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mercredi, 15 avril 2015

Dakar : L a revue de presse de Serigne Moustapha Mbacké

Presse internationale, mercredi 15 avril 2015. Au menu de cette revue de presse, un nouveau drame de l'immigration clandestine en Méditerranée, le retrait de Cuba de la liste américaine des États soutenant le terrorisme, et la campagne d'Hillary C. aux États-Unis.

 Cette énième tragédie porte à plus de 900 le nombre de morts enregistrés par l'Organisation internationale pour les migrations depuis le début de l'année. Pour les seules journées de dimanche et lundi, les gardes-côtes italiens annoncent avoir porté secours à 42 bateaux chargés de plus de 6 500 migrants. D’après "La Repubblica", l’Italie, où les structures d’hébergement accueillent déjà plus de 80 000 personnes, se retrouve littéralement débordée par ces nouvelles arrivées. Le journal rapporte que le ministre de l’Intérieur, Angelino Alfano, a envoyé une directive aux préfets les appelant à trouver d’urgence 6 500 places d’hébergement supplémentaires, notamment dans le nord et le centre du pays, et que cet appel a provoqué la fureur du patron de la très anti-immigration Ligue du Nord. "La Repubblica" rapporte également que des passeurs ont tiré, lundi, sur deux navires engagés dans l’opération "Triton" - dont le but est de surveiller les routes migratoires vers l’Italie en provenance de Libye et d’Égypte - pour récupérer une embarcation dont les passagers venaient d’être secourus.

 Au menu, également, la décision de Barack Obama de retirer Cuba de la liste noire américaine des États soutenant le terrorisme, annoncée hier par la Maison Blanche. D’après "The Washington Post", le retrait de Cuba de cette liste, sur laquelle elle avait été inscrite en 1982, en pleine guerre froide, constitue un pas décisif vers le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Ne restent désormais plus sur cette liste que l’Iran, la Soudan et la Syrie.

 Le journal officiel cubain "Granma", qui rappelle que le président américain a 45 jours pour faire valider cette décision par le Congrès, évoque un choix "juste", tout en relevant que Cuba se voit retirée d’une liste sur laquelle elle n’aurait jamais dû figurer.

 On reste aux États-Unis, où les premiers pas de Hillary Clinton en tant que candidate à la primaire démocrate pour la présidentielle de 2016 sont scrutés à la loupe. Scrutés par les médias américains, mais pas seulement. Le quotidien anglais "The Independent", notamment, raconte comment l’ex-première Dame, qui a lancé sa campagne à LeClair, dans l’Iowa, s’efforce d’apparaître comme une figure de rassemblement, par-delà les clivages politiques, en tentant d’adoucir son image de femme politique froide et calculatrice.

 Pionnière de la politique américaine, la candidate démocrate va tenter de conquérir l’électorat des jeunes, raconte "The Daily Beast", qui explique que les jeunes électeurs américains "détestent" les républicains, mais n’aiment pas beaucoup non plus Hillary, qu’ils tiennent pour une sorte d’incarnation politique de leur "casse-pied de mère". C’est pour conquérir cette jeunesse qu’Hillary Clinton  doit s’efforcer de paraître un peu moins "vieux jeu", selon le site américain, qui estime que la candidate apparaît plus détendue, plus "cool", je cite, que lors de sa campagne de 2008.

À quoi tient la politique, parfois. D’après Slate, la campagne de l’ex-secrétaire d’État est si bien faite, que même la page d’erreur de son site, la fameuse page 404, est un bijou d’humour et de second degré

 Presse Afrique

 Après huit mois de négociations, l’accord de paix d’Alger sur le Nord-Mali est toujours dans l’impasse. La CMA, la Coordination des mouvements de l’Azawad, a finalement décidé de se rendre à Alger ce mercredi. Va-t-elle parapher l’accord, déjà entériné par Bamako ? Rien n’est moins sûr… 

En tout cas, relève L’Indicateur du Renouveau à Bamako, « le gouvernement malien et les groupes armés de la plate-forme, invités par l’équipe de médiation internationale, ont confirmé leur participation. Ils ont leurs billets d’avions des autorités algériennes qui maintiennent la cérémonie ce mercredi donc, malgré les agitations des membres du MNLA. » 
En effet, le MNLA ne veut pas signer l’accord en l’état, mais les autres membres de la plate-forme, HCUA et MAA, seraient prêts, eux, à signer, pointe encore L’Indicateur du Renouveau. C’est pourquoi le MNLA va se rendre à Alger pour discuter avec ses alliés. Et de son côté, affirme encore le quotidien malien, « l’Algérie espère que les deux mouvements HCUA et MAA vont parapher l’accord et isoler ainsi le MNLA. »

Cafouillage…

« Paraphe de l’accord d’Alger : confusion et cafouillage au sein de la CMA », s’agace pour sa part Le Reporter, autre journal malien. « À quoi jouent les irrédentistes rebelles du MNLA et leur bande de criminels et de narcotrafiquants ? C’est la question qui taraude actuellement les esprits de nombre de Maliennes et de Maliens qui aspirent à la paix. (…) D’aucuns susurrent, poursuit Le Reporter, qu’il y a une menace d’implosion au sein de la CMA et certains mouvements seraient prêts à parapher l’accord d’Alger, tandis que d’autres s’y opposeraient catégoriquement. Un cafouillage monstre ! La Coordination des mouvements armés de l’Azawad se dirige vers son éclatement, estime le journal malien, car rien ne va plus entre les différents groupes armés qui la composent. Notamment entre la branche politique et celle dite militaire. (…) Et la communauté internationale dans tout ça ?, s’interroge par ailleurs Le Reporter.

