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vendredi, 20 janvier 2012

Bayrou "fait du Le Pen"

La présidente du Front national estime que le centriste François Bayrou plagie le discours du FN en s'adressant aux "petits" et aux "sans-grade". Nicolas Sarkozy n'est plus l'unique cible de Marine Le Pen. Face à la percée de François Bayrou dans les sondages, la présidente du FN a désormais décidé d'attaquer le candidat du MoDem en lui reprochant de plagier le discours du Front national.

Jeudi, lors de son premier grand meeting de campagne à Dunkerque, le président du MoDem a revendiqué de "parler au nom" des "petits, des obscurs, des sans-grade", des mots qui rappellent ceux de Jean-Marie Le Pen au soir du premier tour de la présidentielle de 2002: "n'ayez pas peur de rêver, vous les petits, les sans-grades, les exclus"...

"Bayrou fait du Le Pen, mais tout le monde fait du Le Pen en réalité, avec plus ou moins de succès, il faut bien le dire", a commenté la candidate du parti d'extrême droite à l'Elysée.

"La vraie question que doivent se poser les Français, c'est que défend François Bayrou, parce qu'il a appelé hier à résister, mais à quoi, puisqu'il a défendu l'Europe de Bruxelles, il a défendu le traité de Lisbonne, il défend un fédéralisme européen c'est-à-dire la disparition de la France, la dilution de la France dans cet espèce d'empire qu'ils ont construit et qui a saccagé notre économie et qui maintenant s'attaque à notre protection sociale", a-t-elle poursuivi.

Pour Marine Le Pen, François Bayrou, François Hollande et Nicolas Sarkozy sont des "gens qui nous expliquent qu'ils vont tout changer, sans rien changer. Moi je dis aux Français qu'on va tout changer, en changeant tout".

mercredi, 18 janvier 2012

Témoignage d'un rescapé des massacres de Kasese commis par l’Armée patriotique rwandaise en avril 1997

LALA.jpgLe premier octobre 1990, lorsque le Front patriotique rwandais attaque le Rwanda à partir de l’Ouganda, je fréquente la dernière année du secondaire. Entre élèves, les notions de Hutu, de Twa et de Tutsi ne représentent pas grand-chose.

En 1991, j’entre à l’Université nationale du Rwanda (UNR) au campus universitaire de Ruhengeri. Je deviens trois ans plus tard Président de l’Association générale des étudiants de l’Université nationale du Rwanda (AGEUNR) tant au campus universitaire de Ruhengeri qu’à celui de Butare.

C’est au campus que je rejoins les partis politiques d’opposition dès leur naissance en mars 1991. Plus précisément, j’adhère au MDR. Au campus, dans un premier temps, les partis d’opposition (MDR, PL et PSD) travaillent main dans la main et éprouvent une grande tolérance, voire une certaine sympathie vis-à-vis du FPR. Devant des atrocités que commet l’ex-rébellion, je finis, avec nombre de mes camarades, par prendre mes distances tant à l’égard du FPR que vis-vis du MRND.

Le 6 avril 1994, lorsque la descente meurtrière de l’avion du Président Habyarimana déclenche les massacres des Tutsi, je joins mes forces à celles de ceux qui, dans la mesure de leur possibilité, luttent pour sauver les personnes persécutées, « celles qui devaient mourir » pour reprendre les mots du théologien rwandais Laurien Ntezimana.

En juillet 1994, comme des centaines de milliers d’autres Rwandais, je prends le chemin de l’exil. Je m’installe dans l’ex-Zaïre, dans l’un des camps du Sud Kivu.

En octobre 1996, les camps des réfugiés sont attaqués et détruits par l’armée patriotique rwandaise. Une partie de réfugiés est rapatriée de force, une autre entame une longue saga à travers les forêts du Zaïre où elle est pourchassée et tuée sur une distance de plus de 2000 km . Je fais partie de ces derniers.

Dans le temps qui m’est imparti, il m’est impossible de rendre compte des atrocités commises ainsi que des horreurs vécues sur ce chemin de la croix – l’expression n’est pas forte – où nous avons vécu en permanence dans l’immanence et dans l’ombre de la mort. Mort par la faim, mort par les maladies, mort par l’épuisement et, surtout, mort par la main meurtrière de l’armée patriotique rwandaise.

Je revois ce bébé qui cherchait encore à téter les seins de sa mère déjà envahie par les fourmis car elle était déjà morte. Je revois encore cet ami qui, impuissant, assistait à la souffrance de sa femme qui n’arrivait pas à accoucher de leur premier enfant et qui finit par être emportée par ce douloureux accouchement. Je pense aussi à cette femme qui, sous la pluie de balles, s’enfuit laissant sa fille unique saignant et appelant au secours après avoir reçu plusieurs balles dans les deux jambes.

Combien de jours me faudrait-il pour raconter les massacres de masse commis à Kashusha, à Shanji, à Hombo, à Tebero, à Walikare, à Tingi Tingi, à Lubutu, à Ubundu, à Mbandaka et ailleurs ? Et si le facteur temps ne constituait pas un obstacle, suis-je humainement capable de parler de tous ces faits dont la cruauté échappe à la narration ? L’humilité me commande de déclarer forfait.

Je déclare donc forfait et vais me concentrer au massacre de Kasese qui ne cesse jamais de me hanter l’esprit. L’exécution de ce massacre prouve, si besoin est, qu’il a été prémédité et accompli avec le dessein de tuer le maximum de personnes. Cela étant dit, permettez-moi de passer aux faits.

Après la destruction de Tingi Tingi, fin février 1997, nous reprenons la fuite vers Kisangani avec l’intention de gagner la République Centrafricaine. La ville de Kisangani tombe le 17 mars 1997 avant que nous y entrions. Nous sommes alors dirigés vers Ubundu. Nous franchissons difficilement le fleuve de Lualaba. Certains réfugiés décident de traverser le Zaïre en passant par Mbandaka, qui est à plus de 1500 km , d’autres préfèrent de se rendre aux rebelles à Kisangani. Je fais partie de ces derniers.

Avant de poursuivre la relation des évènements, je vais me référer à un épisode que je décris à la page 146 de mon récit de 2001 Le peuple rwandais un pied dans la tombe que je convoquerai souvent au cours de cette intervention. Cet épisode vous permettra d’apprécier ce qui suivra :

« Ceux qui entraient dans la forêt pour Mbandaka, entendaient poursuivre la lutte de résistance contre le régime qu'ils avaient fui depuis 1994. Ceux qui se remettaient aux rebelles à Kisangani, se sentaient essoufflés et acceptaient de se soumettre. Ces derniers voulaient manifester qu'ils n'avaient plus aucun sentiment d'opposition. Celui qui avait une cordelette, une couverture ou une ceinture dite militaire de par la couleur devait la laisser à 52. Nous fouillions minutieusement nos sacs, même un couteau de table était abandonné là. La plupart des ex-FAR prirent la logique de la forêt mais certains de leurs camarades se rendirent à leurs anciens ennemis. Ils faisaient comme nous, ils abandonnaient tout sur place. Si cela n'était pas pécher contre la pudeur, nous aurions dû nous rendre nus pour ne pas être suspectés. Nous nous remettions à celui que nous avions fui depuis 1994. C 'était un choix délicat mais c'était ainsi. La vie de l'homme est faite de perpétuels choix. Et il arrive que l'on se retrouve face aux seules possibilités amères. C'était sans doute notre cas » (Niwese, Le peuple rwandais un pied dans la tombe, 2001, p. 146).

Nous nous dirigeons donc vers Kisangani et nous sommes vers la fin du mois de mars 1997. A 7 km avant d’y arriver, dans une localité appelée Lula, nous sommes bloqués par un camp de militaires rwandais. Après avoir enregistré chacun, ces militaires nous installent autour de leur camp. C’est à partir de ce camp que la dynamique de meurtre va se mettre en place en différentes phases. Je voudrais en énumérer au moins quatre.

