 'l'enfant de l'Afrique', soutenu par Dieu, et la Côte d'Ivoire le fer de lance de la décolonisation inachevée du continent.

'Y'a rien en face', proclament les tee-shirts, ou plutôt, le favori 'des tenants pervers d'un colonialisme rétrograde'. Pour brosser cette grande fresque devant un public avide de l'entendre, la 'dame de fer' de la Côte d'Ivoire n'a pas lésiné sur les moyens, ni sur le populisme. Ballons de fête aux couleurs nationales, hommes en pagne, peints des pieds à la tête et figurant des statues, puissante sono, habiles chauffeurs de salle, petits drapeaux et chanteurs populaires : rien ne manquait à la geste, déclinée quatre heures durant.

Elle-même, plutôt avare de ses apparitions, avait quitté l'air lugubre arboré l'avant-veille à la Radio-télévision ivoirienne (RTI). Quand le révérend Camara, costume de velours lie-de-vin et chemise rouge, a fini de chanter, en star devant une salle debout, l'animateur l'a rappelé. 'Vous avez oublié quelque chose'. Le pasteur évangéliste, un ex-musulman, est retourné sur ses pas pour faire conspuer les forces de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) et l'armée française

dimanche, 16 janvier 2011

Côte d`Ivoire : Simone Gbagbo accuse le "diable" Sarkozy et le "chef bandit" Ouattara

SIMONE.jpgSimone Gbagbo, l`épouse du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo, a qualifié samedi de "chef bandit" Alassane Ouattara, le rival de son mari, et de "diable" le chef de l`Etat français Nicolas Sarkozy, lors d`un rassemblement à Abidjan, a constaté l`AFP.

Quelque 4.000 personnes s`étaient réunies au Palais de la culture pour soutenir M. Gbagbo à l`appel de la coalition qui l`appuie, le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), dont Mme Gbagbo est la secrétaire générale.

Alors que l`assistance protestait quand elle commençait a citer les noms de MM. Ouattara et Sarkozy, Simone Gbagbo a dit: "Alors je vais les identifier avec un nom bien clair: Sarkozy sera le +diable+, et Ouattara sera le +chef bandit+."

"Le temps des débats sur les élections entre Gbagbo et le +chef bandit+ est passé. Notre président (Laurent Gbagbo) est vigoureusement installé au pouvoir et il travaille", a-t-elle lancé.

La Côte d`Ivoire est plongée dans la crise depuis de la présidentielle du 28 novembre, les deux rivaux revendiquant chacun la victoire.

"Le +diable+ est persévérant dans la défaite. C`est parce que le +diable+ est persévérant que notre pays est dans la tourmente. Aujourd`hui encore, ce diable persiste", a dit Mme Gbagbo au sujet de Nicolas Sarkozy.

L`ex-puissance coloniale française a reconnu la victoire de M. Ouattara et appelle M. Gbagbo à céder le pouvoir, comme la quasi-totalité de la communauté internationale.

La crise postélectorale a de nouveau tendu les relations entre Paris et le camp Gbagbo, dont la détérioration avait commencé à l`éclatement de la crise ivoirienne de 2002 avant un paroxysme en 2004.

"Nous allons retrouver notre indépendance, notre souveraineté totale. Le mouvement de libération de l`Afrique entière est en train de naître en Côte d`Ivoire", a affirmé l`épouse de Laurent Gbagbo.

mercredi, 12 janvier 2011

Belgique : le temps passe, rien ne bouge

La Belgique progresse. Elle possède désormais le record européen de la plus longue crise politique. Enfoncés, les Pays-Bas qui le détenaient depuis 1977 avec 208 jours sans gouvernement. Désormais, c'est la meilleure performance mondiale qui est en vue pour les Belges : s'ils n'ont pas de gouvernement le 30 mars, ils battront un récent record... irakien, établi à 289 jours.

