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samedi, 03 février 2007

La banlieue plébiscite Sarkozy, mais vote à gauche, selon BVA

PARIS (Reuters) - Les habitants des banlieues et des quartiers populaires estiment que Nicolas Sarkozy est le candidat qui prend le mieux en compte leurs problèmes, devant Ségolène Royal, mais leur préférence va à 45% à un candidat de gauche pour la présidentielle, contre 19% à la droite, selon un sondage BVA à paraître dans Le Journal du Dimanche.

Le ministre de l'Intérieur et candidat de l'UMP est plébiscité à 27%, devant la candidate socialiste (23%) et le candidat de la LCR Olivier Besancenot (6%).

Viennent ensuite Arlette Laguiller (5%), Marie-George Buffet (4%), François Bayrou (3%). Dominique Voynet, Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen sont cités par 1% des personnes interrogées.

Les électeurs sont 45% à vouloir voter pour un candidat de gauche à la présidentielle, 19% pour un candidat de droite, 7% pour ni l'un ni l'autre. Trois pour cent s'abstiendront.

Ils sont 96% à avoir l'intention d'aller voter. C'est le chômage, pour 23%, qui pèsera le plus dans leur vote.

Cette enquête a été réalisée du 19 au 24 janvier auprès d'un échantillon représentatif des habitants des zones urbaines sensibles, 806 personnes âgées de 15 ans et plus.

Chirac sonne la mobilisation générale pour l'environnement

PARIS (Reuters) - Jacques Chirac a lancé samedi au nom d'une quarantaine de pays un appel à "la mobilisation internationale contre la crise écologique", au lendemain de la publication d'un rapport confirmant le lien entre les activités humaines et le réchauffement climatique.

Cinq ans après son discours remarqué à Johannesburg, au cours duquel il avait évoqué "la maison qui brûle", le chef de l'Etat s'est posé en porte-drapeau de la cause environnementale, en tentant de donner une impulsion nouvelle au projet de création d'une agence onusienne compétente en la matière.

"Aujourd'hui, le temps est venu de la lucidité", affirme l'Appel de Paris qu'a lu Jacques Chirac à l'issue de la Conférence pour une gouvernance écologique mondiale. "Admettre que nous ne pouvons plus nous permettre d'attendre, que chaque jour qui passe aggrave les risques et les dangers."

Une quarantaine de pays, dont la quasi-totalité des membres de l'Union européenne, soutiennent cet Appel et appartiennent désormais à un groupe pionnier des "Amis de l'Organisation des Nations unies pour l'environnement (Onue)", qui devrait pour la première fois se réunir au printemps au Maroc.

Ce groupe a vocation à s'élargir pour parvenir, un jour, à convaincre les poids lourds de la scène internationale, comme les Etats-Unis, qui ne soutiennent pas encore le principe, en cours de discussion à l'Onu, d'une "super agence" coiffant les 500 accords multilatéraux et la vingtaine d'organisations actuellement compétentes en matière d'environnement.

"MYTHE LIBERAL"

"Il y a quelques grands pays qui doivent encore être convaincus et qui, enfermés dans une espèce de mythe libéral, refusent en réalité d'accepter les conséquences de leurs actes", a affirmé Jacques Chirac.

La Kenyane Wangari Maathai, prix Nobel de la Paix, et l'ancien vice-président américain Al Gore ont apporté leur soutien à cette initiative dans des messages diffusés pendant la conférence.

A en croire l'animateur Nicolas Hulot, cette réunion a permis de faire avancer la date à laquelle la nouvelle organisation verra le jour.

"Le fait que nous sommes un peu plus de 40 implique qu'il sera beaucoup plus difficile de ne pas entendre ce qui a été dit ici", a-t-il confié à Reuters.

"Il y a actuellement une telle distorsion d'efforts entre les pays qui tentent de faire des choses et les autres que cette velléité de quelques-uns risque de s'essouffler si on ne trouve pas un moyen d'édicter des règles communes."

Cette Onue - dont ni les financements, ni les attributions et ni-même le nom ne font consensus - pourrait avoir pour principes directeurs une Déclaration universelle des droits et devoirs environnementaux, charte qui créerait "le droit à un environnement sain et préservé".

"NE PAS REPETER LES ERREURS DU PASSE"

"Nous ne devons pas répéter les erreurs du passé", a mis en garde l'Indienne Sunita Narain, directrice du Centre pour la santé et l'environnement. "Il ne faut pas créer une institution qui ajoute à la confusion ou une entité qui serait une excuse pour ne rien faire."

Plusieurs militants écologistes souhaitent que cette future agence soit aussi puissante que l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Dans l'immédiat, c'est de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dont elle pourrait s'inspirer, en étant dotée d'une fonction de veille et d'alerte.

"A l'image de l'OMS, l'Onue sera une voix forte et reconnue dans le monde", peut-on lire dans l'Appel. "Elle doit être un instrument pour évaluer les dommages écologiques et comprendre comment y remédier (...) et un moyen pour soutenir la mise en oeuvre des décisions environnementales à travers la planète."

Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) a prédit dans son rapport rendu public vendredi une élévation possible de la température moyenne de la planète de 1,8 à 4 degrés à la fin du 21e siècle.

Une telle évolution aurait des retombées majeures en matière d'élévation du niveau des mers ou de dérèglements climatiques.

"Une société ne se mobilise que si elle pense qu'il y a des solutions", a souligné l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine. "Si elle est convaincue qu'il n'y a rien à faire, elle va être prise de panique".

Présidentielle: les pistes de travail de Ségolène Royal

PARIS (AP) - Entre les quatre débats participatifs auxquels elle vient de participer et ses interventions publiques, Ségolène Royal a déjà avancé de multiples propositions, recensées sur son site Internet et régulièrement inspirées du projet du PS. Inventaire non exhaustif:

ECONOMIE:

- pouvoir d'achat: remettre à plat l'indice des prix. Conférence salariale avec les partenaires sociaux pour donner "un signal fort" (non chiffré) sur le SMIC et examiner les autres salaires

- 35 heures: floue sur le sujet, elle préconise une "réforme" dans le sens de "la compétitivité économique des entreprises". Elle n'a pas exclu d'"aller au-delà" des assouplissements actuels

- emploi: pour ramener le taux de chômage sous les 5%, elle veut lancer "dès 2007" un "plan massif pour l'innovation, la recherche et l'excellence environnementale". Ce dernier secteur recèlerait "500.000 à un million d'emplois", "coacher efficacement" les chômeurs pour les orienter vers les secteurs en manque de main-d'oeuvre, créer un "filet de sécurité" ou "Sécurité sociale professionnelle" pour les salariés

- contrats: le CDI doit "redevenir la norme". Le CNE sera abrogé

- minima sociaux: "revenu de solidarité active" pour permettre aux RMIstes de reprendre un travail sans que leur niveau de vie en pâtisse

- entreprises: conditionner les aides publiques à "l'interdiction de délocaliser" si l'entreprise fait des bénéfices, "moduler" l'impôt sur les sociétés selon que les bénéfices sont réinvestis ou distribués, accorder un "bonus sur les cotisations sociales" pour celles qui embauchent en CDI

- dialogue social: prône un "syndicalisme de masse". Droit de vote des représentants salariaux dans les instances de décision des entreprises

- services publics: "service public de la petite enfance", "pôle public national de l'énergie" par un "rapprochement" entre GDF et EDF

- fiscalité: "le capital sera plus taxé que le travail". Réforme des stock-options

SOCIETE

- sécurité: "sanctionner le premier acte de transgression de la loi"; placer les plus de 16 ans dans "un camp humanitaire dans un pays pauvre, encadré par l'armée", "les pompiers" ou "les gendarmes" au premier acte de délinquance; rétablissement de la police de proximité.

"Expérimenter la présence d'un second adulte" dans les classes difficiles. Mise sous tutelle des allocations des parents défaillants

- éducation: scolarisation obligatoire dès trois ans, "élargissement" de la carte scolaire, soutien scolaire gratuit

- logement: construire 120.000 logements sociaux et autoriser l'Etat à se substituer aux communes en infraction en "réquisitionnant les terrains". Les communes pourraient procéder à des "acquisitions-réquisitions" de logements et "surtaxer les logements vacants".

Une famille qui paie régulièrement son loyer pourrait devenir propriétaire de son logement après dix à quinze ans; "revaloriser" les aides au logement, plafonner la dépense de logement des ménages modestes à 25% de leurs revenus ("bouclier logement")

- immigration: hostile à une régularisation massive, elle prône un règlement "au cas par cas", "décentralisé" aux préfets. Elle veut aussi "revenir à la régularisation au long cours" après dix ans de présence irrégulière

- environnement: réduire la part de l'électricité nucléaire à "50% d'ici 2017", "augmenter la part des énergies renouvelables" par une fiscalité incitative, lancer un "plan national de grands travaux sur l'isolation des bâtiments anciens". Les permis de construire seraient conditionnés au respect de normes environnementales; nommer un "vice-Premier ministre chargé du Développement durable", établir un "moratoire" sur les "OGM en plein champ, "débattre" de la création de péages urbains"

- jeunes: "droit au premier emploi" pour que "pas un jeune ne reste au chômage plus de six mois", créer 500.000 emplois-tremplins (emplois-jeunes des régions du PS) en cinq ans, créer une "allocation d'autonomie" et accorder à chaque jeune à 18 ans un "prêt à taux zéro" de 10.000 euros; contraception "gratuite" pour les jeunes femmes jusqu'à 25 ans

- santé: "médecine gratuite de proximité" pour les plus modestes

- homosexualité: élargir le mariage et l'adoption aux homosexuels

- femmes: sa première loi serait sur "les violences faites aux femmes"

EUROPE ET INTERNATIONAL:

- soumettre à référendum en France en 2009 un "texte court"

- augmenter "sensiblement" le budget européen

- pause dans les élargissements

- Iran: lui interdire l'accès au nucléaire civil et militaire

AP

vendredi, 02 février 2007

Ségolène Royal veut devenir la présidente de la "France métisse"

Extrait de Jacques GUILLON
GRENOBLE (AFP) - La candidate socialiste à l'élection présidentielle, Ségolène Royal, a affirmé jeudi soir à Grenoble au cours d'un show à l'américaine qu'elle "serait la présidente de la République de la France métisse", critiquant à plusieurs reprises, sans le nommer, Nicolas Sarkozy.

