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samedi, 30 décembre 2006

Perquisition infructueuse après le meurtre d'un pilote de quad

BORDEAUX (Reuters) - La perquisition effectuée au domicile de quatre personnes interpellées dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'un pilote de quad dans une cité de Limoges (Haute-Vienne) a été infructueuse, apprend-on de source judiciaire.

Le procureur de la République Olivier Tcherkessof a annoncé samedi que les munitions retrouvées sur place ne correspondaient pas à la balle qui a tué le jeune homme de 26 ans.

"Il n'existe pas de similitudes entre la munition retrouvée et la balle qui a tué Karim Zaiter" a déclaré le magistrat. "Les investigations se poursuivent " a ajouté le procureur.

De plus, la vérification des différents alibis n'ont pas permis de trouver des éléments à charge contre les quatre suspects, dont la garde à vue a toutefois été prolongée de 24 heures, mais pour des affaires étrangères au meurtre du pilote de quad et concernant "l'économie souterraine et la non-justification de ressources".

Une femme de 46 ans, ses deux fils de 18 et 27 ans, ainsi que l'amie de l'un d'eux, sont entendus par la police, qui a découvert jeudi un chargeur de 22 Long Rifle au domicile de la famille dans la cité Beaubreuil.

Karim Zaiter, 26 ans, a été mortellement blessé par balle dimanche après-midi par un tireur caché, vraisemblablement excédé par le bruit de son quad, un véhicule tout-terrain à quatre roues.

Quatre attentats font 51 morts et 83 blessés en Irak

BAGDAD (Reuters) - Trois voitures piégées ont explosé à peu de temps d'intervalle samedi à Bagdad, faisant 15 morts et 25 blessés, a-t-on appris de source proche du ministère de l'Intérieur.

Ces attentats ont été commis à Hourriya, quartier principalement chiite de la capitale.
Quelques heures après la pendaison de Saddam Hussein, déjà, un attentat à la voiture piégée avait fait samedi 36 morts et 58 blessés dans la ville chiite de Koufa, située non loin de la ville sainte chiite de Nadjaf.

L'exécution de Saddam suscite des réactions très contrastées dans le monde

AFP:"Etape importante" vers la démocratie en Irak selon Washington, "nouvelle tragique" pour le Vatican, "assassinat politique" selon le Hamas: la pendaison samedi à Bagdad de Saddam Hussein a suscité des réactions très contrastées dans le monde, plusieurs pays en particulier en Europe rappelant leur opposition de principe à la peine de mort.
WASHINGTON - L'exécution de Saddam Hussein est "une étape importante sur la route de l'Irak vers une démocratie qui peut se gouverner, être autosuffisante et se défendre, et être un allié dans la guerre contre la terreur", a déclaré le président George W. Bush. Elle "marque la fin d'une année difficile pour le peuple irakien et pour nos troupes", a-t-il ajouté.
TEHERAN - L'Iran a salué l'exécution de Saddam Hussein comme une "victoire des Irakiens". "Les Irakiens sont les vainqueurs, comme ils étaient les vainqueurs quand il a perdu le pouvoir", a déclaré Hamid Reza Assefi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères.
JERUSALEM - Pour Israël, "justice a été faite, a déclaré sous couvert d'anonymat un haut responsable israélien à l'AFP. Nous parlons d'un homme qui a mis le Moyen-Orient à feu et à sang à plusieurs reprises, qui a aussi utilisé des armes chimiques contre son propre peuple et qui est responsable de la mort de plusieurs milliers de personnes."
LONDRES - La ministre britannique des Affaires étrangères Margaret Beckett, s'exprimant au nom du Premier ministre Tony Blair, a estimé que Saddam Hussein avait "payé", tout en réaffirmant l'opposition de principe de son pays à la peine de mort. "Nous avons clairement fait connaître notre position aux autorités irakiennes, mais nous respectons leur décision en tant qu'Etat souverain", a ajouté Mme Beckett
SYDNEY - L'Australie, bien qu'opposée à la peine capitale, "respecte" la décision des autorités irakiennes et rend hommage à leur "héroisme", a déclaré le Premier ministre conservateur John Howard, indéfectible allié des Etats-Unis, qui a estimé que Saddam Hussein avait bénéficié d'un procès équitable.
TOKYO - Le Japon, autre soutien des Etats-Unis, a dit "respecter" la décision des autorités irakiennes. "Il s'agit d'une décision prise par le nouveau gouvernement de l'Irak conformément à l'état de droit. Nous la respectons", a déclaré un porte-parole des Affaires étrangères.
SEOUL - Séoul "espère que le gouvernement irakien et la population surmonteront avec sagesse les difficultés actuelles pour atteindre l'harmonie nationale, la stabilité et la reconstruction économique en vue du développement de l'Irak", selon un responsable du ministère des Affaires étrangères de Corée du Sud, troisième force militaire en Irak.
CITE DU VATICAN - L'exécution de Saddam Hussein est une "nouvelle tragique", a estimé le porte-parole du Vatican qui a fermement condamné la mise à mort de l'ancien dictateur en ce qu'elle violait la loi divine et risquait d'alimenter la vengeance.
GAZA - L'exécution de Saddam Hussein est un "assassinat politique" et "viole toutes les lois internationales", a affirmé à l'AFP le porte-parole du mouvement islamiste Hamas Fawzi Barhoum.
TRIPOLI - La Libye a décidé de décréter trois jours de deuil national pour le "prisonnier de guerre Saddam Hussein", a annoncé l'agence officielle Jana.
BRUXELLES - L'Union européenne "condamne les crimes commis par Saddam et aussi la peine de mort", a déclaré Cristina Gallach, porte-parole du Haut représentant de l'UE pour la politique extérieure Javier Solana.
STRASBOURG - Saddam Hussein "était un criminel impitoyable" mais il "ne fallait pas le tuer", a réagi le secrétaire général du Conseil de l'Europe Terry Davis, qui estime que l'Irak a manqué une occasion "de rejoindre le monde civilisé".
STOCKHOLM - "Le fait que la peine de mort à l'encontre de Saddam Hussein ait été appliquée est regrettable. Cela est d'autant plus regrettable qu'elle (son exécution) signifie que la procédure judiciaire (engagée) contre lui ne peut pas être menée à terme", a déclaré le ministre suédois des Affaires étrangèes Carl Bildt, qui rappelle avoir précédemment demandé que la sentence soit "commuée en prison à vie", la Suède et l'UE refusant la peine capitale "dans tous les cas".
BERLIN - Le gouvernement allemand peut "comprendre" la satisfaction des victimes de la dictature de Saddam Hussein, après l'exécution de l'ex-raïs irakien, mais reste opposé par principe à la peine de mort, "où que ce soit", a déclaré le ministre délégué aux Affaires étrangères Gernot Erler.
PARIS - "La France, qui plaide comme l'ensemble de ses partenaires européens pour l'abolition universelle de la peine de mort, prend acte de l'exécution de Saddam Hussein", a déclaré le ministère des Affaires étrangères. Elle appelle les Irakiens à "regarder vers l'avenir et à travailler à la réconciliation et à l'unité nationale".
MOSCOU - La Russie estime que l'exécution de Saddam Hussein risque d'aggraver la situation en Irak et regrette que les appels internationaux à la clémence aient été ignorés. "L'exécution de Saddam Hussein pourrait conduire à une dégradation de la situation politico-militaire et à une montée des tensions sectaires", selon le ministère russe des Affaires étrangères.
ATHENES - "L'exécution du dictateur Saddam Hussein constitue un nouveau moment dramatique de l'histoire agitée de l'Irak. Nous espérons qu'il sera le dernier", a déclaré la ministre grecque des Affaires Etrangères Dora Bakoyannis, qui rappelle que la Grèce a "comme tous les autres membres de l'Union Européenne aboli la peine de mort".
NEW DELHI - L'Inde, qui entretenait des relations chaleureuses avec l'ancien régime de Saddam Hussein, a condamné un "événement malheureux". "Nous avions déjà formulé l'espoir que l'exécution n'ait pas lieu. Nous sommes déçus", a déploré le ministre des Affaires étrangères, Pranab Mukherjee.
BAGDAD - "Saddam Hussein était responsable de terribles et nombreuses violations des droits de l'homme, mais ces actes, aussi brutaux soient-ils, ne peuvent justifier son exécution, une punition cruelle et inhumaine", a déclaré un responsable de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, Richard Dicker. Il a qualifié le procès de "profondément irrégulier".
KUALA LUMPUR - L'exécution de Saddam Hussein risque d'entraîner un regain des violences en Irak, où le gouvernement doit rapidement restaurer la confiance, a estimé la Malaisie, qui assure la présidence de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).
PEKIN - Conformément à sa ligne de non-ingérence dans les affaires de pays tiers, la Chine qui s'est toujours opposée à l'invasion de l'Irak, n'a pas commenté directement l'exécution. "La Chine espère que l'Irak atteindra rapidement la stabilité et développement", a simplement déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Qin Gang, cité par l'agence Chine Nouvelle.