A voir comment se déroulent les choses à Bruxelles, on peut raisonnablement penser que l'objectif sera atteint. Car, c'est certain le tic-tac tic-tac de l'horloge belge n'est pas près de s'arrêter.

Son mécanisme est-il celui d'une bombe à retardement ou d'un tranquille carillon de beffroi rythmant la longue attente d'une population partagée entre désintérêt, peur et colère rentrée ? Mystère, car au royaume d'Albert II, l'opinion et les observateurs se divisent en trois camps.

D'abord, les pessimistes résignés qui pensent que l'interminable crise s'achèvera par l'éclatement du pays. Ensuite, les pessimistes réalistes qui estiment que l'échafaudage institutionnel de l'Etat est d'une telle complexité qu'il rend en fait impossible la scission. Enfin, les pessimistes fatigués, qui attendent qu'un événement extérieur, par exemple une catastrophe naturelle ou une mobilisation antibelge des spéculateurs sur les marchés financiers, ramène enfin le monde politique à la raison. La première hypothèse ne peut évidemment être exclue, même si les inondations qu'a connues le pays ces jours-ci n'ont pas une ampleur suffisante pour chavirer les coeurs, mobiliser les foules et rassembler Flamands et Wallons dans un élan confraternel. D'autant que l'eau, qui semble elle aussi régionalisée, n'a d'ailleurs envahi que la partie francophone du royaume.

La deuxième hypothèse - les méchants marchés réduisant la pauvre Belgique à une Grèce du Nord - pourrait, elle, prendre corps depuis qu'une agence internationale de notation a donné quelques mois aux dirigeants belges pour se reprendre et former une coalition crédible, faute de quoi la note de leur Etat sera dégradée. Samedi 8 janvier, l'un des quotidiens les plus influents du royaume, De Standaard a résumé d'une façon assez parlante la situation : parée d'un titre peu ambigu, 'Les vautours au-dessus de la Belgique', sa 'une' montrait deux rapaces, les griffes plantées dans une branche morte en l'attente de leur proie. Les fameux 'spéculateurs' avaient, enfin, un visage. Problème : la 'crise de confiance fondamentale' décrite par l'économiste Geert Noels ne touche pas seulement quelques traders internationaux mais toutes les couches de la population belge elle-même.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr

Les brassards rouges au meeting du PDS à anvers ce Samedi 08/11

mardi, 11 janvier 2011

Après le sabotage des «apéristes »,Macky Sall déclaré persona non grata à Pikine par Aminata Lô ça fait rire

 
LoAMINATALors du meeting des libéraux tenu ce samedi à Anvers, les organisateurs de la rencontre ont mis en cause certains militants du parti de Macky Sall comme étant les auteurs des huées et autres brassards rouges brandis dans la salle.
Lors du meeting, le ministre Aminata Lô et ses proches ont déclaré Macky Sall leader de l’Apr persona non grata à Pikine, leur fief politique. Accusations rejetées par le coordonnateur de ce parti au Benelux. Selon Alioune Diop, l’Apr n’y est pour rien dans ce mouvement de frustrations. Les émigrés, mécontents, ont seulement dénoncé la gestion gabégique du régime de Wade a-t-il dit. Le samedi dernier, le meeting du mouvement « Diaspora Action » a failli être interrompu subitement par un groupe d’émigrés qui posaient leurs doléances, en brandissant des brassards rouges devant les responsables libéraux présents en particulier Aminata Lô, ministre chargé des Relations avec les institutions. Face aux huées et cris, les organisateurs et la délégation du Pds se sont perdus pendant une bonne dizaine de minutes. Evacués au terme de grands conciliabules, ces émigrés sont partis laissant dernière une assistance peu sure d’elle. S’étant concerté avec son mentor Aminata Lô et les membres de la délégation frustrée, Ndiawar Paye, conseiller technique, a averti que le leader de l’Apr Macky Sall sera considéré à partir « d’aujourd’hui » comme persona non grata à Pikine. «Les jeunes libéraux saboteront toutes ses sorties dans la banlieue. Maintenant, nous répondrons coup pour coup à l’endroit de ceux qui tentent de saboter nos meetings et l’œuvre du Président Wade. Depuis la Belgique, j’annonce que Macky Sall sera désormais indésirable à Pikine. Nous n’accepterons plus qu’il mette les pieds là-bas » a laissé entendre le sieur Ndiawar Paye, applaudi par l’assistance. Comme quoi, le bras de fer entre partis, notamment entre le Pds et l’Apr, risque de déboucher sur une violence aux conséquences incalculables. De son côté, le coordonnateur du parti de Macky Sall au Benelux, Alioune Diop a dégagé en touche toutes ses accusations en révélant que les militants d’Apr ne sauraient être les auteurs de tels faits. A l’en croire, si le meeting a pris cette tournure, c’est lié au fait que les émigrés du Benelux, dans leur ensemble, en ont marre des excès du régime de Wade dont il propose tout bonnement le départ.