Accueillie aux cris de "Ségolène présidente", lors d'un forum participatif consacré à la jeunesse regroupant 3.500 personnes, Mme Royal, vêtue d'une jupe grise plissée, d'un chemisier blanc et d'une veste de cuir noir, s'est exclamée: "je veux une France qui accepte ce qu'elle est devenue -- plurielle, diverse, colorée -- s'en réjouisse et sache en tirer partie."

"Je veux une France qui reconnaisse comme ses enfants légitimes tous ceux dont les familles sont venues d'ailleurs et qui sont aujourd'hui français à part entière", a-t-elle renchérit, dans un discours d'une cinquantaine de minutes concluant plus de 2H30 de débat.

5 minutes de répit pour la planète"

Par EuroNews
A l'appel de 70 associations écologistes, les citoyens de France, de Belgique et d'Italie, notamment, étaient appelés hier à éteindre leurs appareils électriques entre 19h55 et 20h

Exemple suivi par la Tour Eiffel et une dizaine d'autres monuments parisiens mais aussi par quelques 3 millions de foyers français pour marquer leur inquiétude concernant le réchauffement climatique. En Espagne, la Porte d'Alcala a suivi le mouvement. "En Espagne, il y a un gaspillage énorme d'énergie. Les émissions de CO2 ont augmenté de 55%. Nous sommes l'un des pays signataires du protocole de Kyoto les plus mal placés. Il faut donc investir dans les énergies renouvelables", souligne Jorge Valle de l'Alliance pour la planète. L'Espagne a enregistré une baisse de la consommation électrique de 2,5% lors de ces cinq petites minutes. Une baisse brutale qui auraient pu perturber l'approvisionnement, selon les fournisseurs. Mais finalement, tout le monde a pu rallumer la lumière

La trêve interpalestinienne violée à Gaza

Par EuroNews
Les Palestiniens du Hamas et du Fatah déterrent une nouvelle fois la hache de guerre après l'avoir tout récemment enterrée

Des tirs ont retenti près de l'université islamique de Gaza. Des hommes de la garde présidentielle de Mahmoud Abbas s'y sont déployés hier soir et auraient arrêté des Iraniens. L'université est un bastion du Hamas. Cette action de la garde présidentielle survient après une embuscade meurtrière dont les forces du président palestinien ont été la cible quelques heures plus tôt. Elle a été menée par des miliciens du Hamas contre un convoi de camions. D'après le porte-parole des Brigades Ezzedine Kassam, bras armé du Hamas, le convoi transportait des équipements militaires destinés à la garde présidentielle et dans le but de "provoquer une sédition". Or, le Fatah a démenti qu'il y avait des armes dans ce convoi comme l'affirmait clairement, dans un premier temps, le Hamas. La milice du Hamas a même tiré la nuit dernière des obus sur le bâtiment de la présidence palestinienne. La reprise des combats viole la trêve conclue tout récemment entre le Premier ministre palestinien issu du Hamas, Ismaïl Hanyeh et le Fatah. Une trêve bien écorchée alors que le groupe international, le fameux Quartette, se penche à partir d'aujourd'hui sur le conflit israélo-palestinien.

Présidentielle Française :José Bové évaluera sa campagne "au fur et à mesure"

PARIS (Reuters) - José Bové annonce son intention d'évaluer "au fur et à mesure" sa campagne présidentielle, lancée jeudi.

Interrogé sur RTL, l'ancien syndicaliste paysan a laissé entendre qu'il appellerait à voter pour Ségolène Royal au deuxième tour de la présidentielle.

"Je ne suis pas propriétaire des voix des gens qui vont aller voter. Mais c'est évident qu'on fera tout pour faire perdre la droite perde ces élections. C'est le sens même de notre candidature", a-t-il expliqué.

En 2005, la dirigeante socialiste avait fait campagne en faveur de la Constitution européenne alors que José Bové militait pour le "non", ce qui pourrait empêcher un rapprochement?

"Si on ne prend pas en compte cette volonté, si on ne met pas des freins à la construction de cette Europe financière (...) la gauche ira de nouveau à l'échec", a prévenu José Bové, qui a affirmé disposer déjà de 200 parrainages sur les 500 nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle.

Interrogé sur sa volonté "d'aller jusqu'au bout", il a éludé.

