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mardi, 30 janvier 2007

Le consommateur français de plus en plus "vert", selon l'Insee

PARIS (Reuters) - Les consommateurs en France apparaissent de plus en plus soucieux de l'environnement et le sont d'autant plus que leur niveau de vie est élevé, selon une enquête publiée mardi dans le dernier numéro d'Insee Première

Parmi les gestes écologiques des ménages, le tri du verre, des piles et des vieux papiers est le plus pratiqué.

Cette enquête a été effectuée en janvier 2005 sur les "pratiques environnementales des ménages", en partenariat avec le ministère de l'Ecologie et du Développement durable.

En 2005, environ 70% des ménages disaient trier leurs piles usagées et les vieux papiers et près de 80% le verre. La progression par rapport à la précédente enquête de 1998 est spectaculaire pour les piles. Leur tri sélectif n'était pratiqué que par 30% environ des personnes interrogées.

Cette évolution est largement due à la généralisation des facilités de collecte, écrit le rédacteur de l'étude, Cédric Planchat, de la direction des études au ministère de l'Ecologie.

"Quand il y a collecte sélective, presque neuf ménages sur dix déclarent pratiquer systématiquement le tri. Quand elle est absente, ils ne sont plus que 60%", souligne-t-il.

La propension à trier les déchets croît avec l'âge et le niveau de vie des ménages, explique-t-il.

CONTRADICTIONS

Si les Français sont soucieux de la gestion des déchets une fois produits, ils semblent en revanche moins concernés par leur réduction à la source. Seuls 17% des ménages interrogés disent "faire attention lors de leurs achats à la quantité de déchets qu'ils généreront".

De même, si la plupart des ménages disent connaître l'existence des ampoules basse consommation, la moitié d'entre eux en ont chez eux et sur moins de la moitié des luminaires.

Les ménages les plus modestes comme les plus riches prêtent attention aux consommations et aux veilles électriques. En revanche, lors de l'achat d'équipements, les ménages modestes prennent moins en considération le rendement énergétique, écrit Insee Première. Ce n'est un critère déterminant que pour 33% des plus modestes alors que ça l'est pour 45% des plus aisés.

"Le surcoût de ces équipements plus économes en est sans doute la cause", estime Cédric Planchat. "Chez les ménages les plus pauvres, l'absence d'ampoules basse consommation a des raisons principalement financières alors qu'elles sont principalement esthétiques" chez les ménages les plus riches.

Tout en réalisant des économies d'énergie en achetant des appareils plus performants, les ménages les plus aisés ont tendance à être davantage équipés en appareils gros consommateurs, comme les sèche-linge.

De même, en matière d'utilisation de l'eau, les ménages les plus aisés sont moins nombreux que les plus modestes à ne mettre en route leur lave-vaisselle que quand il est plein (78% contre 89%).

Lors de l'achat d'une automobile, les ménages financièrement favorisés disent être plus souvent attentifs (66%) à la consommation de carburant que les ménages les plus modestes (56%), mais les premiers possèdent en moyenne 0,8 voiture par adulte contre 0,5 pour les seconds.

De plus, ajoute l'étude, "leurs voitures disposent plus souvent de la climatisation (59% contre 39%), dont on sait qu'elle engendre, en fonctionnement, une surconsommation de carburant de plus de 30% en ville et de plus de 15% sur la route", écrit l'auteur de l'étude.

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