dimanche, 09 janvier 2011

MEETING DE SOUTIEN A WADE A PARIS : 20 000 euros sèment la zizanie à Paris

Les libéraux de Paris se sont encore donnés en spectacle le samedi 8 janvier en marge du meeting de soutien au président Abdoulaye Wade, organisé par Mme Coumba Touré, présidente du collectif international des femmes sénégalaises de la diaspora. En dehors de la traditionnelle pagaille dans l’organisation, l’argent a comme d’habitude exacerbé les rivalités politiques déjà très vives au sein du PDS en France. A quelques mois de la présidentielle, ce n’est pas un hasard si le processus de renouvellement des instances du parti a été stoppé net.
 
Pour les besoins de ce meeting, le président de la République a décaissé 20 000 euros, soit un peu plus de 13 millions de francs CFA pour soutenir Mme Coumba Touré et son association. Ce soutien n’est pas seulement pécuniaire, car une forte délégation a quitté Dakar, tous frais payés. Il s’agit des ministres Awa Ndiaye et ses courtisanes convoyées aussi de Dakar, Mamadou Lamine Keita, Sada Ndiaye et Kalidou Diallo. Pour l’occasion ils étaient accompagnés de l’ambassadeur itinérant Saër Guèye l’agréable (c’est ainsi que le surnomment les femmes que nous avons rencontrées. Allez savoir pourquoi !), des députés Doudou Wade et Amadou Ciré Sall.
 
Ont également pris l’avion pour assister au meeting, Bachir Diawara chef de cabinet du ministre Karim Wade et Grimo Diabaté qui occupe les mêmes fonctions dans le cabinet du ministre Moustapha Guirassy. Pour couronner le tout, M. Léopold Faye, consul général du Sénégal à Paris et son adjointe Mme Athia Niang Aw sont venus prendre place à la tribune d’honneur.
 
Prévu à 15h, le meeting a commencé à 20h. "Ce retard de quelques minutes", selon les mots de Ourèye Thiam Preira, "journaliste" à la RTS et maîtresse de cérémonie n’est pas à mettre sur le compte des nombreux défauts des Sénégalais. En effet, sous l’égide de Mme Awa Ndiaye, une longue réunion a eu lieu à l’Hôtel Derby dans le 7e arrondissement pour réconcilier Mmes Coumba Touré et Athia Niang Aw, responsable des femmes du PDS en France. Il faut dire qu’une enveloppe de 20 000 euros et une forte délégation...eh bien ça fait des jalouses. Avec son association, son programme de logement et le soutien des hautes autorités, la montée en puissance de Coumba Touré gêne Athia Niang Aw. Ce qui la rend un tantinet susceptible.
 
En effet, ses proches indiquent qu’elle n’a pas été informée de l’organisation du meeting et, plus grave, l’enveloppe allait être remise à Coumba Touré sans passer par ses mains. Voilà pourquoi, Athia Niang Aw a failli boycotter le meeting n’eut été l’intervention de la ministre Awa Ndiaye. Au bout du compte, elle a assisté au meeting et a remis officiellement la fameuse enveloppe à Coumba Touré, avant une accolade peu chaleureuse avec sa rivale.
 
