Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 14 février 2011

Sénégal et Belgique, ça ne tourne pas rond

Le ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie Karim Wade an assuré, dimanche à Dakar, qu’il n’y a "jamais eu d’accord signé entre la Belgique", dans le domaine du transport aérien.

L’accord de 2008 qui liait les deux pays "n’a été ni signé par le gouvernement du Sénégal ni signé par le gouvernement belge", encore moins ratifié par les deux pays, a-t-il déclaré lors de l’émission "Grand Débat" de la Radiotélévision sénégalaise (RTS).

"Il y avait un mémorandum d’entente provisoire pouvant être résilié à tout moment par l’une des parties", a-t-il fait savoir, pour justifier l’interdiction faite par le gouvernement sénégalais, début janvier, à la compagnie belge de desservir à partir de Dakar, certaines capitales de pays de la sous-région.

Bruxelles a décidé il y a quelques semaines de rappeler pour consultation son ambassadeur à Dakar, après avoir demandé en vain aux autorités sénégalaises en charge du Transport aérien de revenir sur leur décision de ne plus autoriser les vols en continuation de Brussels Airlines sur Banjul, Conakry et Freetown.

"Toutes les compagnies (américaines et européennes, NDLR) qui sont soumises à une rude concurrence dans leurs pays (avec le développement des compagnies low cost et avec la déréglementation des ciels aériens) viennent s’ajuster au marché africain", a indiqué le ministre d’Etat Karim Wade.

Il a relevé que l’Afrique affiche les plus belles perspectives en matière de croissance du trafic aérien mondial, entre 8 et 10% par an, contrairement au reste du monde.

"Qu’est ce que Brussel Airlines, qui est une compagnie belge, a à voler entre Dakar-Banjul, Dakar- Freetown et Dakar-Conakry ?" , s’est-il interrogé, avant d’exprimer sa satisfaction d’être "soutenu par tout le secteur du transport aérien sénégalais" dans ce différend entre les deux parties.

Parlant toujours de Sénégal Airlines dont le premier vol commercial a eu lieu le 25 janvier dernier, M. Wade s’est dit "fier qu’après 50 ans d’indépendance le Sénégal ait pour la première fois sa propre compagnie aérienne".

"C’est la première fois que le Sénégal gère son propre pavillon national entre nous’’, a-t-il dit, rappelant qu’Air Afrique était une communauté d’intérêts alors que la défunte Air Sénégal International était gérée par la Royal Air Maroc (RAM).

"Notre ambition, c’est de positionner notre pays comme un hub sous-régional et pour y arriver, il nous faut un nouvel aéroport international de classe mondiale (avec l’aéroport international Blaise Diagne de Diass) et une compagnie aérienne qui pourra agir en tant que leader. Nous avons les deux", a-t-il dit.

"Nous défendrons notre pavillon national" comme les Américains et les Européens le font pour les leurs, a insisté le ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie. Il a par ailleurs salué le rôle et l’engagement des actionnaires Sénégalais qui ont cru à ce projet.

mercredi, 09 février 2011

' Ethique de pouvoir ' : Senghor et Diouf effacent Wade

wwww.jpgL’atelier organisé par la Raddho et la Fondation Fredriech Ebert en marge du forum social mondial a servi de tribune à Landing Savané. Pour reprendre les termes d’Amadou Ly, le modérateur de la rencontre, il a jeté des pans de rocher dans le jardin de Wade.

Faisant une communication sur le thème : ‘Ethique de pouvoir, Ethique et responsabilité citoyennes’, le secrétaire général d’Aj affirme d’emblée que l’éthique a disparu au Sénégal avec Wade. ‘Aujourd’hui, j’allais dire un désert, mais nous avons un Sahel éthique. Les principes éthiques sont devenus extrêmement rares de nos jours’, assène l’ancien ministre d’Etat de Wade, affirmant que le président de la République n’est mû que par ses intérêts, la préservation du pouvoir et la marginalisation des autres. Landing Savané, qui n’a pas certainement pardonné à Wade d’avoir divisé Aj, affirme que Wade parle des principes démocratiques devant la communauté internationale, mais dans les faits il agit d’une autre manière. ‘Ses déclarations officielles des principes d’éthique et de bonne gouvernance sont aux antipodes de sa pratique’, poursuit Landing Savané. Qui regrette d’avoir servi un homme dont le seul dessein qu’il a ignoré est de vouloir installer son fils à la tête du pays, selon lui. Aussi, pour lui, l’opposition ne doit pas espérer des élections libres et démocratiques de la part de Wade qui, d’après lui, n’organise des joutes électorales que pour les remporter.

Par ailleurs, comparant les trois présidents, l’ex-compagnon de Mamadou Diop Decroix a rendu hommage aux deux anciens présidents de la République et a fait son mea culpa pour s’être battu contres eux. Avouant devant Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng s’être trompé envers les prédécesseurs de Wade, parce que dit-il, il était pressé, Savané ajoute que ces deux avaient, au moins, une éthique de pouvoir. Tout le contraire de Wade.

De son côté, le secrétaire général des socialistes souligne que Diouf était guidé par l’éthique. Et c’est la raison pour laquelle, d’après lui, celui qui lui a légué le Ps faisait une gestion participative. A titre d’exemple, le premier des socialistes cite l’implication de tous les partis politiques dans les réformes politiques entreprises s’agissant de la création de l’Onel, des réformes des collectivités locales. Aussi, selon la conception d’Ousmane Tanor Dieng, l’éthique veut que le pouvoir démocratique, qui est au service de la démocratie et du peuple, soit précaire et révocable. Et révélant une anecdote, il informe que Diouf avait un mépris pour l’argent. ’Une chose qu’il a héritée de Senghor, qui distinguait à peine les billets de 5000 et de 10000 francs’, dit-il. 

