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mercredi, 04 juin 2008

Carla Bruni Sarkozy tacle Rachida Dati

Rachida Dati était amie avec Cécilia Sarkozy, selon "La véritable histoire de Carla et Nicolas" à paraître demain, elle ne l'est pas avec Carla Bruni Sarkozy. De là à y voir les raisons de sa disgrâce auprès du Président de la République...
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La scène est rapportée par Valérie Bénaïm et Yves Azéroual dans "La véritable histoire de Carla et Nicolas". Alors que Carla Bruni Sarkozy et Rachida Dati traversaient les appartements privés de l'Elysée lors de la soirée du réveillon, la première aurait lancé à la seconde en désignant le lit du Président : "Tu aurais bien aimé l'occuper n'est ce pas ?". Si d'après Rachida Dati les raisons de cette "mésentente" sont sa proximité avec Cécilia Attias (c'est ce qu'elle aurait dit lors du dîner du CRIF selon les auteurs du livre), le fait que Carla Bruni ait demandé à la Garde des Sceaux de ne plus envoyer de SMS à son mari de bonne heure laisse penser qu'il y a peut-être un peu de jalousie là-dessous.

Evidemment, Carla Bruni Sarkozy nie en bloc. "Je la vois fréquemment, elle me fait beaucoup rire. Les rumeurs doivent prendre leurs sources dans le fait que c'est une amie de l'ex-femme de mon mari. Mais il n'y a vraiment aucune hostilité entre nous" a-t-elle déclaré au sujet de la ministre de la Justice.

mardi, 03 juin 2008

7 enfants tués

PARIS (Reuters) - Une collision lundi entre un train express régional (TER) et un bus de transport scolaire sur un passage à niveau a fait sept morts, tous des enfants, et trois blessés graves à Allinges (Haute-Savoie), près de Thonon-les Bains, selon la préfecture.

L'accident a fait en outre 22 blessés légers dans l'autocar, ainsi qu'un blessé léger dans le train et un autre dans un véhicule qui suivait l'autocar.

"Il y a un problème de responsabilité du conducteur, il y a un problème aussi de sécurité des passages à niveau qui sont encore trop nombreux dans notre pays", a déclaré de son côté le Premier ministre François Fillon dans l'émission le "talk" Orange-Le Figaro.fr..

"Il faut accélérer la suppression des passages à niveau. C'est un travail difficile, de longue haleine", a-t-il ajouté. Quelque 18.000 passages à niveau sont encore en fonction en France.

Les plans Orsec et "blanc" pour la mobilisation des secours et des hôpitaux ont été déclenchés, un poste médical avancé a été installé sur place. Une centaine de personnes sont mobilisées.

Selon les premières constatations, le fonctionnement du passage à niveau ne serait pas en cause, laisse entendre RFF. Le car semble avoir calé alors qu'il était engagé en début d'après-midi sur le passage à niveau, au lieu-dit de Mésinges, et n'aurait eu le temps ni de redémarrer, ni d'ouvrir les portes, a dit à Reuters un porte-parole de RFF.

Il a été percuté par le train régional qui effectuait la liaison entre Evian-les-Bains et Genève, et circulait à environ 100 km/h. Une automobiliste interrogée sur France info, témoin des faits, a affirmé que le conducteur du bus s'était engagé sur le passage alors que la signalisation lumineuse automatique était au rouge.

"Le train arrivait et a coupé le bus en deux. Les clignotants rouges étaient déjà allumés avant que j'arrive et il s'est engagé quand même quand les barrières étaient en train de se fermer", a-t-elle raconté.

Le but transportait 50 élèves d'une classe de 5ème du collège de Margencel, dans le Chablais, qui partaient visiter le site historique d'Yvoire, encadrés par cinq accompagnateurs. Le conducteur du bus et celui du train sont indemnes, dit RFF.

Une cellule d'écoute psychologique a été mise en place dans le collège, selon le ministère de l'Education.

LE PLUS GRAVE ACCIDENT DEPUIS TRENTE ANS

Il s'agirait de l'accident le plus grave survenu à un passage à niveau depuis une trentaine d'années. Le réseau français, le plus dense d'Europe, compte 20.000 passages à niveau, dont 400 jugés à risque en raison du trafic, mais celui impliqué dans l'accident n'y figurait pas, précise RFF.

Une enquête interne va être ouverte à la SNCF et à RFF pour déterminer avec précision les causes de l'accident, ont précisé les porte-parole des sociétés. Une enquête judiciaire va aussi être confiée à la gendarmerie.

Le ministre de l'Education Xavier Darcos s'est entretenu par téléphone avec le principal du collège.

La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie et le secrétaire aux Transports Dominique Bussereau étaient attendus sur place en fin d'après-midi, dit la préfecture, ainsi que le directeur de la SNCF Guillaume Pépy et Hubert du Mesnil, son homologue de RFF.

Le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, élu UMP de Haute-Savoie, a annulé des obligations pour quitter Paris et se rendre immédiatement sur les lieux, a-t-on appris dans son entourage.

Nicolas Sarkozy a exprimé son émotion avant un discours devant des responsables de l'Education réunis à l'Elysée. "Chacun d'entre nous pense aux enfants, aux adultes, aux victimes, quelles qu'elles soient. On ne peut malheureusement rien faire d'autre que d'espérer qu'il y aura le moins de victimes possible", a-t-il dit.

Europe - Sale temps pour les immigrés clandestins

(Correspondance Madrid) Les Iles Canaries en Espagne crient « Au secours ! les cayucos arrivent de nouveau » ; les immigrés illégaux en Italie sont poursuivis et arrêtés sans autre forme de procès, selon la presse mondiale. L’Europe a décidé de durcir ses lois contre l’immigration, l’Espagne tarde à prendre position selon certains observateurs. Bref, la question de l’avenir des immigrés en Europe est posée.

En ce début de millénaire, encore une fois, le problème de l’immigration et clandestine en particulier, se pose avec acuité en Europe. L’Europe a, en son sein, quelques 19 millions d’immigrés en plus de 7,5 millions d’irréguliers. Un chiffre révélateur de la population immigrante qui augmente de plus en plus. Face à la crise économique qui fait fureur avec l’augmentation du baril du pétrole, l’Europe veut mettre en place une politique commune en matière d’immigration.

Tout porte à croire qu’elle veut convertir l’immigration en un délit tout court. Elle veut criminaliser l’immigration en mettant en place des périodes de détention qui vont de 6 à 18 mois, et interdire l’entrée dans son territoire durant 5 ans, selon le document lu et approuvé le 22 mai dernier par les 27 . Le même document offre une possibilité pour l’immigré irrégulier de rentrer volontairement, ce qui lui éviterait cet interdit. Tous s’accordent à dire que la plupart des centres de détention des 40 jours réglementaires sont indignes des droits de l´homme. Imaginez-vous y passer, 525 jours (18 mois). L’horreur ! Néanmoins, il faut signaler un fait important ; l’Europe est divisée sur certains points ; mieux l’Espagne est isolée face à une majorité européenne de gouvernements de droite qui ont transformé le phénomène de l’immigration en un discours politique, une stratégie électorale qui triomphe ailleurs et qui a échoué en Espagne. Nicolas Sarkozy a proposé le contrat d’intégration, qui exige de l’immigré la connaissance de la langue et l’exigence d’accepter les valeurs et coutumes du pays d’accueil. Un contrat d’intégration que Mariano Rajoy, le chef de file de l’opposition a proposé et défendu lors des dernières joutes électorales espagnoles du mois de mars dernier.