Au final, le président de la République a investi 20 000 euros, envoyés à ses frais une délégation de quatre ministres, deux députés, un ambassadeur itinérant, un consul et son adjointe, ainsi que deux chefs de cabinet, pour une salle à moitié pleine. Pour le rapport qualité prix, il faudra repasser. En effet, le Palais des congrès de Montreuil en région parisienne peut accueillir 500 personnes. Les organisateurs du meeting ont disposé exactement 350 chaises dans la salle, dont au moins la moitié etait inoccupée.
 
Comprenant que la mobilisation a échoué, la ministre d’Etat Awa Ndiaye a jugé utile de préciser dans son discours que "le meeting est organisé par une association et non par la fédération PDS de France". Et pour montrer de quoi ils sont capables, les libéraux de Paris vont organiser un grand meeting dans les jours à venir pour sonner la mobilisation en vue de la réélection du président Wade. On verra. En attendant, la présidentielle de 2012 sera "une échéance difficile", selon le député Amadou Ciré Sall, qui ajoute, optimiste, que "la victoire sera au rendez-vous".
 
Réélire Wade en 2012
 
Bachir Diawara, chef de cabinet de Karim Wade, a une petite idée sur la question et même une stratégie : "Nous avons une arme redoutable, c’est le bilan reluisant du chef de l’Etat dans tous les domaines, même s’il y a des dysfonctionnements notamment dans le domaine de l’énergie". Avec les cadres du PDS et de la GC, cet ancien tanoriste et "activiste" à Dakar Dem Dikk envisage d’organiser une conférence pour donner une meilleure visibilité des réalisations, celles en cours, mais aussi celles à l’état de projet.
 
Entre autres sujets, le chef de cabinet du ministre Karim Wade expliquera pourquoi les Sénégalais sont dans l’obscurité après un investissement de près de 1000 milliards de francs CFA depuis 2000 dans le secteur de l’énergie. Il dira aussi pourquoi la banlieue dakaroise a toujours les pieds dans l’eau. Et pour mettre un peu de piment dans la conférence, il commentera les télégrammes de Wikileaks dans lesquels son patron est surnommé "Monsieur 15%".
 
Une autre stratégie pour réélire le président Wade consiste à solliciter la reconnaissance des associations comme celle de Mme Coumba Touré. En effet, le chef de l’Etat lui a attribué un terrain pour un programme de 1000 logements à Tivaouane Peulh. La réalisation de ce projet a été confiée au groupe Namora dirigé par M. Alioune Badara Badiane.
 
Toujours est-il que les heureux bénéficiaires n’ont toujours pas emménagé dans leurs maisons. Mais pour la ministre Awa Ndiaye, "en s’engageant dans le parti, ils ne font que remercier le chef de l’Etat" pour les cadeaux qu’il leur a faits. Autrement dit, ils devront s’en souvenir dans l’isoloir.

vendredi, 07 janvier 2011

Macky Sall tourne en dérision la trouvaille de Wade : ‘De la Goana, je ne retiens que la danse’

La dernière trouvaille de Wade en matière agricole, c’est-à-dire la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) laisse indifférent son ancien Premier ministre. Pis, elle la ferait marrer. ‘De la Goana, je ne retiens que la danse (Ndlr, popularisée par l’artiste Salam Diallo)’, déclare Macky Sall qui est, depuis quelques jours, en tournée dans la région de Louga. Accompagné d’une forte délégation, il a tenu hier dans le village de Mbédiène un grand meeting politique qui a réuni les villageois des contrées environnantes. Parlant de l'état de dégradation ‘très avancée’ des pistes, Macky Sall relèvera que cela résulte d'une ‘mauvaise politique de l'Etat’. Et la conséquence, c'est ‘la désolation dans le monde rural (qui) a été oublié dans les priorités de l'Etat’. Revenant sur la campagne arachidière, Macky Sall la qualifiera de fiasco. ‘La campagne arachidière est un fiasco total car depuis le 15 novembre, très peu d'arachides ont été commercialisés à partir des points de vente’. Aussi, explique le maire de Fatick, ‘si l'Etat ne peut pas aider les paysans à vendre leurs productions, alors ce n'est plus la peine’. Car, selon lui, ces derniers n'ont accès ‘ni à l'eau potable, ni à l'électrification rurale encore moins aux pistes alors que la chose que l'Etat pouvait faire, c'était de les accompagner dans l'agriculture et dans la commercialisation’.