"Pour l'instant on est dans cette dynamique, on a décidé de se présenter. Ce qu'on va faire c'est qu'on va évaluer la campagne au fur et à mesure", a-t-il expliqué. "Mais si on annonce sa candidature ce n'est pas pour dire 'on va se retirer' parce que de toute façons on a juste envie de faire deux tours une fois à la télé une fois à la radio et puis on repart".

Les activités humaines responsables du réchauffement climatique

PARIS (Reuters) - Les scientifiques du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) se préparent à publier ce vendredi un nouveau rapport établissant avec un degré de certitude jamais atteint auparavant que les activités humaines sont responsables du réchauffement climatique.

Le GIEC, instance qui, avec ses 2.500 chercheurs venus de 130 pays, fait autorité en la matière, prédit des pluies diluviennes, une fonte des glaciers, des sécheresses, des vagues de chaleur et une lente montée du niveau des mers.

Le texte final du rapport juge, avec une probabilité de plus de 90%, que l'essentiel du réchauffement climatique de ces cinquante dernières années est imputable à des activités humaines et en particulier à l'utilisation de combustibles fossiles.

Le précédent rapport du GIEC, en 2001, établissait un lien entre les activités humaines et le réchauffement avec une probabilité d'au moins 66%.

"La plupart des augmentations observées des températures moyennes depuis le milieu du XXe siècle sont très probablement dues à l'augmentation observée des concentrations de gaz à effet de serre anthropogéniques (d'origine humaine)", dit le texte dont Reuters a pu prendre connaissance.

Les discussions qui se déroulent depuis lundi à Paris entre scientifiques du GIEC et représentants de gouvernements ont pris fin après minuit après un ultime différend sur la montée des océans.


LE TEMPS EST COMPTE

Un résumé de vingt pages destiné aux preneurs de décisions évoque les risques de voir les glaciers de l'Arctique disparaître en été d'ici 2100 et les courants du Gulf Stream ralentir.

Les responsables de l'Onu espèrent que ce rapport incitera les gouvernements et les entreprises à faire davantage pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dégagés principalement par les combustibles fossiles dans les centrales électriques, les usines et les véhicules automobiles.

Le rapport prédit aussi une augmentation probable des températures de 1,8 à 4 degrés centigrades au XXIe siècle, avec une fourchette plus large oscillant entre 1,1 et 6,4 degrés.

Les températures ont augmenté de 0,7°C au XXe siècle et, depuis que l'on a commencé à établir des statistiques, en 1850, les dix années les plus chaudes ont été postérieures à 1994.

Le dernier rapport du GIEC fournit les preuves les plus concluantes à ce jour de ce que les activités humaines causent de dangereux changements climatiques, a déclaré Camilla Toulmin, qui dirige l'Institut international pour l'Environnement et le Développement, basé à Londres.

Le temps est compté pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, a-t-elle dit.

Le rapport publié vendredi est produit par le Groupe 1 du GIEC, qui recense les "bases scientifiques physiques" sur le phénomène climatique.

D'autres groupes de travail publieront cette année leur rapport. Le groupe 2 diffusera en avril à Bruxelles ses conclusions sur les conséquences probables du changement climatique.

D'après le quotidien australien The Age, les projections de ce texte, intitulé "Impacts, adaptation et vulnérabilité", indiquent que 200 à 700 millions de Terriens pourraient souffrir de pénuries alimentaires d'ici 2080 du fait du changement climatique. Les pénuries d'eau pourraient frapper elles entre 1,1 et 3,2 milliards d'êtres humains.

RELANCER LES DISCUSSIONS

Suivront le rapport du groupe 3 sur les options envisageables, attendu en mai prochain à Bangkok, puis un rapport de synthèse qui sera publié en novembre en Espagne.

Des diplomates de l'Onu espèrent que le rapport du GIEC permettra de relancer les discussions actuellement gelées sur l'extension de la lutte contre le réchauffement climatique.

Trente-cinq nations industrielles se sont engagées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2008-2012 de 5% par rapport aux niveaux de rejet de 1990 dans le cadre du Protocole de Kyoto. Ces pays souhaitent à présent que des pays extérieurs au protocole (Etats-Unis, Chine, Inde) en fassent plus.

La semaine dernière, le président américain George Bush a reconnu dans son discours sur l'état de l'Union que le changement climatique constituait un "défi sérieux". Mais il s'est abstenu d'imposer une limitation aux rejets de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Il s'était retiré en 2001 du Protocole de Kyoto en dénonçant les limitations d'émissions, présentées comme des carcans économiques, et en déplorant que les pays en développement en soient dispensés.

Selon une précédente mouture du rapport, le niveau des mers pourrait s'élever de 28 à 43 cm au cours de ce siècle.

