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jeudi, 08 mai 2008

100.000 morts au Myanmar

BANGKOK (Reuters) - Le cyclone Nargis pourrait avoir fait plus de 100.000 morts dans le delta de l'Irrawaddy, au Myanmar, a déclaré mercredi la chargée d'affaires américaine dans ce pays.

"Les informations que nous recevons laissent penser qu'il pourrait y avoir plus de 100.000 morts dans la région du delta", a déclaré Shari Villarosa.

Le chiffre de 100.000 n'est pas un bilan confirmé, souligne Villarosa, selon qui il s'appuie sur des estimations fournies par une ONG internationale. Selon elle, les récentes évaluations de la junte militaire birmane situent le nombre de morts à 70.000, essentiellement dans la région du delta.

La radio-télévision publique du Myanmar fait état d'un bilan officiel provisoire de 22.980 morts, 42.119 disparus et 1.383 blessés dans ce cyclone, le plus dévastateur en Asie depuis celui qui, en 1991, fit 143.000 morts au Bangladesh.

"La situation, dans le delta, semble de plus en plus horrible", estime Villarosa, en ajoutant : "Le risque est très grand de voir des épidémies se déclarer".

Pour John Holmes, chef des opérations humanitaires de l'Onu, le nombre de personnes tuées au Myanmar par le cyclone pourrait augmenter de manière "très importante", au-delà de l'estimation fournie par la junte militaire au pouvoir.

Selon Villarosa, les Etats-Unis s'efforcent d'entrer en contact avec des ministres et autres hauts responsables birmans et espèrent faire comprendre que le pays a besoin d'une opération humanitaire internationale massive. Mais, dit-elle, "il s'agit d'un régime particulièrement paranoïaque".

mardi, 06 mai 2008

Interpol cherche ce pédophile

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Un seul mandat pour Sarkozy est "de la politique fiction" pour Claude Guéant

PARIS - Interrogé sur l'éventualité que Nicolas Sarkozy n'effectue qu'un seul mandat présidentiel et ne se représente pas en 2012, le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant a estimé mardi que c'était de "la politique fiction que d'imaginer ce qu'il fera dans quatre ans".

"Je ne l'ai jamais entendu dire une telle chose. Je trouve que c'est vraiment de la politique fiction que d'imaginer ce qu'il fera dans quatre ans", a-t-il déclaré sur RTL.

Le journal "Le Parisien-Aujourd'hui en France" évoquait notamment mardi des propos attribués au chef de l'Etat selon lesquels il ferait "un seul mandat", car il serait "là pour faire, pas pour durer". AP

30.000 personnes seraient toujours portées disparues au Myanmar

BANGKOK (Reuters) - Trente mille personnes sont portées disparues au Myanmar après le cyclone qui a dévasté une partie du pays samedi, en plus des 15.000 morts déjà annoncées, a déclaré le ministre thaïlandais des Affaires étrangères Noppadol Pattama après une rencontre avec l'ambassadeur du Myanmar à Bangkok.

L'ambassadeur, Ye Win, a refusé de répondre aux questions de journalistes au ministère thaïlandais des Affaires étrangères, préférant laisser le ministre faire le point sur le bilan de la catastrophe.

Nopporn Wong-Anan, version française Natacha Crnjanski

dimanche, 04 mai 2008

BURUNDI: « Mon mari m’a coupé les bras parce que j’étais enceinte d’une fille »

BUJUMBURA, 27 février 2008 (IRIN) - Francine Nijimbere dépend entièrement de sa mère pour certains gestes de la vie quotidienne : se laver ou manger, par exemple. En 2004, parce qu’elle n’arrivait pas à avoir de garçon, son mari lui a sectionné les deux bras au niveau des coudes.
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À l’époque Francine était enceinte et a perdu le bébé des suites de ses blessures, notamment de lésions à l’abdomen. L’époux, un militaire, qui a été arrêté et condamné plus tard à la prison à perpétuité, a récemment été libéré, ayant bénéficié d’une grâce présidentielle.

Après avoir perdu ses bras, Francine s’est installée avec sa fille – aujourd’hui âgée de quatre ans - dans la province de Makamba, dans le sud du Burundi, où elle vit avec sa mère. Depuis la libération de son mari, elle vit dans la peur et a trouvé refuge auprès de l’ADDF, une association implantée à Bujumbura et active dans le domaine de la protection des droits de la femme. Le 22 février, Francine s’est confiée à IRIN.

« En décembre [2007], le président de la République a gracié tous les détenus souffrant de maladies incurables. J’ai appris que mon mari avait été libéré sous une fausse identité ; comment peut-on gracier un criminel comme lui ? Le chef de l’Etat a gracié des détenus souffrant de maladies incurables, mais mon mari n’était pas malade ».

« J’étais mariée à son grand frère, qui était militaire. Malheureusement, il est décédé en 2000, cinq mois après notre mariage. Je suis restée quand même dans la maison, attendant la fin de la période de veuvage pour retourner vivre chez mes parents. Ma belle-mère a alors insisté pour que je ne retourne pas chez mes parents puisque la dot avait été payée. Elle a convaincu mes parents que je devais épouser un autre de ses fils ; j’étais réticente, mais mes parents et mes beaux-parents ont trouvé un compromis ».

« Dès le début, je ne l’ai jamais accepté.. Une nuit, il a forcé la porte de ma maison et m’a violée. Et je suis restée là ; où pouvais-je aller ? ».

« Durant tout le temps qu’on a passé ensemble, il était là, passif ; il ne m’a jamais aidée, ne m’a jamais acheté de vêtements, rien. Il m’arrivait de passer des nuits dehors dans le froid, parfois il se montrait assez gentil pour me laisser entrer. Lorsqu’il s’est rendu compte que je ne tombais pas vite enceinte, il m’a menacée d’épouser une autre femme et même de lui construire une maison. Il ne l’a pas amenée à la maison parce que j’étais enceinte à ce moment-là.

« Lorsque j’ai accouché, il s’est juste renseigné sur le sexe du bébé. Quand il a appris que j’avais accouché d’une fille, il ne s’est même pas donné la peine de venir me voir à l’hôpital et n’a pas payé la facture au moment de quitter la maternité. Trois mois plus tard, il est rentré du travail et m’a demandé : "Te considères-tu comme une mère après avoir accouché d’une fille ?" Il n’arrêtait pas de me dire que j’étais une moins que rien ».