vendredi, 29 décembre 2006

Aïd el-Kébir: l'abattage rituel en dehors d'un abattoir interdit

PARIS (AFP) - A l'occasion de l'Aïd el-Kébir, fête musulmane du sacrifice qui se déroulera le 30 décembre, la préfecture de police (PP) a rappelé jeudi dans un communiqué l'interdiction d'abattage rituel, notamment des moutons, en dehors d'un abattoir en activité.

Pour des raisons d'hygiène et de sécurité des personnes et pour la protection de la santé des consommateurs, outre les dispositions concernant l'abattage, la réglementation interdit également "de décharger et de vendre des animaux vivants de boucherie à Paris", précise la PP.

De même, il n'est pas autorisé "de détenir, laisser circuler, exposer, céder, vendre ou mettre en vente des ovins non identifiés" ou "d'entretenir, laisser stationner, dans et aux abords des habitations et dans les lieux communs des animaux de toutes espèces".

Enfin il est "interdit de remettre au consommateur final, en l'état ou après transformation, les carcasses de moutons et les pièces de découpe non désossées obtenues à partir de muscles attenant à la colonne vertébrale (à l'exclusion des vertèbres caudales) sans les avoir débarrassées de la moelle épinière".

Par dérogation, précise la PP, les carcasses entières d'ovins âgés de moins de 12 mois peuvent être remises aux chefs de famille non démédullées et accompagnées d'une fiche indiquant les précautions à prendre.

Il existe dans les départements voisins de Paris des établissements dans lesquels il peut être procédé à l'abattage selon le rite musulman : Meaux, Dammarie-les-Lys, Coulommiers, Jossigny, Montereau (Seine-et-Marne), Mantes-la-Jolie (Yvelines), Ezanville (Val-d'Oise).

De plus, les bouchers peuvent s'approvisionner en carcasses préparées selon le rite musulman sur le marché de Rungis et certaines grandes surfaces de la région mettent en vente des carcasses Aïd.

mercredi, 27 décembre 2006

Saddam Hussein sera exécuté dans les trente jours

afp:La cour d'appel irakienne a confirmé mardi la condamnation à mort de l'ancien président irakien Saddam Hussein, pour le massacre de villageois chiites, sentence qui doit désormais être exécutée dans les 30 jours.
La cour d'appel du Haut tribunal pénal irakien a "ratifié le verdict d'exécution de Saddam Hussein", a annoncé en fin de journée le porte-parole de cette juridiction, Raëd Jouhi.
Le président déchu sera exécuté dans les 30 jours par pendaison et "à n'importe quel moment à partir de mercredi", a précisé un juge de la cour d'appel, Arif Shaheen.
Saddam Hussein, qui a dirigé le pays d'une main de fer de 1979 jusqu'à la chute de son régime en avril 2003, avait été condamné à mort par pendaison le 5 novembre pour l'exécution de 148 villageois chiites de Doujail (60 km au nord de Bagdad), dans les années 1980, en représailles à un attentat contre son convoi.
Son demi-frère Barzan al-Tikriti, ancien chef des services de renseignement, et l'ancien président du tribunal révolutionnaire Awad al-Bandar avaient également été condamnés à la peine capitale.
Leur appel a été rejeté, a précisé le juge Shaheen, et ils seront également pendus sous 30 jours.
Les peines de trois autres accusés, anciens dirigeants locaux du Baas condamnés à 15 ans de prison, ont aussi été confirmées.
L'appel de l'ancien vice-président Taha Yassine Ramadan, condamné à la prison à vie, a également été rejeté mais la cour d'appel a demandé que la peine soit aggravée.
Depuis Amman, l'avocat du président déchu, Me Khalil Doulaïmi, a affirmé que la décision de la cour d'appel était "prévisible" et a de nouveau dénoncé un procès "politique".
"Ce jugement figure dans les agendas américain et iranien visant à diviser l'Irak et à l'engager dans une guerre civile", a estimé Me Doulaimi.
Selon la loi irakienne, aucune autorité, pas même le chef de l'Etat, ne peut user du droit de grâce ni commuer les peines prononcées, a rappelé M. Jouhi.
En outre, la tenue d'un autre procès n'ayant pas de caractère suspensif, Saddam Hussein sera pendu, même s'il est actuellement jugé avec six anciens dirigeants pour avoir ordonné et mis en oeuvre les campagnes militaires Anfal, en 1987-88 dans le Kurdistan (nord), qui ont coûté la vie à 180.000 Kurdes selon l'accusation.
Les condamnations à mort de Saddam Hussein et de ses deux coaccusés doivent en théorie encore être paraphées par le président Jalal Talabani, qui, se disant hostile à la peine capitale, a déjà laissé son vice-président signer de nombreuses sentences d'exécution ces derniers mois.
En réaction, la Maison Blanche a affirmé que le jugement de la cour d'appel était un événement qui "ferait date" pour les Irakiens.
"Cette journée fera date dans les efforts que déploient les Irakiens pour remplacer la loi d'un tyran par l'Etat de droit", a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, Scott Stanzel.
La Grande-Bretagne et l'Italie ont réitéré leur opposition à la peine de mort. "Nous sommes opposés au principe de la peine de mort mais la décision appartient aux autorités irakiennes", a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère des Affaires étrangères britannique. Son homologue italien, Massimo d'Alema, a affirmé de son côté l'opposition "inconditionnelle" de l'Italie à la peine de mort. L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Right Watch a appelé quant à elle le gouvernement irakien à ne pas exécuter Saddam Hussein en raison des irrégularités qui ont entaché son procès.
L'Inde, qui avait des relations étroites avec l'Irak de Saddam Hussein, a appelé à la clémence.

mercredi, 20 décembre 2006

Quand on ne sait pas où l'on va on retourne d'où....et surtout retourner sa chemise

SAINT-CLOUD, Hauts-de-Seine (Reuters) - L'extrême droite française s'est réconciliée mercredi en vue de l'élection présidentielle avec l'annonce par Bruno Mégret du retrait de sa candidature au profit de celle de Jean-Marie Le Pen.

"Je retire ma candidature à l'élection présidentielle. Le MNR et moi-même allons soutenir la candidature de Jean-Marie Le Pen", a déclaré à la presse l'ex-bras droit du président du Front national.

Le président du Mouvement national républicain (MNR) a fait cette annonce aux côtés de Jean-Marie Le Pen à Saint-Cloud, non loin du siège du parti.

Bruno Mégret, qui avait été traité de "félon" par le dirigeant du FN pour avoir fait scission en 1998, avait obtenu 2,34% des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle de 2002.

Le président du FN avait pour sa part obtenu 16,86%, devançant Lionel Jospin et se qualifiant pour le second tour face à Jacques Chirac.

"Je refuse que les Français aient comme seul choix au deuxième tour des présidentielles un vote Sarkozy ou un vote Royal", a expliqué Bruno Mégret.