Répondant aux leaders de l’opposition, Youssou Diallo, conseiller spécial du Premier ministre, pense que Diouf n’a pas opéré des réformes politiques de son propre gré. Il a été contraint par la volonté populaire. ‘Abdou Diouf n’a pas instauré la démocratie, l’Onel, l’isoloir, etc, par hasard. C’est la pression politique qui l’a conduit à lâcher du lest. Et c’est Wade qui a conduit cette lutte de manière pacifique’, dit-il, se réjouissant du fait que Wade, qui disait toujours qu’aucune cause ne vaut une vie humaine, a été fidèle à sa parole, en accédant au pouvoir sans verser une goutte de sang. Pour le responsable libéral de Saint-Louis, la preuve de l’éthique de Wade, c’est d’avoir ‘désacralisé et rendu le palais présidentiel comparable à Sandaga, accessible à tout le monde’. 

Les organisateurs de l’atelier justifient la rencontre par le fait que l’année 2011 est une année politique particulière en Afrique. ‘En effet, pas moins de dix pays font face à des échéances électorales majeures. Au-delà des controverses et des débats contradictoires qui opposent les forces politiques en compétition, des signes inquiétants de tensions sont perceptibles ici et là. Il s’agit, dans le cadre du Forum social mondial, de se placer dans une démarche préventive de conflits aux conséquences désastreuses pour les Etats, pour les citoyens et leurs biens’, affirment les organisateurs.

mardi, 08 février 2011

L'incroyable contrôle de Ronaldo

Cristiano Ronaldo traversait une sorte de "crise de confiance", il n'avait plus marqué depuis près de 5 matches (449 minutes exactement). Il a profité de la réception de la Real Sociedad (4-1) pour se rassurer et rassurer ses fans.

Auteur d'un doublé, avec notamment un magnifique but de la tête, CR7 a une nouvelle fois fait étalage de toute sa technique balle au pied, mais pas seulement. Sur un appel coté gauche, le Portugais est servi et effectue un contrôle du dos qui fera également office de coup du sombrero sur le défenseur venu à sa rencontre. Une réalisation extraordinaire qui aurait été encore plus belle si l'attaquant du Real n'avait pas été signalé hors-jeu.

11:47 Publié dans Politique, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ronaldo |  del.icio.us |  Facebook | | |

6 mois de prison pour Dieudonné

dieudonnéC'est ce que risque l'humoriste pour ses propos jugés racistes et négationnistes. C’est ce jeudi qu’a eu lieu l’audience de Dieudonné, poursuivi par la Licra et SOS Racisme suite aux propos à caractère raciste et négationniste qu’il avait tenus lors de son spectacle au Zénith de Paris en décembre 2008.

Ayant fait appel suite à sa condamnation à verser une amende de 10 000€, l’humoriste a donc tenté de convaincre la cour mais sans succès puisque le parquet général a requis une peine de 6 mois de prison avec sursis tout en maintenant la fameuse amende.

« C’était une excellente soirée. C’était très drôle. Les gens ont ri. C’est la première fois qu’un artiste se retrouve devant une cour d’appel pour demander : ‘Est-ce que j’ai le droit de faire rire mon public ?’. Que je ne fasse pas rire tout le monde, ce n’est pas mon problème. Que ça en énerve certains, ça m’amuse », a-t-il déclaré en guise de défense devant la cour d’appel.

Le verdict tombera le 17 mars mais on ne peut s’empêcher de constater que, niveau excuses, il aurait pu mieux faire…
 

 

AP - Starlounge

lundi, 07 février 2011

Maingain aux Flamands : "vous n’aurez pas Bruxelles"

Une plus grande autonomie de la Flandre ira de pair avec une perte d’influence de la Flandre à Bruxelles. Les francophones doivent préparer leurs ripostes.
Entretien

MANGAIN.jpgOlivier Maingain, le président du FDF, n’a nullement l’intention de mettre ses convictions au placard, même après la désignation de Didier Reynders en tant qu’informateur. Démonstration.

La présidente du SP.A, Caroline Gennez affirme que “si le MR vient avec l’élargissement de Bruxelles, Didier Reynders pourra faire ses valises…” Serez-vous celui qui lui offrira des vacances… ?

J’ai croisé samedi soir Mme Gennez au match Anderlecht/Saint-Trond, elle me semblait plus sereine et moins vindicative Mais il faut que, du côté des partis flamands, on comprenne bien que si l’on rouvre un temps de négociation, chaque partenaire a le droit de venir avec ses priorités. De surcroît : s’ils ne veulent pas entendre parler d’élargissement, qu’ils ne parlent pas de scinder BHV. Pour répondre à l’arrêt de la Cour constitutionnelle, il y a bien d’autres solutions que la scission de BHV. Une fois pour toutes, qu’ils sachent que, pour nous, il y a scission quand des communes, a fortiori des communes où il y a une forte présence francophone, quittent l’arrondissement de BHV. C’est cela une scission pure et simple. Si tel est leur schéma, nous sommes en droit de mettre l’élargissement sur la table.

Pourquoi ?