Cette projection est inférieure à celle avancée en 2001 mais des délégués ont expliqué qu'elle ne tenait pas compte d'une possible accélération de la fonte de la glace du Groenland, qui serait en cours selon certaines études.

jeudi, 01 février 2007

José Bové se lance dans la course présidentielle

SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis) (Reuters) - José Bové annonce sa candidature à l'élection présidentielle pour "redonner l'espoir d'une alternative à gauche" et être "le porte-voix des sans-voix".
"J'ai décidé d'accepter que mon nom incarne sur le bulletin de vote la volonté commune de battre la droite pour redonner l'espoir d'une alternative à gauche", a déclare le dirigeant altermondialiste.

"Il est temps de décréter l'insurrection électorale contre le libéralisme économique", a-t-il ajouté devant ses partisans réunis à la bourse du travail de Saint-Denis, dans la banlieue parisienne.

José Bové a expliqué qu'il n'était pas le candidat d'un parti et que sa candidature était "une candidature collective".

"Nous voulons être les porte-voix des sans-voix, de ces millions de citoyennes et de citoyens qui souffrent de la précarisation sociale et des discriminations", a-t-il dit.

Fort du soutien de plus de 32.000 pétitionnaires, le leader altermondialiste espère réunir sous sa bannière les déçus de la gauche de gouvernement et les électeurs tentés par l'abstentionnisme.

Il a choisi symboliquement d'annoncer sa candidature à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour montrer que son programme, qui reprend les propositions des "collectifs antilibéraux", va au-delà de l'écologie et entend répondre à l'urgence sociale.

Du Chirac

PARIS (AP) - Dans une interview accordée à trois organes de presse, le président français Jacques Chirac a, dans un premier temps, laissé entendre que la possession d'une bombe nucléaire par l'Iran ne serait pas "très dangereux", avant de rappeler ces trois organes de presse pour tenter de rectifier le tir et demander que l'on retire de l'entretien ce "raccourci schématique".

François Bayrou "un morceau de Royal sur une tranche de Sarkozy" pour Bruno Mégret

PARIS (AP) - Le président du Mouvement national républicain (MNR) Bruno Mégret a lancé jeudi que François Bayrou "c'est un morceau de Royal sur une tranche de Sarkozy".

"Ce n'est pas avec François Bayrou qu'on va en sortir. Pour beaucoup c'est un homme anti-système mais il fait partie du système", a souligné Bruno Mégret sur Canal Plus.

Le président de l'UDF "est contre Royal et il est contre Sarkozy mais c'est un morceau de Royal sur une tranche de Sarkozy", a lancé le président du MNR.

Interrogé sur les parrainages pour la présidentielle, Bruno Mégret a assuré ne "rien avoir promis du tout" au Front national. "Mon soutien est sans contrepartie d'un côté comme de l'autre".

"Je ne suis tenu à rien" mais "nous allons tout faire pour lui apporter le maximum de signatures" qui aujourd'hui sont au nombre de sept, a précisé le président du MNR. "On en a d'autres sous le coude".

Refusant de donner le chiffre des parrainages réunis par le FN, Bruno Mégret a déclaré qu'"il en manque encore un certain nombre: je suis néanmoins confiant, je pense qu'il les aura parce que ce serait un scandale absolu qu'il n'ait pas ses signatures". "Ce serait une crise politique majeure, le fiasco de la démocratie française".

Revenant sur les propos de Georges Frêche sur le nombre de joueurs noirs en équipe de France, Bruno Mégret a jugé que "si on devait établir des quotas, (il) ne sait pas si les quotas sont au bon niveau".

"Ce qui me paraît choquant, c'est cette espèce de police anti-politiquement incorrect qui conduit la classe politique à s'aligner sur un discours monocolore dont les Français ne veulent plus", a-t-il conclu. "Dans notre pays, on ne peut plus parler librement". AP

Irak: un soldat américain tué au combat dans le fief insurgé d'Anbar

BAGDAD (AP) - Un soldat américain a été tués au combat dans la province d'Anbar, un fief insurgé à l'ouest de Bagdad, a annoncé l'armée américaine, mercredi.

Ce soldat assigné à la Force multinationale est mort des suites de blessures infligées mardi dans des combats dans cette vaste province qui s'étend des faubourgs de la capitale irakienne aux frontières avec la Syrie, la Jordanie et l'Arabie saoudite.

Ce décès porte à au moins 3.090 le nombre de soldats américains morts en Irak depuis le début de la guerre en mars 2003, selon un décompte effectué par l'Associated Press. AP

Six morts dans un attentat suicide à Bagdad

BAGDAD (Reuters) - Un attentat suicide commis à bord d'un minibus a fait six morts et 12 blessés, jeudi, dans le quartier de Karrada, au centre de Bagdad, fait savoir la police irakienne, selon laquelle le bilan pourrait s'alourdir.

Des tirs de mortiers ont par ailleurs fait un mort et neuf blessés dans le quartier sunnite d'Adhamiya, dans le nord de la capitale, toujours selon la police.
Le bilan des violences politiques dans la population civile irakienne établi par le ministère de l'intérieur a atteint un nouveau record en janvier.

mercredi, 31 janvier 2007

Les Noirs de France sondés pour la première fois

PARIS (Reuters) - Le quotidien Le Parisien publie un sondage dans lequel les Noirs de France sont interrogés sur les discriminations dont ils ont pu être victimes.

