samedi, 26 avril 2008
Une adolescente palestinienne tuée dans des affrontements à Gaza
GAZA (Reuters) - Une adolescente palestinienne a été tuée samedi matin dans des affrontements entre des soldats israéliens et des combattants palestiniens à Beït Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza, apprend-on de source médicale
La jeune fille était âgée de 14 ans.
Selon des habitants, des chars israéliens sont entrés dans la ville.
Une porte-parole de l'armée israélienne a refusé de se prononcer sur une éventuelle incursion terrestre, mais a dit que l'aviation avait effectué une sortie dans ce secteur contre des activistes palestiniens.
Nidal al Moughrabi, version française Henri-Pierre André
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jeudi, 24 avril 2008
L'Afrique de l'Ouest subit la hausse du prix du riz
DAKAR (Reuters) - Le riz, une denrée de base dans toute l'Afrique de l'Ouest, risque de devenir un luxe avec la hausse spectaculaire des cours, qui pèse fortement sur les budgets.
Les prix du riz ont flambé cette année, tout comme ceux des autres céréales de base, ce qui, selon les experts des questions humanitaires, risque d'entraîner un "tsunami silencieux" et d'accroître les difficultés économiques des populations les plus défavorisées, notamment en Afrique.
Des émeutes de la faim se sont propagées comme une traînée de poudre dans toute l'Afrique de l'Ouest, conduisant les gouvernements à restreindre les exportations de nourriture, réduire les taxes sur les importations et augmenter les subventions pour les denrées de base.
De Nouakchott à Ouagadougou et N'Djamena en passant par Lagos et Kinshasa, plus au sud, les gens ordinaires subissent de plein fouet l'augmentation des prix du riz, mais aussi des carburants et des matières premières.
"C'est vraiment dur. Le kilo de riz que j'achetais avant 300 francs CFA (0,46 euros) coûte aujourd'hui 350 francs CFA. Comme tout le reste a augmenté, on n'arrive plus à joindre les deux bouts", explique Odile Zongo, employée de maison à Ouagadougou.
Eric Hazard, directeur régional de la campagne d'Oxfam pour la justice économique en Afrique de l'ouest, souligne que la plupart des habitants de la région consacrent entre 50 et 80% de leur budget à l'alimentation. La hausse des prix est donc très difficile pour eux à supporter.
"Ceux qui s'en sortaient tant bien que mal sont particulièrement vulnérables à ces augmentations des prix alimentaires", a-t-il dit à Reuters.
MODIFIER SON ALIMENTATION
Au Sénégal, l'un des principaux importateurs mondiaux de riz avec le Nigeria et la Côte d'Ivoire, le plat traditionnel du midi, à base de riz, sera bientôt inaccessible pour les plus pauvres.
"C'est difficile parce que le riz est la base de tous nos plats. Nous en mangeons avec le poisson, la viande et le poulet", explique Nafissatou Ndiaye, qui gère un petit restaurant servant chaque jour 50 couverts à Dakar.
"J'ai déjà dû augmenter les prix. Je n'ose pas recommencer parce que je vais perdre mes clients", dit-elle, en montrant des sacs de 25 kilogrammes de riz "Parfum thaïlandais" importé qu'elle a achetés localement.
Selon elle, le prix d'un sac de 25 kgs de riz thaïlandais coûte aujourd'hui 7.000 francs CFA, contre 6.000 l'année dernière. Cette hausse pourrait être encore plus spectaculaire si le gouvernement sénégalais ne dépensait pas plusieurs centaines de millions de dollars en subventions pour en réduire l'impact.
Ailleurs en Afrique de l'Ouest, les hausses sont encore plus importantes. Ainsi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, un sac de 25 kgs de riz qui coûtait 15 dollars en novembre (9,55 euros) en vaut désormais 25.
Ce phénomène contraint de nombreux Africains à réduire leur consommation de riz ou modifier leur alimentation.
"Les gens mangent plus de foufou (pâte de manioc), de pondu (feuilles de manioc) ou de pain. Ils mangent ce qui est le moins cher", raconte Jean Fatuma, qui vend du riz d'importation sur le marché de Gambela à Kinshasa.
REMETTRE L'AGRICULTURE AU PREMIER PLAN ?
Certains consommateurs craignent de devoir réduire leur alimentation à un seul repas par jour.
"Je n'arrive pas à me nourrir alors que je travaille pour l'Etat", déplore James Arthur William, fonctionnaire en Sierra Leone.
Face aux manifestations provoquées par la hausse des prix, de nombreux gouvernements ont pris des mesures pour tenter d'en atténuer l'impact. Ainsi, le Burkina Faso a suspendu les droits de douane sur les importations de riz pour six mois. Le Mali a également levé les taxes sur les importations tandis que la Guinée a interdit les exportations de nourriture et de bétail.
La crise alimentaire a également conduit les autorités de certains pays d'Afrique de l'Ouest à ressortir des placards certains projets visant à accroître la production locale.
"L'investissement dans l'agriculture en Afrique a été très bas ces 20-25 dernières années (...) alors c'est peut-être une occasion d'effectuer un revirement et d'aller vers un nouveau scénario dans lequel l'agriculture occupera la première place des projets de développement", explique Hazard, d'Oxfam.
La semaine dernière, le Sénégal, qui importe 80% de son riz, a présenté un plan ambitieux pour multiplier par cinq sa production de riz et atteindre 500.000 tonnes. "Il n'y aura pas de famine ici", a déclaré le président Abdoulaye Wade. Le Liberia de son côté a affecté de nouvelles terres à la production de riz.
Mais alors que la pression sur leurs porte-monnaie affecte désormais leurs estomacs, de nombreux habitants pourraient agir plus vite que leurs gouvernements. "Si cela continue, nous allons retourner dans villages pour cultiver des produits alimentaires", lance Mariam Diallo, fonctionnaire en Guinée.
Avec Mathieu Bonkoungou à Ouagadougou, Saliou Samb à Conakry, Tiemoko Diallo à Bamako, Tume Ahemba à Lagos, Alphonso Toweh à Monrovia, Christo Johnson à Freetown, and Joe Bavier à Kinshasa, version française Gwénaelle Barzic
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RDC:Les Belges ont tort d’avoir peur
Avez-vous abordé avec les Belges la question des contrats conclus avec la Chine ?
Certainement, et ce point avait déjà été soulevé par d’autres pays. Tous nous ont compris, sauf la Belgique, alors que nous expliquions qu’il s’agissait avant tout d’un contrat commercial, très important pour nous. Le Congo a besoin de se développer, le plus vite possible. Afrique du Sud, Angola, Congo-Brazzaville et tant d’autres ont déjà conclu des contrats avec les Chinois et ces pays commencent à se développer à une vitesse incroyable.
Je ne vois pas pourquoi on empêcherait la RDC de décider des initiatives pour prendre à son tour son envol. On a besoin aussi d’hôpitaux, de l’accès aux soins pour tous, des écoles, il faut créer des emplois. L’option chinoise a été prise, et on assume, c’est tout à fait irréversible. Je sais qu’au niveau des institutions de Bretton Woods (Banque mondiale et Fonds monétaire international, NDLR), il y a débat, mais la porte demeure ouverte, nous continuons à dialoguer avec eux.