1ère phase : Les arrestations sélectives

Dès l’arrivée des réfugiés à Lula, les militaires rwandais commencent à arrêter les gens et à les emporter. C’est, par exemple, au cours de cette première phase que sont arrêtés Frédéric Karangwa, qui fut préfet de Butare et André Kagimbangabo, qui fut préfet de Cyangugu. C’est aussi au cours de cette phase qu’est arrêtée Annonciata Uzakunda, ancienne camarade au campus de Ruhengeri et secrétaire générale adjointe de l’AGEUNR.

2ème phase : Recrutement de jeunes et d’ex-FAR

La vague d’arrestations est suivie par une campagne de recrutement. Les militaires de l’APR demandent aux ex-FAR présentes et aux jeunes, dont certains n’ont jamais manié les armes, de les rejoindre pour les aider à conquérir Kinshasa. Ces nouvelles recrues ne doivent pas s’inquiéter pour leurs familles, puisque celles-ci vont être logées dans des camps militaires avec d’autres familles de militaires. Environ 3000 personnes répondent à l’appel et la plupart s’en vont avec leurs familles.

« Cette offre était alléchante pour plusieurs raisons : d'abord parce que beaucoup de gens disparaissaient chaque jour et que chacun était candidat à la disparition. En entrant dans l'armée, on allait être épargné. Ensuite parce qu'une fois soldat de l'APR, on rentrerait dans le pays la tête haute. Enfin parce que c'était une occasion de ne jamais mourir de faim » (Niwese, Le peuple rwandais un pied dans la tombe, 2001, p. 153).

3ème phase : Premier retour en arrière

Nous sommes en début du mois d’avril 1997. Deux jours après le départ des recrues, les militaires nous demandent de décamper et de retourner en arrière pour ne pas gêner les opérations militaires. Après plusieurs heures de marche, on nous installe à une vingtaine de kilomètres de Lula. Nous formons alors les camps de Kasese 1 et 2 regroupant des réfugiés dont le nombre varierait entre 60 et 100 mille.

Au cours des premiers jours à Kasese, nous nous faisons des illusions sur la bonne foi de l’APR. En effet, comment ne pas croire en la bonne foi de cette armée qui a déjà intégré des milliers des nôtres dans ses rangs ? Je pense ici aux recrues de Lula. Au cours de cette période, un autre évènement vient renforcer notre confiance. Outre que les militaires viennent partager à boire avec les réfugiés, un afandi de l’APR vient dans le camp demander la main d’une jeune réfugiée, une nièce, si mes informations sont bonnes, du chef de camp de Kasese. Dans Le peuple rwandais un pied dans la tombe, je fais remarquer qu’après ces fameuses fiançailles, « beaucoup d'autres filles essayaient de séduire un grand nombre d'éléments de l'APR » (Niwese, Le peuple rwandais un pied dans la tombe, 2001, p. 157).

« Malgré tous ces phénomènes étranges mais de fraternisation, la situation évoluait avec beaucoup d’ambiguïtés. Radio Amani de Kisangani pourtant pro-rebelles diabolisait les réfugiés. Nous pensions que les journalistes étaient libres d'avoir des opinions différentes de celles des maîtres de Kisangani. […]

Un autre élément bouleversant fut le témoignage d'un prétendu rescapé des militaires recrutés à 7 kilomètres de Kisangani. Son témoignage était angoissant. Il disait que ces militaires et toutes leurs familles (femmes et enfants) avaient été systématiquement assassinés. Celui qui donna ce témoignage affirmait qu'il était un rescapé qui, de justesse, avait échappé au carnage. Il nous dit que c'était notre tour. Ce rescapé jura qu'il ne resterait pas à Kasese. Il allait continuer par la forêt et tenter d'aller à Mbandaka. Il n'a pas passé la nuit là-bas. Son récit, au lieu de convaincre, augmenta la confusion. Certaines personnes ont reconnu ce témoin et nous ont confirmé qu'il était effectivement resté parmi d'autres recrutés. Est-ce que son récit était vraisemblable?

Ce qui est évident est que, jusqu'à l'heure où j'écris, personne n'a revu ni les membres des familles des recrutés ni ces recrutés devenus militaires de l'APR » (Niwese, Le peuple rwandais un pied dans la tombe, 2001, pp.157-158).

4ème phase : Le carnage du 22 avril 1997

Le 22 avril 1997, les réfugiés de Kasese 1 et 2 se réveillent encerclés par les militaires de l’APR. Ceux-ci leur demandent de prendre la direction d’Ubundu, une direction inverse de Kisangani, en suivant le chemin de fer. C’est un deuxième retour en arrière.

En cette matinée, ceux qui hésitent sont tués. En cette matinée, durant la marche, des gens sont sélectionnés et tués essentiellement à l’arme blanche. En cette matinée, durant la marche, des familles entières sont sorties des rangs et exécutées.

Après huit heures de marche, les militaires qui accompagnent les réfugiés leur demandent de s’asseoir et de préparer à manger. Et c’est à ce moment que le carnage commence.

« Devant nous s'installèrent ces militaires qui nous conduisaient avec leurs mitrailleuses et les caisses d'obus. Ils tournèrent les canons sur nous. Ils étaient tellement nombreux qu’il y en avait partout. Sans pitié, ils ouvrirent le feu. Les gens moururent par centaines. Le sang coula partout, se mêla au repas qu’on préparait et tout devint rouge » (Niwese, Le peuple rwandais un pied dans la tombe, 2001, pp.161-162).

Les massacres qui débutent le 22 avril 1997 sont accomplis intensivement durant trois jours. Nous sommes pourchassés dans la forêt. Les cadavres sont examinés pour retrouver et parachever les personnes qui gardent encore le souffle. Les femmes arrêtées sont sauvagement violées avant d’être exécutées, etc. Après les tueries intensives, les corps sont entassés et brûlés. D’autres finissent dans des fosses communes.

Tels sont les faits, essayons maintenant de les interroger.

Les trois affirmations que je vais avancer peuvent être tout sauf gratuites :

1ère affirmation : Treize ans après les évènements de Kasese, personne n’a revu les personnes arrêtées à Lula (à 7 km de Kisangani), durant la première vague d’arrestations. Que sont-elles devenues ? Seul Kigali sait.

2ème affirmation : Treize ans après les évènements de Kasese, personne n’a revu les recrues de Kisangani et leurs familles. Que sont devenus ces milliers de gens emportés dans un simulacre de recrutement ? Seul Kigali sait.

3ème affirmation : Comme j’ai tenu à le faire observer, à Lula et à Kasese, personne n’était armé. Des réfugiés massacrés étaient tout simplement des personnes sans défense. Ils ont été massacrés par des militaires auxquels ils s’étaient rendus. Pourquoi l’APR a-t-elle massacré des hommes sans défense, dont nombre d’entre eux étaient des enfants, des femmes, des vieillards et des malades ? Seul Kigali sait.

Tout tend à indiquer que les massacres du 22 avril 1997 ont été prémédités et minutieusement préparés. Je dégage ici cinq indices de préparation en tentant de comprendre la stratégie utilisée par l’APR dans l’exécution de ce crime :

1er indice : Quand j’essaie de voir le profil des personnes arrêtées et tuées par sélection à Lula, je trouve qu’il s’agissait essentiellement des personnes considérées comme étant capables de mobiliser les gens. En les tuant, l’APR aurait voulu priver les réfugiés de personnes capables de déjouer son plan macabre.

