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jeudi, 07 décembre 2006

Le rapport Baker appelle à un retrait des troupes de combat d'Irak d'ici 2008

Le rapport de la commission Baker, rendu public mercredi à Washington, appelle à un changement de stratégie pour l'Irak avec un possible retrait de troupes de combat d'ici 2008, alors que le pays a été à nouveau secoué par des violences meurtrières, alourdissant encore le nombre de morts américains.
Au lendemain de l'annonce d'une conférence de réconciliation nationale, 25 Irakiens ont été tués et plusieurs dizaines blessés. Quinze personnes ont été tuées et 25 blessées dans l'explosion d'un engin artisanal dans un marché à Bagdad.
Dix soldats américains sont décédés mercredi, neuf dans des opérations de combat et un lors d'un accident. Ces nouveaux décès portent à 2.909 le nombre de militaires américains et personnels américains morts en Irak depuis l'invasion du pays en mars 2003, selon un décompte effectué par l'AFP à partir de chiffres du Pentagone. Quelque 22.000 ont été blessés en Irak, où quelque 140.000 militaires américains sont déployés. Le coût de la guerre dépasse les 350 milliards de dollars.
La commission indépendante coprésidée par l'ancien secrétaire d'Etat James Baker estime qu'"il n'y a pas de formule magique qui résoudrait les problèmes en Irak".
Le document, qui contient 79 propositions, prévoit sans calendrier précis un possible retrait de troupes américaines d'ici 2008. "D'ici le premier trimestre 2008, en liaison avec la situation sécuritaire sur le terrain, toutes les brigades de combat non nécessaires pourraient être retirées d'Irak", affirme-t-il.
Le rapport appelle aussi Washington à menacer l'Irak d'un départ anticipé si la situation sur le plan sécuritaire ne s'améliore pas, une menace jugée "injuste" par des responsables irakiens.
"Si le gouvernement irakien ne fait pas des progrès substantiels vers des objectifs de réconciliation nationale, sécurité et gouvernance, les Etats-Unis devraient réduire leur soutien politique, militaire et économique au gouvernement irakien", indique le rapport.
Depuis l'été, les violences confessionnelles chiites et sunnites en Irak ont pris le pas sur les affrontements opposant les insurgés aux forces de sécurité irakiennes et américaines et plus de 13.000 civils ont été tués entre juillet et octobre, selon les Nations unies.
Le rapport de quelque 150 pages appelle aussi à un dialogue direct avec l'Iran et la Syrie, ce qu'a refusé jusqu'à présent l'administration américaine.
Le document estime également que la situation en Irak ne pourra pas s'améliorer sans un engagement renouvelé des Etats-Unis en faveur de la résolution du conflit israélo-palestinien. Le Groupe a "bien diagnostiqué" la situation, a aussitôt réagi le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
Ce rapport, fruit d'un travail de huit mois de dix républicains et démocrates, "sera pris très au sérieux", a assuré George W. Bush en parlant de "propositions vraiment très intéressantes". Il a promis une réponse rapide et appelé le Congrès américain à un consensus.
Pour l'opposition démocrate, majoritaire au parlement à compter de janvier, le rapport confirme son analyse de l'échec de la politique menée jusqu'à présent et préconise le changement réclamé par les électeurs en novembre.
A Londres, le Premier ministre britannique Tony Blair, qui sera reçu jeudi à la Maison Blanche par le président américain, a indiqué partager la position du futur patron du Pentagone, Robert Gates, exprimée mardi et selon laquelle les Etats-Unis ne sont pas en train de gagner en Irak.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a annoncé mardi une future "conférence régionale pour combattre le terrorisme". Il a aussi programmé dès ce mois-ci "une conférence de réconciliation nationale", mais refusé l'idée du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan d'une conférence internationale.

Commentaires

Ayant notamment travaillé en Irak, j'ai été fort intéressé par votre article.

Cependant, pour avoir une pleine compréhension des événement politiques, il est indispensable d’intégrer le facteur comportemental des pays concernés, ce qu’omettent généralement tant les « décideurs » que les journalistes.

Pour répondre à ce manque, une approche originale est développée par le site POLITIC PLUS dont je me permets de donner l’adresse : http://politic.blog4ever.com/blog/index-73993.html
Aller sur « Comportements et politique : L’Irak, l’échec inévitable. ».

Et merci pour votre fort intéressant site.

Robert

Écrit par : Robert Z. | vendredi, 08 décembre 2006

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