La particularité de l’Espagne

En Espagne, des voix se sont levées pour dénoncer ce qu’elles appellent une exagération pure et simple. Des universitaires et sociologues, réunis le 12 avril dernier, ont dénoncé le document qui vise à sanctionner l’immigration, ainsi que ce contrat d’intégration qui « se veut arbitraire ». D’après eux, deux mois pour expulser un illégal sont largement suffisants. D’ailleurs cette rencontre a été l’occasion pour eux de condamner le traitement des irréguliers dans les centres d’internement qu’ils ont qualifiés de prisons. Le Ministre de l’Intérieur espagnol, Alfredo Rubalcaba, a annoncé que la période d’internement en Espagne qui était de 40 jours peut passer à 60 jours et qu’aucune persécution contre l’immigration n’est à l’ordre du jour. Il ajoute que l’Espagne est décidée à mettre en place des politiques migratoires intelligentes sans préjudices pour les immigrés. Cependant, le Ministre du Travail et de l’Immigration, Celestino Corbacho, qui est intervenu le 26 mars au Congrès des députés pour exposer son programme, a proposé une réforme de la loi sur les étrangers, afin de prendre en charge quelques aspects de la proposition européenne. Jusqu’ici, il n’a pas dit exactement quels seront les nouveaux aspects à apporter, mais il a insisté sur le fait que son objectif prioritaire sera « d’exiger que tous les immigrés qui viennent en Espagne le fasse avec un contrat de travail en bonne et due forme. » Il a aussi promis des sanctions contre les entreprises ou les personnes qui emploient des immigrés illégaux. Une chose est claire : tous les immigrés, et en particulier les sénégalais, sont d’accord que l’on peut travailler en paix en Espagne sans trop de problèmes, en tout cas jusqu’ici.

Daouda Diop de 42 ans est formel. L’Espagne est un des pays européens où l’on peut vivre et travailler en paix. Venu d’Italie après 8 ans d’immigration, il a trouvé la stabilité en Espagne. Selon lui, en Italie les opportunités ne sont plus les mêmes qu’il y a 10 ans. Ici, il a pu avoir des papiers à la faveur de la dernière régularisation et travailler dans la légalité.

Moustapha Diop de Touba, a vécu une autre aventure. Il raconte : « J’ai touché le sol espagnol il ya 4 ans, après avoir conduit ma propre pirogue avec à son bord plus de 75 sans papiers tous majeurs d’âge. Ils ont payé la rondelette somme de 540 euros chacun pour voyager. Un voyage de deux jours qui s’est déroulé sans ennuis. Après un séjour dans un centre d’internement de 40 jours, j’ai pris le bus en direction Madrid. Avec l’appui de quelques amis j’ai survécu travaillant dans la construction au noir avec une paie minimum et sans réclamer aucun droit. En trois ans de galère, j’ai pu trouver des papiers avec l’aide d’un contrat. J’ai eu la chance d’avoir des papiers et éviter le risque de retourner au pays. Je ne me sens pas orgueilleux de ce que j’ai fait, mais je voudrais que la justice soit beaucoup plus ferme avec les mafias qui exploitent les jeunes et leur promettent un Eldorado, car, la crise a fini par rendre les choses difficiles. »

Cependant, ce ne sont pas seulement ces deux profils qu’on rencontre en Espagne. Il y en a beaucoup plus. Des irréguliers sénégalais, il y en a beaucoup, et la plupart préfèrent vivre incognito. En fait, plusieurs d’entre eux sont des vendeurs de produits de contrefaçon et ont eu mailles à partir avec la police espagnole.

Auteur: Mariama BADJI

samedi, 31 mai 2008

Le petit garçon découvert dans le lac d'Apremont "a ouvert les yeux", selon les gendarmes

NANTES - Le petit garçon d'une dizaine d'années retrouvé vendredi vers 6h20, vivant mais dans un état d'hypothermie avancé, dans le lac d'Apremont (Vendée) "a ouvert les yeux" mais "ne parle pas encore", a-t-on appris samedi auprès de la gendarmerie de Vendée.

L'enfant, toujours hospitalisé au CHU de Nantes "n'a pas livré d'informations pour l'instant", ajoutait-on de même source, en précisant "qu'il ne parle pas encore".

Les enquêteurs, qui cherchent toujours l'identité de l'enfant et la raison de sa présence dans ce lac de barrage, espéraient avoir plus d'informations dans l'après-midi.

Un appel à témoins a été lancé pour tenter d'identifier l'enfant, dont la gendarmerie a largement diffusé la photo et le signalement. Il mesure 1,30m pour 40kg, les cheveux clairs et les yeux bleus. Il était habillé d'un pyjama beige décoré d'un surfeur et d'un chien et portait des chaussons Gaston Lagaffe. Toute personne ayant des informations est invitée à appeler au 02.51.45.19.00.

Toutes les pistes restaient ouvertes. "Ça peut être un enfant qui a fait une fugue, qui est malheureusement tombé dans l'eau, ça peut être un suicide, ça peut être un enfant qu'on veut faire disparaître. Aucune piste n'est abandonnée", avait précisé vendredi le lieutenant colonel Thibault Labourelle. AP

vendredi, 30 mai 2008

Catastrophe, l'eau envahit la ville de Liège en Belgique

Neuf heures du matin ? Non, minuit. On se croyait replongé dans la nuit. Elle ne devait rien augurer de bon, cette obscurité tombée soudain sur la ville, jeudi, quand commençait pour la plupart le temps de travail. Un noir encore accentué, au début, par l'absence des éclairages publics, logiquement éteints depuis que s'était levé ce jour éphémère.

Ailleurs, les éléments s'étaient déjà déchaînés. Une grande partie du pays de Liège en voyait ou allait en voir de toutes les couleurs. Pluies diluviennes, routes et voies ferrées recouvertes par les eaux, caves inondées, coulées de boue et, par endroits, prise d'assaut de la voie publique par des torrents emportant pavés, poubelles, panneaux de signalisation, morceaux de chaussées énormes, voitures même : le ciel est tombé sur la tête des Liégeois.

Exaspération au centre-ville

Les intempéries ont frappé le plus durement dans le sud de Liège, à Seraing (Ougrée-Bas surtout), à Verviers et dans la vallée de l'Ourthe où Esneux fait figure de commune martyre. L'inventaire des dégâts demandera plusieurs jours. "Je n'ai jamais vu cela depuis vingt ans !", assure Willy Demeyer, le bourgmestre de la Cité ardente. Son homologue de la Cité du fer Alain Mathot s'est attelé à la constitution des dossiers pour le Fonds des calamités.
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Depuis vingt ans... et le reste, peut-être. A Esneux et Tilff, où l'on est pourtant habitué aux caprices d'une rivière trop souvent encline à quitter son lit, des anciens qui ont fouillé les tréfonds de leur mémoire remonteraient bien jusqu'à cinquante ans.

Les pompiers de Liège ont enregistré plus de 2 200 appels. Au coeur de la ville, place Saint-Lambert et alentours, l'orage s'est montré relativement moins dévastateur, mais les habitants, les commerçants surtout, ont de quoi la trouver saumâtre : c'est la deuxième fois, en quinze jours, qu'ils ont les pieds dans l'eau. La dernière fois, c'était le 15 mai. Chez beaucoup, l'exaspération grandit à l'égard de la Ville. Elle était déjà relayée hier par Christine Defraigne (opposition MR) pour qui "une sérieuse remise en question des modes d'évacuation des eaux et de l'urbanisation doit être faite à Liège".

Jusqu'à l'étage

D'être perché dans les hauteurs n'a pas protégé le Sart Tilman. Le centre hospitalier universitaire a dû, pour la première fois, réunir son centre de crise, l'eau s'étant infiltrée dans certains de ses niveaux inférieurs. Il n'y a toutefois pas eu d'interruption des services. Quelques kilomètres plus bas, à Ougrée, c'était tout autre chose : il fallait évacuer des riverains de maisons parfois inondées jusqu'à l'étage.

Si une centaine d'interventions ont été requises à Verviers, Spa, Sprimont.., l'arrondissement de Huy-Waremme a été relativement épargné, à quelques voiries ou caves inondées près, encore qu'un conducteur, à Huy, ait été choqué par la chute d'un arbre sur sa camionnette.

Dans les autres provinces de l'est, enfin, il en est aussi beaucoup qui se souviendront du 29 mai 2008. La région d'Athus, au Luxembourg, ainsi que Hasselt et Tongres, au Limbourg, ont été particulièrement touchés.

