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lundi, 11 octobre 2010

F.Van De Woestyne : « je ne crois pas que la mission de De Wever va aboutir »

pict_262935.jpgLe président du PS entend revenir à la manœuvre et l’a dit sur les plateaux de télé. Il rejette les ultimatums de la N-VA et invite le MR pour… le séparer de la N-VA ! Chattez dès 12h avec Francis Van de Woestyne à propos de la situation politique. Elio le retour En acceptant les interviews individuelles des plateaux dominicaux de la RTBF et de RTL-TVi et encore, en sandwich entre elles, une intervention bien calibrée sur la VRT après un très long silence médiatique où il avait fait monter en ligne Laurette Onkelinx, Paul Magnette ou Jean-Claude Marcourt, le président du Parti socialiste entend clairement revenir à la manœuvre.

Et, sans qu’il y ait là un lien direct ou indirect, la mission de clarification confiée vendredi soir à Bart De Weber par Albert II lui offrait l’opportunité d’une belle contre-attaque sur tous les fronts, le flamand comme le francophone

Elio Di Rupo a commencé par se réjouir de la plus récente "démarche royale" car "il faut stabiliser le pays", certainement à la veille de la reprise possible du débat sur B-H-V mais le président du PS y a néanmoins mis des conditions : "on ne travaille pas avec des ultimatums; cessons donc les ukases !; par ailleurs, pas question d’appauvrir de la sorte les régions wallonne et bruxelloise qui sont prêtes à assumer davantage de responsabilités; et donc, les francophones de ce pays méritent le respect".

Mais Di Rupo d’ajouter qu’"il existe un risque que la N-VA ne soit jamais capable d’approuver un compromis. D’abord parce que l’objectif prioritaire des statuts de ce parti est de créer une république indépendante de Flandre qui deviendrait membre de l’Union européenne. Ensuite parce que ses statuts prévoient encore que la N-VA n’entrera dans un gouvernement que si deux tiers de ses membres l’ac cep tent; enfin, parce qu’aux yeux de tous les partis nationalistes, un compromis est toujours un échec. Les conditions ne sont donc pas très favorables mais l’intérêt de la Flandre et de la Belgique est d’arriver à un compromis !"

Interrogé sur le fait que Bart De Wever a annoncé qu’il était libre de consulter aussi d’autres interlocuteurs que les sept partis engagés dans la préformation, le président du PS a rétorqué qu’"il était libre de parler à qui il voulait" mais cela n’arrangerait pas les négociations.

D’autant plus, a-t-il ajouté qu’il était "sincèrement très déçu par l’attitude des réformateurs. Nous avons négocié dans un très bon climat jusqu’au repas entre le MR et la N-VA (NldR : fin août chez Bruneau). Là, il y a eu une véritable cassure, la N-VA a voulu repartir de rien et l’on a voulu nous dire qu’il fallait repartir de négociations entre les régions et passer par-dessus la tête du fédéral".

Pour Elio Di Rupo, c’est d’autant plus inacceptable que le PS, le CDH et Ecolo représentent 70 % des élus francophones et que le MR lui est apparu plus proche de la N-VA que des autres formations francophones.

Et pourtant, la perspective du retour de B-H-V va l’amener à programmer une rencontre des quatre partis francophones pour "une discussion à cœur ouvert". En vue aussi d’un possible soutien extérieur du MR; c’est du moins ainsi qu’il agirait s’il dirigeait ce parti

Cela dit, Elio Di Rupo est "prêt à retravailler jour et nuit" et continuera "à faire le maximum maximorum" pour arriver à une réforme équilibrée de l’Etat "en n’ayant pas peur et en ne se mettant pas à genoux dans la position d’un quémandeur".

Toutefois si un ou des partis flamands devaient opter pour l’indépendance, Elio Di Rupo exigerait que l’on consulte la population flamande sur ce point.

Et en cas de soutien à cette solution ? "Dès lors, nous garderions la Belgique avec Bruxelles et la Wallonie et les habitants des six communes à facilités de la périphérie pour autant qu’ils le souhaitent ! Car "la Belgique nous appartient". On n’en est certes pas là "mais les francophones ne vont pas se laisser humilier. Nous traitons de fait Bart De Wever comme le vainqueur des élections en Flandre mais il n’a pas gagné les élections en Wallonie".

Si Elio Di Rupo a (ré) occupé le terrain médiatique, Bart De Wever s’est par contre abstenu de toute déclaration.

Il est vrai qu’il était sorti très vite de son costume fraîchement étrenné de "clarificateur" en déclarant dès vendredi soir qu’il entendait consulter qui il souhaitait.

Et puis, ce week-end, dans une interview à la "Gazet van Antwerpen" donnée avant sa rencontre avec le Roi, vendredi soir, le président de la N-VA avait expliqué qu’"on était à des années-lumière d’un accord contrairement à ce que les francophones tentent de faire croire". Qui plus est, avait encore dit Bart De Wever "ces 25 derniers jours, il ne s’est rien passé".

Et maintenant ? La situation est loin d’être claire et force est de reconnaître que le pessimisme est assez généralisé au nord comme au sud du pays.

Dans ce climat particulièrement tendu, Siegfried Bracke, un des bras droits du président de la N-VA n’a même pas rallié les rieurs de son côté en expliquant sur RTL-TVi que Bart De Wever pourrait très bien consulter Didier Reynders comme ministre des finances "pour clarifier les choses au niveau financier" .

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