Il s'agit d'une première dans ce pays où la loi interdit tout fichier basé sur des critères ethniques.

Dans cette étude, effectuée par l'institut TNS-Sofres pour le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), 31% des personnes interrogées disent avoir été victimes souvent ou de temps en temps de discrimination raciale.

Elles sont 25% à dire qu'elles ont subi "rarement" une discrimination et 43% à n'en avoir jamais été victimes.

Pour 62% des personnes ayant été victimes de discrimination, ces actes se sont produits dans les transports en commun et pour 42% au travail.

Trente-sept pour cent des Noirs interrogés estiment que les discriminations se sont aggravées depuis un an, tandis que 40% pensent qu'elles n'ont pas changé et 17% jugent qu'elles se sont réduites.

Les Noirs font d'abord confiance aux associations (81%) pour lutter contre les discriminations, contre 72% à l'école et 29% aux responsables politiques.

Le sondage a été réalisé du 3 au 23 janvier auprès d'un échantillon de 500 habitants des départements d'outre-mer âgés de 18 ans et plus et auprès d'un échantillon de 13.059 résidants de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus. Le tout a permis d'obtenir un échantillon représentatif de 581 personnes noires âgées de 18 ans et plus.

Près de 4% de Noirs en France, dont 56% se disent victimes de discrimination

PARIS (AFP) - Près de 4% de la population française âgée de plus de 18 ans est "noire" et, au sein de cette catégorie, 56% se déclarent "personnellement victimes de discrimination raciale dans leur vie de tous les jours", révèle une étude TNS Sofres réalisée pour le Cran (Conseil représentatif des associations noires).

Selon cette étude, qui affirme être le premier sondage jamais réalisé sur la population noire de France, il y a 1.865.000 Noirs de plus de 18 ans en France, soit 3,86% des personnes interrogées.

56% de ces personnes "noires" se disent personnellement victimes de discrimination raciale dans leur vie de tous les jours: 12% déclarent l'être souvent, 19% de temps en temps et 25% rarement. 61% ont le sentiment d'avoir vécu au moins une situation de discrimination raciale au cours des 12 derniers mois.

Plus d'un tiers des personnes interrogées (37%) citent une attitude dédaigneuse, méprisante ou irrespectueuse, près d'un quart (24%) une agression verbale, une insulte ou des difficultés lors de l'achat ou de la location d'un logement, des contrôles d'identité ou de police (23%) ou encore des difficultés dans leurs relations avec les services publics (22%).

18% disent avoir rencontré un refus d'embauche qu'ils estiment dû à la couleur de leur peau.

Par ailleurs, les Noirs déclarent à 53% exercer une activité professionnelle. En revanche, 11% d'entre eux se déclarent chômeurs ayant déjà travaillé (contre 5% pour l'ensemble des personnes interrogées).

Parmi les acteurs susceptibles de lutter contre les discriminations faites à l'encontre des populations noires, la confiance va aux associations (81%), à l'Ecole (72%) et à la Halde (68%). En revanche, les Noirs interrogés sont partagés sur les médias (48% de confiance contre 49%), méfiants vis-à-vis de la police (37% de confiance contre 60%) et surtout, des responsables politiques (29/67).

mardi, 30 janvier 2007

Le PS saisit le Conseil constitutionnel sur Nicolas Sarkozy

PARIS (Reuters) - Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, annonce son intention de saisir le Conseil constitutionnel sur la compatibilité entre le statut de ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy et celui de candidat présidentiel de l'UMP.
"Avec mon collègue président du groupe des sénateurs socialistes, nous avons décidé de saisir le Conseil constitutionnel, juge de l'élection, chargé aussi de vérifier l'usage des fonds par les candidats et notamment l'interdiction d'utiliser l'argent public pour les campagnes électorales, pour qu'il rappelle les règles et qu'il les fasse appliquer", a-t-il déclaré à la presse à l'Assemblée nationale.

"Je demanderai aussi au Premier ministre de tout faire pour que cette impartialité soit respectée et notamment s'il envisage de demander à son ministre de l'Intérieur (...) de quitter sa fonction avant la campagne électorale", a-t-il ajouté.

Quelques minutes auparavant, Dominique de Villepin avait estimé que le statut de ministre-candidat de Nicolas Sarkozy était "tenable".

"J'ai évoqué notamment avec Nicolas Sarkozy la volonté qui était la mienne de voir les ministres respecter leurs compétences et participer certes à la campagne, parce que c'est aussi leur responsabilité d'homme politique, mais de le faire avec la vigilance et l'exigence qui sied à un membre du gouvernement", a-t-il expliqué lors de sa conférence de presse mensuelle.