Les Belges ont tort d’avoir peur. Nous devons construire plus de 150.000 km de routes, avec en priorité 15.000 km de routes asphaltées en une quinzaine d’années ! Les Chinois en construiront 3.000 : il y a encore de la place pour tout le monde, la reconstruction de ce pays ne se fera pas qu’avec les Chinois… Elle se fera avec tout le monde, avec nos partenaires de bonne foi, et avant tout avec nous-mêmes…
Vous savez, tout le monde parle des contrats avec la Chine, mais qui évoque par exemple le cas de Tenke Fungurume, le plus grand gisement de cuivre du monde : c’est la société américaine Freeport Mac Rohan qui a conclu un contrat où la Gecamines reçoit 12 % et l’Etat congolais 5 %. C’est choquant, ce contrat va être revisité mais personne ne parle de cela.
Ce recours aux Chinois n’est-il pas le résultat d’une déception par rapport à l’aide occidentale ?
Avant les élections déjà, j’avais fait des promesses à la population, sur la base d’engagements pris entre autres par la Banque mondiale. Par exemple, alors que j’étais de passage à Kikwit en 2002, j’avais promis à la population qu’elle aurait une route la reliant à Kinshasa, sur base d’une promesse faite par M. Prodi, au nom de l’Union européenne. Jusqu’à ce jour, on n’a rien vu, et il y a beaucoup d’exemples comme celui-là. Je crois donc qu’avec nos partenaires, il faut commencer à se dire quelques vérités et pas seulement d’un seul côté. Ma vérité à moi, c’est qu’ils n’ont pas été assez rapides. Chez moi à Ankoro, on dit ceci : « Deux promesses non tenues, c’est déjà un mensonge… » On m’a fait tellement de promesses jamais concrétisées…
J’en ai conclu qu’au lieu d’additionner les promesses, le Congo devait d’abord compter sur ses propres ressources, les ressources naturelles mais surtout humaines…
Parfois je pense à 2010, lorsque nous célébrerons le 50e anniversaire de l’indépendance et je me demande ce que nous pourrons montrer à cette population.
J’espère qu’à cette date, on sera en plein chantier partout dans le pays, qu’il y aura des travaux partout… Le redressement de ce pays, c’est un très grand défi, les priorités sont partout, tout est à refaire et nos partenaires doivent aussi apprécier les efforts, les sacrifices consentis depuis six, sept ans.
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mardi, 22 avril 2008
Le monstre Fourniret la terreur permanente d'une victime
oëlle Parfondry avait subi coups, menaces et tentative de viol, en 1995. Elle souffre toujours d'un stress gravissime. Fourniret, lui, avait à l'époque annoncé la chose à sa femme d'un ton "assez ordinaire, assez banal".
Michel Fourniret a contesté lundi devant la cour d'assises des Ardennes la tentative de viol de Joëlle Parfondry, qu'il avait sauvagement agressée le 19 janvier 1995 dans son salon de toilettage pour chien de Jambes. Pourtant, il l'avait reconnu en cours d'instruction, a expliqué le policier namurois André Carpentier. En précisant, en 2004, qu'il était à "la recherche de la grâce, de la virginité", a aussi indiqué le policier qui a ajouté que le tueur en série avait admis des repérages préalables.
Comme son défenseur, Me Gérard Chemla, l'a indiqué hors audience lundi à Charleville, Joëlle Parfondry avait usé d'une "résistance de femme". Elle avait persuadé Fourniret qu'elle était enceinte, ce dernier avouant plus tard aux enquêteurs : "Cela a disloqué ma démarche."
Monique Olivier a indiqué que son mari lui avait signalé l'agression, à son retour : "Il a expliqué qu'il avait essayé de violer une jeune femme" sur un ton "assez ordinaire, assez banal".
Si Joëlle Parfondry a survécu, elle n'est pas indemne pour autant. Pendant plus de deux ans, elle n'a pu quitter son domicile. Les cauchemars ont été légion. Les pleurs, aussi. A ce jour encore, elle reste très perturbée et même son fils en a subi des conséquences indirectes.
Elle témoigne d'une "terreur permanente [...] Ça reste présent au quotidien, dès qu'il y a un film violent à la télévision, dès que je vois une cagoule dans la rue, il y a plein de choses qui reviennent".
Ses proches et sa psychiatre confirment. Son mari, Fabrice Biason, a fait état des crises d'angoisse de son épouse. "J'ai failli perdre mon épouse après deux ans de mariage. On essaie de se reconstruire, mais c'est très dur." La psychiatre Annick Appart a souligné qu'elle souffrait toujours d'un "syndrome post-traumatique aigu gravissime". S'y greffe un "syndrome du survivant", en référence au sort pire encore d'autres victimes.
Il nous avait d'ailleurs été facile, en croisant fortuitement le regard de Mme Parfondry alors qu'elle rendait visite à une autre victime, dans le salon d'un hôtel de Charleville, de percevoir cette peur de l'inconnu, à fleur de peau, comme instinctive. Un simple regard qu'on avait, quelle erreur !, aggravé d'un sourire, croyant bien faire, là où s'effacer d'un coup eut sans doute été préférable.
Toujours est-il que l'émotion était bien présente lundi à l'audience, où chacun la réconfortait, d'un geste gentil, d'une claquante bise ou d'un oeil attendri.
Par ailleurs, une nouvelle demande a été introduite du côté des parties civiles pour visionner des auditions filmées de Fourniret. Réponse et éventuels détails ce mardi.
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vendredi, 18 avril 2008
Aimé Césaire a pris le "train", le voyage d'un "Homme-Lumière" qui disait : ne me traitait point cet homme de haine pour qui je n'ai que haine.
Le poète et politique français Aimé Césaire est décédé ce jeudi à 94 ans. Martiniquais, il a consacré sa vie à la poésie et à la politique et était le père du concept de négritude.
Etudié dans les universités, célébré à la Comédie-Française, celui qui se qualifiait de "Nègre, nègre, depuis le fond du ciel immémorial", était l'auteur d'une oeuvre flamboyante et revendicative, parfois proche du surréalisme. Maire de Fort-de-France de 1945 (il n'avait que 32 ans) à 2001, député sous différentes étiquettes (PCF et apparenté PS notamment) de 1946 à 1993, l'ancien président du conseil régional de Martinique avait quitté la présidence du Parti progressiste martiniquais (PPM) en juin 2005.
Né à Basse-Pointe le 25 juin 1913, ce fils surdoué d'un inspecteur des impôts est encouragé aux études par les professeurs du lycée Schoelcher de Fort-de-France. En métropole, il lance en 1932 la revue "L'Etudiant noir" où, pour la première fois, des écrivains noirs réfutent les modèles littéraires traditionnels. Il est reçu à Normale sup en 1935 et deviendra professeur, métier qu'il exercera peu, au tout début des années 40.