« Quatre mois plus tard, j’étais enceinte de nouveau. Cette fois-ci, il m’a dit que si j’accouchais d’une autre fille, je devrais chercher un endroit pour me débarrasser d’elle. Quand il est rentré à la maison plus tard, dans le cadre de sa permission, il était tout mielleux ; il m’a dit qu’il était désolé s’il m’avait fait du tort, et que désormais les choses seraient différentes, qu’il était un autre homme. Et je l’ai cru. J’espérais vraiment qu’il changerait ».

« Puis un soir, je l’ai vu aiguiser une machette. Je ne savais pas qu’il s’apprêtait à me tuer. Après le repas du soir, je suis allée me coucher, le laissant avec sa mère et sa sœur. J’ai été réveillée par le coup de machette sur mon bras ».

« Je n’ai pas arrêté de pleurer, je lui ai demandé pardon, mais il a coupé mon deuxième bras. Personne n’est venu à mon secours. Les voisins avaient peur de lui parce qu’il était armé. Avec toutes les lésions que j’avais sur mon corps, j’ai fait une fausse couche. Je saignais de partout. Mon mari m’a abandonnée là et s’est enfui. Il a été arrêté plus tard, puis emprisonné. Par pitié, j’ai été conduite à l’hôpital, mais personne ne pensait que je survivrais ».

« Je suis restée dans le coma pendant six jours à l’hôpital. Quand je me suis sentie mieux, je suis allée vivre avec ma vieille mère. Actuellement, je dépends d’elle pour tout. Lorsqu’elle est malade, je n’ai personne pour me donner à manger. Je ne peux pas me laver ni m’habiller moi-même ».

« Quand les voisins ont pitié de moi, ils viennent m’aider. Je suis plus impuissante qu’un nouveau-né ».

« Il y a deux semaines, ma belle-sœur est venue m’informer qu’il avait été libéré de prison. Je savais que pour moi cela signifiait la mort ; je me suis donc enfuie à Bujumbura. J’ai entendu dire que pendant son séjour carcéral, il avait juré "d’achever le travail" si jamais il venait à sortir de prison. Je l’ai entendu dire que sa première intention n’était pas de me couper les bras.

« Aujourd’hui, je ne demande que la justice et de l’aide ».

Il taggue un mur et revient sur les lieux du crime pour effacer son oeuvre

Alors qu'il avait couvert de graffitis un mur public, un jeune anglais a été arrêté par la police alors qu'il était revenu sur les lieux pour effacer son méfait.

Aaron Miller, âgé de seulement 18 ans, avait commis son crime alors qu'il était alcoolisé. Il avait alors peint une tête de mort sur un mur de la municipalité de Weymouth, mais il avait également ajouté son nom à son oeuvre!

Conscient de son erreur, il avait alors acheté de la peinture dans une quincaillerie et commencé à recouvrir ses graffitis. Malheureusement pour lui, la police est venue le cueillir à ce moment là...

Aaron Miller devra prochainement répondre de ses acte

samedi, 03 mai 2008

Violences sur un vol de SN BRUSSELS à destination de Kinshasa.

Nous sommes le 26.04.2008, je me rends au Cameroun pour mes vacances. Je pars de Clichy à 5:30 en taxi pour CDG1. Je pars de Paris à 7:40 pour Bruxelles avec un vol SN Bruxelles Air Lines et doit prendre la correspondance pour Douala à 10:40 à l'aéroport de Bruxelles.

Lors de mon entrée dans l'avion entre 10:00 et 10:45, je suis bien accueilli par les hôtesses, je vais rejoindre mon siège, le N° 41H qui se trouve vers le fond de l'avion, à 5 ou 6 rangées de mon siège. Lorsque j'y arrive, il y a au fond de l'engin à la dernière rangée des hommes habillés en ténue grise et qui essayent de maitriser un homme de couleur noire. Celui-ci se débat et crie : « Au secours, laissez moi, je ne veux pas partir». Les hommes en gris essaient de lui empêcher de parler en l'étouffant. Le jeune homme se débat comme il peut et continue de crier car il y a sur lui 4 colosses en gris. D'autres policiers en civile ont établie un périmètre de sécurité et personne ne peut aller vers le lieu du drame qui se déroule sous nos yeux..

Je me rends compte que c'est une expulsion, l'homme que l'on expulse est toujours maitrisé et étouffé et pousse des cris que l'on n'entend plus bien.

Je me souviens alors de Semira Adamu, une jeune nigériane qui était morte en septembre 1998, il y a 10 ans lors d'une expulsion similaire à celle qui se déroule sous mes yeux dans un avion Sabena. Que dois-je faire ? Rester sans rien dire comme les autres ? Agir ?

En tant que militant des droits de l'homme et des étrangers, je me lève, interpelle l'hôtesse la plus proche de moi proteste en lui disant fermement et à voix haute que ceci est un vol commercial et que je ne saurai voyager dans ces conditions. D'autres passagers jusque là restés calme se lèvent et protestent à leur tout. Je filme comme d'autres passagers la scène avec mon appareil photo. Devant cette protestation générale, les hommes en gris quittent l'avion avec leur passager. Quelques minutes plus tard, des policiers montent dans l'avion, trois personnes sont désignées par les policiers en civil, je suis parmi elles. Les policiers nous demandent de quitter l'avion, lorsque je pose la question pourquoi, ils se jettent sur moi, menottes aux mains, coups par ci par là, je saigne, je suis trainé dans les couloirs de l'avion et puis dans las escaliers avant d'être jeter dans un fourgon de la police sans mes 2 valises en soute et ma petite valise de cabine.

J'ai quelques bobos sur le visage et les mains blessées par les menottes. De ce fourgon, je remarque qu'une policière a mon appareil photo dans la main et visionne certainement mon petit film de la scène de l'avion. Une dure et longue journée commence pour moi sous les insultes et les maltraitances des policiers qui m'emmènent au cachot de l'aéroport de Bruxelles. A 13:35 la police nous libère, nous sommes 2 à ce moment un autre camerounais qui était dans la bande des trois expulsés et moi. Je n'ai plus vu le troisième, un homme de couleur blanche.

Au moment de notre libération, la police nous informe que nous ne voyagerons plus pendant les six prochain mois avec la compagnie SN Bruxelles Air Lines. A la question de savoir comment nous allons faire pour nous rendre au Cameroun, la police nous renvoie vers la compagnie.
Avec mon compagnon d'infortune, nous nous y rendons. Nous demandons à rencontrer l'un des responsables de la compagnie, on nous indique que le responsable de la sécurité de la compagnie arrivera bientôt. Nous patientons, j'ai une pensée pour ma petite fille qui m'attend à Douala avec impatience et enthousiasme et qui certainement sera très déçu de ne pas me voir. Je suis en colère, très en colère.