REBELLE SAISIT LA CNIL

La polémique sur la "double casquette" de Nicolas Sarkozy a pris de l'ampleur avec la publication la semaine dernière par Le Canard Enchaîné d'informations selon lesquelles son cabinet avait demandé aux Renseignements généraux d'enquêter sur Bruno Rebelle, ex-directeur de Greenpeace France et conseiller de la candidate socialiste Ségolène Royal.

"Nicolas Sarkozy n'est pas le garant de l'impartialité de l'Etat", a expliqué Jean-Marc Ayrault sur Europe 1.

"Il ne doit pas continuer à être ministre de l'Intérieur parce que c'est le ministre de la police, c'est le ministre des renseignements, non seulement des RG mais aussi de la DST, c'est lui qui donne les instructions aux préfets".

Le président du groupe PS demande également la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur le rôle du ministre dans l'enquête des RG et "sur la manière dont sont utilisés les services d'information du gouvernement".

Un des avocats de Bruno Rebelle, Jean-Pierre Mignard, a annoncé parallèlement que son client avait saisi la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) mardi.

Dans sa requête, qui a été communiquée à la presse, Bruno Rebelle demande à la Cnil d'exercer son pouvoir d'investigation, les faits rapportés par la presse étant "en contradiction manifeste" avec la loi, et d'avoir accès aux données des RG le concernant.

Jean-Pierre Mignard a assuré à Reuters que Bruno Rebelle bénéficiait de "la complète solidarité de Ségolène Royal".

"Ségolène Royal considère qu'au delà du cas de Monsieur Rebelle c'est une question de principe qui est posée, en termes de libertés publiques, de droits civils, qui concerne non seulement les membres de son équipe de campagne mais tous les membres de toutes les équipes de campagne", a-t-il expliqué.

José Bové sera candidat... le 1er février

Ce n'est pas encore une déclaration officielle de candidature de José Bové... mais ça y ressemble tout de même fortement. Dimanche, le leader altermondialiste a indiqué qu'il annoncerait sa candidature à la présidentielle... le 1er février. Et il a demandé aux militants d'aller d'ores et déjà à la chasse aux parrainages.

Devant les membres des collectifs unitaires rassemblés à Montreuil, il a souligné : "On est entré dans une dynamique, on est déjà en train de construire cette campagne". Il a indiqué aussi que le bilan de la campagne sera fait "toutes les semaines, pour savoir si on continue ou si on continue pas". Les participants à cette réunion ont décidé en outre de tenir une nouvelle réunion début mars, pour "faire le point" de l'action engagée et "vérifier qu'elle suscite une dynamique populaire". Une quasi-déclaration qui n'est pas du goût du PCF, où l'on souligne qu'une candidature Bové ne ferait qu'ajouter "de la division et de la confusion", alors que celle de Marie-George Buffet a "pour ambition de rassembler".

"Si vous avez envie d'y aller, moi aussi "

La veille déjà, José Bové cachait de moins en moins son intention de s'aligner au départ de la course électorale. Alors que la gauche anti-libérale peine toujours à se rassembler, le leader syndicaliste affirmait déjà son "envie" d'être candidat pour les anti-libéraux. Un aveu fait devant quelque 700 membres des collectifs anti-libéraux créés dans la foulée de la victoire du non au référendum sur l'Europe, réunis à la mairie de Montreuil, alors qu'il était attendu au 7e Forum social mondial qui se tient jusqu'au 25 janvier à Nairobi au Kenya.

En novembre, il avait décidé de retirer "pour l'heure" sa candidature pour représenter le mouvement antilibéral, accusant le PCF et la LCR de "casser la dynamique unitaire". Mais "quelque chose de tout à fait étonnant est en train de se passer", avouait-il samedi. "J'ai un picotement dans le ventre. Si vous avez envie d'y aller, moi aussi j'ai envie d'y aller, on a envie d'y aller ensemble".

Ce week-end, l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne a également souligné que le projet des altermondialistes n'était "pas compatible avec le projet socialiste". Pour lui, l'adversaire est "le projet libéral, qu'il soit social-libéral ou de droite". Et de noter : "Si on ajoute les collectifs à ceux qui ont signé la pétition, (en faveur d'une candidature Bové, ndlr), un sacré mouvement s'est mis en marche".

D'après agence

Le consommateur français de plus en plus "vert", selon l'Insee

PARIS (Reuters) - Les consommateurs en France apparaissent de plus en plus soucieux de l'environnement et le sont d'autant plus que leur niveau de vie est élevé, selon une enquête publiée mardi dans le dernier numéro d'Insee Première

Parmi les gestes écologiques des ménages, le tri du verre, des piles et des vieux papiers est le plus pratiqué.

Cette enquête a été effectuée en janvier 2005 sur les "pratiques environnementales des ménages", en partenariat avec le ministère de l'Ecologie et du Développement durable.

En 2005, environ 70% des ménages disaient trier leurs piles usagées et les vieux papiers et près de 80% le verre. La progression par rapport à la précédente enquête de 1998 est spectaculaire pour les piles. Leur tri sélectif n'était pratiqué que par 30% environ des personnes interrogées.