Mais c’est un enjeu essentiel. Tout ce qui renforce la frontière linguistique comme future frontière d’Etat favorise l’évolution vers le séparatisme. L’existence de l’arrondissement BHV est le meilleur frein contre le séparatisme. J’ose croire que Mme Gennez qui n’est pas séparatiste, comprendra cette argumentation.

La note de Johan Vande Lanotte ne prévoit pas de scission pure et simple…

Mais si ! C’est une scission pure et simple, puisque des communes quittent l’arrondissement. Dans cette note, l’arrondissement de Bruxelles est ramené aux dix-neuf communes. Le droit d’inscription, ce n’est pas une compensation. J’entends d’ailleurs que les partis qui négociaient à sept depuis huit mois n’ont jamais marqué leur accord sur le volet BHV de cette note. Quand vous privez les francophones des communes sans facilités du droit de vote avec Bruxelles, vous faites bien une scission de l’arrondissement. Si les mots ont un sens, c’est bien une scission.

N’était-ce pas le cas en 2005 lors du compromis négocié par Guy Verhofstadt sur lequel vous étiez prêt à donner votre accord ?

En 2005, nous avions travaillé de manière beaucoup plus équilibrée. Ne sortaient de l’arrondissement que les communes où la présence francophone était totalement insignifiante. Toutes les autres communes restaient dans le même arrondissement de Bruxelles : non seulement les 6 communes à facilités, mais aussi 16 autres communes sans facilités. Tous les électeurs établis dans ces communes au moment de la loi, pouvaient continuer à voter pour Bruxelles. Et il y avait des compensations autrement plus significatives : la pleine compétence de la Communauté française en périphérie, ce que j’appelais l’élargissement par la Communauté française, il y avait aussi une révision des lois linguistiques à Bruxelles. Tout cela ne se retrouve pas dans la note Vande Lanotte. De plus, le contexte politique a changé. En 2005, nous négocions encore avec des partis qui n’avaient pas comme priorité le séparatisme, l’indépendance, le confédéralisme. Raison de plus aujourd’hui pour être très vigilant.

Est-ce la position de tous les francophones ?

Je vous rappelle que la position de tous les francophones est plus ferme encore. En mars 2007, nous avons signé, Joëlle Milquet, Philippe Moureaux, Jacques Simonet, Christos Doulkeridis et moi-même, une déclaration plus significative encore. Elle disait que toute modification au statut de BHV justifiait qu’on reparle des limites de la Région bruxelloise.

Votre position n’est-elle pas de nature à compliquer la mission de Didier Reynders ?

La tâche de Didier Reynders n’a pas été facilitée par les partis qui ont négocié pendant sept mois - pour autant que l’on puisse appeler cela une négocaition - sans résultat et sans volonté de donner une priorité à d’autres thèmes que l’institutionnel, les problèmes socio-économiques, notamment. La tâche de Didier Reynders sera de voir comment on peut relancer le débat institutionnel. Personne ne croit qu’en 15 jours, il va apporter une solution toute faite. Moi, je ne vais pas culpabiliser parce que certains au Nord du pays considèrent que la scission est acquise et que les compensations doivent être ridiculement insignifiantes.

Sur BHV, faut-il repartir de zéro ?

Que les partis qui ont été associés aux négociations nous disent s’ils se retrouvent dans la note de Johan Vande Lanotte. Foin d’hypocrisie ! Beaucoup me disent qu’ils ne se sentent en rien liés à cette note. Qu’ils le disent ouvertement.

Vous estimez toujours qu’il serait préférable de négocier sans la N-VA ?

Je continue à penser que trouver un accord avec la N-VA est un exercice très improbable. Voilà. Ce parti, malheureusement suivi par d’autres au Nord du pays, a une conception évolutive de la réforme de l’Etat. Pour eux, il n’y a d’accord possible que s’il prépare déjà l’étape suivante vers le séparatisme. Les nationalistes sont logiques et cohérents avec leur position. Mais l’échec de la négociation à sept résulte du fait que les conceptions de l’avenir de l’Etat belge sont à ce point opposées que du côté francophone on ne s’est pas posé la question de savoir ce que l’on opposait à la logique séparatiste ou préséparatiste. Ils sont très peu préparés à cela.

Quelle est votre réponse ? La Fédération Wallonie-Bruxelles ?

Incontestablement. Il faut avoir la volonté de dire clairement aux partis séparatistes et confédéralistes que plus ils veulent de l’autonomie pour la Flandre - mouvement que nous n’arrêterons pas sur le long terme - moins ils peuvent prétendre avoir leur mot à dire sur Bruxelles. Ça, c’est la contrepartie. On ne peut pas avoir la logique d’une Flandre qui marche vers son indépendance et qui emporte dans ses bagages Bruxelles. La distanciation que la Flandre est en train de prendre vis-à-vis de l’Etat belge, c’est aussi par rapport à Bruxelles. Or, il n’y aura pas de cogestion sur Bruxelles, pas de tutelle sur Bruxelles. Bruxelles a le droit d’affirmer sa relation privilégiée avec la Wallonie. De deux choses l’une : ou ils réfléchiront aux conséquences de leurs choix ou ils considéreront qu’une plus grande autonomie pour la Flandre vaut bien une perte d’influence à Bruxelles. C’est un débat qu’ils ont chez eux. Il faut mettre fin à l’hypocrisie des nationalistes flamands qui veulent gagner sur tous les tableaux. Ce n’est pas possible.