Il rencontre le Sénégalais Léopold Sedar Senghor et publie en 1939 son recueil "Cahier d'un retour au pays natal", où apparaît le mot "négritude". C'est une entrée fracassante dans la poésie contemporaine. Senghor assure que c'est Césaire qui a inventé ce mot, mais celui-ci a dit qu'il s'agissait d'une invention collective. Il est, en 1946, rapporteur de la loi sur "la départementalisation de la Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion".
En 1957, il fonde le PPM, un an après sa démission du Parti communiste français qu'il avait rallié après la guerre. Il a écrit des pièces comme "La Tragédie du roi Christophe" (1963, sur la décolonisation) ou "Une saison au Congo" (1966, sur Patrice Lumumba).
Il avait refusé de rencontrer Sarkozy
En poésie, il a signé "Les Armes miraculeuses", "Soleil cou coupé", "Corps perdu", "Ferrements" ou "Moi laminaire". Il a aussi été essayiste et polémiste avec son "Discours sur le colonialisme", cri de révolte contre l'Occident, juché sur "le plus haut tas de cadavres de l'humanité" ou "Lettre à Maurice Thorez".
Divers hommages lui sont rendus à la fin de sa vie. En 2006, des admirateurs créent une association intitulée "Institut Aimé-Césaire des Lettres et des Arts des Amériques et de l'Afrique", et son nom est donné à l'aéroport de Fort-de-France. Après avoir refusé fin 2005 de recevoir Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Intérieur, en raison de la colère suscitée par l'article de loi reconnaissant "le rôle positif" de la colonisation, Aimé Césaire le rencontrera finalement en mars 2006. Il était lauréat du Grand prix national de la poésie (1982) et du prix des poètes de la SACEM (1995).
Avec Belga
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mercredi, 16 avril 2008
CONGO :Crash aérien à Goma
Un cercueil volant s’écrase au décollage sur un quartier populaire de Goma, en République démocratique du Congo (RDC). Au moins 21 personnes sont mortes. Deux Belges ont survécu au crash.
Alors que je me dirigeais vers l’aéroport pour accueillir l’abbé Malu Malu, médiateur pour le Nord-Kivu, j’ai vu le DC9 de la compagnie Hewa Bora qui n’arrivait pas à décoller. Il a tangué jusqu’au bout de la piste, où se trouvaient encore des blocs de lave volcanique, et il a pris feu… C’était un appareil nouvellement acquis par la compagnie. » Joint par téléphone dans la capitale du Nord-Kivu encore sous le choc, ce témoin nous a confirmé l’ampleur de la catastrophe : non seulement l’avion a pris feu, mais il s’est écrasé sur le quartier populaire de Birere, construit juste au-delà des pistes de l’aéroport.
Un agent de la tour de contrôle a déclaré que l’avion ne comptait au moment du décollage que 85 personnes à bord, plusieurs passagers ayant été débarqués avant le départ. Parmi ceux-ci, au moins deux Belges, un collaborateur de « Solidarité socialiste » et une représentante du musée de Tervueren. Ils sont sains et saufs.
On ne comptait en début de soirée que six survivants, dont le pilote et le copilote qui ont réussi à s’éjecter de l’appareil en flammes. La plupart des passagers sont restés coincés dans l’avion après qu’il se fut écrasé, sous les yeux horrifiés des employés de l’aéroport et des Casques bleus de la Mission des Nations unies au Congo, dont le campement se trouve à proximité de la piste.
Les pompiers de la Monuc se sont d’ailleurs immédiatement portés au secours des survivants, essayant en vain d’éteindre l’incendie. Trois corps calcinés et une soixantaine de blessés, des habitants du quartier de Birere ont été transportés à l’hôpital général de Goma.
Selon le témoignage d’un rescapé recueilli par radio Okapi, un pneu aurait éclaté au moment du décollage, alors que l’avion avait déjà pris beaucoup de vitesse. Le pilote a tenté de freiner mais a perdu le contrôle de son appareil et a fini par s’éjecter.
En dépit des efforts des pompiers l’appareil a été entièrement détruit, ailes arrachées, ventre et queue calcinés et déchiquetés lors de la tentative de freinage.
Depuis quelques jours, l’aéroport de Goma avait retrouvé son agitation habituelle et la compagnie Hewa Bora avait ajouté une fréquence sur Kinshasa, compte tenu du nombre croissant de passagers. En outre, de nombreuses rotations d’avions petits porteurs avaient repris entre Goma et la ville minière de Walikale, où se trouve un important site d’exploitation minière et où des milliers de creuseurs extraient le colombo-tantalite, dont les sacs sont alors acheminés en avion sur Goma. L’exploitation minière avait été interdite en février par le ministre national des Mines, M. Martin Kabwelulu mais les autorités locales souhaitaient que cette activité puisse reprendre.
Liste noire
Ce drame confirme la terrible réputation du Congo en matière de sécurité aérienne : toutes les compagnies aériennes du pays, une cinquantaine identifiées, figurent sur la liste noire de l’Union européenne qui leur a interdit son espace aérien. Seule la compagnie Hewa Bora, considérée comme la plus fiable (et qui avait affrété l’avion qui s’est crashé à Goma), avait été autorisée à effectuer une liaison régulière sur Bruxelles, avant d’être elle aussi interdite le 9 avril dernier.
Le crash de Goma survient moins de six mois après un autre accident d’avion à Kinshasa, où un avion appartenant à une firme privée congolaise s’était écrasé, le 4 octobre 2007, sur un quartier populaire de la capitale, faisant au moins 50 morts et 32 blessés. A la veille de son départ pour le Congo, où il doit se rendre en compagnie des ministres De Gucht et Pieter De Crem, le ministre Charles Michel a proposé l’aide de la Coopération belge.
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Le pape reçu en grande pompe à la Maison Blanche
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mardi, 15 avril 2008
IMMIGRATION: Quand les préfectures piègent les sans-papiers
liberation.fr - Une note de service de la préfecture de Nanterre décrit comment les étrangers en situation irrégulière sont invités à se rendre en personne au guichet, en réalité pour être arrêtés sur place.
IMMIGRATION: Quand les préfectures piègent les sans-papiers
Préfecture, le piège ? C'est l'alerte que lancent depuis plusieurs semaines des militants associatifs, au premier rang desquels le réseau RESF, aux étrangers en situation irregulière qui voudraient se rendre en préfecture pour avoir des nouvelles de leur dossier ou demander une régularisation. De plus en plus de sans-papiers seraient, selon les associations, « piégés » par les préfectures qui les attireraient sur place sous prétexte de « réexaminer leur dossier » pour pouvoir les interpeller à leur arrivée au guichet. Des documents de la préfecture de Nanterre (Hauts-de-Seine) obtenus par « Libération » semblent attester d'une telle pratique.
D'abord, un courrier type, adressé aux étrangers en situation irrégulière, les informe que « les demandes de régularisation ne sont plus reçue par voie postale ». Et précise : « Il vous appartient par conséquence de vous présenter le mardi ou le jeudi matin en préfecture ».