Accompagné de son épouse Catherine, il s'est réjoui de cette "réconciliation personnelle et amicale, et aussi réconciliation politique".

"Je crois que c'est le début d'un grand rassemblement populaire susceptible de peser de façon décisive dans l'élection présidentielle qui vient", a estimé Jean-Marie Le Pen.

Evoquant la rupture entre les deux hommes, à l'issue de laquelle le leader du FN avait tonné contre cette trahison, Jean-Marie Le Pen a ajouté : "Nous avons eu des différends et nous sommes passés au-dessus de cela par amour de la patrie, pour son service".

FLOU SUR LES LEGISLATIVES

Jean-Marie Le Pen avait appelé au printemps dernier à une "union des patriotes" en vue des élections de 2007.

Le souverainiste Philippe de Villiers avait aussitôt rejeté tout idée d'alliance avec le FN, mais Bruno Mégret avait annoncé sa volonté de répondre à "la main tendue" de Jean-Marie Le Pen.

Ce rapprochement, qui a fait grincer des dents la "jeune garde" du FN, a été toutefois long à se concrétiser.

Début septembre, le président du FN était allé jusqu'à démentir toute "négociation bilatérale" avec Bruno Mégret, son entourage confirmant au contraire le début de pourparlers.

Dans la corbeille de mariage, le chef du MNR a proposé mercredi d'apporter, si nécessaire, environ 140 signatures de maires sur les 500 requises par Jean-Marie Le Pen pour pouvoir se présenter en 2007.

"Je crois que les choses se présentent bien pour Jean-Marie Le Pen mais s'il y avait des difficultés, bien évidemment, nous serions en mesure de nous mobiliser pour apporter ces parrainages complémentaires", a-t-il expliqué.

Interrogé sur ce sujet, le leader du Front National s'est contenté de dire "nous continuons à nous battre". Il a une nouvelle fois dénoncé "un instrument de domination des grands partis".

Jean-Marie Le Pen a assuré que la question d'un éventuel accord pour les élections législatives n'avait pas été évoquée avec Bruno Mégret.

"S'agissant des législatives, la logique est celle d'une synergie, mais tout cela sera vu le moment venu", a toutefois jugé son ancien bras droit.

Bruno Mégret réclamait initialement plusieurs dizaines de circonscriptions dès le premier tour des législatives, une condition qui ne réjouissait pas les cadres du FN.

"Ceux qui s'opposeront" au FN à l'alliance avec le MNR "seront très sévèrement jugés par les électeurs", avait répliqué Bruno Mégret le 7 septembre, jugeant que l'"union patriotique" pouvait "changer la donne politique" et "faire basculer les choses en 2007 autour du candidat Le Pen".

Début septembre, Marine Le Pen avait confié que le débat portait surtout sur la forme d'un tel rapprochement, "soit un désistement réciproque au second tour des législatives, soit réserver un certain nombre de circonscriptions en fonction du poids électoral de chacun".

"Le plus compliqué porte sur l'affectif, il y a un certain nombre de militants qui ont encore quelques étirements", ajoutait-elle, confirmant les réticences des jeunes cadres à dérouler le tapis rouge pour l'ancien "félon".

mardi, 19 décembre 2006

Pêche: les négociations des 25 sur les quotas s'annoncent tendues

Les négociations entre les 25 Etats membres de l'UE et la Commission européenne sur les quotas de pêche dans l'Océan Atlantique en 2007 s'annoncent tendues et devraient durer de mardi à jeudi, nuits comprises, selon des sources diplomatiques.
"J'espère qu'on parviendra à un accord", quitte à négocier "toute la nuit", a indiqué une source de la présidence finlandaise de l'UE, dont ce sera le dernier conseil des ministres avant que l'Allemagne ne prenne le relais le 1er janvier.
Lors de ce "marathon pêche" qui a lieu tous les ans avant Noël, les Vingt-Cinq doivent décider des "totaux autorisés de capture" (TAC) ainsi que de mesures techniques comme le nombre de jours de pêche autorisés.
L'Atlantique représente le gros de la pêche européenne. Les quotas de pêche en Mer Baltique ont déjà été décidés en octobre, la question spécifique des poissons d'eaux profondes a été réglée en novembre tandis que la Méditerranée fait l'objet d'un traitement séparé.
Cette année, les négociations seront particulièrement ardues sur la pêche à l'anchois et au cabillaud, selon des sources européennes.
"L'anchois de la Baie de Biscaye est un sujet extrêmement sensible sur le plan politique" reconnaissait une source finlandaise, tandis qu'une source française évoquait "l'aspect émotionnel" de ce dossier, sur lequel pêcheurs français et espagnols se sont vigoureusement affrontés par le passé.
La Commission européenne recommande à nouveau une fermeture totale de la pêche à l'anchois au premier semestre. Les scientifiques s'alarment en effet d'un plongeon des ressources depuis plusieurs années, qui pourrait conduire à l'extinction de cette espèce, la population d'anchois étant passé de 120.000 à 20.000 tonnes en cinq ans.
La France refuse cette mesure drastique, et devrait demander, selon une source diplomatique, la reconduction du compromis de l'an dernier, soit l'autorisation de pêcher 500 tonnes d'anchois pour elle, et 4.500 tonnes pour l'Espagne, dont 500 seraient échangées avec les Français contre d'autres espèces.
Mais Madrid n'est pas d'accord avec Paris et soutient la proposition de moratoire de la Commission, selon une source diplomatique espagnole.
La situation du cabillaud de la Mer du Nord est elle aussi très mauvaise, avec un stock estimé à 50.000 tonnes, soit trois fois sous le seuil recommandé par les scientifiques, selon les chiffres fournis par la Commission.
Ce poisson (aussi appelé églefin, ou morue lorsqu'il est salé et séché) bénéficie d'un "plan de restauration" depuis 2004, mais qui s'avère insuffisant pour renverser la tendance.
Le spectre du cabillaud canadien plane sur l'Europe: surexploité, ce poisson a totalement disparu dans les eaux de Terre-Neuve, réduisant des milliers de pêcheurs au chômage.
La Commission propose donc des mesures sévères: une réduction de 25% des captures et des jours de pêche.
"Ces mesures sont trop fortes, un compromis sera sans doute trouvé sur une une diminution de seulement 15%", estimait une source européenne proche du dossier.
Le secteur de la pêche emploie environ 500.000 personnes dans l'UE, dont 230.000 pêcheurs sur 90.000 bateaux, selon des estimations de la Commission.

Sectes: une commission parlementaire fait 50 propositions pour protéger les mineurs

AFP:Les enfants sont une proie de plus en plus facile pour les sectes et l'engagement des pouvoirs publics contre les conséquences des dérives sectaires "s'avère très inégal", selon un rapport publié mardi par une commission parlementaire qui avancent 50 mesures pour protéger les mineurs.
La "commission d'enquête relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs" présidée par Georges Fenech (UMP, Rhône), s'est intéressée à la fois aux enfants vivant actuellement dans les sectes et à ceux qui risquent d'être touchés par ce phénomène.
La commission s'est inquiétée du nombre d'enfants concernés. Un des spécialistes interrogés parle d'un "minimum de 60.000 à 80.000 enfants élevés dans un contexte sectaire".
Elle a travaillé à partir des témoignages d'anciens adeptes, de fonctionnaires en charge de l'enfance, de magistrats, d'un pédopsychiatre, etc et a mis en exergue les méfaits de l'endoctinement et de l'enfermement psychologique. Elle insiste particulièrement sur les conditions de scolarisation et sur le suivi médical (profil psychologique, accès ou non aux transfusions sanguines et à la vaccination).
Les 50 mesures proposés concernent aussi bien l'éducation (redéfinition des critères autorisant l'instruction à domicile, contrôle des organismes d'éducation à distance), la santé publique (contrôle médical scolaire systématique quel que soit le type de scolarisation des enfants, unification des sanctions pour refus de vaccination des enfants, prise en charge des sortants des sectes, définition des "bonnes pratiques des psychothérapeutes), l'Intérieur (prendre davantage en considération l'intérêt de l'enfant dans le statut des associations cultuelles), la Justice (droits des grands parents, sanction de l'enfermement), etc...
La commission n'a pas produit de liste des sectes mais elle en a défini les caractéristiques, dont la déstabilisation mentale, le caractère exorbitant des exigences financières, l'embrigadement des enfants, sans oublier l'"abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de faiblesse".

lundi, 11 décembre 2006

Dominique de Villepin sera absent des débats UMP

PARIS (AFP) - Dominique de Villepin a souhaité lundi que la Conférence sur l'emploi et les revenus, programmée jeudi, débouche sur des "mesures concrètes" et laissé entendre qu'il ne participerait pas aux deux derniers forums de l'UMP pré-électoraux, arguant que "ce n'est pas (sa) place".