EADS: l'ancien patron Noël Forgeard mis en examen pour délit d'initié

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jeudi, 29 mai 2008

Un homme tue six personnes dans un village de Bosnie

SARAJEVO (Reuters) - Un homme a ouvert le feu dans un village des environs de la Tuzla, dans le nord de la Bosnie, tuant six personnes et en blessant une autre, rapportent la police et des témoins.

Trois ont été abattues chez elles et les trois autres à bord d'un autocar.

L'auteur de la fusillade est un habitant de la région, âgé de 45 ans. Il s'est mis à ouvrir le feu en tout début de matinée dans la localité de Gornja Lipnica. On ignore pour l'heure son mobile.

La région de Tuzla appartient à la Fédération croato-musulmane, l'une des deux entités qui composent la Bosnie, avec la Republika Srpska. Des milliers de Musulmans bosniaques, réfugiés venus d'autres régions de Bosnie durant la guerre de 1992-95, vivent désormais dans le secteur de Tuzla.

Bureau de Sarajevo, version française Eric Faye

mercredi, 28 mai 2008

Réclusion à perpétuité pour Michel Fourniret et Monique Olivier

CHARLEVILLE-MEZIERES, Ardennes (Reuters) - Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour sept meurtres de jeunes filles entre 1987 et 2001, avec des mesures de sûreté rendant quasiment impossible toute libération anticipée.
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Après deux mois d'audience et des délibérations d'un jour et d'une nuit au secret dans une caserne, la cour et le jury ont rendu leur verdict dans un palais de justice bondé de journalistes et de badauds, face à des accusés sans réaction. Michel Fourniret s'était rasé la barbe et la tête. Certains des parents des victimes ont pleuré.

Le président a conclu la lecture du verdict par un appel voilé aux accusés pour qu'ils s'abstiennent de faire appel, expliquant qu'il leur fallait "faire en sorte que les débats mettent un terme à la procédure, afin que chacun puisse se retirer dans le silence et l'apaisement".

La cour d'assises des Ardennes a interdit tout aménagement de peine pour le tueur en série surnommé par la presse "l'Ogre des Ardennes", âgé de 66 ans, reconnu coupable de sept meurtres, sept viols ou tentatives de viols et trois autres agressions.

C'est la quatrième fois que cette perpétuité "réelle" réservée aux assassins d'enfants - qui prévoit en fait un recours très limité après 30 ans de réclusion - est prononcée en France. Compte tenu de son âge, le tueur ne sortira jamais de prison. Son avocat a annoncé jeudi qu'il ne ferait pas appel.

La peine de Monique Olivier, 59 ans, déclarée coupable de complicité dans quatre meurtres et un viol, est assortie d'une période de sûreté incompressible de 28 ans, après laquelle elle pourra demander - mais pas forcément obtenir - une libération conditionnelle.

CHAGRIN RAVIVE

L'accusation n'est pas totalement suivie, car elle avait demandé sa condamnation comme co-auteur dans un des meurtres et une période de sûreté de 30 ans pour Monique Olivier. Son avocat Richard Delgenès va discuter avec elle d'un éventuel appel.

"Monique Olivier n'est pas tueuse, elle est la complice de Michel Fourniret, c'est clairement dit. La cour a fait un geste, alors qu'il y a une semaine, on a dit que Monique Olivier était le diable et qu'elle était indéfendable", a dit l'avocat.

"Ce n'est pas une surprise pour Michel Fourniret, il a eu confirmation de ce qu'il savait avant même les débats", a commenté Pierre Blocquaux, avocat de son mari.

Les familles des victimes ont exprimé leur soulagement, mais aussi leur chagrin ravivé. "Une autre vie va commencer, c'est un soulagement mais il n'y a jamais de fin. Je ne vois pas l'après, il va falloir prendre de la distance, sans Céline", a dit Jean-Pierre Saison, père de Céline Saison.

Pour Gérard Chemla, un des avocats des victimes, "les familles ont opposé à l'atrocité un visage humain et digne".

Les Fourniret ont avoué pendant l'enquête, comme au procès, avoir enlevé et tué six jeunes Françaises et une Belge.

Il s'agit d'Isabelle Laville en décembre 1987 à Auxerre (Yonne), Fabienne Leroy en août 1988 près de Mourmelon (Marne), Jeanne-Marie Desramault en mars 1989 près de Charleville, de la Belge Elisabeth Brichet en décembre 1989 à Namur, Natacha Danais, en novembre 1990 près de Nantes, Céline Saison en mai 2000 à Charleville-Mézières, et Mananya Thumpong en mai 2001 à Sedan (Ardennes).

Fourniret, arrêté en juin 2003 en Belgique, extradé vers la France en janvier 2006 et sa femme, qui a révélé les faits en 2004, devraient connaitre au moins un autre procès.

Ils sont mis en examen pour deux autres crimes concernant Marie-Angèle Domèce, une handicapée de 19 ans disparue le 8 juillet 1988 à Auxerre et Joanna Parrish, une Britannique de 20 ans retrouvée étranglée en mai 1990 dans une rivière, toujours près d'Auxerre.

Les autres crimes éventuels du couple ne font l'objet pour l'instant d'aucun traitement centralisé. Un policier belge a déclaré à Reuters en marge du procès qu'il estimait à une dizaine les meurtres ou disparitions qui mériteraient un examen de l'hypothèse Fourniret.

L'armée chinoise à pied d'oeuvre pour empêcher les barrages naturels de céder

JIANGYOU, Chine - Les soldats de l'armée chinoise se démenaient toujours mercredi pour désengorger les barrages naturels formés par le séisme du 12 mai dans le Sichuan (centre-ouest) et qui menaçaient de provoquer d'importantes inondations dans une région déjà dévastée. Près de 160.000 personnes ont été évacuées.

Par ailleurs, les autorités peinaient à préserver les routes de la région praticables afin de garder l'accès aux zones sinistrées ouvert. "Nous sommes dans une course contre la montre pour réparer les infrastructures endommagées", a expliqué Lu Hong, directeur adjoint à la Commission nationale du développement et de la réforme, chargée de la planification économique.

Il a précisé qu'en raison des risques persistants de glissement de terrain, plusieurs routes n'avaient été rouvertes que de manière provisoire.

Mais le plus grand défi pour les autorités chinoises demeurait les gigantesques retenues d'eau formées par le séisme, comme le lac de Tangjiashan, dont le niveau monte d'un mètre toutes les 24 heures.

mardi, 27 mai 2008

Afrique du Sud: Journée de l'Afrique a Dakar - Relativiser les violences xénophobes

L'Afrique doit trouver des solutions aux problèmes de l'eau et de l'assainissement. C'est ce qui ressort de la commémoration de la Journée de l'Afrique organisée par le groupe d'ambassadeurs du continent accrédités à Dakar. Au cours de cette rencontre, le ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, a salué la position des autorités sud-africaines sur les violences dont sont victimes des étrangers.

Les ambassadeurs africains accrédités au Sénégal ont commémoré la Journée d'Afrique dont le thème cette année est : « l'eau et l'assainissement ». L'introduction de ce thème a pour but d'échanger sur les problèmes de l'accès à l'eau et de l'assainissement pour préserver la santé des populations. « L'eau et l'assainissement sont des problèmes en Afrique. Ils peuvent être un facteur de développement, comme un vecteur de maladie. C'est pourquoi nous avons choisi ce thème pour sensibiliser les populations et nos partenaires », a indiqué Jean Ping, président de la Commission de l'Union africaine, dans un message lu par l'ambassadeur d'Algérie à Dakar. Présent à cette rencontre, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Cheikh Tidiane Gadio, a insisté sur l'unité du continent pour relever les défis dont celui de l'accès à l'eau potable. « C'est bon qu'on parle de l'eau en Afrique. Nous en avons en grande quantité. C'est aussi un grand problème. Nos forces prises individuellement ne permettent pas de régler ce problème. Il faut qu'on s'unisse », a-t-il laissé entendre.