La responsable de sécurité de la compagnie arrive et nous informe que nous avons tous les 2 étés fichés dans la liste noire (pas blanche) de la compagnie et ne pourrons plus voyager avec elle pendant les 6 prochains mois. Je lui demande alors comment nous faisons dans ce cas pour arriver à Douala. Elle m'indique que c'est à nous de voir et que la compagnie ne nous remboursera pas. Après ces mots, ma colère monte, mon ton aussi, je signale a cette dame que je n'ai pas de problème si je ne voyageais plus jamais avec SN Bruxelles Air Line, mais que je souhaite rentrer à Paris et surtout me faire rembourser car la compagnie n'a pas rempli son contrat. Mon ton est haut mais courtois les passants nous regardent, la dame appelle la police qui vient et me ramène cette fois seul au cachot. J'y resterais jusqu'à 22:00 sans mangé, ni boire et ni contacter ma famille.

Mon neveu qui habite Mons est contacté arrive avec son épouse entre 21:00 et 22:00. Les policiers m'informent de leur présence et m'indiquent que je suis libre de rentrer avec eux. Je leur dis que je ne comprends pas pourquoi j'ai été en cellule toute la journée dans ces conditions et que je ne souhaite pas la quitter avant qu'une solution ne soit trouvée à mon problème : partir à douala ou rentrer sur Paris et être remboursé. Des explications se font de part et d'autres, les policiers souhaitent que je quitte la cellule et moi je souhaite y rester, ce qui visiblement ne les satisfait pas. Les policiers décident donc de me sortir de la cellule par la force, me remettent mes affaires, je refuse de les prendre. L'un d'entre eux me menace, me tient par le cou et me pousse hors de leurs bureaux et me balance mes affaires sur la figure, je m'en vais sans les ramasser. Mon neveu et son épouse me rejoignent je suis une fois de plus en colère, très en colère de tout ce qui se passent. Je leurs demande de rentrer à la maison, ils refusent évidemment.

L'épouse de mon neveu va voir l'un des policiers qui lui donne mes affaires et des informations sur les démarches que je devrais faire. Elle revient avec mes affaires, il y manque mes lunettes de soleil Ray Ban et en plus la vidéo de la scène dan l'avion a été effacée de mon appareil photo, sûrement par les policiers qui m'ont interpelé. Une preuve vient d'être détruite, heureusement pas toutes car d'autres passagers ont filmé la scène. Je suis toujours en colère, très en colère, je pense à ma petite fille pour qui j'ai exceptionnellement pris mes congés, je suis en colère parce que ces derniers jours ont été éprouvants professionnellement, physiquement et moralement. Je suis en colère, très en colère parce que je suis du genre calme, courtois et surtout pas violent. Or toute cette journée, j'ai été traité avec mépris et violence parce que j'ai été un moment la bouche d'un malheur qui n'avait point de bouche, parce qu'en protestant dans l'avion, je suis allé au secours d'un être humain qui était maltraité et qui demandait du secours.

Je suis en colère parce que je suis fatigué et que je souhaitais prendre quelques semaines de repos et aller passer du temps avec ma petite fille. Je ne sais pas quand et comment je me rendrai au Cameroun. Je ne sais pas au moment où je vous écris où sont mes valises.
Avec patience mon neveu et son épouse mon convaincu de le accompagner chez eux à Mons. Nous avons demandé une attestation indiquant que j'étais en cellule de 11:00 à 22:00, le policier de faction a eu la gentillesse de m'en donner une en Néerlandais. Nous sommes arrivés à Mons peu après minuit. J'avais des douleurs partout, sur le visage, les bras, les doigts au dos et une très grosse faim, j'ai mangé sans appétit et je suis allé me coucher.

Ce matin, je suis un peu plus calme, j'ai encore quelques douleurs aux doigts, aux bras et au visage. Je vais me rendre à Bruxelles pour me faire signifier officiellement que je suis sur la liste NOIRE de la compagnie, que je ne voyagerai plus avec cette compagnie et que je ne serai pas remboursé. J'espère également retrouver mes valises dans l'état où je les avais confiés à la compagnie. Une autre dure journée va commencer, comment se terminera-t-elle ? Je n'en sais pas grand-chose pour le moment.
Je peux simplement préjuger qu'elle ne sera pas facile car je ne compte pas laisser passer cette histoire sans réagir. Je vais faire un appel à témoins et engager une action contre SN Bruxelles Air lines. On en reparlera.

Sur ce, je vous souhaite un bon et agréable dimanche.
Prière diffuser largement ce message.
A bientôt ! Et mon combat continu.



Serge N FOSSO
+33626710385

vendredi, 02 mai 2008

Michelle Obama tente de casser l'image élitiste de son mari

INDIANAPOLIS (Reuters) - En tournée pour soutenir son mari Barack, Michelle Obama est lancée dans une intense campagne visant à casser l'image élitiste qui colle à la peau du candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine et à faire de lui un "Américain moyen".
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Elle n'hésite pas, pour ce faire, à rappeler comment elle et son mari ont peiné, comme tous les jeunes couples de la classe moyenne américaine, à rembourser leurs emprunts d'étudiants et à élever leurs deux filles, Malia et Sasha, âgées de 9 et 6 ans.

"Nous sommes toujours très proches de la vie que mènent la majorité des Américains", a-t-elle déclaré lors d'un rassemblement à Indianapolis, où fait rare, elle a pris la parole aussi longtemps que son mari.

"Je ne sais pas pour vous, mais pendant le plus clair de mon existence, je me suis senti déconnectée de Washington", a-t-elle ajouté à l'occasion de ce meeting, mercredi soir, rappelant qu'elle avait refusé de quitter Chicago même après l'élection de son mari au Sénat en 2004.

Etiqueté candidat de l'élite par le clan Clinton, affaibli par une déclaration le mois dernier à San Francisco sur "l'amertume" des électeurs des petites villes, le sénateur de l'Illinois essaie de modifier son image pour apparaître comme un "Américain moyen" et s'attirer le vote de la classe ouvrière, majoritairement acquise à son adversaire.

FRANC-PARLER ET IMAGE TERRE À TERRE

"Nous sommes un jeune couple avec de jeunes enfants et tout ce que ça implique de défis, d'émotions et de stress pour leur éducation", réaffirme Michelle Obama pour dépeindre le tableau de la famille américaine classique, omettant de mentionner les revenus de son mari.

En 2007, Barack Obama a gagné 4,2 millions de dollars, d'après sa déclaration d'impôts, l'essentiel de ces revenus provenant des droits d'auteurs de ses deux bestsellers.