2ème indice : Lorsque l’APR a organisé un simulacre de recrutement de jeunes et d’ex-FAR, il aurait voulu priver les réfugiés de toutes les personnes qui, d’une façon ou d’une autre, pouvaient lui opposer résistance, ce qui lui a permis de massacrer des gens incapables de se défendre.

3ème indice : En organisant des retours en arrière (à deux reprises) des réfugiés, l’APR aurait voulu conduire ces derniers au cœur de la forêt, loin de Kisangani qui abritait des médias et des humanitaires susceptibles de témoigner.

4ème indice : Les stratégies de fraternisation utilisées par l’APR (partage de bière avec les réfugiés, fiançailles entre un militaire de l’APR et une réfugiée, etc.) auraient eu pour visée de mettre les réfugiés en confiance pour qu’ils soient massacrés sans s’en rendre compte.

5ème indice : En diabolisant les réfugiés, Radio Amani, sous le contrôle des rebelles, aurait voulu rendre les Zaïrois hostiles aux réfugiés, ce qui prive ces derniers de personnes pouvant les cacher.

Les crimes commis dans l’ex-Zaïre sont-ils des crimes de génocide ?

Je laisse ce débat aux plus éclairés. Les organisateurs de cette journée m’ont demandé d’intervenir comme témoin, ce qui m’a poussé à privilégier les faits.

Je laisse de côté ma propre opinion pour redire ce que je n’ai pas cessé de dire. Ce qui m’intéresse le plus, c’est moins la qualification des crimes commis que le fait que, sur le plan personnel, la souffrance de celui qui perd le sien tué est la même.

Je rappelle aussi que je milite activement pour que toutes les victimes soient reconnues et pour que le droit à la mémoire soit un droit non négociable.

De même que nous devons nous souvenir de ce qui s’est passé, de la même façon, nous devons éviter d’être prisonniers de notre passé, si lourd soit-il. Autant je lutte pour une mémoire pour tous, autant je condamne l’abus de celle-ci. Ni trop de mémoire, ni trop peu de mémoire, juste ce qu’il faut pour que tout Rwandais se sente reconnu et respecté.

La question de justice, je termine sur ce point, suit une équation semblable à celle de la mémoire. Aux mêmes, appliquons la même chose. Mais comment rendre justice quand le justicier peut être en même temps bourreau ? La question que je pose ici, au lieu de nous paralyser, devrait nous placer en face de la réalité et nous inviter à imaginer des solutions réalistes susceptibles de briser la spirale de la violence et de sortir les Rwandais de l’impasse.

Merci pour votre aimable attention !

Quelques publications en rapport avec la crise rwandaise

Niwese, Maurice, Le Peuple rwandais un pied dans la tombe (Préface du professeur Filip Reyntjens), Paris, L’Harmattan, 2001(Récit)

Niwese, Maurice, Celui qui sut vaincre, Paris, L’Harmattan, 2003 (Roman)

Niwese, Maurice, « Dix ans après le génocide rwandais : quel travail de mémoire ? » In Agenda Interculturel, n°222, 2004, pp. 8-10.

Niwese, Maurice, « La rationalité du génocide ». In Dialogue, n°232, 2004, pp. 27-46.

Niwese, Maurice, Le Rwanda face à sa crise identitaire. Réflexion à partir de La mort ne veut pas de moi de Yolande Mukagasana, Louvain-la-Neuve, UCL, 2005.

Lemarchand, René and Maurice Niwese, “Mass Murder, the Politics of Memory and Post-Genocide Reconstruction: the Cases of Rwanda and Burundi ”. In Pouligny, Béatrice, Simon Chesterman and Albrecht Schnabel (Eds). After Mass Crime: Rebuilding States and Communities.Tokyo, New York, Paris: United Nations University Press, 2007, pp.165-189.

Le Peuple rwandais un pied dans la tombe

Etudiant en 1994, l’auteur décrit d’abord deux microcosmes : l'Université et Nyakabanda, sa commune d'origine, avant et pendant le génocide. Puis l'exil au Kivu parmi deux millions d'autres Rwandais qui vont être exposés à un véritable programme d’élimination ethnique concocté par le général Paul Kagame, actuel Président du Rwanda et l’APR, le bras armé et omniprésent du FPR. Rescapé, l'étudiant rattrapé par ses poursuivants est rapatrié « volontaire » au Rwanda grâce aux Agences de l'ONU, mais là son calvaire n'est pas terminé. Il devra reprendre la route de l'exil.

Celui qui sut vaincre

Ancien diplomate rwandais, Ngenda se retrouve en exil après le 6 avril 1994.
Le rejoignant plus tard en Europe, son épouse a bien du mal à reconnaitre en cet homme, qui vit de la charité et de la mendicité publique, le mari si important d'hier. Soudain, Ngenda est arrêté et mis en prison. De quoi est-il accusé ? Ses crimes varient selon les intéressés. Accablé, mais poussé à se défendre, Ngenda réfléchit aux responsabilités aussi bien de l'ancien que du nouveau régime en place à Kigali dans le drame qui endeuille toute la Région des Grands Lacs. Avec humour, l'auteur décrit les tensions de l'exil dans les pays d'accueil, les liens conjugaux mis à l'épreuve et les trafics de tous genres. Il relève également les défaillances de la justice à compétence universelle, censée juger les responsables des crimes contre l'humanité.

Le Rwanda face à sa crise identitaire

En s’appuyant sur les théories développées dans plusieurs disciplines en sciences humaines, l’auteur tente de démontrer que, par sa dimension temporelle, le récit est un vaste laboratoire qui nous permet de percevoir sur l’échelle du temps les éléments constitutifs de l’identité des acteurs. En étudiant un récit relatant une expérience extrême, il met par ailleurs en évidence le fait que l’identité du sujet conditionne sa manière de voir et de concevoir le monde.

« Mass Murder, the Politics of Memory and Post-Genocide Reconstruction: the Cases of Rwanda and Burundi» InAfter Mass Crime: Rebuilding States and Communities

In the seventh chapter ofAfter Mass Crime: Rebuilding States and Communities, authors return to the case of Rwanda , viewing it though a different lens. They situate it in the larger historical context of a cycle of interethnic violence that has periodically engulfed Rwanda and its neighbor Burundi . Their account is primarily a challenge to the view that the 1994 genocide can be viewed in isolation – epitomized by the temporal jurisdiction of the international criminal tribunal established to deal with the genocide, but with a mandate only to examine acts committed between 1 January and 31 December 1994. They argue that the dominant discourse of Hutu killers and Tutsi victims is itself a barrier to reconciliation, a discourse that should be complicated by historians to reflect the complexity of relations between Hutu and Tutsi – and their joint colonial past – if new, post-genocide identities are to be constructed.

 

jeudi, 05 janvier 2012

Trezeguet heureux de retourner en Argentine

BUENOS AIRES (Reuters) - L'ancien avant-centre de l'équipe de France David Trezeguet s'est dit très heureux d'avoir rejoint début janvier le pays de son enfance, l'Argentine, et son club de coeur, River Plate.

Après une demi-saison passée dans les Emirats arabes unis au club de Bani Yas, l'ancien buteur des Bleus aujourd'hui âgé de 34 ans s'est engagé avec le célèbre club de Buenos Aires, sacré 33 fois champion d'Argentine mais rétrogradé la saison dernière en deuxième division.

"C'était le moment idéal pour rentrer. River connait un moment très difficile. J'ai envie de faire partie d'une histoire", a expliqué l'ancien goleador des Bleus mercredi, lors de son premier entraînement sous ses nouvelles couleurs.

"Le football c'est la passion, et quoi de mieux que de la vivre ici ?", a souligné le natif de Rouen, qui a passé une partie de son enfance à Buenos Aires et possède la double nationalité franco-argentine.

Peine capitale requise contre Moubarak

Le procureur a demandé jeudi la peine capitale pour l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, accusé d'être responsable du meurtre de manifestants lors de la révolte contre son régime.