Amorphe et apathique, elle assiste en spectatrice à la scène troublante que nous livre la CMA. Et pourtant, au lendemain du paraphe de l’accord d’Alger par le gouvernement et les groupes armés pro-Mali, elle avait martelé sur tous les toits qu’elle ne tolérerait plus les comédies de la CMA et qu’en cas de refus, elle prendrait de lourdes sanctions contre les responsables de la plate-forme. Que va-t-elle faire maintenant avec cette volonté manifeste des bandits armés à ne plus aller vers la paix ? Nous attendons de le savoir… »

En tout cas, même si elles reprenaient, les négociations seraient « très difficiles », estime Jeune Afrique. Car les positions des deux parties sont totalement antagonistes… « Pour Bamako, il faut tout faire pour montrer à la médiation internationale que les mouvements de l’Azawad ne sont que des narcotrafiquants qui ont pactisé un moment avec les terroristes d’Aqmi, et donc qu’il ne peut pas y avoir de vraie discussion avec eux. Les mouvements armés, eux, veulent montrer qu’il n’y a plus d’avenir commun avec Bamako, compte-tenu des exactions de l’armée malienne sur les civils et du retard acquis dans le développement du Nord par rapport au reste du pays. En un mot, conclut Jeune Afrique : c’est l’impasse. »

Métastase…

En attendant, relève Le Pays au Burkina, « le terrorisme se métastase au Nord-Mali, (…) avec des attaques sporadiques menées par des groupes armés tantôt contre les forces de la coalition, tantôt contre les troupes maliennes, comme pour rappeler à la conscience collective que le problème du Nord-Mali reste entier. » Il y a donc « urgence à trouver une solution au problème malien, poursuit le quotidien burkinabé. Si difficile, fût-elle. Cela passe par une reprise du dialogue entre les différents protagonistes de la crise. Autrement, laisser les choses en l’état, ce serait pécher par faiblesse ou par impuissance et prendre le risque d’aller vers un pourrissement de la situation. (…) Autrement, ce pays risque de s’installer inexorablement et irrémédiablement dans le chaos total, surtout que les ressources se font de plus en plus rares, et que le chômage grandissant de la jeunesse en fait un terreau fertile de recrutement pour les marchands d’illusions, sans oublier l’incurie d’une certaine classe dirigeante.

En tout état de cause, conclut Le Pays, il y a lieu de croire que tant que cette question du Nord ne sera pas résolue, Kidal restera une porte d’entrée pour le terrorisme au Mali. Au-delà, l’on peut même dire que tant que le foyer de son voisin libyen ne sera pas éteint, le Nord-Mali risque d’être pour longtemps encore une terre d’accueil pour les terroristes de tous poils. Et le Mali n’aura pas la paix. »

 "Un mariage de raison"

 À la une de la presse française, ce matin, l’ouverture de négociations entre le géant des télécoms finlandais Nokia et son concurrent français Alcatel-Lucent, en vue du rachat de ce dernier.

 "Alcatel-Lucent se vend à Nokia pour sauver son destin", titrent "Les Echos", qui annoncent que l’opération va donner naissance au numéro un des équipementiers télécoms dans le monde. Le journal explique que "les équipementiers n’ont pas d’autre choix que de s’unir pour être capables de résister au rouleau compresseur chinois".

 "Avec Alcatel, la France perd un nouveau fleuron industriel", regrette "Le Figaro". "Le pari d’un rapprochement avec Nokia, autre éclopé des télécoms, ne donne évidemment pas toutes les garanties de succès", mais "il ouvre à Alcatel d’autres perspectives que celles de lutter en permanence pour sa survie", constate le journal.

 Le gouvernement assure avoir reçu des engagements de la part de Nokia, et qu’il n’y aura aucun licenciement en France. "Le Parisien", qui évoque "un mariage suivi de très près par l’Elysée", fait part toutefois des inquiétudes des salariés, qui s’alarment notamment du fait que le rachat par Nokia provoquera "forcément des redondances dans les activités mobiles". "Il faut dire que de nombreux fleurons français sont passés aux mains de groupes étrangers ces dernières années", "pour le meilleur parfois, mais le plus souvent pour le pire", explique "Le Parisien".

 "Le Parisien" rapporte également que François Hollande se rend aujourd’hui et demain en Suisse, pour "prendre acte de certaines évolutions positives", et encourager les banques helvètes à continuer à inciter leurs clients à régulariser leurs situation auprès de l’administration fiscale française.

 À noter, également, cette enquête du "Monde", qui revient sur les méthodes de Terra Fecundis, une société d’intérim espagnole qui fait travailler chaque année dans les campagnes françaises jusqu’à 5 000 ouvriers sud-américains sous contrat espagnol. "Le Monde" revient sur les conditions de travail de ces ouvriers "qui intriguent depuis plusieurs années l'inspection du travail et la justice". Le journal raconte que tous les ouvriers de Terra Fecundis sont sous contrat espagnol et présents en France sous le statut de travailleur détaché, qui permet de payer les cotisations en Espagne, mais pour lequel le droit du travail français est censé s'appliquer. "Censé", c’est le mot : les salariés rencontrés disent ne pas toucher plus de 7 euros par heure, et que "s'il y a une urgence", ils peuvent travailler "12, voire 14 heures par jour".

 

Enfin, le PSG affronte ce soir l’équipe de Barcelone en quart de finale aller de la Ligue des champions. "Place au rêve", titre "Le Parisien", qui prévient que Pastore et ses coéquipiers vont devoir "se surpasser" pour parvenir à l’emporter à Paris face à Messi et des Barcelonais "au sommet de leur art". "L’heure de vérité", annonce "L'Équipe", qui énonce "10 leçons à méditer pour le PSG afin de battre le Barça". "Paris vaut bien une liesse", titre "20 minutes", qui rappelle que le club parisien "aura besoin d’un grand soutien populaire pour battre Barcelone".

dimanche, 12 avril 2015

"Marine Le Pen est en train de dynamiter" le Front national, estime Jean-Marie Le Pen

L'échange d'amabilités se poursuit entre le père et la fille. "Marine Le Pen est en train de dynamiter sa propre formation", a estimé Jean-Marie Le Pen sur RTL, vendredi 10 avril. Il a réagi aux propos de sa fille, la veille sur TF1. La présidente duFront national a invité son père, jeudi, à arrêter la politique et a annoncé qu'il serait convoqué par le parti en vue d'une procédure disciplinaire. "Bien sûr, je vais me défendre et probablement attaquer", a rétorqué Jean-Marie Le Pen vendredi.5952679.jpg

"Je me demande si ça n'est pas une manœuvre pour essayer de concilier je ne sais pas quelle sympathie ou indulgence de la part du système", a-t-il ajouté. Peut-être un "projet extérieur au FN destiné à le faire rentrer dans le troupeau".

Une candidature dissidente lors des régionales ? 