Pour le président de la Commission de l'Union africaine, il est urgent de mettre en place des stratégies pour apporter des réponses aux problèmes posés par l'eau. « Il est absolument indispensable de mettre l'accent à nouveau sur le renforcement des capacités de l'Afrique à s'adapter et à atténuer les impacts désastreux des catastrophes pour éviter la détérioration des infrastructures de l'eau et de l'assainissement, afin de prévenir les maladies liées au manque d'eau et d'hygiène », a fait savoir Jean Ping dans son message. Comme il est de coutume, il a été aussi question de la réalisation de l'Union africaine. A cet effet, le ministre Cheikh Tidiane Gadio est revenu sur la dernière rencontre d'Arusha des 22 et 23 mai. Selon lui, des mesures ont été retenues pour accélérer l'intégration africaine. D'ailleurs, a-t-il ajouté, le président Thabo Mbeki a fait savoir à certaines délégations, la décision historique d'accélérer l'intégration africaine. La nouveauté de la réunion d'Arusha c'est de donner des coups accélérateurs, c'est-à-dire des mesures concrètes qui, mises en oeuvre, nous permettront d'aller plus vite vers le gouvernement de l'Union.

Cheikh Tidiane Gadio n'a pas manqué de saluer la position du président Mbeki sur les violences xénophobes en Afrique du Sud. Selon lui, ces récents incidents ne sont pas une entrave à l'Union africaine. « Il faut relativiser ces évènements. Une situation du genre n'est pas nouvelle en Afrique. Nous devons féliciter les autorités sud-africaines qui ont condamné ces violences », a-t-il souligné devant les ambassadeurs dont Son Excellence, Mme Thembisilec Majola Embalo, chef de la représentation diplomatique d'Afrique du Sud à Dakar.

Idrissa Sané

Maroc: La grève observée dans un climat de terreur

l y avait grève hier. Même Lapalisse l'aurait constaté tellement le climat était délétère et les administrations et autres lieux d'échanges et de commerce fermés.
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La décision prise par la Confédération démocratique du travail (CDT) d'appeler à l'arrêt de travail a non seulement rappelé les mauvais souvenirs des dérapages passés, mais elle a aussi été traversée de soubresauts qui ne laissaient rien présager de bon. Il y a eu notamment des distributions de tracts et des injonctions on ne peut plus claires de personnes qui n'avaient pas l'air de vulgaires plaisantins.

Ils portaient des barbes trop drues pour s'inscrire dans une quelconque mode et leurs tenues n'avaient rien à voir avec le bleu de chauffe cher aux militants syndicalistes issus des rangs ouvriers. Les évènements sanglants de 1981 étaient donc dans tous les esprits, mais mâtinés, cette fois-ci, d'un zeste de provocation qui a fait planer un climat de terreur on ne peut plus pesant.

La peur était partout. Particulièrement dans les têtes. Un simple tour dans une mégapole comme Casablanca en attestait.

Même des professionnels qui n'avaient jamais su ce que le mot repos hebdomadaire voulait dire ont baissé le rideau. Du moins en matinée et dans l'attente de voir la situation se décanter. Vu sous cet angle, le débrayage a donc été un succès retentissant, pour ne pas dire plus.

Contacté par «Libé», Allal Belarbi, secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement supérieur affilié à la CDT, nous a précisé que «la grève a connu une réussite totale sur l'ensemble du territoire national puisqu'elle a été très largement suivie dans les secteurs public et privé».

D'après les premiers éléments d'information qui sont parvenus au siège de cette centrale, a-t-il indiqué, «le débrayage a rempli sa mission sociale» vu que «les citoyens en ont clairement appréhendé les objectifs et qu'ils y ont souscrit massivement».

«Ce succès, a-t-il ajouté, a couronné les efforts et initiatives prises par la CDT pour se préparer à cette échéance avec rigueur et sens des responsabilités». «C'est cette même démarche, a-t-il conclu, qui sera adoptée au cours des prochaines réunions des organes dirigeants en vue de l'évaluation des résultats de cette grèveet de la suite qui leur sera donnée».

Un communiqué sera rendu public aujourd'hui par cette centrale pour dresser un premier bilan de cet arrêt de travail décidé à la suite de l'échec du dialogue social avec le gouvernement qui avait débouché, à la veille de la dernière Fête du travail, sur la décision prise unilatéralement par le cabinet El Fassi d'augmenter les traitements des fonctionnaires, le SMIG et les allocations familiales tout en faisant baisser la pression fiscale sur les revenus. Et ce dans des proportions qui ont été jugées insuffisantes par l'ensemble des syndicats dont quatre, à savoir la FDT, l'UMT, l'ODT et l'UNTM, avaient appelé à la grève du 13 courant et la CDT qui a initié le débrayage d'hier. Commentant celui-ci dans le journal du soir diffusé mardi par la chaîne de télévision nationale «Al Oula», le ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, Nizar Baraka, a indiqué que cette grève «n'est pas conforme à l'esprit de dialogue et de partenariat prôné par le gouvernement», estimant que «rien ne la justifiait» et minimisant son importance du fait que «les autres centrales n'y ont pas adhéré».

Le petit Mobutu au trou

Jean-Pierre Bemba. A 45 ans, l’ancien chef de milice et opposant congolais a été arrêté à Bruxelles sur la demande de la Cour pénale internationale. L’épilogue d’un parcours marqué par la violence, le pillage et la guérilla.
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A Kinshasa, on l’appelait le «petit Mobutu». Pourtant, il n’est pas petit; il mesure 1,90 m et dépasse le quintal. Le «petit de Mobutu» aurait été plus juste comme surnom. Longtemps la rumeur a couru que Jean-Pierre Bemba était le fils caché du dictateur zaïrois. C’est possible, mais peu importe, l’important c’est qu’il a tout fait pour cultiver le mimétisme avec l’homme à la toque léopard. Il a eu le temps de l’observer de près, au temps de sa jeunesse, lorsqu’il était élevé à Gbadolite, le village-palais du mobutisme finissant, au fin fond de la jungle de l’Equateur.

A 45 ans seulement, Jean-Pierre Bemba a presque tout connu : l’enfance d’un fils à papa, l’exil, la guérilla et ses atrocités, les ors de la vice-présidence, la passion d’une campagne électorale. Mais la prison, le tribunal peut-être, ça non. Depuis qu’il a été arrêté, samedi soir à Bruxelles à la demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Jean-Pierre Bemba doit se dire que les temps ont bien changé. Désormais, un juge argentin installé aux Pays-Bas, peut vous faire coffrer pour des crimes commis par vos miliciens lors d’une expédition en Centrafrique remontant à six ans. Rien à voir avec la justice belge qui avait eu le bon goût de ne jamais faire appliquer une condamnation par contumace à un an de prison pour «traite d’êtres humains», en 2003.

Gros poisson. Plus tard, les historiens diront peut-être que l’arrestation de Bemba marque le véritable acte de naissance de la CPI, créée par le traité de Rome il y a exactement dix ans et entrée en service deux ans plus tard. Jamais, le procureur Moreno Ocampo, à qui certaines ONG reprochent son approche pour le moins prudente, ne s’était attaqué à si gros «poisson». Certes, Bemba est affaibli, en exil depuis le printemps 2007, quelques mois après sa défaite à la présidentielle, mais il était - est toujours ? - le chef de l’opposition, un futur possible président de cet immense pays, le mieux doté d’Afrique en richesses naturelles.