"La loi prévoit la peine de mort pour le meurtre prémédité", a déclaré le procureur Moustafa Souleimane au terme de ses réquisitions jeudi devant le tribunal du Caire. Selon lui, le président déchu ne pouvait ignorer les tirs contre la foule lors la révolte contre son régime.

"Le président de la République est responsable de la protection du peuple, la question n'est pas seulement de savoir s'il a donné ou non des instructions de tuer les manifestants, mais au delà de ça de savoir pourquoi il n'est pas intervenu pour arrêter la violence contre ces manifestants", a-t-il déclaré.

"Comment se peut-il que le président de la République ne soit pas au courant des manifestations qui ont éclaté le 25 janvier en douze endroits dans plusieurs gouvernorats?", a-t-il ajouté en cours de l'audience qui s'est ouverte en milieu de journée, réfutant l'idée que Hosni Moubarak n'était pas informé de la gravité de la situation.

Le procureur a également souligné que le ministre de l'Intérieur de l'époque, Habib el-Adli, jugé en même temps que l'ancien chef d'Etat, "ne pouvait pas donner des ordres de tirer sur les manifestants sans avoir obtenu des instructions de Moubarak".

Il a souligné que deux ministres de l'Intérieur en fonction après la chute de Hosni Moubarak ont témoigné du fait que "le ministre de l'Intérieur n'a pas les prérogatives lui permettant de donner des ordres de tirer, et qu'il ne peut prendre une telle décision qu'après avoir consulté la direction politique".

Inculpation pour corruption

Le procureur Moustafa Souleimane avait estimé mercredi 4 janvier avoir des preuves solides de l'implication de Hosni Moubarak dans le meurtre de manifestants, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Reprise du procès Moubarak au Caire
Repères. Hosni Moubarak. Procès
Le procureur accuse Moubarak d'être impliqué dans le meurtre de manifestants
La Syrie libère 552 détenus impliqués dans le soulèvement populaire
L'ex-Premier ministre israélien, Ehud Olmert, inculpé de corruption

mercredi, 04 janvier 2012

A la Une : Youssou N'dour peut-il être élu président du Sénégal ?

Par Frédéric Couteau

« Youssou N'dour sur la ligne de départ », pour Le Soleil. « Youssou N'dour croit à son étoile », pour le quotidien Sud : les titres se succèdent et se ressemblent dans la presse sénégalaise. Mais pour l’instant, c’est dans les médias de la sous-région que l’on trouve le plus de commentaires après l’annonce de la candidature du célèbre chanteur sénégalais. Une candidature qui fait donc couler beaucoup d’encre. « On ne sait pas si au lendemain de l’élection présidentielle du 26 février prochain, Youssou N'dour fera l’objet du même engouement, relève le site d’information Guinée Conakry Infos. Mais en attendant, de tous les candidats qui ont jusqu’ici postulé, il est celui qui a le plus concentré l’attention médiatique. Une effervescence cathodique qui tient certainement à la dimension artistique du personnage. Cependant, tempère Guinée Conakry Infos, il n’est pas sûr que cet emballement se traduise dans les urnes pour le roi du "mbalax", cette danse typiquement sénégalaise. »

En effet, Youssou N'dour peut-il être président ? Ce sera difficile, estime le site guinéen qui pointe deux handicaps importants.
Un, son manque d’expérience politique : « cette disposition qui amène à comprendre les subtilités, les coups bas et toute la logique illogique qui opèrent dans l’arène politique. » Deux, son niveau de formation : « qui pourrait se révéler un obstacle béton », estime Guinée Conakry Infos, car « au Sénégal, un pays où la tradition d’un chef d’Etat bardé de diplômes est quasiment établie, c’est un élément qui risque de peser de tout son poids. »

Le troisième larron ?

Mais dans le fond, pourquoi pas ?, s’interroge de son côté le quotidien Le Pays au Burkina… « On ne devient pas président de la République par un concours, relève le journal. Il suffit de concevoir un projet de société fiable et convaincant pour s’attirer la sympathie de l’électorat. Et, on n’a pas besoin d’être titulaire d’une chaire pour présider aux destinées d’un peuple. » Et Le Pays de prendre des exemples : « Michel Martelly qui dirige aujourd’hui Haïti n’a pas eu besoin de faire d’études supérieures. Et la star libérienne de football, Georges Weah, quoique candidat malheureux, avait eu le mérite de briser un mythe en surclassant bien d’autres hommes politiques de son pays, qui ne comptaient que sur leur niveau d’instruction. »

De plus, remarque Le Pays, « bien des intellectuels africains ont conduit leur pays vers l’abîme. D’ailleurs, l’avènement de certains citoyens dans l’arène politique, comme les artistes-musiciens ou les stars de football, ne traduit-il pas l’échec de l’élite politique, incapable de répondre aux aspirations des peuples, et toujours prompte à protéger ses intérêts personnels ? », s’interroge Le Pays.

Toutefois, pour le quotidien burkinabé, il faut rester réaliste… « A défaut de remporter la présidentielle, Youssou N'dour pourra sans doute arriver comme un troisième larron qui départagera le président Wade et son opposition divisée par le choc des ambitions. »
En effet, complète L’Observateur, toujours au Burkina, « il ne faut pas oublier qu’à l’occasion de ces joutes électorales, une vingtaine de candidats sont sur la ligne de départ ; ce qui ne fera en aucun cas le bonheur de l’opposition, dont Youssou N'dour se réclame. Le leader du mouvement citoyen Fekké Ma Ci Bolé a donc annoncé la couleur. Qu’il se batte contre ce qu’il appelle la prise en otage du pays par les politiciens ! C’est sûr qu’il risque gros dans cette jungle, estime encore L’Observateur, car s’il fait un piètre score, cela pourrait rejaillir sur son aura et sa notoriété en serait écorchée. Qu’il s’arme de courage. »

Tout le monde veut devenir président !

« Youssou N'dour peut-il devenir président du Sénégal ? », c’est également la question que se pose le site d’informations Slate Afrique. Ce sera difficile, estime Slate Afrique, pour les raisons déjà évoquées plus haut : manque d’expérience, manque de formation… « Quoi qu’il en soit, poursuit le site, la candidature de Youssou N'dour va compliquer la tâche du président Wade. Celui-ci affirme qu’il peut être élu dès le premier tour de la présidentielle. Mais la multiplication des candidatures rend cette perspective de plus en plus improbable. Même les journalistes entrent dans la danse, relève Slate Afrique : Latif Coulibaly, le plus célèbre journaliste d’investigation, s’est lui aussi porté candidat. Comme le souligne Vieux Savané, autre grande plume de Dakar, il semble qu’au Sénégal tout le monde veuille devenir président. »

Alors, conclut Slate Afrique, « Youssou N'dour c’est un autre goût d’Amérique, celui-ci des self made men. Mais sera-t-il au goût des Sénégalais ? Trop tôt pour le dire. A Dakar, Youssou a encore tout à prouver au monde politique. Savoir chanter c’est une chose. Danser dans le marigot politique, c’est un art qu’il va devoir maîtriser au plus vite. Au rythme endiablé du mbalax. Meilleur moyen d’éviter les croches pattes en tout genre. »

Enfin quelques réactions également dans la presse française, dont cette double page dans Libération. « Youssou N'dour, la voix alternative du Sénégal », titre le journal qui s’interroge également sur la crédibilité du chanteur, tout en affirmant que « le système Wade est à bout de souffle. »

Présidentielle 2012 au Sénégal: Youssou Ndour se présente

jeudi, 29 décembre 2011

Politique belge:Olivier Maingain tire à vue sur Charles Michel

Olivier Maingain juge très sévèrement le président du MR, qu'il accuse d'avoir sacrifié le FDF à des fins partisanes.