Et de poursuivre : "Je reste pantois, je ne comprends pas. Elle parle de suicide en ce qui me concerne, mais c'est elle qui se suicide, qui se tire une balle dans le pied en prétendant se détacher de Le Pen. C'est un élément fondamental, si on s'en sépare délibérément, c'est du sabotage", indique-t-il encore.

Sera-t-il malgré tout candidat aux régionales de décembre en Provence-Alpes-Côte d'Azur ? "Je défendrai ma candidature devant le bureau politique, sans trop d'illusions car je sais qu'il a été nommé par Marine Le Pen", répond le président d'honneur du parti. Envisage-t-il une candidature dissidente ? "C'est à voir, je ferai ce qui sera le plus utile à mon pays."

mercredi, 08 avril 2015

Le Président Macky Sall renouvelle le parc de transport routier de Dakar après celui de la Casamance.

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L'ancien maire de Tours se suicide quelques heures avant son procès accusé de mariages douteux dans le monde chinois de sa juridiction.

La lettre d'adieu de Jean Germain ancien Maire de Tours.

Avant le début du procès du sénateur Jean Germain, hier, une lettre d'adieu rédigée par l'ancien maire de Tours avait été découverte.

«Des indications me laissent penser (...) que le parquet va requérir à mon encontre pour des raisons plutôt politiques. C'est insupportable. Autant je peux reconnaître des erreurs, des manques de discernement, autant il m'est impossible d'accepter sans broncher cette forfaiture rendue possible par les actions de Mme Han et les mensonges peureux de M. Lemarchand. Leur conscience les poursuivra», assure Jean Germain dans cette lettre. Lise Han, poursuivie pour «escroquerie» est la principale accusée du procès des «mariages chinois»; Jean-François Lemarchand était, lui, directeur de la société d'économie mixte chargée du tourisme en Touraine. «Je sais le mal que je vais faire, la peine que je vais diffuser à tous ceux qui m'aiment mais on ne peut laisser la chasse systématique aux politiques se dérouler normalement, quotidiennement. (...) Soyez sûrs que je n'ai jamais détourné un centime, que je ne me suis pas enrichi, que j'ai toujours œuvré pour ce que je pensais être le bonheur des Tourangeaux. (...) Je laisse ce courrier à mes proches, qui, je l'espère, pourront comme ça comprendre.»

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mardi, 07 avril 2015

Africa 24 : Knowdys déchiffre les prévisions de croissance de la CEMAC

Africa Diligence] Les pays africains ont fait confiance à des cabinets de grande qualité pour élaborer leurs stratégies d’émergence. Pourtant ceux qui jouent avec les cours du pétrole s’en moquent éperdument. Au micro d’Africa24, Knowdys fait remarquer que l’or noir pèse 60% des PIB du Congo et du Gabon et 80% en Guinée Équatoriale. Extraits.

Le tableau économique dans la zone monétaire d’Afrique centrale n’est pas reluisant en 2015. Des indicateurs économiques sont déficitaires.

La baisse du pétrole, la montée de Boko Haram et la constance de la crise en RCA ont plombé les finances publiques

De 4,4% en 2014, les prévisions de croissance économique pour l’année 2015 au sein de la Communauté économique et monétaire des Etats d’Afrique Centrale (CEMAC) ont été revues à la baisse, à 4,2%. Les indicateurs économiques comme le compte extérieur courant sont déficitaires. Ils sont de -20% contre -9,5% en 2014.
Pour Guy Gweth, fondateur de Knowdys Consulting Group, n°1 du conseil en intelligence économique et due diligence en Afrique, trois principaux facteurs ont creusé les finances publiques des Etats de la région, et la situation n’est pas prête de s’arrêter. Il s’agit par ordre croissant de la constance de la crise centrafricaine, la montée de Boko Haram et la baisse des cours du pétrole.

« Depuis le début de la crise centrafricaine, les échanges entre le pays et ses voisins ont chuté à cause de l’insécurité […] Juste à côté, les activités de Boko Haram entravent sérieusement le commerce intra-régional ainsi que les recettes douanières dans les États touchés», a expliqué Guy Gweth, consultant en intelligence économique chez Knowdys.

Autre raison majeure, sinon la plus importante, la chute des cours du pétrole. « La plupart des pays de la zone CEMAC sont fortement exposés aux variations des cours du brut. Pour bien comprendre ce qui se joue, poursuit l’enseignant de due diligence pour MBA à l’ESG Paris, songez que l’or noir pèse 60% des PIB du Congo et du Gabon et 80% en Guinée Équatoriale… » Du coup, la chute des cours du pétrole impacte négativement les dépenses publiques de ces pays et met à mal leurs plans d’émergence respectifs.

La diversification des économies est la clé, mais il faut ajouter la flexicurité dans les dispositifs de création des richesses

Au rang des mesures prises par la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) pour rassurer les investisseurs, la baisse du taux d’intérêt des appels d’offre à 2,5%, un élément que le Responsable de Doing Business in Africaà Centrale Paris trouve essentiel mais insuffisant. « Il ne faut pas oublier la concurrence internationale, rappelle Guy Gweth. Actuellement, la CEMAC est à la traîne par rapport à la CEDEAO ou à la CEA en matière d’attractivité. »

Que faire alors ? «La diversification des économies est la clé, mais il faut ajouter de la flexicurité dans les dispositifs de création des richesses. La poursuite de la lutte contre la corruption, la sécurité juridique et la simplification administrative notamment peuvent contribuer à assainir le climat des affaires et à accroître l’attractivité de la CEMAC» selon le fondateur de Knowdys.

Guy Gweth prédit qu’il faudra à nouveau baisser les prévisions de la croissance de la CEMAC dans quelques mois « si les finances publiques des États, déjà fortement impactés par les cours du pétrole, continuent d’être aspirées par les questions de sécurité […] Autant que possible, il faut poursuivre les investissements prévus. Ils sont capitaux pour l’émergence des pays concernés».

La Rédaction (avec Africa24)

Forbes : Knowdys décode l’impact économique de Boko Haram

[Africa Diligence] Le magazine qui classe les plus grandes fortunes mondiales ne pouvait pas ne pas s’intéresser au financement du terrorisme et à l’impact économique de Boko Haram. Pour Forbes Afrique, Guy Gweth, fondateur de Knowdys, a sorti la calculette dans le numéro de mars (en kiosque durant le mois d’avril 2015), pages 48-51. Morceaux choisis.