Mais, à l'évidence, selon Macky Sall, ‘(le gouvernement) manque de volonté réelle pour soutenir socialement les couches les plus défavorisées qui se trouvent en milieu rural’. Et pour cause, avance-t-il, ‘les gouvernants s'adonnent à des activités festives dans les capitales oubliant que l'essentiel n'est pas encore assuré pour le Sénégal’. Et pour l'ancien Premier ministre du président Abdoulaye Wade, devenu aujourd'hui son ‘frère ennemi’, ‘l'essentiel, c'est de boire, de manger mais également la santé pour les populations (...). Dans ces domaines prioritaires de l'agriculture et de l'élevage, tout reste à faire et c'est pourquoi je pense qu'il urge de mettre fin à cette politique de dilapidation des ressources publiques et d'instaurer un nouvel ordre des priorités qui prendra en charge la demande des populations rurales’. C'est ce qui explique, à en croire Macky Sall, sa volonté ’de sillonner le Sénégal des profondeurs pour voir l'état physique du pays et les nécessaires redressements à imprimer’.

"La N-VA n’est plus aussi influente qu’avant"

pict_284381.jpgPour Pierre Vercauteren, politologue, la N-VA n’est plus le rouleau compresseur que l’on a connu l’été. Il y a désormais, dit-il, des raisons d’être optimiste…

2010, une année à oublier ? 2011: l’année de tous les dangers ? Nous avons demandé à Pierre Vercauteren, politologue, professeur aux Facultés Universitaires Catholiques de Mons (Fucam), de nous livrer son analyse.

L’année 2010 a-t-elle été une “annus horribilis” sur le plan politique ?

Je ne suis pas sûr qu’il faille être aussi critique. Des progrès ont été réalisés sur les questions communautaires entre les Flamands qui voulaient une grande réforme de l’Etat et les francophones qui n’en voulaient pas. On montre trop d’impatience. Il faut du temps. Il a fallu 23 ans pour obtenir l’accomplissement de la réforme de 1970 : on ne peut pas imaginer l’obtenir cette fois-ci en quelques semaines. C’est irréaliste. Nous avons bien une urgence pour les questions économiques, budgétaires et sociétales. Mais, par ailleurs, nous avons besoin de temps pour la réforme de l’Etat. De quel côté penchera la balance? Forts de l’expérience de 2007, les partis flamands exigent un accord institutionnel préalable.

D’accord, mais là, depuis 4 mois, la situation est bloquée. La faute à qui ?

Il y a deux éléments. D’un côté, il y a l’exigence flamande, absolue, d’avoir un accord institutionnel avant la constitution d’un gouvernement flamand. De l’autre, il y a la profondeur du fossé entre la conception flamande et francophone de la réforme de l’Etat. Et s’il n’y avait pas la pression des marchés financiers, cela peut durer encore très longtemps.

Les francophones ont-ils mal anticipé l’exigence flamande ?

Ils se sont peut-être un peu bercés d’illusions : on savait que la discussion institutionnelle serait dure, mais on pensait qu’on mettrait en œuvre le plan "C" : un gouvernement d’affaires économiques, sociales et sociétales et, en parallèle, des négociations institutionnelles. Mais les Flamands ne le souhaitent pas.