Olivier Maingain tire à vue sur Charles Michel

© Thierry Du Bois

Olivier Maingain (FDF) se montre très sévère vis-à-vis du président du MR dans un entretien au Soir. Pour le président des FDF, Charles Michel (MR) n'a pas hésité à « s'acoquiner avec des séparatistes».

Le président du MR a renié l'histoire de son parti, affirme-t-il. « Charles Michel a réussi à enterrer l'héritage de Jean Gol », a-t-il déclaré. « Gol avait un double objectif en créant la fédération PRL-FDF : construire la nation francophone et (…) une force politique qui soit une réelle chance d'alternance à la toute puissance socialiste au sud du pays. Aujourd'hui, les libéraux, sous la présidence de Charles Michel, ont abandonné ces deux objectifs.»

Pour Olivier Maingain, le MR avait l'intention de se séparer des FDF avant les négociations institutionnelles. « Il y avait une volonté de nous mettre dans le coin. Sur BHV, je n'ai jamais été associé à la négociation. C'était délibéré. Armand De Decker, alors encore président du Sénat, est allé dès le lendemain des législatives, voir Bart De Wever. Il a dit : si on doit se passer des FDF pour avoir une réforme de l'Etat… On n'avait encore rien fait !»

Le président des FDF joue aussi son rôle dans l'opposition. « Jusqu'à l'avant-veille de l'accord gouvernemental, on ne peut pas dire qu'il régnait beaucoup d'amabilité entre les partenaires. A peine formé, le ministre du Budget déclarait que le budget était construit sur une norme de croissance erronée. »

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mardi, 20 décembre 2011

Candidature du Chef de l’ État sénégalais: Les USA pas intéressés par les arguments de Wade

wo.jpgPas de missions aux États Unis d’Amérique (USA). Du moins pas pour le moment. En effet, le Président Wade qui avait décidé d’après un communiqué de la présidence d’envoyer des missions à l' Étranger pour rassurer les partenaires du Sénégal quant à la transparence sur les prochaines joutes électorales, va être obligé de sauter l’étape du pays de l’oncle Sam. Car selon le journal" l’Enquête", les États Unis viennent de faire savoir aux autorités sénégalaises qu’ils ne sont pas intéressés par cette tournée..

Arguant d' un calendrier chargé, le Congrès Américain a indiqué qu’il n’était pas dans les dispositions d’accorder du temps aux missionnaires de Wade.


Avec cette réponse diplomatique, les USA semblent affirmer leur position sur la candidature du Président Wade. La même source informe d’ailleurs que les deux chambres ont décidé d’écrire une lettre au Président Wade pour exprimer la même position du Congressman Donald Payne.

mardi, 13 décembre 2011

6 symptômes qu’un homme ne peut ignorer

Toutes les femmes le savent : confrontés aux bobos du quotidien, les hommes deviennent de petites choses fragiles. Votre chéri s’est coupé avec une enveloppe ? Pas besoin d’appeler les pompiers, expliquez-lui qu’on est encore loin de l’hémorragie… Par contre, aidez-le à rester attentif à ces autres symptômes souvent mésestimés.

1/ Un mal de dos

Quoi de plus banal qu’un mal de dos ? Une étude québécoise datant de 2008 indique même que neuf individus sur 10 seront confrontés à ce problème au cours de leur vie. « Dans la majorité des cas, le mal de dos est en réalité une lombalgie : la douleur touche les vertèbres lombaires » explique Sylvain Renaud, médecin généraliste. La lombalgie n’est pas une maladie mais le symptôme d’un autre problème, plus ou moins profond. « Que ce soit le mauvais fonctionnement des articulations de la colonne vertébrale, des lésions musculaires ou ligamentaires, une hernie ou même une dégénérescence discale, il ne faut pas minimiser les raisons de ces douleurs. Elles peuvent notamment résulter de pathologies des reins, de la prostate ou des intestins » explique-t-il.

2/ Des douleurs testiculaires

« Certains hommes sont plus sensibles que d’autres, mais globalement : tous ont fait l’expérience de cette douleur vraiment difficile à supporter » commente le docteur. En effet, mauvais coup ou torsion peuvent être à l’origine de douleurs aiguës et vraiment désagréables dans les parties intimes. « Le patient est souvent gêné à l’idée d’évoquer une douleur testiculaire, pourtant, cela peut et doit justifier une consultation à part entière, car il peut y avoir de nombreuses raisons à ce genre de désagrément ». Lesquelles ? « Les douleurs peuvent s’accompagner de différents autres symptômes, pas toujours perceptibles de manière évidente. Un examen minutieux des symptômes peut mettre en avant une torsion testiculaire, des épididymites, des coliques spermatiques, des orchites infectieuses, la varicocèle… Le cancer des testicules est le plus répandu chez les hommes de moins de 35 ans ».

3/ Une douleur aigue dans l’abdomen

Un mal de ventre, c’est commun non ? Pourtant si la douleur se conjugue à d’autres symptômes (pâleur, fièvre, problèmes gastriques), ceux-ci peuvent être les signes d’une infection ou d’une pathologie abdominale. « Un mal de ventre peut être passager, mais c’est aussi un bon signal d’alarme pour indiquer un ulcère, une gastro-entérite, une colopathie, un problème d’appendicite ou tout un tas d’autres causes comme une insuffisance cardiaque par exemple » explique Sylvain Renaud. Le médecin va donc devoir procéder à une consultation attentive, d’abord à travers une série de questions pour cibler les origines possibles de la douleur, puis par différents examens (palpation, échographie, coloscopie, etc.).

4/ Une douleur dans la poitrine

1% des cancers du sein concernent… des hommes. Si pour beaucoup cela semble impensable, c’est bel et bien une réalité. Côté symptômes, notre médecin nous explique que « la question survient en général après la découverte d’un nodule au mamelon, puis des ganglions qu’on retrouve au niveau de l’aisselle ou sous le bras. Quand la douleur apparaît, c’est en général moins bon signe, cela signifie souvent que la tumeur a commencé sa croissance ». Echographie et mammographie vont confirmer le diagnostic. « Malheureusement, on découvre souvent ce cancer sur le tard, car les hommes n’imaginent pas devoir être vigilants » conclut le médecin.

5/ Des pannes…

Au croisement de problèmes physiques et/ou psychologiques, la panne sexuelle est souvent un tabou au sein du couple. Pour cette raison, elle devient matière au stress et au malaise intérieur, qui sont dommageables à leur façon sur la santé générale de l’individu. « Aujourd’hui ce genre de consultation est moins difficile qu’avant, mais elle est le fruit d’une démarche personnelle compliquée » confie Sylvain Renaud, qui explique que « Les hommes sont fragilisés, dans une situation de faiblesse, il faut peser les mots qu’on emploie et faire preuve de pédagogie pour leur expliquer ce qui leur arrive ». Car la panne sexuelle s’explique de bien des façons : « Cela peut être dû à un problème vasculaire, cela peut aussi être hormonal, neurologique, médicamenteux… Bien souvent, il s’agit d’une cause psychologique, et on finit par rentrer sur le terrain de la dépression, du stress, de l’angoisse… ».

6/ Un besoin d’uriner trop fréquent

Anodin en apparence, le besoin trop fréquent d’uriner peut traduire différentes pathologies. « Il y a bien sûr la question du cancer de la prostate ou de la vessie, qui se pose chez les hommes. On peut aussi s’interroger sur une infection des voies urinaires ou des calculs rénaux… » explique notre médecin. Mais ce n’est pas tout, car les mictions fréquentes sont l’un des premiers signes de diabète.