La conférence de jeudi, qui réunira gouvernement, patronat et syndicats, doit être "un temps fort du diagnostic" mais aussi "un temps de décision", a déclaré le Premier ministre sur France Inter.

"Je ferai des propositions pour déboucher sur des mesures concrètes", a-t-il dit en citant plusieurs pistes sur lesquelles il entendait avancer: les femmes en temps partiel subi, "qui ont énormément de mal à accéder à la formation et à valider les acquis de l'expérience", et les jeunes "qui ne se voient proposer aucun stage".

"Là, il y a des efforts très spécifiques qu'il faut faire et nous ferons des propositions, nous apporterons des réponses", a souligné M. de Villepin, qui a précisé que le financement de ces mesures serait intégré dans le "collectif budgétaire", qui doit être définitivement adopté par le Parlement d'ici à Noël.

Le chef du gouvernement a par ailleurs laissé entendre qu'il ne participerait pas aux deux derniers forums pré-électoraux de l'UMP prévus les 15 et 21 décembre.

"Je pense que ce n'est pas ma place", a-t-il dit, expliquant avoir "les deux mains dans l'huile pour mieux faire marcher le moteur" gouvernemental. Vendredi, il s'était pourtant dit "prêt à prendre (sa) place" dans ces forums et y apporter sa "contribution".

Invité à commenter les sondages qui placent les candidats Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal largement en tête dans la perspective de la présidentielle de 2007, M. de Villepin a estimé que cela n'avait "pas beaucoup de signification".

"On ressasse, on peut toujours s'amuser avec des statistiques mais il vaut mieux parler des problèmes concrets des Français", a-t-il ajouté en refusant une nouvelle fois de répondre sur son éventuelle candidature à l'Elysée.

Face à la menace d'un vote massif en faveur du Front national, le Premier ministre a estimé que "personne ne détient la baguette magique". Une pique en direction de M. Sarkozy, qui entend faire revenir les électeurs du FN dans le giron de l'UMP.

Revenant sur la polémique en France sur le niveau élevé de l'euro, M. de Villepin a appelé à "clarifier les rôles" concernant l'action de la Banque centrale européenne (BCE) dans le domaine de la politique des changes.

"C'est en récupérant des marges de manoeuvres et de souveraineté que les Etats pourront faire davantage", a-t-il poursuivi, jugeant qu'il fallait "mieux coordonner les travaux de l'Eurogroupe et la Banque centrale européenne".

samedi, 09 décembre 2006

Les autorités défendent les policiers de Clichy-sous-Bois

PARIS (Reuters) - Les autorités policières ont pris la défense de gardiens de la paix qui font l'objet d'une enquête après la mort de deux adolescents à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) le 27 octobre 2005, à l'origine des émeutes des banlieues.

Eric Meillan, directeur de l'IGS (Inspection générale des services, la "police des polices), a annoncé lors d'une conférence de presse qu'il refusait de les sanctionner ou de les suspendre temporairement. "Aucun manquement à ce jour n'est établi", a-t-il dit.

Poursuivis par des policiers, trois adolescents s'étaient réfugiés dans un transformateur EDF. Deux d'entre eux, Zyed Benna et Bouna Traoré, sont morts électrocutés. Le troisième, Muhittin Altun, a été gravement blessé.

Le drame avait déclenché des violences urbaines dans toute la France qui ont duré jusqu'au 17 novembre et se sont soldées par 300 bâtiments et 10.000 véhicules incendiés, ainsi que 130 policiers et émeutiers blessés.

Dans leur déclenchement, les familles des victimes de Clichy jugent déterminants les propos du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, et l'attitude de la justice.

Ils ont, à leurs yeux, minimisé l'affaire en assurant que la police n'avait aucune responsabilité et ont attendu le 3 novembre pour ouvrir une information judiciaire.

Le patron de l'IGS a démenti que ses services aient mis en cause globalement dans un rapport la "légèreté et la distraction" des gardiens de la paix intervenus, comme le laissait croire la publication dans le journal Le Monde d'éléments d'un rapport IGS remis à la justice.

SARKOZY DEMENTI

De plus larges extraits de ce rapport publié sur le site internet du Figaro vendredi démontrent que cette imputation ne concernait qu'un épisode de l'affaire et un seul policier.

Il lui est reproché de n'avoir pas prêté attention à plusieurs messages radio d'autres policiers annonçant que les jeunes gens poursuivis entraient sur un site EDF. Le policier dit notamment : "S'ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau".

"Le gardien de la paix U., affecté ce jour-là à la conférence 31 de la salle de commandement de Bobigny, fait preuve d'une légèreté et d'une distraction surprenantes dans l'accomplissement de sa mission, dans la mesure où ces messages d'alerte s'égrenaient sur une période de 49 secondes au moins", dit l'IGS.

Les six policiers qui ont reconnu avoir entendu les messages radio avaient la possibilité de prévenir EDF, qui aurait pu intervenir un quart d'heure avant l'accident, dit l'IGS. Elle assure qu'il n'est pas certain que le drame aurait pu être évité.

L'Inspection ne se prononce pas sur l'éventuelle culpabilité de policiers dans l'information judiciaire ouverte pour "non-assistance à personnes en danger". Cinq policiers ont été entendus le 13 novembre avec le statut de témoin assisté.

Sur un autre point, l'IGS apporte un démenti catégorique aux affirmations du ministre de l'Intérieur, qui avait déclaré publiquement le jour des faits que les jeunes gens n'étaient pas poursuivis par la police avant l'accident.

L'IGS juge "établi" qu'il y a eu deux poursuites successives, à chaque fois "brève, à la fois dans le temps et l'espace". L'Inspection souligne aussi que l'origine de ces poursuites est une intrusion des jeunes sur un chantier privé.

En déplacement vendredi dans la Somme, Nicolas Sarkozy a retenu seulement ce dernier point. "On avait contesté la thèse du vol, elle est confirmée", a-t-il dit à la presse.

Les familles des victimes ont déposé mardi de nouvelles plaintes pour "mise en danger de la vie d'autrui", qualification pour laquelle elles espèrent obtenir la mise en examen des policiers.

Le Parti socialiste a estimé vendredi que le gouvernement "aurait dû faire preuve de plus de prudence et de retenue dans ses déclarations" et lui a reproché de ne pas avoir respecté la présomption d'innocence.