Michelle Obama, directrice d'hôpital de profession, a par ailleurs confié qu'elle n'avait pas toujours vu d'un très bon oeil les ambitions politiques de son mari.

"Je suis la cynique de la famille. Oui, c'est moi. Lui, c'est le gars plein d'espoir. J'ai passé ma vie à essayer de le convaincre de ne pas devenir un homme politique: 'Enseigne, écris, chante, danse, peu importe. Mais ne fais pas de politique. Ces gens sont méchants.'"

Mais elle a changé d'avis, explique-t-elle, en constatant que son mari "pouvait réunir des gens autour de certaines valeurs".

Après sa défaite en Pennsylvanie, la semaine dernière, Obama espère creuser l'écart sur Hillary Clinton lors de la primaire de mardi prochain dans l'Indiana, où les deux candidats sont au coude à coude dans les sondages.

Et il compte plus que jamais sur le franc-parler et l'image terre à terre de sa femme, envoyée en première ligne son équipe de campagne, pour faire pencher la balance en sa faveur.

Andy Sullivan, version française Clément Dossin

mercredi, 30 avril 2008

Le père incestueux écroué en Autriche, les tests ADN positifs

AMSTETTEN, Autriche (Reuters) - Josef Fritzl, un Autrichien de 73 ans qui a reconnu avoir séquestré et violé sa fille pendant 24 ans dans un sous-sol et avoir eu avec elle sept enfants, a été confondu par des tests ADN et placé en détention provisoire par un juge de Sankt-Pölten.

Le vieil homme refuse de s'exprimer, sur les conseils de son avocat, et le juge a autorisé la police à le maintenir en détention pendant la durée de l'enquête.

Des tests ADN, dont les résultats ont été communiqués mardi par la police, prouvent que Fritzl est bien le père des six enfants encore en vie mis au monde par sa fille Elisabeth.

Le septième, dont Fritzl a avoué avoir incinéré le cadavre, est décédé peu de temps après sa naissance.

"Les résultats montrent que les six enfants auxquels la malheureuse Elisabeth Fritzl a donné naissance dans la cave sont sans aucun doute de son propre père, Josef Fritzl", a déclaré lors d'une conférence de presse Franz Polzer, chef de l'unité d'enquête criminelle chargée de l'affaire.

L'ancien électricien de 73 ans a passé la nuit de lundi à mardi dans la prison de Sankt-Pölten, chef lieu de la province de Basse-Autriche, où il a été placé dans une grande cellule de deux personnes et surveillé en permanence afin de s'assurer qu'il ne tente pas de se suicider, a déclaré le directeur de l'établissement, Günther Mörwald.

Parallèlement, les enquêteurs poursuivaient mardi leurs recherches dans le sous-sol de 60 mètres carrés où Fritzl séquestrait depuis 1984 sa fille Elisabeth, âgée de 42 ans.

"UN MILLION DE QUESTIONS SANS REPONSES"

Elisabeth Fritzl a déclaré dimanche à la police que son père, Josef Fritzl, l'avait attirée en 1984 dans la cave de l'immeuble où ils vivaient, l'avait droguée puis menottée avant de la séquestrer et de la violer à de nombreuses reprises.

De ces relations incestueuses sont nés sept enfants, dont trois, âgés de 19, 18 et 5 ans, ont vécu enfermés toute leur vie dans la cave avec leur mère. Trois autres ont été élevés par Josef Fritzl et sa femme, le dernier étant décédé peu de temps après sa naissance.

Elisabeth et ses six enfants se sont retrouvés dimanche et cette rencontre s'est "incroyablement" bien déroulée, a témoigné mardi Berthold Kepplinger, directeur de la clinique provinciale de Basse-Autriche, lors d'une conférence de presse. "Les enfants vont bien", a-t-il souligné.

Les autorités et la presse autrichiennes se demandent comment de tels événements ont pu se produire sans éveiller la curiosité des voisins, alors que la maison des Fritzl est située dans une rue commerçante et animée de la petite ville d'Amstetten, à 180 km à l'ouest de Vienne.

Deux-cents habitants munis de cierges se sont rassemblés sur la place centrale pour exprimer leur soutien à la famille.

"Le monde extérieur semble croire qu'Amstetten est une ville abominable et que ses habitants se fichent les uns des autres. Nous voulons montrer que ce n'est pas vrai", a déclaré Elisabeth Anderson, organisatrice du rassemblement.

La police croit que la femme de Josef, Rosemarie, ignorait tout, son mari lui ayant affirmé au moment de la disparition de leur fille que celle-ci avait fui pour rejoindre une secte avant "d'abandonner" trois de ses enfants recueillis par le couple.

Josef Fritzl avait ensuite forcé Elisabeth à écrire des lettres de sa propre main pour rendre crédible ce scénario, a précisé la police.

DES DESSINS D'ENFANTS SUR LE SOL

L'affaire a éclaté lorsque l'aînée des enfants est tombée gravement malade et a été hospitalisée à Amstetten, vendredi dernier.

Le médecin qui soigne la jeune fille, le dr Albert Reiter, a déclaré mardi que son état était toujours critique et qu'elle devait être maintenue dans un coma artificiel encore plusieurs jours.

"Le pronostic vital de notre patiente est sérieusement engagé car elle a été victime d'un manque d'oxygène à un moment, entre mercredi et vendredi derniers", a-t-il déclaré à la télévision allemande N24.

"Outre vingt ans passés sous terre, vingt ans sans lumière du jour, vingt ans de stress psychologique, il y a d'autres facteurs comme une infection", a ajouté le médecin.

Après l'hospitalisation de l'aînée, Josef Fritzl avait sorti Elisabeth et les deux autres enfants séquestrés de la cave, déclarant simplement à sa femme que leur fille avait décidé de rentrer à la maison.

Des photographies du sous-sol, qui n'excédait pas 1,70m de hauteur par endroit, montrent un passage étroit conduisant à plusieurs pièces dont un espace pour faire la cuisine, une zone aménagée pour le sommeil et une petite salle de bain avec une douche. Sur le sol, on aperçoit des dessins d'enfants.

Le ministre de la Justice a présenté mardi un projet de loi pour renforcer la "protection légale des victimes", en particulier dans les affaires de sévices sexuels.

Version française Clément Dossin

mardi, 29 avril 2008

Quinze Afghans tués par une explosion dans l'est du pays

KABOUL (Reuters) - Quinze Afghans ont été tués et 25 autres blessés dans une explosion survenue dans l'est de l'Afghanistan, près de la frontière avec le Pakistan, a fait savoir un porte-parole de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf).