Viols de masse. Dès sa naissance, Jean-Pierre Bemba était programmé pour régner. Son père, Jeannot Bemba Saolona, un métis portugais, était le grand argentier de Mobutu. Au début des années 90, Jean-Pierre Bemba rentre de Bruxelles, où il a mené des études de commerce dans une bonne école. Le wonderboy se lance dans les télécoms, l’aéronautique, l’audiovisuel. Il investit, dit-on, l’argent du vieux kleptocrate zaïrois. Sa sœur se marie avec Nganda Mobutu, l’un des fils du chef. Lorsque le vieux dictateur est renversé, en 1997, par Laurent-Désiré Kabila, Bemba prend le chemin de l’exil et rafle, dit-on, ce qui reste de la fortune de son mentor. Un an plus tard, il revient au pays à la tête du Mouvement de libération du Congo (MLC), un parti-milice formé avec l’aide de l’Ouganda, qui envahit tout le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Bemba prend ses quartiers dans l’ancien palais pillé de Mobutu, où il fait passer le temps en jouant à la Playstation. Il pille tout ce qui se monnaye : or, bois précieux, diamants, café… Les rapporteurs des Nations unies le mettent en cause, comme tous les autres belligérants, congolais et étrangers, de ce qu’on a appelé la «première guerre mondiale africaine». Pendant qu’il est occupé à accroître sa fortune, Bemba «oublie» de payer ses hommes, qui se livrent aux pires atrocités d’abord en République centrafricaine voisine, où il se porte, en 2002 avec l’aide du colonel Kadhafi, au secours du président Ange-Félix Patassé, menacé par des rébellions armées. C’est à cette occasion que les miliciens du MLC se livrent à des viols de masse. En toute logique, Patassé, aujourd’hui en exil au Togo, devrait lui aussi être inquiété par la CPI. L’année suivante, les hommes du MLC sont accusés d’atrocités dans la province de l’Ituri, notamment de cannibalisme à l’encontre des Pygmées. Bemba se défend en organisant une conférence de presse grand-guignolesque au Grand Hôtel de Kinshasa, où des chefs pygmées ont été acheminés dans la capitale pour certifier qu’ils n’ont pas été mangés. Mais Bemba est intouchable à ce moment-là. Il est une pièce maîtresse des accords de paix de Sun-City, qui ont mis fin à la guerre civile en RDC et prévoient un retour à la démocratie. Le chef du MLC occupe à ce titre l’un des quatre postes de vice-présidents.

Très vite, il s’impose comme le principal rival de Joseph Kabila, qui a succédé à son père début 2001. Les deux hommes se retrouvent au second tour de l’élection présidentielle de 2006, la première véritablement démocratique de l’histoire du pays depuis l’indépendance en 1960. Au terme d’une campagne tendue, au cours de laquelle Bemba n’a eu de cesse de mettre l’accent sur sa «congolité» face aux origines prétendument douteuses de son adversaire, c’est finalement Kabila qui l’emporte facilement avec 58 % des suffrages. Bemba doit se contenter d’un siège de sénateur. Il y a un an, il est contraint à l’exil par la garde présidentielle, qui désarme sa garde personnelle par la force. Depuis, il vivait au Portugal, près de Faro.

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lundi, 26 mai 2008

Les Dirigeants de l'Afrique du sud sont les plus ingrats du Continent noir

Au Président Thabo Mbeki,
Président d'Afrique du sud,
à Prétoria

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Copies : Au Saint Père le Pape Benoît XVI ;
Au Secrétaire Général des Nations-Unies ;
À sa Majesté, la Reine Élisabeth II
À Sa Majesté, le Roi Albert II de Belgique ;
À Sa Majesté, le Roi Juan Carlos d''Espagne ;
Au Président Shimon Perez d'Israël ;
Au Président George Bush des États-Unis d'Amérique ;
Au Président Nicolas Sarkozy de France ;

Préambule

"Friends, let us make no mistake, the road to freedom is always full of difficulties. Before we reach the summit of freedom, many will have fallen by the wayside as a result of enemy action, and others as through personal despondency may abandon the fight. But I call upon you as the true son of South Africa to be true to Africa, and count no sacrifice too great for her redemption." Oliver Tambo, successeur d'Albert Luthuli fondateur de l'ANC et premier noir Prix Nobel de paix en 1960, à Stokholm.

Monsieur le Président,

J'ai honte du comportement tribalo-clanique, ségérgationniste et insolidaire de votre peuple contre les ressortissants du voisinage de votre pays . Ce n'est pas de l'Afrique du sud, votre pays, que doit venir les images des lynchages des Noirs comme si ceux-ci étaient frappés par le gourdin de l'Apartheid. Vos manifestants coléreux n'ont rien à envier à John Vorster ni à Ian Smith, ils les incarnent au présent de l'indicatif et ont prouvé qu'en leur for intérieur, la rage de démolir le faible est à la lie de la coupe vainement vengeresse. Aujourd'hui, 19 mai 2008, jour de diffusion des horreurs dans les township à travers toutes les télévisions du monde, est une journée noire dans les annales de l'Afrique du sud qui a montrée, par ces violences, sa véritable physionomie de xénophobie négro-nègre. Ce comportement-là trahit ce que la plupart de vos compatriotes roucoulent.

J'ai honte de vous Monsieur le Président et de l'Afrique du sud votre République. Le lynchage des Noirs des pays voisins, en particulier les Zimbabwéens, est une exhibition de démonstration qu'une frange de votre mémoire collective est en souffrance. Votre peuple, dans le chef réduit des bandits qui ont assailli par le feu, la mort et le pogrom du supplice du pneu les pauvres réfugiés, attestent que vous n'avez pas de compte à rendre au reste de l'Afrique, cette communauté qui vous a soutenu et accompagné dans votre combat contre l'Apartheid. Votre ingratitude politique se manifeste à plusieurs paliers de la politique étrangère de la RSA. À peine libéré de l'Apartheid, vous avez cru que c'est votre pays qui est devenu le leader du continent noir. Ce faisant, votre Présidence, successivement de Mandela à vous, Monsieur Thabo Mbeki, vous avez participé à la consomption du tissu socio-politique de l'Afrique à savoir :

1.
Nelson Mandela a livré la République Démocratique du Congo aux prédateurs de ses ressources et aux assassins de son peuple sur l'Utenika, il a encouragé l'invasion de la RDC sous le masque du sage Président que la presse internationale faisait passer par marketing politique ;

1.
La fausse représentation dans les conflits régionaux en détruisant les uns et en favorisant ceux de vos complices qui prennent part à destruction des États visés à travers stratagèmes de diplomatie cruelle et malhonnête en tout emps. L'Afrique du sud arment le Rwanda, le Burundi et jette les oppositions en appât aux régimes qu'elle soutient ;
2.
Le plan de démembrement de la RDC par une balkanisation qui sert les intérêts égoïste de votre pays. Or, c'est Prétoria que devait se révéler une disposition à l'acceuil de ceux que l'Afrique menace par la persistance des dangers pléthores des insécurités diverses.

À bien y penser, il n'y a plus dans votre esprit de Direction politique une quelconque réminiscence de ce que l'Afrique indépendante avant la fin de l'Apartheid avait accompli pour vous.

*
Avez-vous oublié que durant les années soixante et soixante-dix, le pays de la ligne de front qui a servi votre peuple est la RDC face aux odieux traitements de la ségrégation raciale ?
*
Êtes-vous devenus amnésiques au concours apporté par les États africains indépendants en matière de quête d'asile, d'octroi des bourses d'études à vos étudiants en exil, comme ceux de l'Université Lovanium, et en accueil des familles des réfugiés et rescapés des prisons qui fuyaient la traque de la police sud-africaine blanche ;
*
Avez-vous oublié que Myriam Makeba et feu Hughes Massakela, son ex-époux, ont vraiment commencé leur carrière musicale, celle qui les a amenés aux États-Unis et dans le monde entier par par Élisabethville, aujourd'hui Lubumbashi, autour de 1956 ;
*
Votre mémoire est-elle aussi courte que d'oublier si vite le bien que le Zaïre vous a fait en contournant l'embargo économique des années '80 qui a asphysxié la République sud-africaine au plus fort des cris venant des quatre coins cardinaux et collatéraux pour faire libérer Mandela. N'Était-ce pas par ce même Zaïre, que vous contribué à détruire, que les verrous de l'Apartheid ont été brisé puisque, pour se décider à éliminer ce régime, le prédécesseur de Frederik De Klerk, Pieter Botha, s'est rendu à Gbadolite, en 1989, pour rencontrer les Zaïrois en vue de s'enquérir du thermomètre politique de l'Afrique ;
*
N'avez vous pas à l'esprit que c'est par Kinshasa que Winnie mandela venait pour trouver tribune en vue d'une libération prochaine de son époux, Nelason Mandela. Moi je me souviens, elle est venue chez nous assez souvent lors de ses escale et s'y plaisait de la liberté qu'elle y trouvait ;

Il y a de quoi pleurer, car vous avez trahit l'idéal d'Albert Luthuli. Ce premier Prix Nobel de Paix et fondateur de l'ANC vous a pourtant recommandé à une prudence de tout azimut. Par ailleurs, Oliver Thambo vous a prié d'être vigilant là-dessus comme je l'expose en préambule. Votre course au pouvoir et votre goût pour le prestige vous a fait oublier vite les amis qui vous ont soutenus durant les jours du chaos, de la tristesse et de désolation orchestré par l'Apartheid effervescent. Dans ce même ordre d'idées, vous n'enseignez même pas à vos enfant que des Blancs sud-africains, différents des Afrikaners, vous ont accompagné dans la lutte tels que Jo Slovo, l'homme qui a été le Président de l'ANC jusqu'à la libération de Nelason Mandela, comme Johnny Clegg qui a entrouvert les portes de certains coeurs pétrifiés de son camp séparé du vôtre par un racisme légalisé.