Les citoyens ont de la peine à trouver du sens, de la cohérence à ces discussions…

Lorsqu’on lit les résolutions votées en 1999 par le Parlement flamand, on ne voit pas un projet politique de fond. Observons que c’est quand même au fédéral que doit se poser le grand débat de la cohérence d’ensemble. Qu’il y ait une participation des Régions et des Communautés, c’est bien normal. Mais cette question-là n’est pas posée. Les francophones ont eux aussi de la peine à définir la manière dont ils entendent organiser leur espace. La difficulté est qu’il y a une telle attente pour cette réforme de l’Etat que, du côté francophone, on finit par suivre et par se dire qu’il faut quand même apporter une réponse. Là, il y a une démarche d’honnêteté. Du coup, on n’a pas le temps de poser le débat sur la cohérence globale.

L’attitude du CD&V semble, aux yeux de plusieurs négociateurs, déterminante et peut expliquer en partie le blocage.

Au CD&V, l’échec historique de 1999 n’a pas encore été dépassé. Le signe le plus visible est la succession très rapprochée de présidents de parti. Aucun d’entre eux n’a tenu de manière durable comme président de parti. Il y a eu Yves Leterme : mais la machine à gagner a duré quatre ans. Le parti est confronté à plusieurs difficultés : l’aggiornamento de son programme, un nouvel équilibre entre les "standen" et la recherche d’une personnalité mobilisatrice. On a le sentiment que la priorité du CD&V est plus de récupérer des électeurs que de redéfinir un projet mobilisateur. Le CD&V est déjà marqué par les élections communales de 2012 et par l’obsession de garder les cartels avec la N-VA. Est-ce comme cela qu’il va retrouver sa personnalité et convaincre ? Je suis perplexe.

Ce lundi, Johan Vande Lanotte dépose une nouvelle note. Un accord à 7 est-il possible ?

S’il n’y a pas de réactions négatives - et les yeux se tourneront une fois encore vers la N-VA -, on poursuivra l’examen de son document. Il faudra tenir compte de plusieurs éléments : l’attitude des marchés financiers qui pourraient nous remettre le couteau dans les reins. L’attitude de l’Open VLD aussi. Car chez les libéraux flamands, on n’est plus à 100 % dans l’attitude qui consistait à dire : on a été sanctionné par l’électeur, ce n’est pas à nous à agir. Certains commencent à se rendre compte qu’il y a peut-être du crédit à retrouver en reprenant des responsabilités ou en servant de recours utile au cas où il apparaît qu’avec la N-VA, il n’est pas possible de trouver un accord.

Aucun parti flamand ne veut gouverner sans la N-VA…

Oui, cela, c’est le discours. Mais en politique, je ne crois pas au "jamais". Moi, j’observe que des lignes commencent à bouger en Flandre. Si la négociation à 7 échoue, le retour des libéraux pourrait se faire au prix de l’éviction de la N-VA. Mais, je le concède, on est dans des spéculations

Bart De Wever répète depuis le début qu’il veut que les libéraux soient à la table.

Oui, mais j’ai du mal à croire à l’hypothèse des libéraux avec la N-VA. Vous allez mettre Bart De Wever face à Olivier Maingain ! C’est l’eau et le feu. Ou plutôt le feu et le feu

Le temps joue-t-il en faveur de la N-VA ?

Je me demande dans quelle mesure le temps ne joue pas contre la N-VA. Il y a, du côté de la N-VA, deux faiblesses majeures : la première, c’est que le succès de la N-VA repose essentiellement sur la personnalité de Bart De Wever. Et aucun homme politique n’échappe aux fluctuations de sa popularité. La deuxième faiblesse, c’est le caractère très composite de son électorat. Seuls 20 % de son électorat le suit réellement dans son objectif d’indépendance de la Flandre. Cela en dit long sur le côté extrêmement volatil de son électorat. Il y a une grande instabilité politique en Flandre. On a assisté, en fait, à une succession de phénomènes "luciole" : Guy Verhofstadt, Steve Stevart, Yves Leterme, Jean-Marie Dedecker et maintenant Bart De Wever