Forbes Afrique : Que peut-on dire de la guerre menée contre Boko Haram?

Guy Gweth : C’est une nouvelle génération de guerre dite asymétrique, marquée par une dissymétrie des moyens (quatre armées nationales contre une seule) et où le cyberespace est un champ de bataille à part entière.

Les vidéos postées par Boko Haram sont diffusées de manière virale et reprises, y compris par les médias d’État qui participent ainsi, malgré eux, à la propagande de la secte islamiste dont l’effet final recherché est de terroriser l’ennemi et de transformer sa faiblesse numérique, à elle, en supériorité stratégique.

Cette guerre qui se déroule au triple niveau du renseignement, de la stratégie et de l’action, nécessite une approche et un entrainement dont seule dispose l’armée tchadienne à l’état actuel des forces. D’où les problèmes de leadership qui ont un temps opposé Abuja et N’Djamena quant à la pénétration des soldats tchadiens en territoire nigérian.

Quels enjeux économiques entourent cette guerre?

Pour cerner les enjeux de cette guerre, au-delà du financement de Boko Haram (qui est un sujet à part), faisons trois observations en nous focalisant sur l’épicentre du problème : le Nigeria.

Primo, si vous observez attentivement: les actions destructrices de Boko Haram sont en croissance exponentielle depuis que le Nigeria est officiellement devenu la première puissance économique d’Afrique. Si rien n’a fondamentalement changé dans les revenus des Nigérians (qui ne sont pas devenus plus riches après ce simple changement de méthode de calcul du PIB), quelque chose a bougé dans leurs perceptions. Citoyens du pays le plus riche d’Afrique, ils demandent logiquement plus à leur État, avec le risque que les laissés-pour-compte n’aillent grossir les rangs des terroristes. Je rappelle que 60% de Nigérians vivent avec 1 dollar US par jour et que 63% de la population ont moins de 25 ans dont 37% au chômage.

Secundo, une observation attentive montre que les États du nord du Nigeria, où Boko Haram a établi sa base arrière, avaient autrefois une économie florissante composée des industries textiles et de l’huile de palme. Ces activités économiques ont atteint leur apogée dans les années 70 avant d’amorcer un déclin que la concurrence internationale a complètement achevé au début des années 90.

Au premier trimestre 2015, les États du nord du Nigeria, Adamawa et Yobe notamment, sont parmi les pays les plus sinistrés du Nigeria, avec des taux de pauvreté qui atteignent 70%. Dans l’État de Borno, berceau de Boko Haram, 83% des jeunes sont analphabètes et 49% d’enfants ne vont pas à l’école. Moins de 2% sont vaccinés parmi les moins de 18 mois et 47% souffrent de malnutrition, d’après les Nations Unies.

Tercio, l’impact sur le tourisme et sur certains investissements infrastructurels est carrément apocalyptique. Plusieurs compagnies d’assurance n’hésitent pas à dire à nos clients « nous ne pouvons pas assurer votre personnel si vous y allez […] La région est trop risquée pour les étrangers. »

La Rédaction (avec Forbes Afrique)

Voxafrica : Knowdys décrypte les ressorts de la dette africaine

[Africa Diligence] Les sages indiens affirment qu’«une dette, une plaie et le feu ne doivent jamais s’éterniser.» Pour Voxafrica, Ababacar Mbengue, HEC PhD, premier Agrégé en sciences de gestion d’Afrique francophone, et CEO de Knowdys Consulting Group, déchiffre « une affaire d’asymétries qui commande l’adoption d’une démarche stratégique globale. »

Contexte historique de la dette africaine

Pour le CEO de Knowdys, n°1 du conseil en intelligence économique et due diligence en Afrique centrale et de l’Ouest, « L’histoire de la dette publique africaine se noue entre la fin de la 2e guerre mondiale et les premières années d’existence des États africains nouvellement indépendants. Cette histoire, poursuit-il, se joue dans la rencontre inégalitaire entre une offre de liquidités financières à la recherche effrénée de nouveaux débouchés et une demande immense de moyens d’assurer un développement économique et social. »

L’excédent de liquidités provient du fait que les institutions de Bretton Woods (en particulier la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement, aïeule de l’actuelle Banque Mondiale) sont supplantées par le Plan Marshall dans la reconstruction de l’Europe et doivent donc trouver de nouveaux marchés.

Cette pression est accentuée par l’arrivée massive des pétrodollars sur le marché financier dans les années soixante-dix. L’Afrique, continent riche des nombreuses matières premières indispensables à la reconstruction et à la croissance économiques des pays du Nord, constitue un marché idéal. Nouvellement indépendants, les jeunes États africains manquent de tout. Leurs besoins d’investissements (infrastructures, structures de santé, d’éducation…) mais aussi de fonctionnement (paiement des fonctionnaires des jeunes administrations, en particulier des militaires et autres forces de l’ordre) sont immenses et urgents.

« Voilà donc un contexte dans lequel des prêteurs potentiels veulent coûte que coûte prêter à des emprunteurs potentiels dont les populations fraichement libérées de la domination coloniale aspirent irréductiblement au développement socio-économique », décrit l’ancien de HEC Paris. C’est là que pointe la première asymétrie et inégalité : alors que les uns se préoccupent fondamentalement de développement, les autres pensent intrinsèquement à des placements financièrement lucratifs.

Conditions de contraction de la dette africaine

L’asymétrie initiale dans les objectifs a conduit les pays du Nord et les institutions de Bretton Woods à pousser à la faute de jeunes États africains aussi inexpérimentés qu’ils étaient exposés à des urgences capitales comme nourrir, loger, soigner ou éduquer leurs populations. Le CEO de Knowdys dévoile que diverses techniques de pression et de persuasion ont alors été mises en œuvre pour obtenir la vente plus ou moins forcée de nombreux projets de développement. Des hommes politiques, des agents spéciaux, des spécialistes de la négociation et du marketing se sont chargés de placer les projets. Souvent surdimensionnés, n’ayant fait l’objet d’aucune expertise sérieuse encore moins d’une contre-expertise par les pays africains bénéficiaires qui ne les maîtrisaient en aucune manière, ces projets dont beaucoup ont été connus sous l’appellation d’éléphants blancs’ avaient pour vocation principale d’employer et de rémunérer de manière extrêmement lucrative les excédents de liquidités des pays et institutions financières du Nord. » Qui plus est, la dette servait essentiellement à faire travailler et à rémunérer des entreprises issues des pays prêteurs, c’est-à-dire que les pays africains s’endettaient pour enrichir les pays du Nord.

