mardi, 03 juin 2008
7 enfants tués
PARIS (Reuters) - Une collision lundi entre un train express régional (TER) et un bus de transport scolaire sur un passage à niveau a fait sept morts, tous des enfants, et trois blessés graves à Allinges (Haute-Savoie), près de Thonon-les Bains, selon la préfecture.
L'accident a fait en outre 22 blessés légers dans l'autocar, ainsi qu'un blessé léger dans le train et un autre dans un véhicule qui suivait l'autocar.
"Il y a un problème de responsabilité du conducteur, il y a un problème aussi de sécurité des passages à niveau qui sont encore trop nombreux dans notre pays", a déclaré de son côté le Premier ministre François Fillon dans l'émission le "talk" Orange-Le Figaro.fr..
"Il faut accélérer la suppression des passages à niveau. C'est un travail difficile, de longue haleine", a-t-il ajouté. Quelque 18.000 passages à niveau sont encore en fonction en France.
Les plans Orsec et "blanc" pour la mobilisation des secours et des hôpitaux ont été déclenchés, un poste médical avancé a été installé sur place. Une centaine de personnes sont mobilisées.
Selon les premières constatations, le fonctionnement du passage à niveau ne serait pas en cause, laisse entendre RFF. Le car semble avoir calé alors qu'il était engagé en début d'après-midi sur le passage à niveau, au lieu-dit de Mésinges, et n'aurait eu le temps ni de redémarrer, ni d'ouvrir les portes, a dit à Reuters un porte-parole de RFF.
Il a été percuté par le train régional qui effectuait la liaison entre Evian-les-Bains et Genève, et circulait à environ 100 km/h. Une automobiliste interrogée sur France info, témoin des faits, a affirmé que le conducteur du bus s'était engagé sur le passage alors que la signalisation lumineuse automatique était au rouge.
"Le train arrivait et a coupé le bus en deux. Les clignotants rouges étaient déjà allumés avant que j'arrive et il s'est engagé quand même quand les barrières étaient en train de se fermer", a-t-elle raconté.
Le but transportait 50 élèves d'une classe de 5ème du collège de Margencel, dans le Chablais, qui partaient visiter le site historique d'Yvoire, encadrés par cinq accompagnateurs. Le conducteur du bus et celui du train sont indemnes, dit RFF.
Une cellule d'écoute psychologique a été mise en place dans le collège, selon le ministère de l'Education.
LE PLUS GRAVE ACCIDENT DEPUIS TRENTE ANS
Il s'agirait de l'accident le plus grave survenu à un passage à niveau depuis une trentaine d'années. Le réseau français, le plus dense d'Europe, compte 20.000 passages à niveau, dont 400 jugés à risque en raison du trafic, mais celui impliqué dans l'accident n'y figurait pas, précise RFF.
Une enquête interne va être ouverte à la SNCF et à RFF pour déterminer avec précision les causes de l'accident, ont précisé les porte-parole des sociétés. Une enquête judiciaire va aussi être confiée à la gendarmerie.
Le ministre de l'Education Xavier Darcos s'est entretenu par téléphone avec le principal du collège.
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie et le secrétaire aux Transports Dominique Bussereau étaient attendus sur place en fin d'après-midi, dit la préfecture, ainsi que le directeur de la SNCF Guillaume Pépy et Hubert du Mesnil, son homologue de RFF.
Le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, élu UMP de Haute-Savoie, a annulé des obligations pour quitter Paris et se rendre immédiatement sur les lieux, a-t-on appris dans son entourage.
Nicolas Sarkozy a exprimé son émotion avant un discours devant des responsables de l'Education réunis à l'Elysée. "Chacun d'entre nous pense aux enfants, aux adultes, aux victimes, quelles qu'elles soient. On ne peut malheureusement rien faire d'autre que d'espérer qu'il y aura le moins de victimes possible", a-t-il dit.
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