Admettons que Johan Vande Lanotte réussisse à trouver un accord institutionnel à 7, il restera encore tous les autres volets : le budget, l’économie, les dossiers sociaux…

On a déjà vu, dans la coalition violette, qu’il était possible d’avoir des libéraux et des socialistes ensemble. On n’a pas encore fait la preuve qu’il était possible d’avoir la N-VA et des socialistes ensemble sur des questions budgétaires. Car le projet de la N-VA est non seulement indépendantiste, il est aussi ultralibéral.

Il y a donc 4 possibilités : un accord à 7. Encore hypothétique. Un retour des libéraux. Pas à l’ordre du jour. Reste le gouvernement d’urgence ou un retour aux urnes…

Les élections, dans l’état actuel des choses, je n’y crois pas beaucoup. J’observe que sur les 7 partis qui négocient, 6 ne veulent pas retourner aux urnes. Soit parce qu’ils considèrent que des élections n’arrangeraient rien et qu’on perdrait même ce qui a été engrangé. Soit que l’on risque une sanction électorale encore plus forte. Je n’y crois pas non plus. Un recours aux élections risquerait de provoquer des réactions négatives des marchés financiers.

Pensez-vous que la N-VA veuille vraiment un accord ? Agit-elle en ce sens ?

Je suis frappé de voir que la marge de manœuvre de la N-VA s’est singulièrement rétrécie. Quand Bart De Wever indique que le momentum est passé, c’est aussi le momentum pour la N-VA qui est passé. En juillet-août, la N-VA pouvait imposer un agenda ou en tout cas l’influencer de manière décisive. Ce n’est plus cas. Et je pense que l’influence de la N-VA sur les autres partis est de plus en plus limitée. Groen ! et SP.A s’enhardissent de plus en plus. Et le CD&V, même s’il suit la N-VA, ne pourra suivre jusqu’au bout. La N-VA n’est donc plus aussi influente qu’auparavant.

S’il n’y a pas d’accord d’ici quelques semaines, est-il envisageable d’installer un gouvernement d’urgence ?

Bart De Wever, quand il a voulu claquer la porte, n’a pas exclu de soutenir de l’extérieur un gouvernement. Mais ce serait un gouvernement d’affaires urgentes sous conditions. Les Flamands ne voudront pas retomber dans ce qu’ils ont perçu comme un piège : un gouvernement d’un côté et rien sur le plan institutionnel de l’autre. Il faudrait donc, auparavant, qu’on puisse négocier un certain nombre d’acquis institutionnels.

En cas d’accord à 7, qui sera Premier ministre : Johan Vande Lanotte ou Elio Di Rupo ?

Plus Johan Vande Lanotte démontre sa capacité de faire sortir le chariot du bourbier, plus il devient "premier ministrable". Il faut dire que l’expérience qu’a vécue Elio Di Rupo pendant la période de pré-formation l’a rendu très prudent sur cette question du poste de Premier ministre. Je suis moins sûr maintenant qu’il soit prêt à y aller à n’importe quel prix.

Optimiste, finalement ?

Il y a deux ou trois mois, j’étais beaucoup plus pessimiste, je sentais à quel point la N-VA était une sorte de rouleau compresseur qui semblait être dans une situation de gagnant à tous les coups. Maintenant, cela semble moins le cas. La détermination de 6 partis sur 7 d’avoir quand même un accord et leur refus de voir le pays se disloquer - ce qui se vérifie par un nombre croissant de citoyens, y compris électeurs de la N-VA -, tout cela semble indiquer que la survie potentielle de l’Etat belge est possible. Même si 40 des 82 sièges flamands sont occupés par des nationalistes, les Flamands, dans leur majorité, continuent à dire : "on ne veut pas la fin de l’Etat, sacrebleu " !