Responsabilités des prêteurs et des emprunteurs

Le fondateur du Master « Management en Afrique » dans les universités de Reims et d’Ouagadougou soutient mordicus que si les dirigeants africains ayant contracté la dette de leur pays ont une certaine responsabilité, elle est sans commune mesure avec celle de ceux qui ont procédé aux ventes plus ou moins forcée des projets de développement clés-en-mains et des emprunts qui leur étaient associés. « Les prêteurs, soutient-il, étaient nettement plus informés et outillés que les emprunteurs qu’ils ont littéralement poussés à la faute. »

Bien entendu, des dirigeants africains véreux ont pu profiter à titre personnel du dispositif. D’autres, plus vertueux, s’y sont opposés. Beaucoup parmi eux y ont perdu le pouvoir, voire la vie. De manière indiscutable, la responsabilité ultime est du côté des inventeurs de ce dispositif proprement criminel. « Quel est véritablement le pouvoir de négociation de l’arbre vis-à-vis du bûcheron qui tient la hache ? » s’interroge celui qui est présenté par la communauté universitaire comme l’un des plus brillants stratèges africains de sa génération.

Que doivent faire les Africains maintenant ?

Pour le professeur Ababacar Mbengue, « on peut commencer par ce que les Africains ne doivent pas faire. Passer le temps à attendre que les solutions aux problèmes de l’Afrique viennent des autres. Passer le temps à commenter le film dans lequel les Africains seraient au mieux des figurants. Passer le temps à discuter les intentions et la prestation des acteurs que sont les pays et les institutions économiques et financières du Nord, voire des pays émergents au premier rang desquels la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, la Turquie… »

Au contraire, les pays africains doivent se positionner comme des acteurs jouant les premiers rôles dans le film mondial, d’autant plus que les scènes principales du film mondial se déroulent désormais en Afrique et concernent au premier chef les Africains. « Les institutions de Bretton Woods, avertit l’ancien du Prytanée militaire de Saint-Louis du Sénégal, n’ont pas été conçues au profit de l’Afrique. Les Africains n’étaient pas présents lors de leur mise en place. Il est tout à fait insensé pour les Africains de porter cette absence ou exclusion initiale comme une sorte de péché originel à expier et à faire expier à toutes les générations africaines à venir ! L’esprit stratégique basique commande de s’affranchir de ce dispositif et de mettre en place un dispositif alternatif conçu dès l’origine dans l’esprit d’un (grand) dessein africain. »

Pour la communauté des pays africains, conclue-t-il, il s’agit de viser l’objectif ambitieux d’émancipation et de déploiement de l’Afrique, d’être intrinsèquement déterminé à atteindre cet objectif ultime, et développer une culture de l’effort et de l’apprentissage continus afin de se donner les meilleures chances d’atteindre l’ambitieux objectif. Au nom des générations futures.

L’émission African Chronicles – Dette africaine – est diffusée en deux séquences sur Voxafrica. La première est parue le 22 mars à 21h, heure française, la seconde est prévue le 26 avril, à la même heure. Découvrir ou redécouvrir la bande d’annonce ICI.

La Rédaction (avec Voxafrica)

16:40 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dette, afrique |  del.icio.us |  Facebook | | |

mercredi, 01 avril 2015

Le Président Macky Sall reçoit la plus haute distinction du Royaume wahhabite

Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, en visite officielle en Arabie Saoudite, a reçu mercredi des mains du Roi Salman, la plus haute distinction du Royaume, le Wistam, ou décoration Roi Abdel Aziz, rapporte la présidence sénégalaise.

Macky Sall a été reçu par le Roi Salman qui l’a accueilli en personne à l’aéroport de Ryad, selon un communiqué transmis à l’Agence de presse sénégalaise (APS). 

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Camps de concentration en israel pour les hommes noirs

C'est avec étonnement et dégout que je vous partage cette vidéo choc, qui surement, changera la vision de beaucoup d'entre-vous concernant cette sois disant super démocratie qu' est israel, pays illégitime qui continu son ascension dans l' oppression et la tyrannie.

Oeil

 

dimanche, 29 mars 2015

Moussa Konaté, un doublé et un but d'anthologie avec le Sénégal

FOOTBALL

L'attaquant du FC Sion est tout simplement inarrêtable. Avec sa sélection, il a marqué un doublé contre le Ghana (victoire du Sénégal 2-1).
Victoire Du Sénégal Face au Ghana,(2-0) Video1 par maxirasta

La côte de Moussa Konaté, courtisé par plusieurs clubs anglais, n'a probablement pas fini de grimper. Le Sénégalais (17 matches, 11 buts avec Sion cette saison) a encore frappé un grand coup avec sa sélection nationale samedi soir.

Entré à la 61e minute à la place de Demba Ba, l'attaquant a inscrit un doublé pour permettre au Sénégal de vaincre le Ghana (2-1). Il a surtout marqué un but d'anthologie peu après son entrée en jeu.

«On a un buteur qui marche sur l'eau»,déclarait Didier Tholot dans nos colonnes le 23 mars. Son enchaînement amorti de la poitrine, reprise de volée lobée témoigne effectivement de la confiance extraordinaire qui anime Moussa Konaté ces dernières semaines.Le Matin

samedi, 28 mars 2015

Africa luttons ensemble

jeudi, 26 mars 2015

Pays-Bas : des prostitués halal à Amsterdam…

Un nouveau bar le Croissant chaud ouvert dans Amsterdam offre aux musulmans des prostitués halals. Jonathan Swick, le propriétaire a consulté trois imams  ''modérés'' et ''modernes'' pour identifier les exigences halal en matière de prostitution : elles ne doivent pas boire d’alcool ni prendre de drogue et prier cinq fois par jour. En retour, leurs clients doivent avoir des relations sexuelles de manière à ne pas violer le rite musulman.

Selon l’islam Shiite, le mariage ''pour le plaisir'' permet un mariage temporaire. La durée est décidée avant de se marier et se termine à la fin de la période convenue. Par ailleurs, les mariages peuvent être renouvelés contre paiement financier du musulman vers la femme.