Cette évolution est largement due à la généralisation des facilités de collecte, écrit le rédacteur de l'étude, Cédric Planchat, de la direction des études au ministère de l'Ecologie.

"Quand il y a collecte sélective, presque neuf ménages sur dix déclarent pratiquer systématiquement le tri. Quand elle est absente, ils ne sont plus que 60%", souligne-t-il.

La propension à trier les déchets croît avec l'âge et le niveau de vie des ménages, explique-t-il.

CONTRADICTIONS

Si les Français sont soucieux de la gestion des déchets une fois produits, ils semblent en revanche moins concernés par leur réduction à la source. Seuls 17% des ménages interrogés disent "faire attention lors de leurs achats à la quantité de déchets qu'ils généreront".

De même, si la plupart des ménages disent connaître l'existence des ampoules basse consommation, la moitié d'entre eux en ont chez eux et sur moins de la moitié des luminaires.

Les ménages les plus modestes comme les plus riches prêtent attention aux consommations et aux veilles électriques. En revanche, lors de l'achat d'équipements, les ménages modestes prennent moins en considération le rendement énergétique, écrit Insee Première. Ce n'est un critère déterminant que pour 33% des plus modestes alors que ça l'est pour 45% des plus aisés.

"Le surcoût de ces équipements plus économes en est sans doute la cause", estime Cédric Planchat. "Chez les ménages les plus pauvres, l'absence d'ampoules basse consommation a des raisons principalement financières alors qu'elles sont principalement esthétiques" chez les ménages les plus riches.

Tout en réalisant des économies d'énergie en achetant des appareils plus performants, les ménages les plus aisés ont tendance à être davantage équipés en appareils gros consommateurs, comme les sèche-linge.

De même, en matière d'utilisation de l'eau, les ménages les plus aisés sont moins nombreux que les plus modestes à ne mettre en route leur lave-vaisselle que quand il est plein (78% contre 89%).

Lors de l'achat d'une automobile, les ménages financièrement favorisés disent être plus souvent attentifs (66%) à la consommation de carburant que les ménages les plus modestes (56%), mais les premiers possèdent en moyenne 0,8 voiture par adulte contre 0,5 pour les seconds.

De plus, ajoute l'étude, "leurs voitures disposent plus souvent de la climatisation (59% contre 39%), dont on sait qu'elle engendre, en fonctionnement, une surconsommation de carburant de plus de 30% en ville et de plus de 15% sur la route", écrit l'auteur de l'étude.

dimanche, 28 janvier 2007

Troisième jour de heurts entre factions palestiniennes à Gaza

GAZA (Reuters) - Une bombe a endommagé dimanche le domicile d'un garde du corps de Mohamed Dahlan, homme fort du Fatah à Gaza, alors que se poursuivaient, pour la troisième journée consécutive, les affrontements entre groupes armés palestiniens.

Depuis vendredi, 22 morts ont été recensés. Il s'agit des violences les plus graves depuis la victoire électorale du Hamas, il y a un an. Les négociations entre le mouvement radical islamiste et le Fatah du président Mahmoud Abbas en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale ont été suspendues.

Cette flambée de violences a débuté jeudi, lorsque des hommes en armes se réclamant d'Al Qaïda ont fait exploser un bâtiment vide appartenant selon eux à Dahlan, ce que l'intéressé a démenti. Dahlan est considéré comme le successeur potentiel d'Abbas.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les combats ont fait rage dans Gaza et des témoins ont fait état de tirs de grenades et d'armes automatiques.

Des heurts ont notamment opposé des partisans du Hamas aux membres de la sécurité préventive du Fatah devant son principal QG à Gaza, ont rapporté des témoins.

SNIPERS SUR LES TOITS

Des snipers ont également pris position sur les toits alors que des combats de rue opposaient partisans du Hamas et du Fatah.

Des affrontements avaient également lieu devant le siège de la police sous l'autorité du Hamas à Gaza.

Un activiste du Hamas, grièvement blessé samedi dans l'explosion de la charge qu'il transportait, est décédé, ont rapporté des sources hospitalières.

Cette flambée de violences paralyse la ville de Gaza, où de nombreux civils se terrent dans leurs maisons.

Un garçon de six ans fait partie des victimes recensées samedi. Il a été tué par une balle perdue à son domicile près de Beït Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, selon des témoins.

Vendredi, seize décès - bilan sans précédent pour une journée d'affrontements interpalestiniens - avaient été signalés par les services médicaux.

Au moins 48 Palestiniens ont été tués dans des combats entre groupes rivaux depuis qu'Abbas a réclamé le mois dernier de nouvelles élections présidentielle et législatives, à la suite de l'échec d'un précédent effort de conciliation. Le Hamas a assimilé ce geste à un coup d'Etat.

La semaine dernière, Abbas et Khaled Méchaal, chef de file du Hamas qui vit en exil à Damas, s'étaient engagés à mettre un terme à l'effusion de sang.