"Selon les informations initiales, 15 Afghans ont été tués et 25 autres blessés dans une explosion dans la province de Nangarhar", a déclaré le porte-parole de l'Isaf.

Des habitants du secteur, situé au sud de la ville de Jalalabad, ont dit que des soldats afghans et des civils figuraient parmi les morts, qui selon eux pourraient être une trentaine.

L'un des habitants, contactés au téléphone depuis Kaboul, a dit que parmi les morts se trouvaient onze membres des forces de sécurité afghanes et deux enfants.

On ignore dans l'immédiat ce qui a causé l'explosion mais par le passé des kamikazes ont perpétré des attentats dans le secteur.

L'est de l'Afghanistan, près de la frontière avec le Pakistan, est le théâtre de fréquents affrontements entre forces afghanes, soutenues par Washington, et taliban.

Bureau de Kaboul, version française Natacha Crnjanski

Tibet: premières condamnations pour les émeutes de Lhassa

PEKIN - Dix-sept personnes ont été condamnées à des peines d'emprisonnement allant de trois ans à la réclusion à perpétuité pour leur rôle dans les émeutes de Lhassa le mois dernier, a rapporté mardi sans plus détail l'agence officielle Chine Nouvelle.
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Selon Chine Nouvelle, le tribunal populaire intermédiaire de Lhassa a prononcé ces sentences au cours d'une audience publique. La radio officielle chinoise a rapporté que 200 personnes avaient assisté à cette audience, le premier depuis les émeutes de mars.

Les manifestations anti-chinoises avaient commencé le 10 mars dernier à l'initiative des moines bouddhistes avant de dégénérer en violentes émeutes quatre jours plus tard donnant lieu notamment à des incendies d'immeubles dans la capitale tibétaine.

Pékin a fait état de 22 morts au cours de ces émeutes tandis que les Tibétains en exil estiment largement minoré ce bilan de la violence et de la répression qui a suivi.

L'annonce de ces peines survient au lendemain de la réouverture du monastère bouddhiste de Sera, l'un des trois principaux temples de la capitale tibétaine.

La police et les troupes armées ont encerclé les trois principaux monastères de Lhassa -Sera, Drepung et Ganden- ainsi que le temple sacré de Jokhang au cours de ces manifestations. Ils étaient alors totalement bouclé pour permettre aux autorités d'enquêter sur les moines impliqués dans ces émeutes.

Les visiteurs étrangers n'ont toujours pas le droit de se rendre au Tibet même si des visites groupées chinoises sont autorisées. AP

lundi, 28 avril 2008

Trois collégiens poignardés en plein cours près de Lyon

LYON (Reuters) - Trois collégiens ont été blessés lundi à coups de couteau par un de leurs camarades au collège Olivier-de-Serres à Meyzieu, dans le Rhône, apprend-on auprès du rectorat.

Deux garçons et une fille, âgés de 14, 15 et 16 ans, ont été "sérieusement blessés" au thorax, au cou, à une jambe et hospitalisés, a précisé à la presse le recteur de l'académie de Lyon, Roland Debbasch.

L'adolescent blessé au thorax a dû être opéré. Selon le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos, qui s'est rendu sur les lieux, ce dernier "a un pronostic vital encore non assuré."

L'agresseur, un élève de 3e, est rentré tour à tour dans deux salles de classe et s'en est pris vers 9h30, pour des raisons encore ignorées, aux trois élèves, avant de prendre la fuite.

Xavier Darcos a indiqué que l'adolescent, qui a été arrêté peu après, avait exprimé sur un blog "des intentions de vengeance."

Alexis de la Fontaine

Hommage à A. Césaire - Gérard Théobald

33d04470adfc361579aab853da742d5a.jpgLorsque j'ai appris la mort d'Aimé Césaire, nous venions à Invers@lis, de terminer une série de sujet sur ses deux faces les plus connus. Nous venions de parler du poète et de l'homme politique, mais nous n'avions pas parlé de l'homme, de la personne Aimé Césaire.

Hors de toute polémique sur son cercueil et de la destination de celui-ci vers les honneurs, souhaitant élevé au rang de l’immortalité nationale, il apparaît que la situation la plus simple et la plus cohérente pour l'homme, est qu'il soit enterré en sa terre de Martinique. Cette terre qui l'a vu naître, qui l'a vu grandir, qui l'a vu partir pour le voir revenir, rester et mourir.

Aimé Césaire a construit toute son oeuvre, son humanité à partir de cette terre négraille, dont il est la fierté locale, nationale, internationale pour toute personne s'identifiant à l'errance.

J'ai eu l'opportunité de rencontrer l'homme, le politique, le monument.

J'ai été frappé par deux choses, sa simplicité dans le rapport avec l'autre, sa voix douce qui ne laissait jamais échapper un sentiment ou un préjugé.

Lorsque, j’y pense, il y a aussi une troisième chose. Il accompagnait l'autre par un geste, par le toucher, par une attitude fraternelle. Dans ces moments-là, d'aucun était son égal. Ce comportement m'avait marqué chez l'homme, cette capacité à humaniser l'autre, toujours s'adressant à une tierce, il la nommait ou la prénommait. C’était point de la camaraderie, c’était du respect, de la personnification.

D'un nom, il était dans la possibilité d'inscrire une famille dans une localité, dans un espace, dans un parcours. Il était dans cette aptitude à décrire le passé, le présent, le futur, ainsi que la nature d'un être.

En ce sens à Fort-de-France il était non seulement un fils, un neveu, un mari, un père, un grand-père, un arrière grand-père, un oncle, un grand-oncle, un arrière grand-oncle et aussi un ami.

Encore, il y a Aimé Césaire l'autorité. L'autorité morale, non pas par son statut de géant mais par son statut de professeur qui a appris à quelques milliers d'élèves la littérature. D'ailleurs, certains d'entre eux sont devenus professeurs, ingénieurs, avocats, médecins et écrivains.

Cette réalité c'est aussi Aimé Césaire, cette réalité est aussi son implication dans cette île, de la Caraïbe, à qui il a donné une grandeur mondiale. Sur place, lors des obsèques, c'est cet homme-là qui a été honoré.

Hors de toute polémique, on ne peut honorer qu’un homme simple, généreux et fraternel.

Sa simplicité fut d'une telle force, qu'elle imposa le silence au premier des Français à qui il a offert, qu'on se le rappelle, le Discours sur le colonialisme lors d'une visite durant une campagne électorale et présidentielle.

Sa générosité fut telle qu’elle est la revanche de l'esclave enchaîné rompant ses chaînes par les maux avec des mots à la face du maître.