"La transparence sur les faits et le respect de la mémoire des victimes aurait évité bien des tensions et des drames supplémentaires à notre pays", déclare dans un communiqué la secrétaire nationale chargée de la sécurité, Delphine Batho.

jeudi, 07 décembre 2006

Kabila sonne la fin de la récréation

RDC:Le président sortant de République démocratique du Congo Joseph Kabila a prêté serment ce mercredi devant 10.000 invités à Kinshasa, capitale de ce vaste Etat d'Afrique centrale tout juste sorti d'une longue transition après une guerre de près de cinq ans.J'annonce aujourd'hui la fin de la récréation, afin que le peuple puisse se consacrer entièrement au travail, et ce dans la paix et la tranquillité, a déclaré en français le chef de l'Etat (35 ans) dans son premier discours à la nation.
L'investiture de Joseph Kabila, désigné à la tête de l'Etat en 2001, puis élu au suffrage universel avec 58% des voix le 29 octobre, marque un tournant dans l'histoire de ce pays sortant d'une difficile transition lancée après un conflit meurtrier (1998-2003). Vêtu d'un costume sombre, le regard concentré, le président a prêté serment devant les juges de la Cour suprême de justice, garants de la Constitution, avant de recevoir les félicitations des chefs coutumiers des 11 provinces du pays.
Il est élu pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois.
Neuf chefs d'Etat africains assistaient à l'investiture. L'Onu, qui a déployé en RDC sa plus importante mission de maintien de la paix avec 17.600 Casques bleus, était représentée par son secrétaire général adjoint Jean-Marie Guéhenno et l'Union européenne par son commissaire au développement, Louis Michel. Seule absence notable, celle du vice-président Jean-Pierre Bemba, adversaire malheureux de M. Kabila à la présidentielle.
Mercredi soir, le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a salué une investiture marquant la fin officielle du processus de transition et demandé instamment au futur gouvernement de s'efforcer d'établir le contact avec l'opposition afin d'éviter de nouveaux troubles. La présidence de l'UE, la France et la Grande-Bretagne ont aussi salué une étape capitale dans l'histoire de cette ancienne colonie belge, marquée par des crises récurrentes depuis son indépendance en 1960.
Dans un discours volontariste et rassembleur, Joseph Kabila s'est engagé à briser le cycle de crise dans lequel son pays est enfermé par le travail, le rétablissement de la sécurité, la bonne gouvernance et une lutte acharnée contre le fléau de la corruption. L'enjeu du développement auquel nous faisons face dépasse de loin les intérêts partisans (...). Je reste convaincu qu'en démocratie, il y a de la place pour tout le monde, a-t-il souligné, réaffirmant l'opposition politique devait jouer son rôle de contrepoids institutionnel.
Il a annoncé la nomination dans les prochains jours du Premier ministre, poste qui devrait revenir, en vertu d'accords électoraux, au vieil opposant Antoine Gizenga (80 ans), ancien vice-Premier ministre de Patrice Lumumba.
Le président a affiché sa ferme volonté d'éradiquer toute forme d'insécurité, en évoquant des combats qui secouent encore l'est du pays. Joseph Kabila s'est aussi engagé à privilégier une cohabitation pacifique avec les Etats limitrophes, alors que les relations sont encore tièdes avec les voisins rwandais et ougandais, qui avaient envoyé des troupes appuyer des mouvements rebelles au régime de Kinshasa pendant la dernière guerre.
Joseph Kabila devra avant tout gagner la confiance des bailleurs de fonds, alors que la RDC a une dette multilatérale de 10 milliards d'euros. Ses marges de manoeuvre financière sont très étroites pour lancer les grands chantiers de la reconstruction de ce pays doté d'immenses ressources naturelles mais où 30.000 Congolais meurent encore chaque mois faute d'accès aux soins élémentaires.
(D'après AFP)

Le rapport Baker appelle à un retrait des troupes de combat d'Irak d'ici 2008

Le rapport de la commission Baker, rendu public mercredi à Washington, appelle à un changement de stratégie pour l'Irak avec un possible retrait de troupes de combat d'ici 2008, alors que le pays a été à nouveau secoué par des violences meurtrières, alourdissant encore le nombre de morts américains.
Au lendemain de l'annonce d'une conférence de réconciliation nationale, 25 Irakiens ont été tués et plusieurs dizaines blessés. Quinze personnes ont été tuées et 25 blessées dans l'explosion d'un engin artisanal dans un marché à Bagdad.
Dix soldats américains sont décédés mercredi, neuf dans des opérations de combat et un lors d'un accident. Ces nouveaux décès portent à 2.909 le nombre de militaires américains et personnels américains morts en Irak depuis l'invasion du pays en mars 2003, selon un décompte effectué par l'AFP à partir de chiffres du Pentagone. Quelque 22.000 ont été blessés en Irak, où quelque 140.000 militaires américains sont déployés. Le coût de la guerre dépasse les 350 milliards de dollars.
La commission indépendante coprésidée par l'ancien secrétaire d'Etat James Baker estime qu'"il n'y a pas de formule magique qui résoudrait les problèmes en Irak".
Le document, qui contient 79 propositions, prévoit sans calendrier précis un possible retrait de troupes américaines d'ici 2008. "D'ici le premier trimestre 2008, en liaison avec la situation sécuritaire sur le terrain, toutes les brigades de combat non nécessaires pourraient être retirées d'Irak", affirme-t-il.
Le rapport appelle aussi Washington à menacer l'Irak d'un départ anticipé si la situation sur le plan sécuritaire ne s'améliore pas, une menace jugée "injuste" par des responsables irakiens.
"Si le gouvernement irakien ne fait pas des progrès substantiels vers des objectifs de réconciliation nationale, sécurité et gouvernance, les Etats-Unis devraient réduire leur soutien politique, militaire et économique au gouvernement irakien", indique le rapport.
Depuis l'été, les violences confessionnelles chiites et sunnites en Irak ont pris le pas sur les affrontements opposant les insurgés aux forces de sécurité irakiennes et américaines et plus de 13.000 civils ont été tués entre juillet et octobre, selon les Nations unies.
Le rapport de quelque 150 pages appelle aussi à un dialogue direct avec l'Iran et la Syrie, ce qu'a refusé jusqu'à présent l'administration américaine.
Le document estime également que la situation en Irak ne pourra pas s'améliorer sans un engagement renouvelé des Etats-Unis en faveur de la résolution du conflit israélo-palestinien. Le Groupe a "bien diagnostiqué" la situation, a aussitôt réagi le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
Ce rapport, fruit d'un travail de huit mois de dix républicains et démocrates, "sera pris très au sérieux", a assuré George W. Bush en parlant de "propositions vraiment très intéressantes". Il a promis une réponse rapide et appelé le Congrès américain à un consensus.
Pour l'opposition démocrate, majoritaire au parlement à compter de janvier, le rapport confirme son analyse de l'échec de la politique menée jusqu'à présent et préconise le changement réclamé par les électeurs en novembre.
A Londres, le Premier ministre britannique Tony Blair, qui sera reçu jeudi à la Maison Blanche par le président américain, a indiqué partager la position du futur patron du Pentagone, Robert Gates, exprimée mardi et selon laquelle les Etats-Unis ne sont pas en train de gagner en Irak.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a annoncé mardi une future "conférence régionale pour combattre le terrorisme". Il a aussi programmé dès ce mois-ci "une conférence de réconciliation nationale", mais refusé l'idée du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan d'une conférence internationale.

samedi, 02 décembre 2006

François Bayrou se déclare candidat dans son Béarn natal

SERRES-CASTET, Pyrénées-Atlantiques (Reuters) - François Bayrou a officialisé samedi sa candidature à l'élection présidentielle de 2007 lors d'un discours prononcé dans un village de son Béarn natal, où il a invité les Français à prendre "un autre chemin".

"Je suis candidat à la présidence de la République", a lancé le président de l'UDF sous les applaudissements de quelques centaines de sympathisants, parmi lesquels de nombreux élus du parti centriste.

François Bayrou a assuré qu'il consacrerait les cinq mois "très importants" à venir à rencontrer les "femmes et les hommes" qui vont décider "de l'avenir de notre pays" pour les convaincre qu' "il faut que la France prenne un autre chemin".

Le député des Pyrénées-Atlantiques a fait sa déclaration sur la place de la mairie de Serres-Castet, un village de 3.700 habitants situé tout près de Pau. C'est de là que son arrière-arrière-grand-père, ouvrier forestier, était parti pour s'installer à Bordères, à une trentaine de kilomètres, où le président de l'UDF habite toujours et élève des chevaux.

Sur fond de Pyrénées enneigées, le Béarnais âgé de 55 ans, qui est toujours resté fidèle à sa terre, a lancé un appel pour "rassembler notre pays, fixer des objectifs" et "faire reculer, pas à pas" les "échecs et le déclin".