Rafaële Réal © Pampa Presse

mardi, 06 décembre 2011

Invitation Belgique; L'UE et sa Diaspora Africaine

L’Union Européenne s’ouvre à la Diaspora Africaine dans l’Europe des 27

 

 

EADPD.JPG1°) Contexte et Réalités.

 

 

 

L’Union Européenne est consciente de la valeur ajoutée que représente la diaspora africaine établie dans l’Europe des 27, animée par de véritables acteurs de développement et charnière de deux continents.

 

Ainsi, pour une future et meilleure collaboration, la Commission Européenne propose un état des lieux des entités de développement africaines avec les acteurs de développement de cette  diaspora en demandant une cartographie des organisations de solidarité internationale issues des migrations africaines (OSIM) qui sera un répertoire qui nombre et qui identifie les besoins, les spécificités de chaque association recensée.

 

 

 

        2°) Intérêts des Migrants au recensement ou ‘Mapping’ des OSIM

 

 

 

Etre répertorié dans ce recensement ou ‘Mapping’ constitue ou implique :

 

 

 

-       Un premier critère de sélection ou d’éligibilité pour les projets et lignes des financements de l’Union Européenne et de ses partenaires.

 

-       L’Union Européenne aura la possibilité d’évaluer les besoins des organisations issues des migrations et leurs orientations afin d’ouvrir des lignes de financements ou d’installer des méthodes de collaborations ou de partenariats plus adaptées. Une évaluation des besoins en formation et en accompagnement.

 

-       Une évaluation quantitative des OSIM en nombre et qualitative en décelant les différentes expertises résidant dans la diaspora africaine pour les utiliser ou les recommander au besoin.

 

-       Une augmentation de la visibilité des OSIM facilitant des collaborations entre elles et des collaborations extérieures.

 

 

 

    3°)  Réalisation de la cartographie des OSIM et Responsabilités

 

Un consortium de cinq organisations dont quatre sont issues de la migration africaine est chargé de la mise en œuvre du ‘Mapping’. Il s’agit d’African Diaspora Policy Centre (ADPC) situé aux Pays-Bas; African Foundation for Development (AFFORD) au Royaume Uni; Forum des Organisations de Solidarité internationale issues des Migrations (FORIM)en France et deux organisations qui résident en Belgique qui sont la Coordination Générale des Migrants pour le Développement (CGMD) et l’ International Centre for Migration Policy Development (ICMPD).Le projet dure de 2011  à 2013.

 

 

 

4°) Invitation

 

 

 

Chère actrice ou acteur de développement,

 

 

 

Vous êtes cordialement invité(e) aux séances de recensement des Organisations issues des migrations pour la création d’un fichier interactif entre l’Union Européenne et la Diaspora africaine.

 

Deux séances seront organisées, une à Anvers et une à Gand.

 

 

 

Bruxelles : 109 Emile de Béco, à 1050 Bruxelles.

 

              Date : 10 Décembre 2011.

 

              Heures : de 10h à 12h.

 

 

 

Anvers : Salle Permeke, De Coninckplein 25,

 

Porte coté Dambruggestraat -  2060 Antwerpen

 

            Date : 10 Décembre 2011.

 

            Heures : de 19h à 21h.

 

 

 

Au plaisir de donner plus de possibilités à votre organisme.

 

jeudi, 01 décembre 2011

Doudou Gueye de l'APR Benelux

Conférence de Macky Sall à l'IFRI Paris


Quelle politique étrangère pour le Sénégal ? -... par Ifri-podcast

lundi, 28 novembre 2011

Kin à feu et à sang

dimanche, 27 novembre 2011

Youssou Ndour en toute clarté dans la politique et la société civile

mardi, 22 novembre 2011

POURQUOI IDRISSA SECK CRAINT LE PRESIDENT MACKY SALL ?

Les réponses à cette question ne sont pas tombées ex-nihilo. Elles sont laboutissement dun long processus de réflexions et danalyses relatives au comportement théâtral du candidat idrissa seck qui, depuis un certain temps, conscient de la courbe descendante de son électorat à cause de sa tortuosité son inconstance et ses « deals » avec Wade, tire sur le candidat de lAlliance Pour la République (APR) LE PRESIDENT MACKY SALL qui, aujourdhui, demeure et reste aux yeux des sénégalais le candidat idéal pour un Sénégal nouveau, émergent dans la paix et la stabilité en vue de lélection présidentielle de 2012 doù cette crainte manifeste et affichée didrissa seck.

En effet, cette crainte a commencé par une jalousie honteuse envers LE PRESIDENT MACKY SALL vu que ce dernier a connu une ascension fulgurante (D.G.DE PETROSEN, MINISTRE DE LENERGIE, DES MINES ET DE LHYDRAULIQUE, MINISTRE DETAT MINISTRE DE LINTERIEUR, PREMIER MINISTRE, PRESIDENT DE LASSEMBLEE NATIONALE).

Sy ajoute son appui décisif au premier mandat de wade avec des réalisations concrètes et palpables doù la visualisation de ses grands projets. Cette dernière (la visualisation des projets de wade) a permis au PRESIDENT MACKY SALL de  réélire le PRESIDENT WADE dés le premier tour à lélection présidentielle du 26 février 2007 avec 56% contrairement à Idrissa seck qui na pas élu wade(34%) car neurent été les 17% de Moustapha Niasse au second tour wade ne serait jamais élu Président en 2000.

Je tiens à préciser que le meilleur résultat électoral de Wade a été obtenu le 26 février 2007 sans Idrissa Seck et ceci sous le directoire du Président Macky SALL grâce à sa compétence et son engagement à servir le Sénégal.

Qui plus est, après avoir présidé lAssemblée Nationale avec une volonté affichée dapporter une rupture ce qui lui a valu sa défénestration, le Président Macky SALL a choisi de se départir de toutes les fonctions obtenues sous les couleurs du PDS et crée son parti lAPR avec un entourage constructif :Alioune Badara Cissé, Moustapha Diakhaté, Professeur Luc Sarr, Mbaye Ndiaye,diéne farba sarr, Moustapha Cisse Lo, makhmouth Saleh, Benoit Sambou, Seydou Gueye etc.

contrairement à Idrissa seck qui est lalpha et loméga de son parti rewmi qui nexiste que de nom. En vérité, Idrissa Seck na jamais voulu créer un parti politique, il a toujours cru comme aujourdhui dailleurs que Wade va lui donner le PDS et le pays.

Toutefois, il convient de mettre en exergue, trois mois après la création de son parti lAPR le 01 décembre 2008 le président Macky Sall a participé aux locales du 22mars 2009 et remporte toutes les localités de Fatick son fief, la ville de Gossas, 12 collectivités locales au nord du pays, 03 au sud ainsi que toutes les grandes villes du pays dans le cadre de la coalition Benno Siggil Sénégal contrairement à Idy qui a difficilement gagné à Thies et perdu beaucoup de points.

Après cette victoire éclatante de lAPR aux locales du 22 mars 2009 alors que le parti venait de naitre, le Président Macky SALL a fait deux tournées nationales et dans la diaspora au moment où Idy négociait avec Wade pour son retour au PDS et dans le gouvernement. Sur ce, je tiens à rappeler et préciser quil ya eu deux combats :

- Lun sur le terrain politique que le président Macky Sall a choisi et  gagné incontestablement;

- lautre un raccourci vers le palais  que Idy a préféré et perdu sous lœil vigilant des sénégalais.

Il est admis que, Idrissa Seck convaincu après avoir déclaré à tort dêtre lactionnaire majoritaire du PDS, une fois linvalidité de la candidature de Wade en 2012,la majorité des responsables du PDS se rangeront derrière le Président Macky SALL.Cest pourquoi après léchec de ses négociations avec Wade sur le ticket présidentiel le 23 juin 2011,Idrissa Seck dans un point de presse le 30 juin 2011 disait je le cite « il ya deux responsables du PDS qui sollicitent lélectorat du parti  Idrissa Seck et  Macky SALL. Ce dernier est à Benno alors que moi Idy je suis resté au PDS quelque soit la situation » une manière de mettre en mal le Président Macky Sall avec le PDS. Quelle comédie !