Le CD&V estime que s’il y a transfert de matières personnalisables aux Régions, à Bruxelles, elles doivent rester fédérales…

C’est insupportable. C’est une manière de venir faire de la concurrence sociale entre Communautés à Bruxelles. Les Flamands se disent qu’ils auront les moyens d’acheter - je suis un peu cru, mais c’est bien de cela dont il s’agit - une population à revenus plus faibles à qui ils offriront plus d’avantages sociaux, des allocations familiales majorées, par exemple Ainsi, ils pourront faire basculer une population vers une appartenance linguistique qui n’est peut-être pas celle de leur choix. Ce serait le début d’une concurrence sociale intenable. Ce sera le début de la perte de Bruxelles en tant que troisième Région.

Comment éviter cela ?

Je dis aux Flamands : vous n’aurez pas Bruxelles, vous n’aurez pas la périphérie. Moi, je suis très respectueux des droits de la minorité de la population flamande à Bruxelles. Et nous le serons toujours. Je suis partisan de l’application de la Convention cadre sur la protection des minorités nationales au bénéfice des Flamands de Bruxelles. Mais les Flamands doivent savoir qu’ils risquent de perdre l’influence extérieure que la Communauté flamande veut jouer à Bruxelles. Il n’y a plus aucune raison qu’elle vienne encore assumer des compétences sur le territoire de Bruxelles dès lors que la Communauté flamande choisit d’aller vers son autonomie. Les Flamands ne peuvent pas revendiquer une autonomie pour la Flandre et la nier pour Bruxelles.

Si Didier Reynders estime qu’il n’est pas possible de relancer la négociation, pourra-t-on encore éviter des élections ?

Je ne suis pas aussi pessimiste, je pense qu’il est possible de relancer le dialogue. Mais cela prendra du temps. Il faudra se poser les questions les plus franches. Les francophones doivent formuler des réponses claires aux différentes hypothèses qui peuvent se présenter. C’est un travail que l’on doit faire, vite et en toute transparence.

Cette mission confiée à Didier Reynders n’est-elle pas un piège pour le MR ? Désormais, tous les partis auront été “mouillés” dans la négociation…

Aussi longtemps que Didier Reynders pourra faire en sorte que chacun clarifie les objectifs qu’il poursuit, il aura rendu un service au pays.

Egypte: 14e jour de manifestation, des manifestants bloquent l'administration

egypt1.jpgDimanche, les groupes de jeunes à l'origine du mouvement ont annoncé la formation d'une coalition et assuré qu'ils ne quitteraient pas la place Tahrir tant que le président n'aurait pas démissionné.
Des manifestants ont bloqué lundi l'accès des fonctionnaires à un édifice gouvernemental situé sur la place Tahrir au Caire devenue un symbole de la contestation en près de deux semaines de révolte pour exiger le départ du président Hosni Moubarak.

Des milliers de manifestants continuaient à défier le pouvoir lundi sur la place Tahrir au Caire, malgré les tentatives du gouvernement Moubarak pour mettre un terme à deux semaines de crise politique qui paralyse le pays.

Dimanche, les groupes de jeunes à l'origine du mouvement ont annoncé la formation d'une coalition et assuré qu'ils ne quitteraient pas la place Tahrir tant que le président n'aurait pas démissionné.

Dans la mégalopole de 20 millions d'habitants, la vie reprenait doucement son cours, de nombreux commerces et banques ouvrant à nouveau leurs portes, et la circulation sur les routes et ponts étant rétablie.Des manifestants ont toutefois empêché lundi matin des fonctionnaires d'accéder à la "Mugama", un imposant édifice gouvernemental à l'architecture d'inspiration soviétique donnant sur la place Tahrir, en se postant aux entrées du bâtiment, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des protestataires ont affirmé avoir arrêté un homme voulant mettre le feu à ce symbole de l'Etat, pour ensuite imputer l'acte aux manifestants et discréditer le soulèvement populaire. L'homme a été remis à l'armée.Certains des manifestants ont passé une nouvelle nuit sous des bâches autour de chars de l'armée qui bloquent des accès de la place Tahrir, de crainte de voir les militaires manoeuvrer et laisser l'accès aux partisans du président Moubarak ou faire partir les manifestants.

Par ailleurs, des hommes inconnus ont tiré lundi matin quatre roquettes sur une caserne de police dans la ville égyptienne de Rafah, située à la frontière de Gaza, faisant un blessé, a indiqué une source sécuritaire.Il n'était pas possible de savoir dans l'immédiat qui avait commis cette attaque ou si elle était liée au mouvement de contestation sans précédent contre le président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans.Les Frères musulmans, première force d'opposition mais bête noire du régime, se sont joints dimanche à un dialogue politique national, avec d'autres groupes d'opposition, pour chercher une issue à la crise provoquée par les manifestations incessantes depuis le 25 janvier.

C'était la première fois en un demi-siècle que le pouvoir et les Frères musulmans discutaient publiquement.Les participants à ce "dialogue national" se sont mis d'accord sur "une transition pacifique du pouvoir basée sur la Constitution", a annoncé le porte-parole du gouvernement, Magdi Radi.Mais les Frères musulmans ont aussitôt dénoncé l'insuffisance des réformes proposées. "Ce communiqué est insuffisant", a déclaré Mohamed Mursi, haut responsable des Frères musulmans.