"L'esprit de rassemblement et de réconciliation, c'est ma conception de la fonction de chef de l'Etat", a-t-il assuré.

En cas de victoire en 2007, il s'est engagé à nommer au gouvernement "une équipe pluraliste, équilibrée, des démocrates, femmes et hommes, venus de bords différents avec mission de mettre en oeuvre le même projet républicain" pour mettre fin à "la guerre civile et sourde d'une moitié du pays contre l'autre".

"RECONSTRUIRE LA RÉPUBLIQUE AFFAIBLIE"

L'élu a dénoncé "une recherche perpétuelle de boucs émissaires", désignant sans les nommer les autres candidats à la présidentielle Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.

"Pour l'un, les coupables, ce sont les juges, tantôt laxistes, tantôt trop rigoureux. Pour l'autre, ce sont les professeurs qui ont trop de temps libre et se font payer grassement leurs heures de cours particuliers par des sociétés cotées en bourse", a-t-il lancé.

François Bayrou s'est posé, lui, "du côté de la liberté, de l'égalité, de la fraternité" et s'est donné pour mission de "reconstruire la République affaiblie" grâce "des volontés républicaines qui acceptent de travailler ensemble" autour "d'un président ayant reçu pour les fédérer un mandat du peuple".

"Chaque fois que la France a voulu se redresser", elle a choisi la voie du rassemblement, a-t-il fait valoir, citant le général de Gaulle, Pierre Mendès-France, Raymond Barre et Jacques Delors.

François Bayrou a achevé son discours sous les applaudissements en s'engageant à "servir notre peuple et notre pays".

Le candidat officialisé a ensuite pris un long bain de foule, et généreusement distribué bises et poignées de main.

Il est ensuite revenu à la tribune pour adresser des remerciements et entonner à l'initiative du député UDF des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle le chant pyrénéen traditionnel "A queros montanos", puis "La Marseillaise".

François Bayrou avait obtenu 6,84% des voix au premier tour de la présidentielle en 2002. Il sera samedi soir l'invité du journal de 20h00 sur TF1.

mardi, 28 novembre 2006

RDCongo: le chef de l'Etat sortant Joseph Kabila élu président

KINSHASA (AFP) - Le chef de l'Etat sortant de République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a remporté le second tour de l'élection présidentielle dans cet immense pays d'Afrique centrale qui sort de cinq années de guerre, a annoncé lundi soir la Cour suprême de justice (CSJ).

La victoire officielle et définitive de M. Kabila, premier président élu au suffrage universel direct en RDC, intervient dans un climat tendu, après des violences ces derniers mois à Kinshasa et des combats dans l'est du pays, opposant depuis samedi l'armée régulière à des soldats dissidents.
La CSJ "proclame élu à la majorité absolue président de la République démocratique du Congo Monsieur Kabila Kabange Joseph", a déclaré le premier président de la Cour, Benoît Iwamba, dans la capitale Kinshasa, placée sous très haute sécurité.

La Cour a ainsi confirmé les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI) qui donnaient M. Kabila vainqueur avec 58,05% des suffrages exprimés contre 41,95% pour son adversaire le vice-président Jean-Pierre Bemba lors du second tour organisé le 29 octobre.
Quelques minutes avant, elle avait rejeté le recours déposé par M. Bemba, jugeant infondés les huit points de sa requête.

M. Kabila, 35 ans, désigné à la tête de l'Etat en 2001 après l'assassinat de son père, le président Laurent-Désiré Kabila, devrait prêter serment le 6 décembre. Il est élu pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois.

Son camp a salué l'"une des plus belles pages de l'histoire de la RDC" et a appelé au rassemblement derrière le nouveau président pour affronter les grands chantiers de la IIIe République.

Ni M. Kabila ni M. Bemba n'avait personnellement réagi dans la soirée.

La victoire du "faiseur de paix", surnom de M. Kabila dans l'est d'où il est originaire, a été célébrée par des foules en liesse dans les régions orientales du pays, suscitant en revanche des réactions plus mitigées à Kinshasa, qui avait voté à près de 70% pour M. Bemba.

L'annonce de la CSJ a mis en tout cas un terme à une attente angoissée dans la capitale, secouée depuis août par trois flambées de violences post-électorales qui ont fait une trentaine de morts.

La Belgique, ancienne puissance coloniale, a félicité dès lundi soir M. Kabila, estimant qu'"investies de la légitimité du suffrage universel, les autorités congolaises seront mieux préparées à affronter, dans un esprit consensuel et de réconciliation nationale, les défis de la stabilité et de la reconstruction" de la RDC.

Le jeune président devra notamment s'atteler à la pacification de l'est, région en proie à de violents affrontements depuis ce week-end impliquant d'une part des soldats insurgés et d'autre part l'armée régulière appuyée par l'ONU.

Il était impossible lundi d'établir un lien quelconque entre ces combats, qui se déroulaient à Sake, et l'annonce des résultats de la présidentielle à Kinshasa, à plus de 1.500 km à l'ouest.

Les élections générales de 2006 en RDC doivent mettre un terme à une transition politique entamée en 2003 après une guerre régionale de cinq ans sur le sol congolais.

Ces scrutins sont considérés comme les premières élections libres et démocratiques en 41 ans dans l'ex-Zaïre, depuis des législatives tenues en 1965 peu avant le coup d'Etat du général Joseph-Désiré Mobutu.

Depuis son indépendance en 1960, le pays a connu une succession de coups de forces, rébellions et crises politiques.

L'ONU, qui entretient en RDC sa plus importante mission de maintien de la paix dans le monde avec 17.600 Casques bleus, est épaulée pour la sécurisation du processus par une force européenne (Eufor), qui a déployé 1.400 hommes à Kinshasa et environ un millier au Gabon, prêts à intervenir dans les 24 heures.

vendredi, 24 novembre 2006

L'ancien espion russe Litvinenko, opposant à Poutine, est décédé à Londres

AFP:L'ancien espion russe Alexandre Litvinenko, hospitalisé à Londres après un possible empoisonnement, un violent opposant au président russe Vladimir Poutine, est décédé jeudi, a annoncé l'hôpital où il était soigné.
"Alexandre Litvinenko est mort à l'University College Hospital à 21h21 (même heure GMT) le 23 novembre 2006", a déclaré le porte-parole de l'hôpital.
"Il était très malade quand il a été admis le 17 novembre et l'équipe médicale a fait tout son possible pour le sauver", a précisé le porte-parole.
L'état de santé de Litvinenko, 43 ans, ancien colonel du FSB (l'ex-KGB), a brutalement empiré jeudi, sans que les médecins ni ses amis ne sachent ce qui a provoqué cette détérioration.
L'enquête menée par la section antiterroriste de Scotland Yard n'a pour l'instant produit aucun développement significatif.
Un porte-parole a précisé jeudi que la police cherchait encore à retrouver certaines personnes qu'elle souhaite interroger. Scotland Yard "enquête (pour découvrir) comment cet homme est tombé malade", a-t-il précisé.
Auparavant, Scotland Yard avait parlé d'"empoisonnement apparemment délibéré".
Jeudi les services de renseignement russes ont de nouveau rejeté toute responsabilité. "Nous n'avons rien à voir avec cette affaire", a déclaré à l'AFP le porte-parole du renseignement extérieur, Sergueï Ivanov.
Une source émanant de la délégation russe présente à la veille de l'ouverture du sommet UE-Russie à Helsinki, a déclaré que "c'était une tragédie humaine. Une personne a été empoisonnée. Mais les accusations contre le Kremlin sont incroyables, n'ont pas de sens, sont si stupides que le président (russe Vladimir Poutine) ne peut faire de commentaire à ce sujet".
De son côté, Oleg Gordievsky, ex-colonel du KGB qui a fait défection en Grande-Bretagne dans les années 80, a déclaré: "Il n'y a aucun doute que c'est le KGB qui a fait ça. Il a qualifié le président Poutine de "terroriste international".
Après plusieurs jours d'incertitude et d'affirmations contradictoires, le docteur Geoff Bellingan, responsable de l'unité de soins intensifs de l'University College hospital, avait écarté l'hypothèse d'un empoisonnement au thallium, d'abord évoquée par un toxicologue, ou par une susbtance radioactive.
"Nous sommes convaincus que la raison de la condition de M. Litvinenko n'est pas due à du métal lourd tel le thallium. Un empoisonnement par radiation est également improbable", avait-t-il ajouté.
"En dépit de très nombreux tests, nous ne savons pas encore clairement quelle est la cause de son état", avai-t-il admis.
Il avait par contre qualifié de "trompeuse" une information selon laquelle une radio avait montré trois petits "objets de matière dense" dans les intestins de Litvinenko, qui avait perdu tous ses cheveux et dont la moelle était atteinte.
Selon le Dr Belligan, il s'agissait "d'ombres causées par du bleu de Prusse, un agent thérapeutique non toxique administré dans le cadre de son traitement".
L'information de la BBC avait immédiatement nourri les spéculations dans cette affaire rocambolesque, certains commentateurs se demandant même s'il ne s'agissait pas d'antidotes ingérés par Litvinenko après qu'il se fut senti mal le 1er novembre.
Alexandre Litvinenko a obtenu l'asile politique au Royaume-Uni en 2001 et était citoyen britannique.
Le 1er novembre, il avait peu bu le thé avec deux Russes, dont un certain "Vladimir" qu'il ne connaissait pas, dans un hôtel du centre de Londres, le Millenium. Il avait ensuite rencontré un "contact" italien, Mario Scaramella dans un restaurant. Celui-ci, mis hors de cause par l'entourage de Litvinenko, lui aurait remis des documents en relation avec le meurtre d'Anna Politkovskaïa, journaliste russe d'opposition tuée le 7 octobre à Moscou.