Vous focusez sur seul Mandela en lui donnant tous les attributs héroïques que la réalité peut contredire au détours d'une discussions objectives. Passer vingt-sept ans en prison n'est pas sa seule licence. En Afrique du sud comme d'ailleurs dans le reste du Continent noir, des prisonniers politiques et d'opinions sont nombreux. Les Belges, les Français, les Britanniques en ont fait au-delà du nombre d'années passés par Mandela en prison. Je vous citerai, monsieur le Président ces noms illustres :

1. Simon Kimbangu au Congo-Belge, de 1921 à 1951, soit 30 ans d'emprisonnement sans raison ;
2.
Matricule 22, nommé aussi Matsoua André Grenard, du Congo Brazzville, n'a pas hésité d'aller en volontaire à la Deuxième Guerre Mondiale, blessé au front, les Français l'arrêtent pour des motifs de son nationalisme, on le laisse mourir sans soin approprié à défaut de l'emprisonner et on l'enterre à la sauvette ;
3.
Joshua Nkomo, Robert Mugabe, Ndabaningi Sithole, Abel Muzorewa, tous du Zimbabwe ;
4.
Jomo Kenyatta, condamné pendant longtemps en Grande Bretagne, etc.

J'ai honte de vous Monsieur le Président, vous parraissez n'avoir aucune approche critique dans cette crise immonde et ne faites pas de lecture avisé de ce qui est arrivé ignorant que ces assauts peuvent se retourner contre le gouvernement, le vôtre. Le plus écoeurant, ce que vous n'exprimez même pas énergiquement votre indignation contre ces crimes des Sud-africains contre leurs propres frères qui ont fui la misère et la dictature chez eux. Depuis un certain temps, je m'étonne de voir dans les dirigeants sud-africains des perpétuateurs de la post-Apartheid plus dangereux que les précédents. Effectivement, vous l'avez prouvé. EN RDC, ceux des militaires qui vilent les enfants avec la drogue du viol viennent d'Afrique du sud, ce n'est pas étonnant que vos compatriotes enragés s'en prennent aux pauvres réfugiés qui ont cru être allé chez leur semblabels.

Monsieur le Président, j'ai honte de votre posture de président. un chef de l'État sectaire confiné dans un coin d'irresponsable qui laisse à la Police un immense chantier funste en se dédouanant de prendre une décision d'État d'urgence qui sauverait des vies. En clair, vous observez sans réaction aux attaques meurtriers et n'êtes pas prêt pour sévir contre les criminels qui circulent comme des hors-la-loi au dessus de la loi. En quoi seriez-vous vus différement des racistes de l'Apartheid. Les agressions ne s'inscrivent-elles pas dans une logique de discrimination raciale, ici elles sont tribalo-clanique et ethnico-communautaire ?

Monsieur le Président, je suis indigné par votre maqnue de réaction et d'indignation éloquente. N'oubliez pas que vous n'avez pae encore rien obtenu de l'héritage et du partage des richesses que votre pays doit distribuer dans l'intérêt de tous. Ce ne sont pas les Noirs qui viennent du Zimbabwe qui vous enlève ce que votre peuple leur accuse de prendre. C'est l'économie libérale des marchés du libre échange qui est responsable de la perte des emplois. Les décisions de rationalisation arrivent de loin et c'est dans les cercles select de la Haute-finance que toutes les résolutions se prennent.

L'effort que l'Afrique devait faire est celle d'interpeller le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale, le Forum de Davos, l'ONU et les autres paliers des gouvernements, surtout occidentaux, tels que ceux de l'Union Européenne pour obtenir la réfonte du système économique planétaire. Laisser tuer des pauvres réfugiés desservis par la misère de chez eux et désmeparés par la fragilité est une attitude criminelle du gouvernement de l'Afrique du sud. J'ai honte de vous et de votre gouvernement, vous passer pour un petit monsieur à la Présidence de l'Afrique du sud, Monsieur Thabo Mbeki.

Ah ! Voilà comment vous remerciez l'Afrique qui vous a accompagné depuis l'OUA jusqu'à aujourd'hui et en particulier du Congo, car un pays qui perment informenellement et laisse tuer un Africain par xénophobie ou par égoïsme mesquin se met à dos les Congolais, peuple de la République Croix Rouge du monde. Les Africains ont trop servi les forces économiques mondiales, il est honteux qu'un régime dirigé par des hommes qui leur ressemblent soit de ceux qui les offre au bûcher des massacres.

Au revoir Monsieur le Président, je suis désolé par votre laxisme et le cruel sort que vous laissez abattre sur des personnes sans défenses. Vous n'avez pas mon estime et vous ne l'aurez pas tant que vous ne pourrez pas vous justifier devant le monde du crime commis par une frange de vos compatriotes. Moi je me souviens, toute l'Afrique était de coeur et d'âme lors du massacre des enfants dans la cité noire de Soweto par la police de l'Apartheid. En tout cas, vous Dirigeants de l'Afrique du sud, êtes perçus, dès par les États africains, pour les plus ingrates autorités du Continent noir.

Djamba Yohé,
Gaston-Marie F.
Le Congolais de l'Atlantique Nord.

Ottawa, le 19 mai 2008,
Canada.

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Obama n'hésite plus à riposter à ses détracteurs

CHICAGO (Reuters) - Barack Obama, qui semble proche d'obtenir l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de novembre, a tiré une leçon de l'échec de John Kerry en 2004: quand on l'attaque, le sénateur métis de l'Illinois riposte sans délai.bada3d5245aa3fefbaae0450d6f4278b.jpg

On l'a vu ainsi ces derniers temps contrer George Bush, défier sa rivale Hillary Clinton et réagir rapidement à des critiques du candidat républicain, John McCain.

"Si quelqu'un vous attaque, il faut répondre, et il faut le faire immédiatement. On ne peut pas perdre de temps", explique Robert Gibbs, qui dirige la communication du candidat démocrate.

En 2004, John Kerry, investi par le Parti démocrate pour affronter George Bush, avait tardé à riposter à la campagne lancée par un groupe d'anciens combattants minimisant les états de service du sénateur du Massachusetts pendant la guerre du Viêtnam.

Obama n'a pas oublié ce développement de la campagne 2004. Et s'applique à ne pas reproduire l'erreur de Kerry, quel que soit son détracteur.

Lorsque, en visite en Israël pour le soixantième anniversaire de la création de l'Etat juif, Bush déclare à la tribune de la Knesset que vouloir parler avec des ennemis de l'Amérique s'apparente à la politique d'apaisement avec l'Allemagne nazie que prônaient certains avant la Deuxième Guerre mondiale, Obama, qui prend la phrase comme une attaque contre son programme en matière de diplomatie, réplique aussitôt.

"C'est exactement le genre d'attaque écoeurante qui a divisé notre pays et nous a aliéné le reste du monde", dit-il pendant une réunion de campagne dans le Dakota du Sud. "George Bush et John McCain ont bien des comptes à rendre", ajoute-t-il en faisant aussi porter sa charge sur le candidat républicain.

TRANSFORMATION

Le sénateur de l'Illinois n'a pas toujours été aussi prompt à se défendre. Quand il s'est lancé dans la course, il y a quinze mois, ses partisans redoutaient même que ses réticences à rendre coup pour coup n'altèrent ses chances. Ces inquiétudes appartiennent définitivement au passé.