Dans un autre document que s'est procuré « Libération » - une note interne adressée aux agents qui accueillent les sans-papiers en préfecture - il est écrit noir sur blanc que deux catégories d'étrangers en situation irrégulière sont susceptibles d'être interpellés au guichet : ceux faisant l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis plus d'un mois, et ceux à l'encontre desquels a été pris un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF) de moins d'un an.
La note, à l'en-tête de la Direction de la Population et de la Citoyenneté, décrit par le menu le scénario conduisant à l'interpellation. Une fois que l'étranger s'est présenté « de sa propre initiative pour demander la régularisation de sa situation ou le réexamen de celle-ci », s'il appartient à l'un des deux catégories « susceptibles d'être interpellées au guichet », l'agent d'accueil est tenu de suivre le « shéma chronologique » prévu. Ce dernier se décline ainsi : « l'étranger remet son passeport à l'agent » et « prend place dans la salle d'attente ». L'agent alerte ses supérieurs, qui saisissent la direction départementale de la sécurité publique. Enfin « l'interpellation sera réalisée en cabine fermée ».
Le texte se termine par un rappel aux agents : « L'éloignement des étrangers en situation irrégulière est une mission prioritaire de notre service : nous avons dans ce domaine une obligation de résultat. Je vous demande donc d'appliquer avec un zèle particulier les instructions contenues dans la présente note ».
Depuis le 4 avril, des militants RESF mais aussi du parti communiste, de la Ligue des droits de l'Homme ou des Verts se relaient devant la préfecture de Nanterre pour distribuer des tracts et tenir une banderole « Ici on arrête, ici on expulse ». RESF a également mis en ligne une pétition pour demander à la préfecture de mettre fin à ces pratiques.
En réaction, la préfecture explique dans un communiqué, publié également le 4 avril, que « depuis début 2008, 14 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés à la préfecture » alors qu'ils « étaient tous sous le coup de mesures d'éloignement déjà notifiées et devenues définitives ».
« Avant chaque interpellation, la personne concernée a été réentendue par un cadre du bureau des étrangers, qui a une fois encore vérifié l'absence de motifs sérieux de régularisation, précise le texte (...) Plus de 650 dossiers de personnes en situation irrégulière ont été examinés depuis le début de l'année parmi lesquels 190 ont d'ores et déjà fait l'objet d'une régularisation. »
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Le procès des diaboliques Fourniret suspendu
MICHEL FOURNIRET A RECONNU l’enlèvement et le meurtre d’Elisabeth Brichet. Les parents de la victime ont témoigné avec émotion. L’audience a du être suspendue : l’un des assesseurs est malade.
L’inspecteur principal Carpentier, qui dirigea l’enquête Brichet jusqu’en 1997, termine sa déposition lorsque, sibyllin, le président Latapie annonce une suspension d’audience, évoquant « un petit problème de procédure ».
La cour, croit-on, doit examiner la recevabilité des documents annoncés : des extraits filmés des interrogatoires des deux accusés. On se trompe : le président est, beaucoup plus prosaïquement, confronté à une défaillance de l’un de ses assesseurs qui, soudainement indisposé, a dû être hospitalisé. Il est à peine midi. L’audience ne reprendra pas : peu avant 15 heures, le président annonce sa suspension jusqu’à ce mardi matin. « Nous laisserons, dit-il, une demi-journée de repos à notre confrère. »
Il y a un assesseur suppléant, bien sûr, mais le procès est encore long et la sagesse commande qu’on n’envisage cette solution qu’en ultime recours. Et sans doute les informations dont il dispose autorisent-elles le président à penser que son assesseur sera en état de siéger ce mardi.
Quoi qu’il en soit, la première des deux journées que la cour d’assises des Ardennes comptait consacrer à l’enlèvement, au viol et au meurtre d’Elisabeth Brichet, le 20 décembre 1989, tourne court. Et les deux seules heures où il en fut question, lundi matin, n’ont pas toujours eu, c’est vrai, cette spontanéité qui avait présidé jusqu’ici aux dépositions des proches des victimes.
Francis Brichet, le père d’Elisabeth, donnera lecture d’un texte dans lequel il évoque « les années de plomb d’un père souvent oublié, qu’on n’informait pas – ou rarement –, comme si Elisabeth ne s’était pas appelée Brichet. » Le visage d’Elisabeth – celui de cette petite fille blonde, en tee-shirt fuchsia, dont le regard craquant vous retourne l’âme comme une chaussette – apparaît sur l’écran géant.
Marie-Noëlle Bouzet, sa mère, a rédigé un texte, elle aussi. Qui dénonce notamment « l’incurie du système judiciaire ». Sinon « son imbécillité ». Elle ? Elle ne fut jamais, dit-elle, qu’« une maman qui n’a jamais été crédible auprès de ceux qui avaient la charge de retrouver Elisabeth ». Elle n’ira guère plus loin : elle a égaré une feuille qu’elle cherchera vainement avant de renoncer, incapable, dit-elle, de s’exprimer autrement. Elle se ravise : « Nous, les victimes, nous ne réclamons pas le pouvoir. Ni même la vengeance. Nous voudrions seulement que la souffrance de toutes ces filles serve au moins à améliorer votre système qui semble si peu approprié », lance-t-elle à la cour.
Puis c’est Vanessa G. qui vient raconter, en pleurs, cette après-midi qu’Elisabeth avait passée chez elle, ce mercredi-là. Les parties d’enfer sur l’ordi Nathan, ces amourettes vénielles qu’elles s’étaient confiées, ces rosseries qu’elles avaient faites au téléphone – « On formait des numéros au hasard. » Puis, à la nuit tombée, cette course à la boulangerie et la rencontre avec cet homme qui leur avait dit bonsoir dans l’obscurité d’un sentier : un inconnu que l’enquête s’acharnerait vainement à identifier. Elisabeth s’était éclipsée à l’heure du souper. Pour toujours.
La question de Me Lombard, l’avocat de Francis Brichet, est tombée juste après.
– « Michel Fourniret, pourriez-vous nous tracer un portrait d’Elisabeth Brichet ? »
L’accusé s’est raclé la gorge. « Maître, finit-il par répondre, votre question me gêne. »
Et c’est sans doute vrai. Jamais encore, depuis le début de ce procès, une question n’a sollicité chez lui cette corde-là : celle de sa possible humanité. L’avocat a perçu la faille. Il donne lecture de ces deux extraits d’interrogatoire où Fourniret évoque « la distinction naturelle » d’Elisabeth, « sa silhouette gracieuse de ballerine ».
Il y a comme un flottement dans le box des accusés. Me Lombard invite Michel Fourniret « à sortir de la gangue de l’odieux ». « Montrez, l’adjure-t-il, que vous êtes quand même un homme : ce serait une sortie autrement digne que celle que vous vous préparez. »
Mais l’accusé a déjà réintégré sa gangue – l’avait-il seulement jamais quittée ? « Votre raison, Maître, n’est pas la mienne, coupe-t-il. Les avocats qui veulent vraiment la vérité savent les conditions dans lesquelles j’accepterai de collaborer à sa manifestation. » Et il se rassied.