Le bar Le Croissant Chaud demande aux prostitués de faire des tests médicaux tous les deux mois afin que les musulmans puissent satisfaire leur besoin de manière saine et sans culpabiliser. Source info : albawaba.com

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Vieux Aïdara parle de sa condamnation à 10 ans ferme : "L’histoire a démontré qu’une juridiction d’exception n’est pas faite pour rendre la justice"

Au lendemain de la condamnation de Karim Wade par la Crei pour enrichissement illicite, Vieux Aïdara, qui est considéré comme l’homme de paille du fils de l’ancien président sénégalais, a accepté de répondre aux questions de Jeune Afrique, depuis la France où il vit en exil. 

VIEUX.jpgConsidéré comme un fugitif, Mamadou (dit "Vieux") Aïdara, considéré comme l’un des sept complices de Karim Wade par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), a été condamné le 23 mars à une peine supérieure à celle du principal accusé : dix ans de prison, une amende de 138,239 milliards de FCFA (210 millions d’euros) et la confiscation de tous ses biens. Selon la CREI, qui l’a jugé in absentia, il aurait été l’homme de paille du fils de l’ancien président dans la création de l’entreprise AN Médias, chargée de l’exploitation de la chaîne Canal Info News. Créée en 2005, celle-ci avait repris au Sénégal la diffusion hertzienne de Canal Plus Horizon, qui allait migrer vers le satellite. 
À l’en croire, Vieux Aïdara s’est retrouvé pris au piège d’une juridiction spéciale qui attendait de lui qu’il "charge" Karim Wade sans s’embarrasser de la réalité des faits. Exilé en France depuis décembre 2012, ce Franco-Sénégalais, qui affirme se déplacer librement dans l’Union européenne malgré le mandat d’arrêt international qui pèse sur lui, entend aujourd’hui faire valoir ses droits face à l’État du Sénégal. 

Jeune Afrique : Quelle a été votre réaction en apprenant votre condamnation par la CREI à dix ans de prison ? 


Vieux Aïdara : Ce jugement justifie a posteriori ma décision de quitter le Sénégal en cours de procédure. La CREI, à mes yeux, est une juridiction inquisitoriale qui ne permet pas aux personnes soupçonnées de se défendre. Dès l’enquête préliminaire, les gendarmes m’avaient expliqué que Karim Wade était le véritable propriétaire de AN Médias SA, une société dont j’étais pourtant l’actionnaire avec Cheikh Tidiane Ndiaye. 

Votre ancien associé, avec qui vous êtes en litige, est lui-même à l’origine de cette accusation… 

Je suis effectivement en conflit devant la justice sénégalaise avec M. Ndiaye depuis juin 2007 concernant la répartition du capital d’AN Médias. Je considère que j’en possède 82,5 % ; Cheikh Tidiane Ndiaye en revendique 50 %. Une instruction est toujours pendante sur ce dossier. Dans un tel contexte, ses accusations n’auraient jamais dû être prises en compte par les enquêteurs. De plus, si je suis considéré comme un prête-nom de Karim Wade, il devrait l’être lui aussi. Pourtant la CREI ne l’a pas inquiété. 

Karim Wade a-t-il joué un rôle dans la constitution d’AN Médias ? 

À la demande du président Wade, Karim s’est contenté de favoriser des rendez-vous afin que j’obtienne l’autorisation administrative de lancer Canal Info News. Il m’a aussi mis en rapport avec l’un de ses amis, expert-comptable, pour m’aider à rédiger le bilan prévisionnel. Mais globalement, quand je me tournais vers Karim Wade, il n’avait pas le temps. Le jour où la chaîne a été créée, avec l’aval du président, il n’était même pas au courant. Ce qui est vrai, en revanche, c’est qu’Abdoulaye Wade a aidé financièrement la chaîne lorsqu’elle rencontrait des difficultés. Tout comme il l’a fait pour un certain nombre de médias sénégalais dans la même situation. 

Comment est née l’accusation qui vous présente comme un homme de paille ? 

Le 22 novembre 2012, ma vie a basculé. Un employé de la chaîne m’a appelé ce jour-là pour m’informer que des gendarmes cherchaient à me joindre. Lorsque je l’ai recontacté, l’officier de gendarmerie m’a proposé de passer le voir le lendemain. J’ai préféré y aller le jour-même, sans même savoir pour quel motif. Là, on m’a précisé que j’étais convoqué dans le cadre d’une enquête pour enrichissement illicite. Cela m’a fait sourire car je suis loin d’être riche. "C’est une plaisanterie ?", l’ai-je interrogé. "On a l’air de plaisanter ?", m’a-t-il répondu. 

Que vous a-t-on demandé ce jour-là ? 

On m’a interrogé sur mes relations avec Karim Wade. J’ai répondu que c’était un bon ami mais que cela relevait du cadre privé. On m’a ensuite questionné sur le rôle qu’avait joué Karim Wade dans le montage financier de Canal Infos News. J’ai répondu qu’il n’en avait joué aucun, tout en précisant que le seul soutien que j’avais reçu pour ce projet venait du président lui-même. Malgré moi, je venais de mettre le pied dans le dossier Karim Wade. 
Quelques jours plus tard, vous êtes confronté à votre ex-associé, Cheikh Tidiane Ndiaye… 
J’ai très vite compris qu’il était l’accusateur, et moi l’accusé. J’étais incrédule. AN Médias signifie Aïdara-Ndiaye Médias. Comment l’un de nous pourrait-il être un homme de paille et pas l’autre ? Je l’ai regardé dans les yeux et lui ai dit en substance :" Cheikh, arrête tes conneries ! Là, c’est du sérieux. Tu revendiques en justice 50 % des actions, alors pourquoi dis-tu que la société appartient à Karim Wade ?" 
À la suite de cette audition, l’un des officiers de la gendarmerie m’a appelé sur mon portable pour que je revienne le voir. Il m’a alors expliqué : "En tant que grand frère, je te donne un conseil : en Afrique, quand le pouvoir change, il faut savoir aller dans le sens du vent. Sinon, tu finiras comme un dégât collatéral dans cette histoire." Pour gagner du temps, j’ai répondu que j’allais y réfléchir. 

Est-ce à ce moment-là que vous avez décidé de quitter le Sénégal ? 