"Il dit: ça suffit. C'est comme s'il traçait une ligne sur le sable. Même si c'est un gentil garçon, il démontre aussi que c'est un dur qui ne restera pas assis et qui ne laissera pas de fausses informations courir", s'enthousiasme Lorian Williams, 45 ans, rencontrée lors d'un meeting d'Obama à Tampa, en Floride.

La mue s'est accélérée pendant l'interminable duel qui l'oppose à Hillary Clinton.

Daniel Smith, professeur à l'Université de Floride, date à la fin février le tournant de cette transformation. L'équipe de campagne de Clinton, qui devait alors impérativement s'imposer dans les primaires du Texas et de l'Ohio, diffuse un spot télévisé mettant en doute la capacité d'Obama à gérer une situation de crise.

Ce spot dit "du téléphone" montre des enfants endormis dans leur lit. "Il est trois heures du matin et vos enfants dorment paisiblement. Mais un téléphone sonne à la Maison blanche. Il se passe quelque chose dans le monde. Votre vote déterminera qui va répondre à cet appel", dit la voix off.

"Je ne considérerai jamais la menace du terrorisme comme un moyen d'effrayer les électeurs", répond alors Obama qui contre-attaque en affirmant que le débat sur la légitimité des candidats a été tranché en 2002 lorsque Clinton, à la différence de lui-même, a voté en faveur de l'intervention militaire en Irak.

"UN 'NOUVEAU TYPE' DE POLITIQUE ?"

Pour Daniel Smith, la réponse cinglante apportée à Bush illustre l'évolution d'Obama et reflète son nouveau statut. "En réagissant rapidement, Obama donne l'impression d'être le démocrate aux commandes, celui auquel le parti a remis les rênes", analyse-t-il.

Au stade actuel des primaires, alors que les chances de nomination de Clinton se sont nettement réduites, Obama concentre sa campagne sur McCain.

Les deux hommes s'affrontent à distance à intervalle régulier. La semaine dernière, McCain s'en prenait au fait qu'Obama n'avait pas fait de service militaire, à quoi le second avait répliqué en déplorant "les diatribes sans fin et les sarcasmes de cour d'école" du premier. Les relations avec Cuba ont également opposé les deux sénateurs.

"Barack Obama assène des attaques partisanes avec régularité", dit Tucker Bounds, porte-parole de McCain. "Il semble tout à fait à l'aise dans ce rôle d'homme politique implacable en campagne. Mais ce faisant, il se démarque grandement de ses propres appels à un 'nouveau type' de politique."

Version française Henri-Pierre André

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samedi, 24 mai 2008

AFSUD - " Blessé " par les violences xénophobes, Ismaël Lô veut faire passer des messages

Dakar, 24 mai (APS) - L’artiste musicien Ismaël Lö, ‘’blessé’’ et ‘’attristé’’ par les récentes violences xénophobes qui ont secoué l’Afrique du Sud, a laissé entendre samedi qu’il va profiter du concert qu’il donnera le même jour dans ce pays pour faire passer des messages.
ee84ac404157de357f5a0d165d4c53a5.jpg‘’Je suis attristé par ces évènements qui se sont passés ici’’ et ‘’ce qui me fait mal aujourd’hui, c’est que c’est des Africains qui tuent des Africains’’, a dit le musicien interrogé sur la Radio futurs médias (RFM, privée), en rappelant qu’il a ‘’toujours prôné’’ l’unité et la paix sur le continent africain.

‘’Je pense qu’avec la paix, on peut construire beaucoup, sans la paix vous savez que c’est toujours une catastrophe’’, a fait valoir Ismaël Lô, ajoutant qu’à l’occasion de son concert qui sera transmis en direct à la télévision, ‘’tout un chacun aura son message à faire passer’’.

‘’Apparemment, nous, là où on est, c’est calme et je pense que les populations ont compris. Tout un chacun aura son message à faire passer. Je pense que’’ le concert ‘’sera le moment opportun pour faire passer des messages’’, a-t-il indiqué.

‘’J’ai été quand même blessé intérieurement depuis Dakar, avant de venir ici (en Afrique du Sud) et il a fallu plusieurs interventions pour que nous acceptions finalement de venir. On a voulu annuler le concert parce qu’il n’y a pas de sécurité, c’est un peu dangereux’’, a expliqué Ismaël Lô.

Des violences xénophobes qui ont fait des dizaines de morts et plusieurs milliers de blessés secouent depuis douze jours des townships sud-africains qui font face à un chômage et une pauvreté endémiques.

Face aux difficultés économiques, de nombreux Sud-Africains accusent les étrangers, dont quelque trois millions de Zimbabwéens exilés par la crise dans leur pays, de prendre des emplois et d’être responsables de la forte criminalité.


BK

L’Europe harmonise les conditions d’expulsion des sans-papiers : Le parlement des 27 doit voter « la directive retour » en juin

Les ambassadeurs permanents de l’Union Européenne ont accepté jeudi, à Bruxelles (Belgique), les termes d’un projet de loi régissant la détention et l’expulsion des clandestins. Selon le texte, les sans-papiers ne pourront être
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retenus plus de 18 mois et, en cas d’« éloignement » forcé, ils seront bannis du territoire européen pour cinq ans. Des mesures qui divisent les euro-députés.Expulsons, mais tous de la même façon. On pourrait résumer ainsi le contenu du projet de loi sur l’« éloignement » des sans-papiers, que les ambassadeurs permanents de l’Union Européenne (UE) à Bruxelles (Belgique) ont approuvé jeudi. « Cette directive (loi européenne, ndlr) établira une série de règles communes applicable aux nationaux des pays tiers résidant illégalement sur le territoire des Etats membres », précise un communiqué du Conseil des ministres de l’UE.

Détention « aussi courte que possible »

« Cette directive répond au besoin d’avoir des règles communes pour le retour avec la transformation de l’Europe en une zone sans frontières intérieures dotée d’une politique d’immigration commune », ajoute le document. Selon « la directive retour », le départ d’un clandestin doit être volontaire mais aussi forcé.

Dans ce deuxième cas, l’immigré clandestin verra sa reconduite à la frontière assortie d’un bannissement du sol européen pour cinq ans - une mesure qui concerne également les enfants. Quant à la détention précédant le renvoi, elle devra être « aussi courte que possible », en particulier pour les enfants - dont ceux qui sont non-accompagnés ne pourront par ailleurs plus être expulsés.

« Décisions au cas par cas »

Le projet de loi prévoit des centres de détention spécifiques pour les clandestins. Ils pourront être retenus au maximum six mois mais un prolongement jusqu’à 18 mois n’est pas à exclure si, par exemple, le sans-papier risque de s’enfuir ou si son pays d’origine refuse de l’accueillir. A noter que les 27 devront accorder un droit de recours aux immigrés illégaux s’opposant à leur expulsion.

Se voulant rassurant, le Conseil des ministres de l’UE précise que « la détention ne sera autorisée que lorsque d’autres dispositions moins coercitives n’auront pu être utilisées et [qu’elle] nécessitera un ordre écrit indiquant les motivations ». Et de souligner que « les décisions qui seront prises dans le cadre de cette directive le seront au cas par cas et sur la base de critères objectifs ».

Les eurodéputés socialistes amendent

Reste à savoir si cela suffira à rassurer les ministres de l’Intérieur des 27, qui doivent valider le texte, et surtout le parlement européen, qui doit le voter en juin. L’instance est en effet divisée sur ce dossier. Le mois dernier un projet d’accord du même type que la « directive retour » avait été rejeté par les 27 mais aussi par de nombreux parlementaires. Le nouveau texte pourrait connaître le même sort.

Les eurodéputés socialistes ont déjà préparé plusieurs amendements destinés à plafonner la durée de détention à six mois et à garantir des protections pour les sans-papiers expulsables. L’adoption de ces modifications entraînerait une révision du projet de loi par les 27. Une scenario qui pourrait ne pas arranger les affaires de la France, qui remplace en juin la Slovénie à la tête de l’UE et entendait mettre en place « un pacte sur l’immigration ». Un autre sujet de division de l’Union.