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La FAO met en garde contre les biocarburants
BRASILIA/NEW YORK (Reuters) - L'augmentation mondiale de la production de biocarburants menace l'accès aux denrées alimentaires pour les populations pauvres d'Amérique latine, a estimé lundi la FAO (Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation).
"A court terme, il est très probable que la rapide expansion des carburants verts, au niveau mondial, aura des effets importants sur l'agriculture d'Amérique latine", affirme la FAO dans un document.
Produire davantage de biocarburants va s'effectuer aux dépens des productions vivrières en puisant dans les réserves en eau, en détournant des terres mais aussi des capitaux, et, de ce fait, cela augmentera les prix des denrées alimentaires et "mettra en péril l'accès aux vivres pour les éléments les plus défavorisés", conclut la FAO dans un rapport présenté à Brasilia, lors de sa conférence pour l'Amérique latine et les Caraïbes.
Les représentants du Venezuela et de ses alliés régionaux que sont la Bolivie, le Nicaragua et Cuba ont vivement critiqué les biocarburants lundi lors de cette conférence.
"Sans sécurité alimentaire (pour les pauvres), nous ne pouvons pas même envisager des biocarburants(...). Cela créerait d'énormes déficits alimentaires et des troubles sociaux", a déclaré devant la conférence le vice-ministre vénézuélien chargé du Développement rural, Gerardo Rojas.
LE BRÉSIL CONTESTE LA FAO
Pour le représentant cubain Juan Arsenio Quintero, il est inacceptable que les pays pauvres, dont le parc automobile représente 15% seulement du total des voitures du monde entier, produisent des biocarburants pour les pays riches.
Toutes ces critiques, sur fond d'"émeutes de la faim" survenues dans des dizaines de pays du tiers monde ces derniers jours, sont un revers pour le Brésil, qui s'efforce de propager la production de biocarburants en Amérique latine et en Afrique en tant que moyen pour éliminer la pauvreté dans les campagnes.
En visite à New York, le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, a rejeté devant la presse, lundi, l'idée que la production de carburants verts poussait à la hausse les prix des denrées alimentaires dans le monde entier. Selon lui, un tel problème est limité aux Etats-Unis.
"Cela met en péril la production alimentaire ici aux Etats-Unis, mais pas au Brésil, pas dans les pays d'Afrique, pas dans les pays d'Amérique latine, qui ont assez de terres pour produire les deux" (vivres et biocarburants), a-t-il assuré.
Voici un an, Fidel Castro, alors encore président cubain, avait signé une virulente tribune dans le journal cubain Granma au sujet de l'usage des biocarburants aux Etats-Unis. Selon lui, trois milliards d'habitants de la planète sont voués à mourir prématurément de faim ou de soif en conséquence du projet des Etats-Unis de transformer en carburant des denrées alimentaires comme le maïs.
Raymond Colitt, Walter Brandimarte, version française Eric Faye
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lundi, 14 avril 2008
HAUSSE DES PRIX : Me Wade lance la contre-attaque « Je veux être le premier président à régler le problème de la hausse des prix... »
Le pouvoir libéral a amorcé une contre-attaque en réponse aux critiques de plus en plus virulente de l'opposition. Celle-ci n'a cesse d'indexer le chef de l'Etat et son gouvernement d'être « incapable » de trouver des solutions notamment à la flambée des prix des denrées de première nécessité et à la soudure dans le monde rurale. Abdoulaye Wade et son régime son accusé de « cynisme » en menant pendant ce temps grand train vie.
« Je veux être le premier président à régler le problème de la hausse des prix en Afrique », a déclaré le président de la République ce samedi à son retour de l'Inde où il assistait au premier sommet de coopération Inde-Afrique.
Me Wade de souligner que « le Sénégal n'est pas le seul pays qui a des prix élevé ». Il admet que « les populations souffrent des prix des denrées trop élevés pour les bourses sénégalaises ».
Mais, poursuit-il, l'Etat a supporté les hausses des prix en subventionnant de 146 milliards les denrées de consommation courante. Il révèle avoir instruit le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré « de faire des études pour empêcher toute nouvelle hausse des prix ». Me Wade de défier quiconque de lui prouver qu'un autre pays d'Afrique a fait autant voire a pu régler le casse-tête de l'inflation.
Le chef de l'Etat reprend ainsi l'offensive dans la bataille d'opinion que lui livre l'opposition parlementaire et non qui n'a vivement critiqué le gouvernement pour avoir durement réprimé un sit-in – certes interdit – d'associations consuméristes fin mars dernier.
Me Wade a mis a contribution le Parti démocratique sénégalais (Pds) dont il est secrétaire général, en demandant au député Aminata Tall de mobiliser le mouvement des femmes libérales pour porter la contradiction à l'opposition. Mme Tall elle-même l'a confié à la publiquement vendredi.
Dans la même veine, le colonel à la retraite Malick Cissé, chef du nouveau Parti pour la solidarité et le développement du Sénégal (Sunu PSDS) qu'il destine ‘'force d'appui'' politique pour Me Wade a chargé l'opposition réuni autour du Front Siggil Senegaal (FSS). Il a accusé lors d'un point de presse ce samedi les leaders de l'opposition non parlementaire de vouloir installer un climat insurrectionnel au Sénégal en profitant du 60 anniversaire de mai 68.
Source: Nettali
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Michel Fourniret avoue avoir tué une fillette belge de 12 ans
CHARLEVILLE-MEZIERES, Ardennes (Reuters) - Le tueur en série présumé Michel Fourniret, jugé depuis le 27 mars pour sept meurtres, a reconnu lundi devant la cour d'assises des Ardennes, avoir tué en 1989 une fillette belge de douze ans, Elisabeth Brichet.
C'est la quatrième meurtre qu'il reconnaît à l'audience. Le corps de cette fillette a été retrouvé en 2004 dans l'ancienne propriété de Fourniret, le château du Sautou dans les Ardennes, 15 ans après son enlèvement près de Namur (Belgique).
A la onzième audience du procès, prié de préciser sa position, l'accusé a déclaré qu'il reconnaissait les faits d'enlèvement, séquestration et de meurtre mais pas la tentative de viol et le viol.
Monique Olivier, compagne de Michel Fourniret et jugée en même temps que son époux, a elle aussi refusé de reconnaître une partie des charges.
"Je ne l'ai pas violée ni tuée", a bafouillé Monique Olivier, toujours aussi confuse dans son élocution.
Elisabeth Brichet avait été enlevée par le couple Fourniret le 20 décembre 1989 alors qu'elle rentrait chez elle après avoir rendu visite à une amie.
Ses ravisseurs l'avaient repérée et guettée plusieurs heures avant de la convaincre de monter dans leur voiture, utilisant pour la mettre en confiance la présence de leur fils Sélim, alors âgé de quelques mois.
Ils l'avaient d'abord conduite leur domicile à Floing, dans les Ardennes françaises.