Il y a eu "consensus" sur "la formation d'un comité qui comptera le pouvoir judiciaire et un certain nombre de personnalités politiques, pour étudier et proposer des amendements constitutionnels (...) avant la première semaine de mars", a expliqué M. Radi, ajoutant que le texte appelait aussi à la levée de l'état d'urgence en vigueur en Egypte depuis 1981.

Ces décisions ont été prises au cours de discussions réunissant le régime, les Frères musulmans, le parti Wafd (libéral), le Tagammou (gauche), des groupes de jeunes pro-démocratie ayant lancé le mouvement de contestation ainsi que des figures politiques indépendantes et des hommes d'affaires, selon l'agence officielle Mena.

L'un des opposants égyptiens les plus en vue, le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei, a assuré ne pas avoir été invité, et qualifié ces discussions d'"opaques", sur la chaîne américaine NBC.Le président américain, Barack Obama, a réitéré dimanche son souhait de voir engager "immédiatement" une transition "ordonnée" et "significative" qui mène à l'avènement d'un "gouvernement représentatif" en Egypte, une pression relayée par de nombreuses capitales.

Dimanche, le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, a répondu que son pays refusait les "diktats" de l'étranger. Dans un communiqué, son ministère a de plus accusé, sans les nommer, des diplomates étrangers d'avoir "tenté de faire entrer des armes et des appareils de télécommunications dans des valises diplomatiques".

Depuis le 3 février, les manifestations se déroulent le plus souvent dans le calme. Des heurts entre policiers et manifestants durant les premiers jours de la contestation, puis entre militants pro et anti-Moubarak le 2 février, ont fait au moins 300 morts, selon un bilan non confirmé de l'ONU, et des milliers de blessés, selon des sources officielles et médicales.

La fortune des Moubarak dépasserait les 40 milliards

MOUBAK.jpg

Selon des experts cités par le journal britannique The Guardian , la fortune de la famille Moubarak pourrait même atteindre 70 milliards de dollars à la suite de partenariats d'affaires avec des entreprises étrangères.

Le peuple égyptien réclame ostensiblement son départ, mais Hosni Moubarak s'accroche. Alors qu'environ 40% de la population (l'Egypte compte 80 millions d'habitants) vivrait avec moins de trois dollars par jour, le journal britannique The Guardian rapporte ce dimanche que selon des experts du Moyen-Orient la fortune de la famille du président égyptien serait comprise entre 40 et 70 milliards de dollars. Elle serait répartie comme tel : 15 milliards de dollars pour Hosni Moubarak, un milliard pour son épouse Suzanne, huit milliards pour son fils aîné, Alaa et 17 milliards pour son second fils Gamal. Par comparaison, celle du couple Ben Ali est estimée à cinq milliards de dollars, selon le classement du magazine américain Forbes. Et celle de l'homme le plus riche des Etats-Unis, Bill Gates, à 54 milliards .

Selon le journal algérien Al Khabar , une bonne partie de la fortune des Moubarak serait déposée dans des banques ou investie dans de l'immobilier. La famille Moubarak possèderait ainsi, en dehors de l'Égypte, des propriétés aux États-Unis, en Grande-Bretagne (dont les fils et la mère détiennent la nationalité), en France, en Suisse, en Allemagne, en Espagne et à Dubaï. Enfin, ses deux fils, Gamal et Alaa ont créé et pris des participations dans de nombreuses sociétés en Europe et aux États-Unis. A en croire la chaîne de télévision australienne ABC News , le premier aurait commencé son business dans les années 80 en spéculant sur la dette de son pays sur le marché financier international. Avec les bénéfices réalisés, il acquérait des terrains militaires à des prix défiant toute concurrence qu'il revendait à des investisseurs. Le produit était directement versé dans des comptes en banques en Europe

vendredi, 04 février 2011

Egypte: des milliers de manifestants dans le centre du Caire

égypte; démocratieDes milliers de personnes affluaient vendredi vers la place Tahrir au Caire, où le ministre de la Défense Mohamed Hussein Tantaoui s'est pour la première fois adressé à la foule qui réclame le départ immédiat du président Hosni Moubarak.

"L'homme vous a dit qu'il n'allait pas se représenter", a lancé le ministre à propos de M. Moubarak, qui s'est engagé à s'effacer à la fin de son mandat en septembre, selon un photographe de l'AFP.

"Allez dire au Guide de s'asseoir avec eux", a ajouté M. Tantaoui, dans une apparente allusion au Guide suprême des Frères musulmans, Mohammed Badie, et au dialogue lancé par le pouvoir mais rejeté par la majeure partie de l'opposition dont la confrérie islamiste tant que M. Moubarak reste en place.

C'est la première fois depuis le début de la contestation le 25 janvier qu'un haut responsable du gouvernement se rend place Tahrir pour s'adresser aux manifestants.

"Les deux exigences principales n'ont pas encore été obtenues. Ces exigences sont l'abolition de la loi sur l'état d'urgence et le départ de Hosni Moubarak", dit Khaled Abdallah, acteur et producteur, en ramassant les détritus place Tahrir, épicentre de la contestation depuis le 25 janvier.

"Si nous arrêtons (le mouvement), la vengeance sera terrifiante", ajoute-t-il.

Sur deux files de plus de 500 mètres de long, des milliers de personnes faisaient la queue en fin de matinée à un barrage militaire pour accéder à la place.

Les partisans du président, présents en force ces derniers jours près de la place Tahrir, n'étaient pas visibles.