Auteur: Habibou Bangré

vendredi, 23 mai 2008

Ont ils raison de grèver ces conducteurs de bus de Charleroi?

Le mouvement de grève qui a débuté jeudi à Charleroi s’étend à d’autres régions ce vendredi matin, notamment à Liège, Mons et La Louvière. A Charleroi, les chauffeurs envisagent de poursuivre leur mouvement de grève jusqu’à mardi inclus, jour où doit comparaître en chambre du conseil le chauffeur qui a été placé sous mandat d’arrêt.38af0a6bdb99d820f9972953ce0c99f6.jpgLe mouvement de grève qui touche le TEC Charleroi suite à l'inculpation d'un chauffeur pour faits de coups s'est étendu ce vendredi en Wallonie.

Le trafic est fortement perturbé à Liège. Aucun bus n'est sorti du dépôt de Jemeppe et seuls quelques chauffeurs du dépôt de Robermont ont pris le travail. Une assemblée du personnel sera organisée à 8H.

A Namur-Luxembourg par contre, les chauffeurs se sont réunis ce vendredi matin mais ont décidé de prendre le volant. Une nouvelle assemblée est cependant prévue à 10H.

Les bus sont également à l'arrêt à Mons et à La Louvière. A Mons, les quelques bus qui étaient sortis sont rentrés au dépôt.

Dans le Brabant wallon, tous les bus roulent. Aucune assemblée n'a été programmée.

A Charleroi, le mouvement devrait durer au moins jusqu'à mardi, jour de la comparution du chauffeur devant la chambre du conseil.

Le chauffeur placé sous mandat d’arrêt avait été convoqué par la police mercredi et privé de liberté, à la suite d’une agression survenue samedi dernier à Gilly.

Un homme armé d’un couteau s’en était pris à lui, mais il avait réussi à le maîtriser et l’avait plaqué au sol en attendant l’arrivée de la police. Il semblerait qu’au cours de la scène, l’agresseur ait été très sérieusement blessé, ce qui a amené la police à entendre le chauffeur mercredi, et à le priver provisoirement de liberté. Le chauffeur a finalement été inculpé de coups et blessures et placé sous mandat d’arrêt.
« Violences gratuites »

« Le mandat d’arrêt se justifie pleinement en raison de violences gratuites du chauffeur de bus », a indiqué M. De Valkeneer. « Ce passager vient de passer cinq jours en soins intensifs et il devra être hospitalisé pendant quinze jours encore », a précisé le procureur du roi, soulignant que la victime avait subi un pneumothorax, avait la rate perforée et deux vertèbres démises.

La scène, qui s’est déroulée samedi dernier vers 19 heures à Gilly, a été entièrement filmée par les caméras de deux bus : celui dans lequel la scène a débuté et celui près duquel elle s’est terminée. Le passager avait, en cours de trajet, appuyé sur une sonnette en demandant à descendre, ce qui n’a pas été compris par le chauffeur. Le passager lui a alors demandé à pouvoir descendre entre deux arrêts, ce qui lui a été refusé. À l’arrêt suivant, il est descendu. S’agissant d’une station terminus, un autre bus était à ce moment également à l’arrêt, juste devant.

Le passager, qui était handicapé et muni d’une béquille, a longé les deux bus. Il était arrivé à hauteur du deuxième quand le chauffeur l’a rejoint, l’a empoigné à la gorge et l’a propulsé contre ce second bus. Le chauffeur s’est alors éloigné et le passager est revenu vers lui, en sortant un couteau. En réaction, le chauffeur l’a roué de coups de pieds sur tout le corps, avant de le désarmer.

Les secours sont ensuite arrivés. Le passager a d’abord été emmené pour interrogatoire à l’hôtel de police. Voyant son état, les policiers l’ont fait admettre au CHU, où il est resté jusqu’à ce jeudi en soins intensifs.

Ces différents éléments ont amené le parquet à mettre le dossier à l’instruction, ce qui a suscité le mandat d’arrêt décerné jeudi en fin de matinée.

Il est d’ores et déjà apparu que le chauffeur, un ancien paracommando de forte carrure, avait fait l’objet, le 16 avril dernier, d’une première plainte pour des faits de violence qui n’avaient pu être filmés. Ils ont été mis à l’information auprès du parquet.

À l’heure actuelle, le passager n’a pas été inculpé, mais il devrait faire l’objet d’une inculpation pour menaces avec arme, a précisé M. De Valkeneer.

Ni l’identité du chauffeur ni celle du passager n’ont été révélées officiellement, mais ils sont tous deux âgés d’une trentaine d’années.

Le procureur du roi a également décidé de faire visionner jeudi vers 15h30 aux responsables syndicaux des Tec les films enregistrés lors de la scène. Ils ont déjà été visionnés par la direction des Tec. Christian De Valkeneer a également rappelé à cette occasion que la politique du parquet de Charleroi est répressive, quand il s’agit d’agressions commises contre des chauffeurs de bus ou des accompagnateurs de train.

Les chauffeurs de bus des TEC ont tenu une assemblée générale ce jeudi, au terme de laquelle ils ont décidé de poursuivre le mouvement de grève jusqu’à mardi inclus. Ce mouvement, qui touchait au départ tout le dépôt Genson et une bonne partie du dépôt de Jumet, s’est étendu à tout le réseau.

Une nouvelle assemblée générale doit encore se tenir vendredi à 7 heures au dépôt Genson, et il est possible, dit-on de source syndicale, qu’elle décide d’orienter autrement le mouvement, qui reste cependant couvert par les organisations syndicales.

Dans l’intervalle, selon la CSC Transcom, il est possible que « sous le coup de l’émotion », le mouvement d’arrêt de travail se poursuive et s’étende vendredi à d’autres régions : on évoquait notamment les régions de Namur, de Liège et de Nivelles, entre autres, qui risqueraient de débrayer dès vendredi matin.

(D’après Belga)

mardi, 20 mai 2008

Belgique : Aucun train ne circule jusqu'à mercredi

Près de 38.000 salariés ont débrayé, paralysant le réseau national et international. Gérard Gelmini, représentant syndical des cheminots, se rend bien compte "des désagréments que cela cause aux usagers. Mais quand on se heurte à un mur il faut passer par l'arme définitive qui est la grève," souligne-t-il.

Une grève qui fait suite à l'échec de négociations, vendredi, entre syndicats et direction. Soucieuse de ne pas s'attirer les foudres des usagers, la SNCB propose à ses abonnés un sorry-pass gratuit pour la journée de mercredi.

Les syndicats exigent une augmentation salariale et un aménagement des fins de carrière tandis que la direction réclame plus de flexibilité à ses employés.

lundi, 19 mai 2008

Des étrangers dont une majorité de Zimbabwéens pris pour cible en Afrique du Sud

Au moins douze personnes ont été tuées ces trois derniers jours à Johannesburg. Malgré la mobilisation des forces de l'ordre, les attaques déclenchées il y a une semaine dans les bidonvilles se sont propagées au centre-ville.
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En majorité, ce sont des Zimbabwéens qui ont été pris pour cible, par des foules armées de machette et d'armes à feu. Certains auraient été brûlés vifs. Des centaines de Zimbabwéens qui pour certains ont fui leur pays après les violences à l'issue des élections du 29 mars, se sont notamment réfugiés dans des commissariats.

"Les choses deviennent très tendues ici en Afrique du Sud, dit un Zimbabwéen. Des gens viennent chez nous et nous frappent. Ils disent que nous leur avons pris leurs jobs... mais je pense que c'est faux, ils font ça juste pour nous prendre ce que nous avons et pour le vendre ensuite."

"Nos maisons ont été vandalisées par des zoulous, explique un homme. Ils disent que nous devons rentrer dans notre pays même si nous avons un permis, un passeport, quelque soit les papiers que nous ayons."

Le président sud-africain Thabo Mbeki a ordonné à la police de trouver au plus vite les auteurs de ces violences.

D'après Médecins sans Frontières, la situation relève

désormais de la crise humanitaire.