Oui. Dès lors qu’un enquêteur me déclare que si je ne vais pas dans le sens souhaité, je risque de devenir un "dégât collatéral", je décide de foutre le camp. Je suis donc parti pour la France le 1er décembre 2012. Dès mon arrivée, j’ai communiqué à cet officier mes coordonnées et lui ai indiqué que je me tenais à sa disposition s’il souhaitait des précisions. Nous avons communiqué à plusieurs reprises par courriel pour les besoins de l’enquête. 

Vous considérez-vous comme un "dommage collatéral" ? 

Non, car à compter d’aujourd’hui, je vais me battre contre l’État du Sénégal. Je compte notamment saisir le président français. J’ai été spolié, puisque le matériel d’AN Médias – qui a été saisi – m’appartient personnellement, via une société unipersonnelle. Si mon investissement n’est pas sécurisé au Sénégal, cela signifie qu’une juridiction d’exception peut s’accaparer les investissements d’un citoyen français au prétexte qu’il était l’ami d’une personnalité accusée d’enrichissement illicite. Je vais également saisir les instances européennes. Le Sénégal ne peut passer son temps à solliciter les investissements privés et agir de la sorte. 

Ne risquez-vous pas de vous voir opposer votre décision de vous être soustrait à la justice d’un État de droit ? 

L’histoire a démontré qu’une juridiction d’exception n’est pas faite pour rendre la justice. Je n’ai nulle confiance en la CREI, qui est faite pour assouvir des règlements de comptes. Si tel n’était pas le cas, on m’aurait laissé tranquille dès l’enquête préliminaire 

mercredi, 25 mars 2015

Sénégal: le fils de l'ancien Président de la République Abdoulaye Wade en Prison pour à six ans ferme, une amende de 138,293 milliards de francs Cfa, la confiscation de tous ses biens identifiés

Le prononcé du verdict de la Cour de répression de l’enrichissement illicite contre Karim Wade et ses complices, ce lundi 23 mars 2015, a été accueilli par une immense clameur de désolation dans la salle 4 du Palais de justice Lat Dior de Dakar. Celle des partisans de l’ancien ministre d’Etat, finalement condamné à six ans de prison ferme, une amende de 138,293 milliards de francs Cfa, la confiscation de tous ses biens identifiés par l’enquête, mais gardant ses droits civils et politiques. 

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Cette sentence n’a surpris personne en dehors de ceux qui avaient la naïveté de croire que la machine judiciaire, sur ce dossier de la traque dite des biens mal acquis, avait les moyens de « négocier » quelque arrangement spécifique au statut du fils de l’ancien président de la République. Patatras ! Quoique modérée, la main des juges du tribunal de la Crei n’a pas tremblé, même si le président Henri Grégoire Diop a paru s’essouffler au terme de deux heures de lecture d’une sentence historique. 

En soi, nous ne nous réjouissons pas de la condamnation de monsieur Karim Wade à six années de prison. Simplement, nous avons le devoir de saluer la détermination politique du pouvoir sénégalais à aller, pour une fois, au bout d’une logique saine et salutaire : la protection des ressources de la collectivité nationale contre les criminels économiques et financiers de passage dans les hautes (ou basses) sphères de l’Etat. 

Karim Meïssa Wade, ancien tout-puissant ministre d’Etat aux responsabilités stratosphériques, paie aujourd’hui les pots cassés d’une ascension irréfléchie, brutale, sans commune mesure avec le vécu réel qui était le sien au moment de l’accession de son père à la magistrature suprême. Plastronnant sous une littérature directement extraite d’un conte de faits pour enfants, l’ex-ministre d’Etat s’est vu trop beau trop tôt, trop fort trop vite, ignorant volontairement ou naïvement les ingrédients de base constitutifs de la carapace d’un vrai homme d’Etat. 

Sans base ni éducation politique, dépourvu de charisme, sans relais structuré dans le Sénégal des profondeurs, il avait fait le choix de vivre sur l’énorme capital politique et humain de son père, Abdoulaye Wade. Or ce dernier, faut-il le rappeler, s’est assujetti à endurer vingt six ans de carrière dans l’opposition avant de toucher le Graal de son engagement et de ses sacrifices. Le fils, lui, se forgeant des ambitions phénoménales avec la complicité irresponsable des ascendants, s’est laissé embarquer dans ces réseaux inextricables d’intérêts et de magouilles que seule l’immersion dans le pouvoir permet. 

Novice dans la manipulation du principe de puissance, imprudent face aux conséquences imprédictibles permises par la volonté démocratique des peuples, Karim Wade s’est aveuglé avec l’aide des siens, intransigeant contre ceux qu’il considérait à tort ou à raison comme des ennemis bruts de son ascension, n’écoutant que ceux qui lui contaient sornettes pour tirer profits et avantages de son propre éclosion, autour d’une tasse de thé ou de café, quelque part entre Dubaï et Monaco, mais aussi dans Dakar intra muros. 

L’échec d’une défense 

Wade Jr. n’a pas été seulement victime de faux-amis qui, incapables d’assumer par eux-mêmes leurs propres ambitions, avaient fini de dissoudre leur destin politique dans le sien. Il l’a été également d’un père devenu dieu de ses obligés mais qui avait envisagé que seule une double succession monarchique dans « son » parti et dans un Etat capturé depuis 2000 était en mesure de lui assurer la postérité qu’il revendiquait à la hauteur de son égo. De fait, il ferma peut-être les yeux – s’il était au courant – sur tous les stratagèmes que son fils développait à partir de ses positions de pouvoir au sommet de l’Etat. Abdoulaye Wade était-il informé des pratiques peu orthodoxes auxquelles se livrait Karim Wade et que l’énoncé du verdict de la Crei a mises en lumière ce 23 mars ? 

Victime, Karim Wade l’a aussi été de ses avocats et conseils. La plupart de ceux-ci, donc pas tous, sont reconnus comme des professionnels aguerris des prétoires. Des hommes d’expérience aux capacités tactiques qui peuvent être utiles à leurs clients. Mais ne se sont-ils pas trompés de procès au bout du compte ? Le caractère exceptionnel de la Crei, ses procédures aux antipodes des juridictions classiques, sa résurgence en ces temps de la maturité des peuples et des exigences morales liées au principe de la reddition des comptes, ne suffisaient-ils pas à leur imposer une démarche plus efficace pour sauver leur client ? Comment expliquer que des manquements inhérents à ce type de procès aient pu servir de motif pour déserter ainsi le prétoire ? 

