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mardi, 18 janvier 2011

Côte d'Ivoire : la 'dame de fer' Simone Gbagbo met sa poigne au service de son mari

simol.jpgL'homme fort de la Côte d'Ivoire s'appellerait-il Simone Gbagbo ? Samedi 15 janvier, devant près de 5 000 personnes survoltées qui se pressaient au Palais de la culture, au bord la lagune Ebrié, à Abidjan, elle en a quasiment fait la démonstration.

Tandis que le sommet de l'Etat reste paralysé entre un président autoproclamé, son époux Laurent Gbagbo, et un président cloîtré dans l'hôtel du Golf, l'ancien premier ministre Alassane Ouattara, celle qui se considère toujours comme la première dame a jeté ses forces dans la conservation du pouvoir.

Gare aux infidèles. Le ban et l'arrière ban des dignitaires du régime, les partis, les syndicats, les associations, les forces religieuses, tout le monde a été convoqué et a dû débiter son discours : on se compte, avant un dénouement incertain. L'argument est simple, efficace. Laurent Gbagbo est 'l'enfant de l'Afrique', soutenu par Dieu, et la Côte d'Ivoire le fer de lance de la décolonisation inachevée du continent.

'Y'a rien en face', proclament les tee-shirts, ou plutôt, le favori 'des tenants pervers d'un colonialisme rétrograde'. Pour brosser cette grande fresque devant un public avide de l'entendre, la 'dame de fer' de la Côte d'Ivoire n'a pas lésiné sur les moyens, ni sur le populisme. Ballons de fête aux couleurs nationales, hommes en pagne, peints des pieds à la tête et figurant des statues, puissante sono, habiles chauffeurs de salle, petits drapeaux et chanteurs populaires : rien ne manquait à la geste, déclinée quatre heures durant.

Elle-même, plutôt avare de ses apparitions, avait quitté l'air lugubre arboré l'avant-veille à la Radio-télévision ivoirienne (RTI). Quand le révérend Camara, costume de velours lie-de-vin et chemise rouge, a fini de chanter, en star devant une salle debout, l'animateur l'a rappelé. 'Vous avez oublié quelque chose'. Le pasteur évangéliste, un ex-musulman, est retourné sur ses pas pour faire conspuer les forces de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) et l'armée française

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