Belga

mardi, 01 février 2011

Keyssi Bousso, professeur de danse classique en Belgique : « La danse m’a tout donné… »

arton2309-469c1.jpgCe Sénégalais, professeur de danse classique, vit en Belgique depuis 31 ans. En effet, Keyssi Bousso est très connu dans le milieu artistique belge, du fait de son talent, qui lui a ouvert énormément d’opportunités. Ses écoles de danse pullulent dans le Benelux.

Dans cet entretien qu’il nous a accordé, l’enfant de Doumnga Lao revient sur ses premiers pas de danse. Un métier qui lui a tout donné, soutient il. Au delà de sa casquette d’artiste, il est un ardent militant de l’Apr de Macky Sall. Un parti sur lequel, il compte s ‘appuyer pour changer le système au pouvoir, qui gangrène le pays, l’empêchant de venir y investir, ce qu’il a gagné en Europe… Entretien.

L’Office : Pouvez-vous, vous présenter à nos lecteurs ? Je m’appelle Keyssi Bousso. Je suis né dans le département de Podor, plus précisément dans un village du nom de Doumnga Lao. J’ai fait mes études primaires dans ce patelin avant de venir à Dakar pour mon cursus secondaire. C’est après que j’ai réussi le concours d’entrée à l’Ecole des Arts. Je fais partie des premiers Sénégalais à faire la danse classique. J’ai fait également l’Ecole de danse Moudra Afrique avec Germaine Acogny. Après trois ans de formation, j’atterris dans le « Ballet du XXe siècle ».

Maintenant, vous êtes professeur de danse. Est-ce que, ce métier nourrit son homme en Europe ? Je ne peux pas parler pour les autres. Mais, moi, la danse m’a tout donné. On peut être un bon danseur, sans être un bon professeur. Comme également, il y a de grands marabouts, qui n’ont pas de nombreux disciples. Il y a des marabouts qui doivent voyager pour trouver quelque chose, tandis que d’autres restent au village et obtiennent tout. Moi, la danse m’a tout donné. Peut-être que, si j’étais un instituteur, les réalisations que j’ai faites, je ne pourrais jamais les atteindre. Tout ce qu’un homme doit gagner honnêtement, je l’ai obtenu par le biais de la danse.

Au-delà des cours que vous dispensez en Europe, avez-vous des écoles de danse au Sénégal ? J’ai quelques terrains que j’ai déjà viabilisés pour ça. J’envisage d’ouvrir des écoles de danse au pays, mais ce n’est pas pour aujourd’hui. Peut-être dans le long terme. Investir au Sénégal par les temps qui courent, ce n’est pas évident.

Vous êtes Sénégalais, et vous ne voulez pas investir dans votre pays, pourquoi ? Je le veux bien. Mais il faudra que le pays change…

Donc la situation politico sociale du Sénégal ne vous rassure pas ? Pour le moment, elle ne me rassure pas du tout. Cependant, il faut préciser que j’investis dans le développement communautaire dans le Fouta.

Revenons un peu dans le monde culturel, vos écoles, vous les avez installées où en Europe ? J’ai une école à Randon, un patelin qui se trouve à la frontière, une autre en France, également dans la banlieue d’Anvers. Il m’arrive également de faire des animations dans les écoles flamandes.

Est-ce qu’on peut avoir l’identité de vos élèves ? Ils sont tous Européens ? Ou bien parmi eux, il y a des Africains ? Non, il n’y pas d’Africains parmi mes élèves. Cependant, il arrive que des jeunes Africains participent à des séances de danse sans bourse délier.

Votre danse, elle est spirituelle ou artistique ? Elle est artistique. C’est une danse codifiée, qui n’a rien à voir avec le Mbalax. C’est comme une danse contemporaine. J’ai fait la danse classique, la danse moderne, en même temps, le jazz. Pour moi, il suffit de regarder un danseur sénégalais à la télévision, je peux l’imiter sans problème. Un danseur traditionnel qui vient en Europe, il aura du mal à s’adapter, car les blancs aiment ce qui est codifié. Un danseur africain improvise. Il l’a dans le sang, c’est-à-dire, depuis la naissance. Ce n’est pas le cas chez les blancs.

Pourquoi, avez-vous choisi la danse au lieu d’un autre métier ? Je vais vous dire ce qui m’a poussé à faire de la danse un métier. J’étais avec un ami du nom de Baïla Diop. Nous étions du côté de l’ambassade de France à Dakar. Et nous avons vu des gens danser. Ils portaient dans pantalons moulants. Et mon ami m’a lancé un défi, soutenant que si j’osais faire cela… Tout est parti de là. Je me suis rapproché de la dame pour lui signifier mon vœu. Elle a d’abord rigolé, en me demandant si j’étais chrétien. Je lui ai répondu que je suis peulh. Et elle a répondu que ce n’est pas possible. J’ai insisté, elle m’a remis des chaussons et un pantalon moulant. Ce coup d’essai dans la danse classique a été un coup de maître. Et je me suis dit que je ne pourrais pas continuer à venir, car n’ayant pas les moyens financiers de payer 20.000 F Cfa par mois pour des cours de danse, où il n’y avait que des fils à papa. Et la dame m’accorda de venir danser gratuitement. J’étais venu pour m’amuser, et voilà qu’après trois ans, je me retrouve en Belgique, après un passage à Moudra Afrique. Et voilà 31 ans que je suis là…