On peut respecter leur stratégie, cela n’empêche pas d’avancer le propos qui fâche : ils ont opté pour la facilité, plaidant plus dans les médias que devant le tribunal, arc-boutés à des principes universels de droit qui ne font pas tout le droit, finissant par boycotter un procès que la lourdeur des charges contre Karim Wade rendait ingagnable à leurs yeux, oubliant même que, « en matière pénale, la preuve est libre », ainsi que leur rappelait un de leurs confrères. 

Le principal concerné n’a pas été exemplaire non plus ! Emmuré dans le silence face aux accusations précises et accablantes de ses contradicteurs, Karim Wade ne s’est pas révélé courageux, en droite ligne d’ailleurs de l’ascension couvée dont il a bénéficié durant sa (brève) carrière politique. Son mutisme, il le voulait sélectif : en extase quand il fallait parler du fameux compte de Singapour et des bijoux de sa défunte femme, deux dossiers sur lesquels il savait qu’il aurait gain de cause ; aphone lorsqu’il était question de AHS, ABS, Blackpearl Finance, etc. 

Et maintenant ? 

Dans notre entendement, si ce procès historique ne devait pas être l’amorce d’une transformation radicale des modes de gouvernance en vigueur dans notre pays depuis cinquante cinq ans, il n’aura servi à strictement rien, sauf à donner bonne conscience à des politiciens professionnels. C’est le moment pour les politiques au pouvoir de confirmer leur détermination à promouvoir un Sénégal en lutte perpétuelle contre la corruption. Les Sénégalais les ont à l’œil, patients.

Mais le nœud gordien de notre salut à tous réside dans l’émancipation du pouvoir judiciaire, garant de nos libertés, arbitre de nos turpitudes. Car, si nous laissons les politiciens de ce pays conduire seuls nos destinées selon leurs agendas, des centaines d’énoncés de verdict comme celui de ce 23 mars 2015 nous sont d’ores et déjà promis. Encore que, dans l’attente, il y en a qui méritent le sort de Karim Wade.

dimanche, 22 mars 2015

Les vérités de Moustapha Cissé Lo sur Sidy Lamine Niasse qui serait un Franc maçon.

samedi, 14 mars 2015

La Dévolution monarchique en Afrique

Pour un Monde plus Equilibré

Tout au long de l’année, les salariés porteurs de titres-restaurant peuvent en faire don à la Croix-Rouge française. Le montant des titres est alors valorisé en don financier, et reversé à notre association pour financer nos actions dans le domaine de l’aide alimentaire.

france,solidarite

USA : ça va encore trop mal entre noirs et blanc à Ferguson

ferguson.jpgLa presse américaine revient sur les récents incidents entre citoyens noirs et policiers à Ferguson. "The problem is bigger than Ferguson", pour le New York Times, le problème va bien au delà de la seule ville de Ferguson. Dans son édito, le journal revient notamment sur ce rapport accablant du ministère de la Justice qui a mis au jour un système raciste et discriminatoire dans cette ville à majorité noire. Mais ce mode de fonctionnement n’est pas propre à cette municipalité aux Etats-Unis souligne le quotidien. Dans certaines villes voisines, les citoyens pauvres et les minorités font systématiquement l’objet d’amendes de la circulation. Ainsi dans le Comté de Ferguson, dans 90 municipalités, 40% des recettes proviennent d’amendes de la circulation et d’infractions mineures. Le journal prône des mesures radicales : faire le ménage parmi les dirigeants politiques de Ferguson et assigner en justice ces municipalités aux pratiques condamnables.

La presse locale semble quant à elle désabusée. Le Saint Louis Post Dispatch revient sur le mot "franchise" prononcé par le chef de la police locale après les tirs qui ont visé deux policiers. Plus de franchise permettrait selon lui de rapprocher les minorités à Saint Louis, de comprendre les problèmes qui existent et de trouver des solutions pour aller de l’avant. Alors répond l’éditorialiste, non sans un pointe d’ironie : plus de franchise et de dialogue n’auraient-ils pas permis d’éviter il y a huit mois la mort de Michael Brown abattu par un policier ? Tout cela arrive bien un peu tard …

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lundi, 09 mars 2015

Coupe de France:Le PSG recevra Saint-Etienne

Le PSG recevra Saint-Etienne et Auxerre (L2) accueillera Guingamp en demi-finales de la Coupe de France. Le PSG a déjà battu les Verts à trois reprises cette saison.

Pour la quatrième fois cette saison, Paris et Saint-Etienne vont s'affronter en demi-finales de la Coupe de France. Guingamp, tenant du titre, se déplacera pour sa part à Auxerre (L2). Les demi-finales se disputeront les 7 et 8 avril, la programmation de chacun des deux matches restant encore à fixer.

Brice Dulin, joueur de l'équipe de France de rugby et du Racing Métro 92, a donc eu la main lourde en effectuant le tirage au sort avec deux matches à standings différents. Le PSG et l'ASSE ont fait de la Coupe de France un objectif majeur cette saison: il s'agit du seul trophée national que le club de lacapitale n'a pas encore glané depuis son rachat par les Qataris (2011), tandis que les Verts ne l'ont plus gagné depuis 1977.

Les Stéphanois retrouvent d'ailleurs le dernier carré pour la première fois depuis 1993. Leur entraîneur, Christophe Galtier, avait lancé au soir de la qualification pour les demi-finales: «Notre objectif aujourd'hui, c'est la Coupe de France. Le championnat, on ne le gagnera pas mais on a une chance de gagner la Coupe de France. J'ose espérer un tirage favorable. C'est-à-dire éviter l'un des deux gros». C'est raté.

Le déplacement au Parc des Princes est d'autant plus périlleux pour les Verts qu'ils se sont inclinés trois fois cette saison face aux Parisiens, en championnat (5-0, 1-0) et en Coupe de la Ligue à Geoffroy-Guichard (1-0).

L'autre match oppose Auxerre (L2), quadruple vainqueur de l'épreuve (1994, 1996, 2003, 2005), au tenant du titre guingampais. L'En Avant a garni son palmarès grâce à la «Vieille Dame», remportée à chaque fois en finale contre Rennes en 2009 (quand Guingamp était encore en L2) et donc en 2014. La finale est prévue au Stade de France le 30 mai