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vendredi, 30 mai 2008

Catastrophe, l'eau envahit la ville de Liège en Belgique

Neuf heures du matin ? Non, minuit. On se croyait replongé dans la nuit. Elle ne devait rien augurer de bon, cette obscurité tombée soudain sur la ville, jeudi, quand commençait pour la plupart le temps de travail. Un noir encore accentué, au début, par l'absence des éclairages publics, logiquement éteints depuis que s'était levé ce jour éphémère.

Ailleurs, les éléments s'étaient déjà déchaînés. Une grande partie du pays de Liège en voyait ou allait en voir de toutes les couleurs. Pluies diluviennes, routes et voies ferrées recouvertes par les eaux, caves inondées, coulées de boue et, par endroits, prise d'assaut de la voie publique par des torrents emportant pavés, poubelles, panneaux de signalisation, morceaux de chaussées énormes, voitures même : le ciel est tombé sur la tête des Liégeois.

Exaspération au centre-ville

Les intempéries ont frappé le plus durement dans le sud de Liège, à Seraing (Ougrée-Bas surtout), à Verviers et dans la vallée de l'Ourthe où Esneux fait figure de commune martyre. L'inventaire des dégâts demandera plusieurs jours. "Je n'ai jamais vu cela depuis vingt ans !", assure Willy Demeyer, le bourgmestre de la Cité ardente. Son homologue de la Cité du fer Alain Mathot s'est attelé à la constitution des dossiers pour le Fonds des calamités.
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Depuis vingt ans... et le reste, peut-être. A Esneux et Tilff, où l'on est pourtant habitué aux caprices d'une rivière trop souvent encline à quitter son lit, des anciens qui ont fouillé les tréfonds de leur mémoire remonteraient bien jusqu'à cinquante ans.

Les pompiers de Liège ont enregistré plus de 2 200 appels. Au coeur de la ville, place Saint-Lambert et alentours, l'orage s'est montré relativement moins dévastateur, mais les habitants, les commerçants surtout, ont de quoi la trouver saumâtre : c'est la deuxième fois, en quinze jours, qu'ils ont les pieds dans l'eau. La dernière fois, c'était le 15 mai. Chez beaucoup, l'exaspération grandit à l'égard de la Ville. Elle était déjà relayée hier par Christine Defraigne (opposition MR) pour qui "une sérieuse remise en question des modes d'évacuation des eaux et de l'urbanisation doit être faite à Liège".

Jusqu'à l'étage

D'être perché dans les hauteurs n'a pas protégé le Sart Tilman. Le centre hospitalier universitaire a dû, pour la première fois, réunir son centre de crise, l'eau s'étant infiltrée dans certains de ses niveaux inférieurs. Il n'y a toutefois pas eu d'interruption des services. Quelques kilomètres plus bas, à Ougrée, c'était tout autre chose : il fallait évacuer des riverains de maisons parfois inondées jusqu'à l'étage.

Si une centaine d'interventions ont été requises à Verviers, Spa, Sprimont.., l'arrondissement de Huy-Waremme a été relativement épargné, à quelques voiries ou caves inondées près, encore qu'un conducteur, à Huy, ait été choqué par la chute d'un arbre sur sa camionnette.

Dans les autres provinces de l'est, enfin, il en est aussi beaucoup qui se souviendront du 29 mai 2008. La région d'Athus, au Luxembourg, ainsi que Hasselt et Tongres, au Limbourg, ont été particulièrement touchés.

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