Comme vous l’avez dit tantôt, vous êtes Hal Pulaar, un milieu assez conservateur. Quelle a été la réaction de vos parents quand vous avez décidé de faire de la danse un métier ? Mon père est décédé quand j’avais juste six ans. Ma mère n’était pas réfractaire à ce métier. Elle me disait de ne jamais voler et de ne jamais boire de l’alcool, avant de me bénir. Comme je l’ai dit tantôt, ses vœux ont été exaucés. La danse m’a tout donné. Quand j’avais fait mes rasta en 1975, certains n’ont pas hésité à me taxer de fou. J’étais marginalisé. Même mon beau-frère m’avait renvoyé de la maison parce que j’étais danseur. Quatre ans après mon arrivée en Belgique, c’est le premier à qui j’ai acheté une maison. Le lendemain, je lui ai rappelé que si je n’avais pas fait de la danse, je n’aurais peut-être pas pu lui acheter une maison. Et il m’a rétorqué, « jeune homme, sautille même jusqu’au plafond » (rires). Il était tellement content !

Au-delà de l’art, êtes-vous dans le monde politique ? Ah oui. Je suis trésorier de l’Apr de Macky Sall dans le Benelux.

Pourquoi, militez-vous à l’Apr ? Parce que Macky Sall m’a convaincu qu’il est l’homme de la situation. De par les actes nobles qu’il pose vis à vis de ses concitoyens, je me suis résolument engagé à le soutenir pour changer le système qui a accaparé le pouvoir. Je n’ai jamais fait de la politique.

Que comptez-vous faire pour changer la situation au pays, alors que vous êtes là en Belgique ? Avant la présidentielle 2012, je viendrai au pays, plus précisément au mois de décembre prochain. Je battrai campagne dans tout le Fouta pour que notre candidat gagne.

Propos recueillis par Lamine Ndour

LOFFICE

Tunisie: 219 morts, 510 blessés durant les violences

Deux cents dix-neuf personnes sont mortes et 510 ont été blessées durant les violences ayant conduit à la chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier, a annoncé mardi à Tunis le chef de la mission du Haut Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU.

Lors d'une conférence de presse, M. Bacre Ndiaye, a précisé que 147 personnes avaient trouvé la mort depuis le début des troubles en Tunisie à la mi-décembre, ainsi que 72 personnes dans des prisons. "Selon les derniers chiffres retenus, il y a eu 147 personnes tuées et 510 blessées. Ces chiffres n'englobent pas les victimes des prisons", a-t-il déclaré. M. Ndiaye a précisé que ces chiffres étaient encore "provisoires" et que l'ONU poursuivait ses enquêtes. Le précédent bilan de l'ONU faisait état le 19 janvier d'"au moins 100 morts".

Egypte: l'armée juge "légitimes" les revendications du peuple

arm.jpgL'armée égyptienne a annoncé lundi soir qu'elle jugeait "légitimes" les revendications du peuple, qui manifeste depuis une semaine contre le gouvernement. Les militaires ont annoncé qu'ils ne recourraient pas à la force contre les manifestants.

S'adressant au "grand peuple d'Egypte", l'armée a jugé "légitimes ses revendications et assuré qu'elle ne recourrait "pas à l'usage de la force contre le peuple égyptien". "La liberté d'expression de forme pacifique est garantie pour tous", a affirme le porte-parole de l'armée, cité par l'agence officielle Mena et la télévision d'Etat. Les forces armées égyptiennes ont assuré qu'elles n'utiliseraient pas la force contre les manifestants, a rapporté la télévision d'Etat lundi, à la veille d'une "marche d'un million" de personnes prévue mardi au Caire et à Alexandrie (nord) pour réclamer la chute du président Hosni Moubarak.

jeudi, 27 janvier 2011

La deuxième démission de Vande Lanotte. Découvrez sa conférence de presse au Sénat ce mercredi soir.

Le port de signes convictionnels divise la majorité

voilLa majorité bruxelloise ne parvient toujours pas à s'accorder sur une position commune à propos de l'opportunité d'interdire le port de signes convictionnels ou religieux dans l'enseignement et dans une série d'autres fonctions publiques.

C'est ce qui ressort jeudi après-midi d'un nouveau report des travaux parlementaires sur une proposition du MR défendue par Didier Gosuin, en commission des Finances du parlement régional. Selon Didier Gosuin, le MR a déposé en octobre 2009 des propositions de résolution et d'ordonnance visant à interdire le port de signes convictionnels pour les fonctionnaires régionaux et communaux ainsi que pour le gouverneur de l'arrondissement de Bruxelles-capitale dans l'exercice de leur fonction.

La majorité a souhaité reporter le débat dans l'attente de l'avis du conseil d'Etat transmis en juillet dernier mais porté à la connaissance des députés en novembre. "Forts de l'avis du Conseil d'Etat, mais aussi de l'assemblée francophone et des assises de l'interculturalité, il n'y avait plus de raison de reporter l'examen de nos propositions que j'ai demandé formellement en décembre", a précisé Didier Gosuin.

La présidente du parlement, Françoise Dupuis, a inscrit ces propositions, il y a quelques jours, à l'ordre du jour de la commission, ce qui n'a pas plu à tout le monde dans la majorité, où certains ont fait discrètement savoir jeudi qu'ils avaient été pris de court. La présidente n'avait réglementairement pas le choix, a commenté Didier Gosuin, après la décision d'une suspension de l'examen des propositions MR.

Selon lui, le débat devra obligatoirement se poursuivre dans un délai maximal de deux mois, même si on observe une fracture au sein de la majorité, notamment chez Ecolo, sur la question.