Son aura est telle qu’elle est admirée, tant par chez les Blacks Panthers d’Amérique que du Proche-Orient, en passant par l'Afrique du Nord et du Sud . Sa mémoire restera honorée.

Il s'agit là de l'ouverture d'une trace indélébile qui a trouvé son chemin sur l'ensemble des zones géographiques du monde. Sa sagesse permettait à chacun y compris les puissants de la nation de venir le consulter.

Il restera dans les mémoires des arts. Il restera dans les mémoires par la politique.

Et, il nous restera, nous, fruit de la génération Césaire à perdurer son oeuvre par la musique, par la littérature, par la peinture, par le cinéma. Sans doute le mélange des arts permettra à cet homme de trouver enfin le repos mérité d'une vie militante construite et remplie.

Peut-être le ferons-nous en écoutant la Marseillaise noire, Jacques Courcil, Manuel Césaire, sans oublier SOFT ou Jacques Schwarz-Bart.

Pour ma part, je continuerai la lecture des oeuvres de Césaire en écoutant ces groupes, ajoutés des sons d’Ella Fitzgerald, de Louis Armstrong, de Fela, de Malavoi, de Joby Valente, que sais-je... accompagné d’un rhum blanc et sec.

Et je continuerai à apporter ma construction à cette trace, laissant taire les chiens.
Merci Aimé Césaire.


Gérard Théobald

Le monstre Fourniret face à une troisième victime belge

Michel Fourniret sera confronté pour la troisième fois à une de ses victimes belges ce lundi, devant la cour d'assises des Ardennes.
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Michel Fourniret doit se retrouver, lundi devant la cour d'assises des Ardennes, pour la troisième fois, face à une de ses victimes, Sandra Noirot. Le 12 février 2000, cette adolescente alors âgée de 14 ans et demi, avait été abordée sur les quais de la gare de Gedinne par Michel Fourniret qui avait tenté de l'enlever. Elle avait réussi à se dégager et à monter dans le train qui était entré opportunément en gare.

Michel Fourniret doit répondre de tentative d'enlèvement et de séquestration. Monique Olivier, qui est poursuivie devant la cour d'assises des Ardennes pour cinq des sept meurtres reprochés à son mari, ne doit pas répondre pour ce dossier.

En cours d'enquête, Michel Fourniret a reconnu partiellement les faits.

Entendue le soir des faits, Sandra Noirot avait expliqué qu'elle avait été abordée par un homme qui l'avait questionnée sur la présence d'une petite fille qu'il venait chercher. Il lui avait proposé de l'emmener à Libramont en échange de 10.000 francs, précisant qu'il était en mesure de lui trouver un travail dans une boulangerie.

Il avait insisté et, devant le refus de l'adolescente, l'avait attrapée par le bras. Elle avait réussi à se libérer au moment où son train arrivait en gare, avait-elle expliqué.

Après son arrestation pour l'enlèvement de Marie à Ciney en juin 2003, Michel Fourniret a été interrogé sur ces faits. Il a dit que son approche de Sandra Noirot aurait pu conduire, parmi d'autres possibilités, à une « relation physique ». Il a nié avoir saisi le bras de l'adolescente pour la forcer à le suivre.

Un an plus tard, Monique Olivier l'a accusé d'enlèvements et de meurtres, précédés de viols ou tentatives, de jeunes femmes ou adolescentes.

Après son extradition en France, Michel Fourniret a dit en 2006 au juge d'instruction qu'il considérait l'action de Sandra Noirot comme méprisable et qu'elle correspondait à une tentative d'appropriation de la qualité de victime en raison de l'impact médiatique de ce dossier.

Sandra Noirot a confirmé que, devant son refus de l'accompagner, l'homme avait eu une « expression méchante », « comme si on n'avait pas le droit de lui refuser ».

Sandra Noirot, âgée de 22 ans, attend un enfant. « Quand elle réfléchit à ces faits avec le recul et la maturité qui est la sienne à présent, elle a froid dans le dos », avait expliqué son avocat, Me Dominique Remy, avant l'ouverture du procès.

Michel Fourniret a déjà été confronté à deux victimes : Marie, qu'il a tenté d'enlever à Ciney et Joëlle Parfondry qu'il a agressé sexuellement dans le salon de toilettage pour chiens qu'elle exploitait à Jambes.

(belga)

dimanche, 27 avril 2008

AIME CESAIRE;LE VOLCAN S EST ETEINT

C'est avec une profonde émotion que nous avons appris le décès d’Aimé Césaire, figure emblématique de la Martinique et combattant de la fraternité universelle.
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Il a exalté avec talent l’identité et les cultures noires en forgeant avec ses condisciples, Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas le concept de la «Négritude».

Le dernier pilier de ce triumvirat s’est effondré, le volcan des Antilles s’est éteint.

L’auteur de « Cahier d’un retour au pays natal »et « Discours sur le colonialisme » s'est servi de sa plume pour défendre la cause des opprimés, de ses frères de race, les «Damnés de la terre» selon l’expression de Frantz Fanon, son élève.

Césaire a rendu leur dignité aux peuples coupés de leur héritage ancestral. Il a noué des liens puissants avec l’Afrique, l’Europe et toute la Diaspora noire. Il écrivait dans son chef-d’œuvre:

«Aucune race n’a le monopole de l’intelligence, de la beauté, de la force, et il y a une place pour tous au rendez-vous de la victoire»

Élu démocratiquement, il a été le maire de Fort-de-France durant 56 ans. Il s’est donné corps et âme à sa tâche. Il s’est attaché à améliorer les conditions de vie des couches les plus défavorisées de sa ville. Il a créé un centre culturel et a ainsi remis en honneur la culture traditionnelle antillaise.

Visionnaire, il a illustré dans ses drames « Et les chiens se taisaient », «La tragédie du roi Christophe» ou « Une saison au Congo »le danger que guette une liberté mal assimilée. Il s’est inspiré de la poésie, du théâtre, de l’histoire et des essais pour défendre des idéaux nobles que sont la justice et la lutte contre le racisme, la discrimination et l’exclusion.

Pour la postérité, il demeurera un grand poète francophone du XXe siècle, un combattant de la liberté.
Au-delà de la Martinique et de la France, son nom continuera à rayonner dans le monde entier.
La France et l’Outre-Mer ont perdu un grand homme de lettres et un édile remarquable.

La poésie a perdu l’un des plus dignes représentant dont l’engagement a trouvé écho en Europe, en Afrique, au Canada et aux Etats-Unis.
A ses enfants, à sa famille éplorés, nous présentons nos sincères condoléances.
Au peuple martiniquais, nous partageons votre douleur.