Michel Fourniret, aidé de Monique Olivier qui serait allé jusqu'à faire la toilette de la victime à la demande de son mari, aurait alors essayé de la violer sans y parvenir, selon des premières déclarations à l'instruction.
Le lendemain, le couple avait emmené Elisabeth Brichet au château du Sautou. Ce dernier, selon de premières déclarations, avait à nouveau tenté de la violer, en vain, avant de l'étouffer avec un sac plastique et l'étrangler de ses mains.
Le corps enterré a été retrouvé dans le parc du château, à la suite des aveux de Monique Olivier en juin 2004.
Lundi, la famille d'Elisabeth Brichet est venue témoigner à la barre. "Elisabeth c'était une fille de joie et de lumière, c'est son rire clair que j'entends", a déclaré son père, Francis Brichet.
Après avoir décrit Fourniret comme "un monstre mythologique s'offrant des jeunes vierges", Francis Brichet a interpellé Monique Olivier.
"Quand on ajoute qu'une mère préparait les victimes pour le festin, cela devient abominable", a-t-il dit.
La mère d'Elisabeth Brichet, Marie-Noëlle Bouzet, s'en est elle pris à la justice, exprimant le souhait que l'affaire puisse servir à "améliorer le système qui semble bien peu approprié à traiter ces gens-là".
Jérémy Marot
15:17 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
MEURTRE DE SAMBA LAMPSAR SALL EN RUSSIE : DEUX ANS APRÈS, L’ETAT SENEGALAIS SOUTIENT LA FAMILLE POUR LE PROCÈS
7 février 2006-7 février 2008. Voilà deux ans que le jeune étudiant sénégalais, Samba Lampsar Sall, a été froidement abattu dans la seconde ville russe : Saint-Pétersbourg. Plus meurtris que jamais, les parents du brillant étudiant sénégalais, vers qui nous sommes allés, attendent l’ouverture du procès, maintenant que l’instruction du dossier est close et 14 personnes interpellées. Ils veulent simplement que justice soit rendue. Leur quotidien est à jamais affecté, mais ils se remémorent avec bonheur du souvenir impérissable du « bon garçon » et semblent quittes avec eux-mêmes d’avoir donné à l’enfant le meilleur des présents : une bonne éducation
Un domicile anonyme dans le paisible quartier de Sacré-Cœur 3. La quiétude de la concession n’est nullement perturbée par le maître des lieux. Un salon sobre aux fauteuils bien rangés. Des encyclopédies bien visibles sur des vitrines renseignent sur la forte volonté de chercher le savoir du maître des lieux, Badara Sall qui, somme toute, semble esseulé dans sa maison. La compagnie de son épouse, Fatou Diop, n’y fait rien. Le vide semble à jamais installé dans la famille. Une absence troublante, mais surtout pesante qui taraude encore et pousse à s’interroger sur le destin. Mais, dans la foi et la dignité, les parents du défunt Samba Lampsar Sall sont plongés dans le recueillement et trouvent refuge, aujourd’hui plus que jamais, dans la prière. N’ont-ils pas redit des prières à l’endroit de leur jeune enfant, mort il y a deux ans déjà à Saint-Pétersbourg, le 7 avril dernier, second anniversaire de l’assassinat. Et, dorénavant, en bons musulmans, la famille Sall trouve le repos dans la prière. Mais aussi dans l’attente du verdict qui sera prononcé contre les auteurs du crime crapuleux. Encore faudrait-il que le procès soit ouvert.
Rappel des faits : Samba Lampsar Sall, 28 ans, de nationalité sénégalaise, est froidement abattu le 7 avril 2006. Le groupe d’étudiants africains parmi lequel se trouvait le brillant étudiant sénégalais en Télécommunications est pris pour cible par une retentissante détonation. Les jeunes s’enfuient avant de se rendre compte que l’un d’eux n’est plus là. Samba gît dans son sang. Assassiné. Tout près de lui, l’arme du crime : une carabine surmontée d’une croix gammée, le symbole nazi.
Les parents du jeune défunt lancent, comme un cri de cœur, un seul et même vœu : que justice soit faite. Encore meurtris et affectés par cette perte brutale qu’ils réalisent à peine, les deux parents avouent n’avoir pas « d’exigence particulière sinon que justice soit dite ». Aujourd’hui que l’instruction du dossier est close et que 14 personnes sont arrêtées, les deux parents ont l’attention tournée vers la Russie. Une patrie qui peut être celle de Samba qui y est né, à Moscou précisément, alors que sa maman, professeur depuis 30 ans de russe, était partie conduire la délégation sénégalaise pour le séminaire organisé par l’Université Patrice Lumumba à l’intention des enseignants de cette langue.
Les parents destinaient l’enfant à des études de médecine, mais lui ne voulait que suivre des études en télécoms. Il a fallu l’intervention de son grand-frère, l’aîné de la famille, pour que permission lui soit accordée afin de réaliser sa volonté. « Il a constitué lui-même son dossier et procédé à la demande de bourse qu’il a obtenue du gouvernement sénégalais. Il prenait même des cours auprès d’un collègue sans que je ne sois avisée », souligne la mère. Le jeune sénégalais est mort dans ce pays qui l’a vu naître. Suffisant pour que le père décèle une « dimension mystique ».
Le souvenir du défunt, qui avait quitté les siens six ans auparavant, est entaché d’une image d’un gamin sorti de l’adolescence. Le père parle de lui en usant toujours de « notre enfant ». « Un garçon engagé qui a eu une enfance heureuse et tranquille et qui était très intéressant, mais également brillant », apprécie le père. « Il n’aimait pas l’injustice et était un garçon adorable », tranche la mère visiblement encore sous le choc. Ses lunettes myopes cachent mal l’ampleur de son désarroi qui se lit dans ce regard plus que profond. Elle avait pourtant vu son garçon à Paris en 2004 et avait découvert un enfant qui s’était métamorphosé en un homme. Un homme qui savait ce qu’il « voulait et se donner les moyens d’atteindre ses objectifs ».
« L’Etat du Sénégal a fait face et a assumé pleinement ses responsabilités dans cette affaire. Il a commis des avocats qui suivent le dossier et le procès devrait bientôt s’ouvrir. Nous attendons que l’audience soit fixée. Notre ambassade est en relation avec les avocats », révèle le père. Il est également reconnaissant à l’endroit du président de la République qui, dit-il, les a reçus.
Invités aux manifestations académiques organisées par l’université des Télécoms lors du premier anniversaire du décès, les deux parents ont une appréciation positive sur l’attitude de l’université qui avait pris en charge le rapatriement de la dépouille. Les journées culturelles, initiées par Samba Lampsar, organisées par l’Université à l’occasion du premier anniversaire, ont été une tribune pour développer des communications sur le racisme. Et, à la fin, l’université avait pris la décision de créer deux bourses spéciales pour perpétuer son nom. Les parents attendent de rencontrer le chef de l’Etat sénégalais pour rendre public ce qu’ils entendent faire pour la postérité.
