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dimanche, 28 janvier 2007

Troisième jour de heurts entre factions palestiniennes à Gaza

GAZA (Reuters) - Une bombe a endommagé dimanche le domicile d'un garde du corps de Mohamed Dahlan, homme fort du Fatah à Gaza, alors que se poursuivaient, pour la troisième journée consécutive, les affrontements entre groupes armés palestiniens.

Depuis vendredi, 22 morts ont été recensés. Il s'agit des violences les plus graves depuis la victoire électorale du Hamas, il y a un an. Les négociations entre le mouvement radical islamiste et le Fatah du président Mahmoud Abbas en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale ont été suspendues.

Cette flambée de violences a débuté jeudi, lorsque des hommes en armes se réclamant d'Al Qaïda ont fait exploser un bâtiment vide appartenant selon eux à Dahlan, ce que l'intéressé a démenti. Dahlan est considéré comme le successeur potentiel d'Abbas.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les combats ont fait rage dans Gaza et des témoins ont fait état de tirs de grenades et d'armes automatiques.

Des heurts ont notamment opposé des partisans du Hamas aux membres de la sécurité préventive du Fatah devant son principal QG à Gaza, ont rapporté des témoins.

SNIPERS SUR LES TOITS

Des snipers ont également pris position sur les toits alors que des combats de rue opposaient partisans du Hamas et du Fatah.

Des affrontements avaient également lieu devant le siège de la police sous l'autorité du Hamas à Gaza.

Un activiste du Hamas, grièvement blessé samedi dans l'explosion de la charge qu'il transportait, est décédé, ont rapporté des sources hospitalières.

Cette flambée de violences paralyse la ville de Gaza, où de nombreux civils se terrent dans leurs maisons.

Un garçon de six ans fait partie des victimes recensées samedi. Il a été tué par une balle perdue à son domicile près de Beït Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, selon des témoins.

Vendredi, seize décès - bilan sans précédent pour une journée d'affrontements interpalestiniens - avaient été signalés par les services médicaux.

Au moins 48 Palestiniens ont été tués dans des combats entre groupes rivaux depuis qu'Abbas a réclamé le mois dernier de nouvelles élections présidentielle et législatives, à la suite de l'échec d'un précédent effort de conciliation. Le Hamas a assimilé ce geste à un coup d'Etat.

La semaine dernière, Abbas et Khaled Méchaal, chef de file du Hamas qui vit en exil à Damas, s'étaient engagés à mettre un terme à l'effusion de sang.

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