Au nom du Conseil municipal de la ville d’Erlangen, et au nom de toutes les personnes, éprises de paix et de justice, ici dans ce pays, nous nous inclinons très respectueusement devant la dernière grande figure du mouvement émancipateur des peuples opprimés au XXe siècle.

L’Allemagne va lui rendre hommage par le biais des associations afro-allemandes, africaines et des instituts français. Selon la tradition antillaise, son esprit est retourné auprès de ses ancêtres en Afrique.

Qu’il repose en paix sous le regard bienveillant de ses ancêtres !

Que la terre lui soit légère!

Dr. Pierrette Herzberger-Fofana

Drherzbergerfofana@hotmail.com

Que le Rwanda cesse ! pour une paix en RDC

KINSHASA (Reuters) - Trois mois après la conclusion d'un accord de paix dans l'est de la République démocratique du Congo, des groupes armés continuent de tuer et de violer des civils et de recruter des enfants, et les affrontements opposant l'armée à des rebelles rwandais chassent des milliers de personnes de leur domicile.

Les organisations humanitaires ont exhorté la communauté internationale, qui a appuyé l'accord de paix du 23 janvier à Goma, à prendre des mesures d'urgence afin que cet accord se traduise dans les faits par une véritable sécurité pour les civils de la région.

Elles soulignent que depuis la signature de l'accord entre le gouvernement du président Joseph Kabila, les rebelles et les milices, les civils des provinces du Nord et du Sud-Kivu continuent d'endurer de terribles souffrances.

Malgré le cessez-le-feu théoriquement en vigueur, des dizaines de personnes ont été tuées, des centaines de femmes et de jeunes filles ont été violées et des enfants sont recrutés comme combattants. La malnutrition, le choléra et le paludisme font des ravages.

"Rien n'a changé (...) Il n'y a eu aucun progrès en matière de droits de l'homme et de situation humanitaire. Il faut que ce soit davantage que des mots sur le papier", a déclaré à Reuters Anneke Van Woudenberg, chercheuse à Human Rights Watch.

Les violences au Nord et Sud-Kivu sont une subsistance de la guerre de 1998-2003 et de la catastrophe humanitaire qui en a découlé et qui a fait quelque 5,4 millions de morts, victimes pour la plupart de malnutrition et de maladie.

Les frontières est de la RDC, dans la région des grands lacs, constituent une poudrière où les tensions ethniques restent vives après le génocide de 1994 au Rwanda, qui a contribué à déclencher la guerre de 1998-2003 en RDC.

Le principal objectif de l'accord de Goma était de garantir la paix aux populations du Kivu et de permettre à plus de un million de personnes déplacées de regagner leurs foyers.

Mais ces derniers jours, des combats ont éclaté entre l'armée congolaise et des rebelles hutus des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) qui n'ont pas signé l'accord de paix et maintiennent d'importants effectifs dans l'est du Congo.

NOUVEAUX AFFRONTEMENTS

Les récents affrontements ont chassé au moins 16.000 personnes de chez elles et forcé deux agences des Nations unies à suspendre leurs opérations de secours ainsi que les distributions de vivres.

Loin d'assister à une réduction du nombre de réfugiés depuis le 23 janvier, les Nations unies estiment que 75.000 personnes supplémentaires ont été déplacées par les violences dans les deux provinces du Kivu.

"C'est vrai. Il y a eu beaucoup de violences dernièrement, mais nous en finirons bientôt avec cela", a déclaré le général Vainqueur Mayala, commandant militaire du Nord-Kivu.

Il a expliqué que les affrontements résultaient du déploiement de l'armée près de bastions des FDLR avant une offensive décisive.

Mais des ONG redoutent qu'une grande offensive gouvernementale contre les FDLR entraîne des représailles contre les civils, provoquant une nouvelle vague de réfugiés.

L'un des signataires de l'accord de Goma était le général rebelle Laurent Nkunda, qui a dirigé pendant quatre ans une insurrection pour défendre la minorité tutsie dont l'existence est selon lui menacée par les Hutus rwandais des FDLR, leur ennemi juré.

Les FDLR sont composées pour partie d'anciens militaires hutus rwandais et de miliciens Interahamwe, responsables du massacre de 800.000 Tutsis et Hutus modérés rwandais en 1994.

Un mois avant la signature de l'accord de Goma, les 4.000 hommes de Nkunda avaient réussi à repousser une offensive de plus de 20.000 soldats gouvernementaux bénéficiant d'un appui logistique de l'Onu.

Les observateurs notent que les FDLR constituent une force bien plus importante, profondément retranchée au sein de la population locale des deux Kivu.

Des diplomates rappellent qu'il a fallu trois ans pour pacifier la province d'Ituri, autre région troublée dans le nord-est du Congo, où un conflit ethnique a fait plus de 70.000 morts.

"Ce processus (dans les provinces du Kivu) va être long et complexe (...) Il implique davantage d'acteurs (qu'en Ituri), de sorte qu'il faut s'attendre à des défis", a déclaré un diplomate occidental.

Version française Nicole Dupont

Belgique: Catastrophe, un pompier meurt dans un incendie à Herstal

Un pompier de 36 ans est décédé dans l’incendie du magasin « le Roi du Matelas », rue Arnold Delsupexhe à Herstal. L’incendie a éclaté dimanche matin.
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Les pompiers de Liège ont réussi à maîtriser l’incendie après de nombreux efforts et doivent dégager les débris de ce bâtiment. Il se trouve sur le parking du magasin Carrefour, mais ce dernier n’a pas été touché par les flammes. Vers 15h00, la cellule de crise était toujours sur place.

L’identité du pompier décédé est connue : il s’agit de Patrick Alexandre, 36 ans, un ancien militaire entré chez les pompiers il y a une dizaine d’années. Il est marié et père de famille. Il a été tué dans l’effondrement d’une partie du bâtiment. Il a été dégagé par ses collègues. Les lieux seront sécurisés et un expert du parquet est attendu sur place.

Le plan communal d’urgence avait été déclenché, ce qui implique que le gouverneur de la province de Liège ainsi que les bourgmestres de Herstal et de Liège ont été alertés. Ce plan prévoit également le recours à toutes les forces de police et de secours disponibles et le rappel de tous les sapeurs-pompiers en congé.

La sortie Herstal sur l’autoroute E40 a été fermée à la circulation en raison des épaisses fumées.

(d’après Belga)

Maroc: patrons de l'usine en garde à vue, sécurité négligée

CASABLANCA (AFP) - Des portes bloquées, l'absence d'entretien des machines et des négligences dans la sécurité expliquent que 55 personnes soient mortes samedi dans l'incendie "catastrophique" d'une usine de matelas et d'ameublement à Casablanca, la capitale économique du Maroc.
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Le propriétaire et le gérant de l'usine ont été placés dimanche en garde à vue alors que sur place la police scientifique poursuivait ses recherches pour établir les causes exactes du sinistre provoqué selon la Protection civile par un court-circuit.