Voila quelques raisons objectives qui empêchent à Idrissa SECK de dormir et le contraignent à vouloir ternir limage du Président Macky SALL qui depuis longtemps joue la carte de la probité, de la constance et de la sincérité avec Benno et les sénégalais. Le débat sur lunicité et la pluralité de la candidature au sein de Benno Siggil Sénégal en est une évidente illustration. Ce qui confirme la lucidité du PRESIDENT MACKY SALL

Sur les fonds de Taiwan, le Président Macky Sall a été très clair dés le début. Les sénégalais se souviennent encore de son invitation à lémission « Grand Jury » de la RFM et« si on en parlait» de la  TFM où il disait je le cite « je suis prêt à éclairer la lanterne des sénégalais si lassemblée nationale me convoque à une session extraordinaire. »

Maintenant, je comprends lattitude d Idrissa Seck qui, étant un politicien pur et dur, conscient quil na aucune chance de remporter la présidentielle de 2012 devant le président Macky SALL et même devant le PS et les autres candidats, devant se justifier aux yeux des sénégalais sur les fonds politiques, les chantiers de Thies et ses deals avec Wade sactive de façon répétitive à vouloir  salir limage du Président Macky Sall dés lors que ses masques sont tombés, ses mensonges, ses contrevérités, ses manipulations et ses intoxications sont connus et que la vérité a éclaté au grand jour.

 

SEYDOU DIOUF

APR DAKAR-PLATEAU

VIVE LE PRESIDENT MACKY SALL/VIVE LE SENEGAL

77 571 18 64

dimanche, 20 novembre 2011

Youssou Ndour Président.

yu.jpgLe directeur de publication de Libération, Yakham Mbaye, qui était l’invité de Remue-ménage de la RFM, est revenu sur la question de la candidature probable de Youssou Ndour à la présidentielle de 2012.

«Dans une semaine ou plus, nous y verrons un peu plus clair. Dans ce sens, le 26 novembre, Youssou Ndour va inaugurer le siège de son mouvement Fekke Ma Ci Boolé», a-t-il dit. Avant d'ajouter que le chanteur s’est dessaisi de tous ses engagements du 1er janvier au 31 mars 2012. Une manière de dire que cette période permettra à Youssou Ndour de bien mener sa campagne électorale. L’autre invité de Remue-ménage, Vieux Aïdara, s’inscrit dans la même logique et estime que cette probabilité est forte. «La candidature de Youssou Ndour sera une sorte de régulation», a renchéri le patron de Canal Infos News. Avant d’ajouter que ce sera une nouvelle extraordinaire qu’il se positionne. En plus, au-delà de son statut de chanteur, il est un homme d’affaires qui ne veut plus que les gens décident à sa place. «Peut-être qu’il est comme tous les Sénégalais qui disent "y en a marre" et a envie de participer aux décisions étatiques. Il a envie de prendre sa condition de citoyen sénégalais», a poursuivi Yakham Mbaye qui note qu’il faut désormais compter avec le PDG de Futurs Médias dans la politique. «Il n’y a pas plus politique que Youssou Ndour dans ce pays. Il a toujours pris des positions politiques dans ses textes et chansons», a conclu le directeur de publication de Libération.

samedi, 19 novembre 2011

Saïf al Islam Khadafi capturé

said al islam.jpgTRIPOLI (Reuters) - Saïf al Islam Kadhafi, fils le plus engagé en politique de Mouammar Kadhafi, a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi dans le sud de la Libye puis transféré dans la ville de Zentane, plus au nord, ont annoncé samedi le ministre de la Justice du gouvernement provisoire et d'autres responsables libyens.

La chaîne de télévision Free Libya a diffusé une photo montrant Saïf al Islam après son arrestation. On le voit une main bandée, les jambes sous une couverture, assis sur un canapé.

Une foule de plusieurs centaines de personnes en colère s'est massée à l'aérodrome de Zentane, empêchant les gardiens de Saïf al Islam d'évacuer de l'appareil celui-ci ainsi que ses quatre gardes du corps arrêtés. Certains manifestants ont même tenté de monter à bord de l'avion mais ils ont été refoulés par les combattants. A l'intérieur de l'avion, un journaliste de Reuters a vu l'homme arrêté, qui ressemblait fort à Saïf al Islam, malgré la longue barbe qui lui a poussé.

A La Haye, la Cour pénale internationale (CPI), qui a inculpé Saïf al Islam de crimes contre l'humanité, a déclaré avoir reçu confirmation des autorités libyennes de la capture de celui-ci.

"Nous nous coordonnons avec le ministère libyen de la Justice pour faire en sorte que toute solution retenue concernant l'arrestation de Saïf al Islam soit conforme au droit", a déclaré Florence Olara, porte-parole de la CPI.

Le ministre de la Justice Mohamed Al Alagui a dit être en contact avec la CPI sur le traitement à réserver au captif, que soit en Libye ou à La Haye.

"Nous autres, Libyens, ne nous opposons pas à ce que des observateurs internationaux viennent superviser les procédures pénales qui viseront les emblèmes de l'ancien régime", a-t-il dit à la chaîne qatarie d'information en continu Al Djazira.

Les combattants de Zentane, l'une des puissantes factions qui détiennent le pouvoir en Libye actuellement, ont déclaré qu'ils comptaient détenir Saïf al Islam dans la ville de Zentane jusqu'à ce qu'un gouvernement libyen soit constitué, auquel ils pourront le livrer.

GRÂCE À UN RENSEIGNEMENT

Le Premier ministre désigné Abdel Rahim al Kib doit former un gouvernement d'ici mardi, et le sort de Saïf al Islam, que les Libyens veulent juger eux-mêmes avant de le transférer éventuellement à la CPI, sera l'un des premiers tests de son aptitude à se faire obéir.

Longtemps considéré comme l'héritier politique de son père, Saïf al Islam, qui est âgé de 39 ans, a été capturé près d'Obari, petite ville pétrolière au sud-ouest de l'oasis de Sebha, sur une piste menant vers la frontière algérienne.

"Nous avons arrêté Saïf al Islam Kadhafi dans la région d'Obari", a confirmé Mohamed al Alagui à Reuters, précisant qu'il n'avait pas été blessé.

Plusieurs gardes du corps se trouvaient avec lui, mais pas d'autres responsables de l'ancien régime.

Selon un combattant de la brigade anti-Kadhafi Khaled bin al Walid, Saïf al Islam, âgé de 39 ans, a été capturé sur la foi d'un renseignement indiquant qu'il se trouvait dans le secteur d'Obari depuis un mois.

"Ils (lui et ses hommes) ne pouvaient pas partir de là parce que nous avions pris nos dispositions", a dit ce combattant, Wissam Doughali, ajoutant que Saïf al Islam circulait à bord d'un 4x4.

Saïf al Islam n'a plus été vu en public depuis le 23 août dernier alors que les forces du Conseil national de transition libyen (CNT) étaient sur le point de prendre le contrôle total de la capitale, Tripoli.

Après s'être probablement replié sur Syrte, où son père a été capturé puis tué le 20 octobre, il aurait fui vers le sud, se rapprochant de la frontière avec le Niger.

Selon des informations confirmées partiellement par la CPI, il avait pris indirectement contact avec l'institution judiciaire internationale à la fin du mois dernier pour préparer semble-t-il sa reddition.