Le vide est plus qu’immense. « Nous avons perdu notre fils. Aucune compensation n’est possible et rien ne nous le rendra. Notre préoccupation pour que justice soit dite relève d’une question de dignité. Que ceux-là qui ont commis cet acte ignoble répondent devant la justice des hommes », lancent en guise de cri du cœur les deux parents qui aimeraient assister au procès. Nul doute que l’Etat du Sénégal, qui a joué le jeu jusque-là, continuera à les assister dans cette quête de justice.
Auteur: Ibrahima Khaliloullah Ndiaye
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vendredi, 11 avril 2008
Les prix alimentaires risquent de rester élevés, prévient l'Onu
NEW DELHI (Reuters) - Malgré les mesures d'accroissement des stocks que les gouvernements s'apprêtent à lancer, la tendance mondiale à la hausse des prix alimentaires semble structurelle et risque d'être délicate à contrer, prévient le président du Fonds international pour le développement agricole.
Pétrole cher, hausse de la consommation de viande en Asie, réorientation de parcelles vers la production de biocarburants, climat déréglé et spéculations ont contribué à l'augmentation des prix alimentaires.
De violentes manifestations contre cette tendance apparaissent dans plusieurs pays pauvres: Haïti, Egypte, Burkina Faso, Mauritanie, entre autres.
"La majorité des experts estiment que les prix élevés sont là pour longtemps", prévient le Suédois Lennart Bage, président de l'agence onusienne Fida, dans une interview accordée à Reuters.
"Nous assisterons à une réaction sur l'offre, qui devrait, je l'espère, faire quelque peu baisser les prix", dit-il. "Selon les experts sur le terrain, les prix devraient rester plus élevés qu'autrefois, et nous sommes probablement les témoins d'une évolution structurelle à la hausse", tempère-t-il toutefois.
HAUSSE DE 65% DEPUIS 2002
Selon les données de l'Onu, les prix alimentaires ont globalement augmenté de 35% entre fin janvier 2007 et fin janvier 2008, accélérant une tendance amorcée en 2002. Depuis cette date, les prix se sont envolés de 65%.
Pour la seule année 2007, les chiffres de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) montrent une hausse de 80% pour les produits laitiers, de 42% pour les céréales.
Tous ces signaux, assure Lennart Bage, montrent avec force que la production doit augmenter. Il semble d'ailleurs déjà que davantage de semailles aient lieu dans le monde.
"Qu'il y ait une réaction sur l'offre ne fait aucun doute. Ce que nous ignorons encore, c'est dans quelle mesure cette réaction fera baisser les prix", poursuit-il.
Le rôle principal du Fida est la lutte contre la pauvreté dans les régions rurales. Selon son président, la communauté internationale doit présenter un front uni et prendre des mesures immédiates pour nourrir les populations menacées de famine. Une solution à long terme, qui passera par des investissements plus élevés dans l'agriculture, doit aussi être envisagée.
"L'intérêt des gouvernements pour les investissements agricoles a diminué dans de nombreux pays ces dix ou quinze dernières années. La part de l'aide internationale au développement consacrée à l'agriculture est passée de 20% au début des années 1980 à moins de 3% aujourd'hui."
A l'issue du sommet Inde-Afrique à New Delhi, les dirigeants des pays représentés ont fait voeu mercredi de lutter ensemble pour la sécurité alimentaire, et ont appelé les pays occidentaux à revoir leurs pratiques, notamment l'emploi de vastes stocks pour la production de biocarburants.
Cette dernière tendance a provoqué des pénuries et une flambée des prix dans plusieurs pays pauvres où, prévient la FAO, les émeutes liées au coût des aliments pourraient s'étendre à l'avenir.
Version française Gregory Schwartz
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La flamme olympique , d'Europe vers l'Amérique Latine, d'Amérique Latine vers l'Afrique, elle éclercit les uns brule les autres....oui pour des "jeux"...est il vrai que ce sont des "jeux" ..ouf ! des "jeux" dangereux
10:18 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
jeudi, 10 avril 2008
Deux Israéliens tués lors d'une incursion de militants gazaouis, riposte de Tsahal
JERUSALEM - Deux civils israéliens ont été tués mercredi par des militants palestiniens qui sont parvenus à pénétrer en plein jour dans le sud du territoire israélien depuis la Bande de Gaza, selon l'armée israélienne. Le gouvernement israélien a déclaré qu'il tiendrait le Hamas pour "responsable" de cet incident et a riposté par des raids aériens et des tirs d'artillerie, tuant au moins neuf Palestiniens.
L'armée israélienne a précisé que deux assaillants ont été immédiatement abattus. Israël a riposté en envoyant des soldats et des tanks dans le nord de la Bande de Gaza, et un raid aérien a visé une voiture qui transportait des militants près de la ville de Gaza. D'autres raids ont été menés au cours de la nuit dans le territoire.
Les ripostes israéliennes ont fait au total au moins neuf morts.
Selon le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, le Hamas, qui contrôle la Bande de Gaza, est "responsable" de cette attaque contre un terminal de livraison de carburant, revendiquée toutefois par trois autres groupes.
"L'attaque du Hamas contre le terminal de carburant qui fournit son énergie à Gaza montre leur indifférence totale et complète envers la population civile de Gaza", a poursuivi M. Regev. "Malheureusement, le Hamas retient la population civile de la Bande de Gaza et du sud d'Israël en otage de son agenda extrémiste et haineux".
Selon un porte-parole de l'armée, le major Tal Levram, quatre militants palestiniens se sont introduits dans le dépôt de carburant vers 15h heure locale et ont ouvert le feu sur leurs victimes.
Selon Levram, les militants avaient tiré des mortiers auparavant pour détourner l'attention des forces de sécurité. Il a précisé que deux des assaillants ont été abattus sur place, alors que deux autres ont pu s'enfuir.
Il a également affirmé que l'armée pensait que les militants tentaient en fait d'attaquer un kibboutz ou d'enlever un soldat. Le major a estimé que "cela aurait pu être bien, bien pire".
Mardi, le Hamas avait menacé de forcer les frontières avec Israël et l'Egypte si les autorités des deux pays ne mettaient pas fin au blocus de la Bande de Gaza. Les frontières du petit territoire palestinien sont fermées depuis que le Hamas y a pris le contrôle par la force en juin dernier.
Cependant, trois groupes palestiniens, le Djihad islamique ainsi que les Comités de résistance populaire et les Brigades de Moudjahidines, deux groupuscules, ont revendiqué l'attaque contre le poste frontalier de Nahal Oz, un terminal de livraison de carburant aux Palestiniens. Ces derniers souffrent déjà de restrictions de carburant imposées par Israël.
Un porte-parole du Djihad islamique, Abou Ahmad, a qualifié l'opération d'"unique et compliquée", déclarant que plus de détails seraient divulgués ultérieurement. Selon des médias israéliens, les militants ont tiré des obus de mortier avant leur incursion pour détourner l'attention des forces de sécurité israéliennes.