jeudi, 23 novembre 2006

Nouveau dossier explosif à Charleroi...Toujours Van Cau et encore Van Cau

Le Soir:La Justice soupçonne d'ingénieux détournements de fonds mis en place à l'époque où Van Cau était bourgmestre. Le dossier "Econoler" de la juge Baekeland est considéré comme majeur. Les patrons de l'entreprise nient toute fraude.

P as de répit pour la Justice carolo. Cette fois, le dossier porte le doux nom de code d'« Econoler ». Des documents comptables saisis lors de récentes perquisitions auraient mis la puce à l'oreille des enquêteurs. Qualifiée d'« explosive », l'affaire masquerait un ingénieux mécanisme de détournements de fonds touchant directement les caisses de la Ville.
Tout commence dans les années 80. Jean-Claude Van Cauwenberghe est encore bourgmestre. La Ville signe un contrat avec Econoler, une société canadienne spécialisée dans les économies d'énergie. Son business : financer les investissements nécessaires pour réduire la facture énergétique (double vitrage, chaudière...) et se rembourser en encaissant les économies réalisées. Jusque-là, rien d'illégal. Sauf que, selon les indices en possession de la Justice, les remboursements auraient été effectués de manière irrégulière. L'argent dû aurait suivi des voies détournées. A-t-il garni quelques poches privées ? C'est tout le sens de l'enquête en cours. Entendus, les dirigeants d'Econoler nient farouchement. Van Cau, lui, renvoie la patate chaude à l'ex-échevin Despiegeleer, qui aurait pris cela en charge. De son côté, la juge Baekeland décèle, grâce à ce dossier, la possibilité d'interroger pour la première fois l'ex-bourgmestre de Charleroi. Et de faire le lien entre les affaires de marchés truqués qui ont secoué la Ville.

Bruxelles VW Forest :Les désastres des mauvaises décisions de management

Le Soir VAES,BENEDICTE:La survie de l'usine de VW Forest, les ouvriers n'y croient plus. Ils veulent faire payer le plus cher possible leur envoi à la casse.

Une manifestation est prévue le 2 décembre « pour se faire entendre jusqu'en Allemagne »
D es ouvriers ont veillé toute la nuit, au pied de l'usine, gardant précieusement leur « trésor de guerre », un millier de Golf assemblées ou en cours de fabrication. Cette prise, ils pourront la monnayer, chèrement, contre un plan social.
En face de VW est garé un grand bus. Sa carrosserie est barrée d'un immense calicot, avec la phrase d'Albert Einstein : « Le monde est dangereux non à cause de ceux qui font du mal, mais à cause de ceux qui regardent et qui laissent faire. »

Il fait étonnamment calme. Les syndicats rappellent qu'il ne faut pas détruire l'outil ni fâcher l'opinion. « Nous ne sommes pas des sauvages. Nous sommes des travailleurs responsables. Nous avons notre dignité, notre fierté. » Dans l'usine, on ne touche pas aux lignes de fabrication qui, pétrifiées par la grève, ont arrêté leur mouvement perpétuel. Les bouffées de colère n'ont saccagé que la cafétéria.
Dès l'aube, hier matin, les ouvriers rallient l'usine, depuis Gand ou Tournai, Alost ou La Louvière. Sur le parking, les délégués préparent une assemblée générale... pour annoncer la funeste nouvelle que les médias charrient déjà depuis la veille. Quatre mille emplois à la casse.
« Solidarité VW + fournisseurs » : la pancarte est brandie par les ouvrier(e)s d'Arvin Merior, l'un des sous-traitants. « Nous assemblons les portes des Golf et des Polo. VW est notre seul client. On travaille à des conditions inférieures aux siennes. Maintenant qu'on est tous dans le même pétrin, on exige le même plan social pour tous. »

Un jeune ouvrier de VW enchaîne : « Pour moi, toute l'industrie est en danger. L'usine de Forest avait tous les atouts : productivité, flexibilité, l'automotive parc, des bénéfices. Quel prix on devra payer pour garder ses emplois ? Le bénévolat ? »

Un délégué de Caterpillar, venu en signe de solidarité, lui répond en écho : « Les drames, ça pend au nez de tout le monde. VW ou Renault, c'est pareil. On nous invente sans arrêt de nouveaux trucs de flexibilité. Le monde économique dirige, le politique s'agite, mais il n'a rien à dire. »

Le parking s'emplit moins que prévu, tout de même. Sur 5.400 travailleurs, l'assemblée n'en attire que deux milliers. Plus que la révolte, c'est l'abattement qui domine. Une chape de désespoir.
Les délégués syndicaux prennent la parole depuis les étages du parking. « Nous sommes tous dans le même bateau. Ouvriers, employés, cadres, sous-traitants. C'est la pire catastrophe de l'histoire de VW. » Une clameur monte de la foule : « Merci, l'Europe sociale ! »

Le délégué lance : « On a encore un petit espoir. » « Hou, hou, hou », lui répond-on. Un homme crie : « Qu'on bloque les frontières avec des camions ! »
Un autre délégué lance : « On doit construire l'Europe sociale. Lundi se réunit le conseil d'entreprise européen. On va demander la solidarité d'IG Metall. » La foule hue. Elle attend du concret. Ici, on veut des sous, pour se consoler de toutes ces années à turbiner à la chaîne. Pour rembourser la maison, la voiture, les emprunts. Pour se faire un bas de laine contre la précarité.
Les délégués y viennent enfin. « On va décider le plus vite possible. Négocier ce qu'on peut avoir, ce qu'on doit avoir. On va savoir combien d'argent VW a mis dans l'enveloppe sociale. On veut du pognon. On ne va pas se laisser faire. » On frappe les tôles du parking, en guise de refrain.
« Rappelez-vous : on a fait des grèves contre le pacte des générations. On n'en voulait pas. On savait qu'on allait vivre des misères. Mais on va être confrontés à ce pacte. Nous, on veut que tous ceux qui ont fait 30 ans à la chaîne aient droit à la prépension. »

Des ouvriers nous expliquent : « Nous risquons de n'avoir que 20.000 ou 22.000 euros pour tout préavis. En Allemagne, ils ont touché bien plus, lors des restructurations. Au moins 100.000 et jusqu'à 250.000 euros. L'emploi, c'est foutu. Qu'on nous donne du fric pour faire oublier toutes ces années perdues. »

L'assemblée s'achève. Plus loin, la police est sur pied de guerre. Mais les victimes de Volkswagen sont désarmées par le désespoir. Leurs bourreaux allemands sont hors d'atteinte. Aucune cible n'est à leur portée pour y faire ricocher leur colère. Les délégués s'opposent fermement à ceux qui tentent d'escalader les grilles. Un cortège erre dans les rues de Forest, sans y commettre la moindre dégradation. Les syndicats vont endiguer la rancoeur. Ils organisent une manifestation, nationale et interprofessionnelle, le samedi 2 décembre. On y espère des délégations étrangères. « L'onde de choc doit porter notre message au-delà des frontières. » La direction paie la semaine. Après, ce sera la grève. Celle du désespoir.

mercredi, 22 novembre 2006

belgique:4.000 emplois directs perdus. La Golf quitte bel et bien VW Forest.