On ignore le sort de l'ancien chef du renseignement libyen, Abdallah al Senoussi, lui aussi visé par un mandat d'arrêt de la CPI. Des huit enfants qu'avaient eus Mouammar Kadhafi, trois sont morts, dont Mouatassim, tué le même jour que son père, lui aussi à Syrte, ou considérés comme tels. Quatre autres se sont exilés, Saadi au Niger, et Hannibal, Mohamed et Aïcha en Algérie, qu'ils ont gagnée avec leur mère dès le mois d'août.

Henri-Pierre André et Eric Faye pour le service français

jeudi, 10 novembre 2011

Dominique Strauss-Kahn:les policiers s'intéressent à un des téléphones utilisés

Un téléphone portable est au centre de l'enquête sur l'affaire de proxénétisme dite 'du Carlton'. Les policiers tentent de faire parler la puce de l'objet afin de reconstituer les échanges téléphoniques entre l'un des inculpés et Dominique Strauss-Kahn au sujet de parties fines, révèle le magazine Le Point, mercredi 9 novembre.

Ce téléphone aurait été oublié par l'homme d'affaires Fabrice Pazskowski, entrepreneur lensois, mis en examen et écroué dans cette affaire, lors d'une partie fine tarifée en février 2011, et aurait été récupéré par Dominique Strauss-Kahn, qui ne l'aurait rendu à son propriétaire que le 13 mai, à l'occasion d'un autre rendez-vous avec des prostituées, cette fois-ci aux Etats-Unis.

Le Point affirme que les deux hommes auraient pendant cette période échangé plusieurs textos via cet appareil pour organiser des rendez-vous galants. Mais seuls des propos de M. Strauss-Kahn ont été retrouvés par les enquêteurs, ceux de M. Pazskowski ayant été effacés par ce dernier.

>> Lire : Les surprenantes ramifications d'une enquête menée depuis huit mois

'TU VIENS ACCOMPAGNÉ À WASHINGTON ?'

'Tu viens accompagné à Washington ?' aurait ainsi demandé l'ancien directeur du FMI à l'entrepreneur, avant d'ajouter 'Je la connais ?'. Selon l'hebdomadaire, Fabrice Pazskowski aurait récupéré son téléphone le 13 mai et réinitialisé la puce le 14 mai, jour de l'arrestation de Carlton : les policiers s'intéressent à un téléphone utilisé par Dominique Strauss-Kahn à la suite de l'affaire du Sofitel de New York, effaçant ainsi l'ensemble des propos qu'il avait échangés avec l'ancien patron du FMI.

Mais les enquêteurs tentent de faire parler la carte SIM du mobile, dont les données informatiques sont conservées par l'opérateur de téléphonie.

Fabrice Paszkowski a été inculpé le 21 octobre pour proxénétisme aggravé en bande organisée, association (...) Lire la suite sur lemonde.fr

samedi, 05 novembre 2011

La religion absente de la Constitution tunisienne, dit Ennahda

aa.jpgTUNIS (Reuters) - La religion sera absente de la nouvelle Constitution tunisienne qui accordera en revanche une place importante aux questions des droits de l'homme, de la démocratie et de l'économie de marché, assure le parti islamiste Ennahda qui a remporté les premières élections libres du pays.

Le gouvernement, dont la composition devrait être dévoilée la semaine prochaine, n'introduira pas le principe de la charia ni d'autres principes islamiques susceptibles de rogner sur le caractère laïque de la Constitution en vigueur lorsque l'ancien président Zine ben Ali a été chassé du pouvoir par la rue en janvier.

"Nous ne voulons pas imposer un style de vie particulier", déclare à Reuters le responsable d'Ennahda, Rachid Ghannouchi, exilé à Londres pendant plus de vingt ans.

Depuis la large victoire de son parti réputé modéré aux élections constituantes du 23 octobre, certains soupçonnent Ennahda de vouloir imposer une application stricte des principes religieux à une société tunisienne habituée depuis la décolonisation à un mode de vie libéral.

La première tâche de l'Assemblée nouvellement élue, chargée de rédiger la Constitution, sera donc avant tout de rassurer les Tunisiens et les investisseurs étrangers, indispensables à la relance de l'économie, estiment analystes et observateurs.

Avant même le début des discussions sur la Constitution, tous les partis politiques du pays sont convenus de conserver le premier article de l'actuelle loi fondamentale, qui déclare que l'islam est la religion et l'arabe la langue officielle du pays.

"Il s'agit juste de la description de la réalité", explique Ghannouchi. "Cela n'a aucune implication légale."

"Il n'y aura pas d'autres références à la religion dans la Constitution. Nous voulons accorder la liberté à l'ensemble du pays", poursuit le chef de file d'Ennahda, qui ne jouera aucun rôle dans le nouveau gouvernement. La nouvelle Constitution devrait entrer en vigueur d'ici un an.

AUCUNE PROMOTION DE LA RELIGION

Publiés dans les années 1980-1990, les écrits de Ghannouchi ont inspiré le Parti de la Justice et du Développement (AKP) au pouvoir en Turquie, qui applique un subtil mélange entre démocratie et islam.

Ghannouchi affirme également que les 22 années passées en exil lui ont permis de constater l'importance de la société civile.

Comme la Turquie, la Tunisie a connu des décennies de dictature laïque avant d'évoluer vers un régime démocratique dans lequel les islamistes modérés se sont imposés dans le paysage politique.

"La loi par elle-même ne change pas la réalité", lance Ghannouchi, interrogé au siège de son parti.

"Il ne devrait pas y avoir de loi qui tente de rendre les gens plus religieux", estime-t-il. Dans la foulée de sa victoire aux élections constituantes, son parti s'est engagé à ne pas interdire l'alcool et les vêtements occidentaux et à poursuivre les politiques économiques en faveur du tourisme, de l'investissement étranger et de l'emploi.

La charia et les lois de l'islam sont un ensemble de valeurs morales individuelles et sociétales et non un code de conduite strict à appliquer au niveau national, dit-il.

"L'Egypte dit que la charia est le principal fondement de sa loi mais cela n'a pas empêché (l'ancien président déchu Hosni) Moubarak de devenir un dictateur."

PROBABLE ACCORD DES LAÏCS

Pour Samir Ben Amor, chef de file du Congrès pour la République (CPR) qui devrait participer au gouvernement de coalition aux côtés d'Ennahda et d'un autre parti laïque, il y a un consensus autour de la référence à l'islam dans le premier article de la constitution.

Ces partis politiques s'accordent également pour renforcer la démocratie en introduisant notamment des références aux conventions internationales des droits de l'homme.

"Nous voulons un régime libéral"", dit Ben Amor.

Alors que les partis s'accordent pour défendre les droits des femmes, parmi les plus avancés du monde arabe, Ben Amor se dit toutefois opposé à l'inscription du Code du statut personnel dans la Constitution.

"Aucune constitution au monde n'a ça", note-t-il. Ces droits seront protégés par la législation, argue-t-il.

Le principal point d'achoppement porte sur le type de régime politique. Ghannouchi a une préférence pour le système parlementaire quand les autres partis politiques soutiennent un système à la française, avec un pouvoir partagé entre un président élu au suffrage universel direct et un parlement.

"Le système parlementaire peut entraîner une instabilité politique, et sortant tout juste d'une dictature, nous pensons que nous ne pouvons pas courir ce risque", explique Ben Amor.

Pour Radouan Mamoudi, directeur du Centre pour l'étude de l'islam et de la démocratie basé à Washington, les élections d'octobre ont montré que le pays avait opté pour une "révolution évolutionnaire" sans changements radicaux.

"Les Tunisiens sont d'accord sur presque tout", note-t-il. "Ils veulent garder leur identité arabe et musulmane sans vivre dans une théocratie. Je pense que la Tunisie peut ouvrir la voie dans le monde arabe en construisant une véritable démocratie pleinement compatible avec l'islam."

Marine Pennetier pour le service français