Un porte-parole du Hamas, Faouzi Barhoum, a salué l'attaque des militants, la jugeant "héroïque et courageuse". Il a souligné que le Hamas n'était pas responsable des incidents, mais qu'il soutenait tout acte de "résistance". AP
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mercredi, 09 avril 2008
Un militant du Hamas et un soldat israélien tués dans des accrochages dans le sud de Gaza
GAZA, Bande de Gaza - Un militant du Hamas et un soldat israélien ont été tué et quatre autres hommes armés ont été blessés dans la nuit de mardi à mercredi dans plusieurs accrochages avec les forces israéliennes dans le sud de la Bande de Gaza.
L'armée israélienne a confirmé qu'un de ses soldats a été tué et deux autres ont été blessés. Elle a également confirmé des échanges de tirs ainsi que deux frappes aériennes contre des hommes armés du Mouvement de la résistance islamique qui tentaient de s'approcher de la barrière séparant Israël de l'étroite bande côtière palestinienne. Tsahal a précisé que plusieurs militants ont été touchés. AP
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mardi, 08 avril 2008
Les membres de l'Arche de Zoé sont "tenus de payer", selon Rachida Dati
PARIS - La garde des Sceaux Rachida Dati a assuré mardi que "l'Etat français ne se substitue pas à une condamnation civile, à l'égard d'un ressortissant français" et estimé que "les membres de l'Arche de Zoé" condamnés étaient "tenus de payer" les 6 millions d'euros aux familles tchadiennes.
"Quand il y a une grâce sur une condamnation, (...) les effets de la grâce sont uniquement sur la condamnation pénale, ça n'emporte pas d'effet sur la condamnation civile. Donc les membres de l'Arche de Zoé sont tenus de payer aux parties civiles la somme à laquelle ils ont été condamnés", a expliqué la ministre de la justice sur RTL. Cette somme est de 6 millions d'euros.
"L'Etat français ne se substitue pas à une condamnation civile, à l'égard d'un ressortissant français", a-t-elle affirmé, estimant que "la lettre (écrite au ministre de la justice tchadienne, ndlr), était tout à fait claire", et que tel était "le droit en vigueur".
"C'est aux parties civiles tchadiennes de pouvoir saisir la justice tchadienne, pour pouvoir saisir la justice française, pour mettre à exécution cette condamnation civile", a-t-elle ajouté, sans autres précisions.
Interrogée également sur les propos d'Eric Breteau, le président de l'Arche de Zoé, qui affirmait dans une interview au "Figaro" qu'il était "prévu que Cécilia Sarkozy et Rachida Dati se déplacent en personne pour accueillir les 103 enfants à l'aéroport de Vatry" dans la Marne, la ministre a vivement démenti. "C'est totalement faux et infondé, je ne connais pas ce M. Breteau, je ne connaissais pas l'Arche de Zoé. Le premier contact que j'ai eu avec cette association, c'est lorsque j'ai demandé au parquet de Paris d'ouvrir une enquête préliminaire", a-t-elle fait valoir, assurant que son cabinet n'avait pas eu non plus de contact avec l'association.
La garde des Sceaux a rappelé qu'une "enquête judiciaire" est toujours "ouverte en France sur une activité illégale d'intéremédiaires en vue de placement d'enfants". AP
12:22 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Banditisme international | del.icio.us | Facebook | | |
Michel Fourniret et son épouse étalent leurs divergences
CHARLEVILLE-MEZIERES, Ardennes (Reuters) - Michel Fourniret et Monique Olivier, jugés lundi pour l'enlèvement, le viol et le meurtre en 1988 de Fabienne Leroy, 20 ans à l'époque, ont distillé tour à tour et au compte-goutte leurs témoignages, révélant leurs différences de vue et leurs incohérences.
"Je continue à considérer Monique Olivier comme une pauvre paumée, une souris effarouchée d'un rien mais prête à tout pour se distinguer de la masse", a dit Michel Fourniret dans son style caractéristique, souvent ampoulé et à la limite du non-sens.
Poussé par Me Chemla, avocat des parties civiles, Fourniret, vêtu d'un pull bleu, les cheveux gris peignés au millimètre, avait accepté de répondre à deux questions précises sur le déroulement des faits.
Eludant partiellement la première question, arguant que quand il mettait "le doigt dans l'engrenage, tout y passe" et qu'il préférait s'arrêter là, il s'est attardé sur la question concernant la personnalité de Monique Olivier.
"Je persiste aussi à dire que Monique n'a pas un fond de méchanceté en elle" a-t-il ajouté.
Michel Fourniret et Monique Olivier comparaissent depuis le 27 mars devant la cour d'assises des Ardennes pour sept meurtres.
Surnommé "l'ogre des Ardennes", Fourniret a admis pour la première fois depuis le début du procès son implication dans un meurtre.
"Je reconnais les faits", a-t-il dit à Gilles Latapie, président de la cour, en ouverture de la sixième journée d'audience.
Muet le reste de la matinée, il a repris la parole dans l'après-midi, jugeant "grotesques" les clichés, projetés à l'audience, de la reconstitution du meurtre de Fabienne Leroy, tuée par balle près de Mourmelon le 4 août 1988.
A l'inverse, Monique Olivier, disserte le matin, s'est murée l'après-midi dans le silence lorsqu'elle s'est retrouvée confrontée à ses incohérences.
TROUS DE MEMOIRE
Les mains tremblantes, écrasant de temps en temps ostensiblement une larme, Monique Olivier a d'abord livré les grandes lignes de l'assassinat de Fabienne Leroy, enlevée sur un parking de supermarché et conduite dans la forêt.
L'épouse Fourniret a ainsi admis avoir tenu en joue "avec un pistolet à grenailles" Fabienne Leroy pour la faire descendre du véhicule.
En revanche, elle nie avoir assisté au viol et au meurtre, ayant été congédiée par son mari en colère.
"Michel Fourniret m'a demandé de vérifier la virginité de Mlle Leroy mais je n'ai pas pu le faire", a-t-elle dit. "Il s'est ensuite mis en colère et m'a demandé de dégager car j'étais une inutile, une bonne à rien."
Monique Olivier serait alors remontée dans la voiture, à distance de la scène du crime.
"Je regrette, c'est impardonnable", a-t-elle poursuivi, presque inaudible. "Mais je ne pensais pas qu'il ferait ça. J'ai agi par peur."
Lorsqu'il s'est agi d'examiner les faits en détails, Monique Olivier a multiplié les "Je ne sais pas" et les "Je ne me souviens pas", se réfugiant la plupart du temps dans le silence.
Les avocats des parties civiles, relayés par l'avocat général, n'ont pas manqué de souligner les incohérences et contradictions avec les précédentes versions données par Monique Olivier.
Ainsi l'épouse Fourniret avait déclaré lors de sa première audition avoir vue Fabienne Leroy nue, allongée, sans pantalon, ce qu'elle a contesté lundi. "Non, je ne l'ai pas vu", a-t-elle dit, visiblement embarrassée, sans donner plus d'explications sur les raisons de ce revirement.
Jéremy Marot
09:58 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Pédophilie | del.icio.us | Facebook | | |