"Le proriétaire Adil Moufarreh et son fils qui était gérant, Abdelali Moufarreh, ont été placés en garde à vue après avoir été interrogés par la police", a déclaré un responsable de la sécurité.

Après la découverte d'un corps sous les décombres dimanche matin, le bilan s'établissait à 55 morts, a précisé en milieu de journée l'agence de presse marocaine MAP. Une source responsable à la wilaya (préfecture) du Grand Casablanca citée auparavant par MAP faisait état de 54 morts et 17 blessés.

Il s'avère de plus en plus certain, selon la Protection civile, qu'aucune norme de sécurité n'était respectée dans l'usine Rosamor Ameublement, située dans le sud-ouest de Casablanca.

"Il s'agit d'un bâtiment, composé d'un rez-de-chaussée et de trois étages, spécialisé dans la fabrication de meubles, et il y a donc des produits hautement inflammables", a affirmé à la radio Medi1 le commandant régional de la Protection civile du Grand Casablanca, Moustapha Taouil.

"Or, nous avons pu constater au cours de notre intervention que les exploitants du lieu ne respectaient pas les dispositions légales pour ce type d'industrie, comme l'entraînement et la formation du personnel", a dit l'officier.

Plus grave encore, "le propriétaire, en contrevenant à la législation, enfermait les employés à l'intérieur de l'usine pour, soit disant, éviter le détournement des matières premières. C'est cela qui les a empêchés de quitter le lieu du sinistre", a-t-il ajouté.

Selon lui, un court circuit au rez-de-chaussée où se trouvaient des machines de menuiserie a déclenché l'incendie. "Le manque d'entretien des différentes machines et installations électriques est la cause de cet incendie", a affirmé le commandant Taouil.

Plusieurs rescapés interrogés dimanche par l'AFP sur leur lit d'hôpital ont confirmé les dires de ce responsable. "Toutes les portes étaient bloquées et personne ne pouvait fuir pas les issues", a ainsi assuré Smail Benhamed, 19 ans, qui a sauté du deuxième étage.

Certains employés ont en outre dénoncé les pratiques sociales du propriétaire, affirmant n'avoir jamais eu de couverture sociale. "Sur les 400 employés de l'usine, 30 seulement sont déclarés à la Caisse nationale de la Sécurité sociale (CNSS)", a déclaré Fellah Hassan, un tapissier de 30 ans.

Les salaires sont aussi pointés du doigt. "Je gagne 350 dirhams (30 euros) par semaine sans être déclaré", a certifié Smaïl Benhamed.

Un millier de personnes et des centaines de voitures stationnaient dimanche sur le lieu du sinistre, alors que les pompiers avec des chiens et la police scientifique ramassaient méticuleusement objets ou lambeaux de chair calcinés.

Le ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa, qui s'est rendu samedi sur place, a qualifié l'incendie de "drame catastrophique" et a précisé que le parquet de Casablanca avait diligenté une enquête sur "les circonstances de ce sinistre et sur les conditions de travail afin de fixer les responsabilités".

Le roi Mohammed VI a donné ses instructions aux autorités pour "prendre toutes les mesures nécessaires afin de secourir les victimes".

Ce drame intervient dans un climat de tension sociale en raison de la flambée des prix. Les centrales syndicales ont refusé dernièrement les propositions de l'Etat et des organisations patronales, et certaines ont même menacé d'une grève générale.

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La Banque mondiale critique Israël sur l'aide aux Palestiniens

JERUSALEM (Reuters) - Les milliards de dollars d'aide internationale engagés en faveur des Palestiniens pour soutenir le processus de paix avec Israël n'ont qu'un faible impact économique en raison des restrictions israéliennes sur les déplacements et le commerce, souligne la Banque mondiale dans un rapport publié dimanche.

En dépit des 7,7 milliards de dollars promis en décembre dernier aux Palestiniens, estime le rapport, le revenu par habitant tant en Cisjordanie que dans la bande de Gaza ne progressera pas en 2008. Il pourrait même baisser.

En Cisjordanie, contrôlée par le Fatah du président Mahmoud Abbas, les maigres gains de croissance attendus ne suffiront pas à compenser la "sévère contraction" de l'activité économique dans la bande de Gaza, que contrôlent les islamistes du Hamas.

Depuis que le mouvement de la résistance islamique y a pris le dessus sur les forces du Fatah, en juin dernier, Israël a renforcé son blocus du territoire côtier.

"Si l'Autorité palestinienne a avancé, bien que lentement, dans ses réformes économiques, peu de progrès ont été enregistrés sur l'assouplissement des contraintes sur les déplacements et l'accès", souligne la Banque mondiale.

L'impact de ces restrictions, dont les centaines de postes de sécurité ou barrages routiers en Cisjordanie, "ne peut pas être sur-estimé", peut-on encore lire dans ce rapport.

En réponse à la prise de Gaza par le Hamas, Mahmoud Abbas a limogé le gouvernement d'unité nationale et nommé une nouvelle administration en Cisjordanie. L'aide occidentale, qui était gelée depuis la victoire des islamistes aux élections législatives de janvier 2006, a repris elle après la relance du processus de paix israélo-palestinien actée par la conférence d'Annapolis, en novembre.

Mais les discussions n'ont pas produit d'avancées majeures et les autorités israéliennes sont réticentes à lever les postes de sécurité et points de contrôle installés en Cisjordanie. Le dispositif, expliquent-elles, est indispensable pour empêcher des kamikazes palestiniens d'atteindre des villes israéliennes et d'y commettre des attentats suicide.

Les Palestiniens dénoncent eux une punition collective qui entrave leurs déplacements et les échanges commerciaux.

En 2008, le PIB des territoires palestiniens devrait progresser de 3%, selon les projections du FMI. Mais "en prenant en compte la croissance de la population, on peut conclure que dans le cadre actuel des restrictions sur la circulation, le revenu par habitant baissera ou stagnera", précise la Banque mondiale.

Dans la bande de Gaza, le resserrement du blocus israélien a "considérablement érodé le socle du secteur privé qui demeurait dans l'économie, et d'une manière qui est progressivement plus difficile à inverser". Quelque 96% des activités industrielles auraient été suspendues dans la bande côtière, ajoute la Banque mondiale citant des associations d'entrepreneurs de Gaza.

Version française Henri-Pierre André