Le soir: L'usine est réduite à très peu de chose. Viable ? Rien n'est moins sûr.I l ne pouvait guère être de scénario pire que celui-là. Les chiffres des licenciements chez Volkswagen Forest sont enfin tombés. Et ils sont terrifiants. 4.000 personnes vont perdre leur emploi, soit trois quarts du personnel. Le couperet est tombé mardi matin, suite à une réunion du conseil d'entreprise. La Golf, le modèle qui a fait les beaux jours de l'usine, quitte la Belgique. Il ne sera plus assemblé que dans deux usines allemandes : au siège du groupe, à Wolfsburg, et à Mosel. Il représentait 95 % de la production de Forest...
Aux 4.000 licenciements, il faut ajouter les nombreux emplois perdus chez les sous-traitants de l'usine. On parle de 10.000 emplois... Des mots résonnent dans la tête : Renault Vilvorde, Sabena, Ford Genk... c'est l'une des pires catastrophes sociales que le pays ait connues.
La direction de VW invoque la surcapacité qui règne en Europe de l'Ouest, la nécessité de rationaliser la production et de ramener sur deux sites au lieu de trois la production de ce modèle. « A un problème structurel, il faut prendre des mesures structurelles, explique Evelyne Helin, porte-parole. Mosel et Wolfsburg peuvent reprendre sans frais les volumes de production de Forest car ils ont de la capacité suffisante. Ce sera économiquement plus rentable de produire la Golf dans ces deux usines, notamment pour des raisons logistiques : 60 % de nos pièces viennent d'Allemagne, dont les tôles de carrosserie. »
Que restera-t-il à Forest ? On n'en sait rien pour l'instant. Tout ce que l'on a appris, c'est que VW entend maintenir environ 1.500 emplois sur le site. Il n'y a aucune certitude sur la Polo.
Sera-t-elle toujours assemblée l'année prochaine ? Le volume de production, 11.000 en 2006, va-t-il être augmenté ? Mystère. En l'état, il est de toute façon inconcevable de faire tourner une usine pour seulement 11.000 voitures.
Pour beaucoup, cette restructuration massue n'est qu'une fermeture déguisée. « Avec 1.500 salariés, VW Bruxelles n'est pas viable. C'est la première étape avant la fermeture », estime Pascal Van Cauwenberge, délégué de la CSC. La direction dément. « La fermeture du site n'est pas envisagée, même à plus long terme, insiste Reinhard Jung, président du conseil d'administration de VW Forest. Nous essayons de trouver une solution constructive. »
Dès demain, la direction belge va entamer des discussions avec les syndicats... pour évoquer toute une série de scénarios. « Nous avons des idées. Et la direction allemande aussi, sinon elle aurait fermé l'usine, explique la porte-parole de l'usine. Grâce à de nouvelles activités et à des réductions du temps de travail, nous pourrons maintenir 1.500 emplois et faire mieux peut-être. Quant à ceux qui seront licenciés, nous ne laisserons tomber personne. Nous nous engageons vis-à-vis de tous nos collaborateurs. »
Dès l'annonce des licenciements, les réactions politiques ont fusé. Le Premier ministre Guy Verhofstadt a pris la parole, se déclarant déçu « de voir que des considérations essentiellement nationales ont constitué le fondement de cette décision. Cela me choque. D'autant que tant d'efforts ont été consentis ces dernières années pour transformer cette implantation en l'une des plus productives d'Europe. Je comprends l'amertume et la colère des travailleurs et des familles touchées par ces mesures ».
Le Premier ministre a rencontré hier après-midi les syndicats et la direction de Forest. Il a également eu un entretien avec Wolfgang Bernhardt, le patron de la marque VW, responsable de la restructuration. Il s'attelle à organiser une réunion entre le gouvernement et la direction allemande du constructeur début décembre. « Les chances que ces discussions aboutissent sont minces », avertit-il néanmoins.
Une cellule de crise réunissant les trois ministres régionaux Yves Leterme, Jean-Claude Marcourt et Benoît Cerexhe a également été créée pour tenter de trouver une solution de reclassement pour les travailleurs licenciés. Elle se réunira demain.
Aussi bien du côté politique que syndical, on insiste néanmoins sur le fait que la priorité pour l'heure, ce n'est pas le reclassement et l'accompagnement des travailleurs touchés. C'est plutôt la nécessité d'obtenir de la direction un plan industriel solide qui garantit la pérennité du site à long terme et tenter de réduire au maximum le nombre de licenciements.
C'est seulement dans une seconde phase de la loi Renault, quand syndicats et patrons seront tombés d'accord, qu'il sera question du reclassement.
A l'usine même, la situation est restée calme. La plupart des travailleurs sont restés chez eux comme le leur avaient demandé les délégués syndicaux. Ils se réuniront en assemblée générale ce mercredi matin pour évoquer la stratégie et les actions à mener dans les semaines à venir

mardi, 21 novembre 2006

France 2007:Royal mènera "une campagne participative"

Ségolène Royal a déclaré lundi à TF1 qu'elle ferait une campagne présidentielle "participative" pour "remettre le peuple français au coeur du projet des socialistes" et "construire avec lui les réformes" qu'elle mettrait en oeuvre si elle est élue chef de l'Etat.

"Maintenant que les socialistes ont beaucoup parlé entre eux, nous allons nous tourner vers les Français, conquérir leur confiance", a déclaré Mme Royal, invitée du journal de 20H00, en exprimant sa volonté "de ne pas décevoir".
La candidate socialiste a indiqué que son "objectif" était "de remettre le peuple français au coeur du projet des socialistes pour construire avec lui les réformes que nous ferons demain".
Elle a annoncé qu'elle allait "lancer une campagne participative pour que tous ceux qui veulent participer, venir dans le projet des socialistes, y apporter des précisions, des idées neuves - n'ayons pas peur des idées neuves! -, puissent le faire."
Le projet de la candidate sera "sans doute complété (...), plus concret" que celui du PS, a déclaré Ségolène Royal. Il faut "aller plus loin dans la hiérarchie des priorités et dans les idées neuves qui surgiront dans cette campagne", a-t-elle affirmé.
La première phase de sa campagne, a-t-elle expliqué, sera "une phase d'écoute, pour (...) agir juste, partir des vrais problèmes des gens et y répondre".
"Un leader doit considérer qu'il ne sait pas tout tout seul et qu'en voilà assez des politiques qui assènent sur la tête des autres ce qu'il faut penser, ce qu'il faut dire et ce qu'il faut faire", a poursuivi Ségolène Royal.
Ensuite seulement, a-t-elle ajouté, "le responsable politique décide (...), explique les raisons des décisions qu'il va prendre".
Mme Royal a souligné qu'il faudrait "dire avec précision ce qui se passera, si les Français (lui) font confiance".
Elle a enfin souhaité que "le candidat désigné (par l'UMP) ait la même légitimité" qu'elle. "J'attends que les militants de l'UMP soient appelés aux urnes" pour le choisir, a-t-elle lancé.