Karima Delli, eurodéputée pour 8 580 € par mois

karim5.jpgLa militante associative d'Europe-Ecologie dispose aussi d'une enveloppe de 26 700 € par mois pour ses frais.

Ils sont 736, représentent près de 500 millions de personnes et dans certains domaines comme l'écologie, les mesures qu'ils prennent dictent jusqu'à 80% la législation française. Et pourtant, tout le monde s'en fout. Même Rachida Dati. Ce sont les députés européens.

Dans les couloirs ou sur les sièges du Parlement européen, ces élus par vous et moi contribuent à faire de l'Europe ce qu'elle est. Comment et à quel tarif ? Bonne question.

Karima Delli, 30 ans, a eu le courage de se prêter au jeu. L'une des quatorze députés européens d'Europe Ecologie - Les Verts, élus en juin 2009, n'a pas hésité longtemps avant de me rencontrer. Déjà membre des collectifs Jeudi noir et Sauvons les riches avant de rejoindre le Parlement, pour moi, Karima Delli, c'était ça. (Voir la vidéo satirique de Jeudi noir au sujet de Christine Boutin)

Mais « funky Karima » était en congé le jour où je l'ai rencontrée. Dans le large bureau parisien de la délégation européenne d'EE-LV, Karima Delli m'attend bien sagement devant ses feuilles de notes. Elle a déjà pris le pli de ceux qui pèsent leurs mots avant de distiller un message politique. Dommage.
De Tourcoing à l'Europe, pour « une écologie qui vient d'en bas »
Dans son parcours politique, tout semble s'être enchaîné de manière remarquable. Originaire de Tourcoing (Nord), la jeune femme poursuit des études dans les domaines du commerce et de la sciences politique. Quant à son engagement politique, on pourrait en trouver le germe dans la présidentielle de 2002 :

« J'avais 22 ans. J'ai été marquée par la campagne et le message de Noël Mamère qui représentait les Verts à l'époque. Cette idée d'une écologie populaire, qui vient d'en bas, dont tout le monde peut bénéficier, surtout les plus pauvres.

Encore maintenant, il faut se battre contre le fait que sont toujours les plus précaires qui doivent habiter au bord des autoroutes

jeudi, 20 janvier 2011

Abus sexuels: le procureur de Mons concède que le protocole est sujet à interprétation

Le procureur général de Mons, Claude Michaux, interrogé mercredi par les députés de la Commission "Abus sexuels" au sujet du protocole d'accord établi entre la Justice et la Commission Adriaenssens, concède que celui-ci est sujet à interprétation. Il s'agit toutefois d'une note et non d'un protocole d'accord, a-t-il précisé.

Le 10 mai, en réaction à une proposition du ministre de la Justice Stefaan De Clerck, M. Michaux a indiqué dans un mail adressé à des procureurs qu'il n'était "pas question d'échanger d'informations avec des personnes étrangères à leur mission" et que "les faits doivent être dénoncés au seul procureur du roi". Il se montrait opposé à l'élaboration d'un protocole. "Dès le départ, je voulais remettre non l'Eglise mais les magistrats au milieu du village", a-t-il déclaré. Une note qualifiée par la Commission Adriaenssens de protocole d'accord, concernant notamment la transmission et la gestion des dossiers, a été rédigée en juin par le Collège des procureurs généraux. "J'aurais dû être plus attentif. Je n'avais pas perçu la note comme un protocole d'accord mais d'autres l'ont fait. Si quatre membres du collège sont d'accord, je me rallie à la majorité mais je prends ma part de responsabilité", a-t-il dit. Le procureur général de Mons a toutefois affirmé que le collège des PG n'avait jamais coopéré avec la Commission Adriaenssens. "Je n'ai jamais compris pourquoi des victimes abusées par des prêtres s'étaient adressées à l'Eglise", a-t-il ajouté.

mardi, 18 janvier 2011

Côte d'Ivoire : la 'dame de fer' Simone Gbagbo met sa poigne au service de son mari

simol.jpgL'homme fort de la Côte d'Ivoire s'appellerait-il Simone Gbagbo ? Samedi 15 janvier, devant près de 5 000 personnes survoltées qui se pressaient au Palais de la culture, au bord la lagune Ebrié, à Abidjan, elle en a quasiment fait la démonstration.

Tandis que le sommet de l'Etat reste paralysé entre un président autoproclamé, son époux Laurent Gbagbo, et un président cloîtré dans l'hôtel du Golf, l'ancien premier ministre Alassane Ouattara, celle qui se considère toujours comme la première dame a jeté ses forces dans la conservation du pouvoir.

Gare aux infidèles. Le ban et l'arrière ban des dignitaires du régime, les partis, les syndicats, les associations, les forces religieuses, tout le monde a été convoqué et a dû débiter son discours : on se compte, avant un dénouement incertain. L'argument est simple, efficace. Laurent Gbagbo est 'l'enfant de l'Afrique', soutenu par Dieu, et la Côte d'Ivoire le fer de lance de la décolonisation inachevée du continent.

'Y'a rien en face', proclament les tee-shirts, ou plutôt, le favori 'des tenants pervers d'un colonialisme rétrograde'. Pour brosser cette grande fresque devant un public avide de l'entendre, la 'dame de fer' de la Côte d'Ivoire n'a pas lésiné sur les moyens, ni sur le populisme. Ballons de fête aux couleurs nationales, hommes en pagne, peints des pieds à la tête et figurant des statues, puissante sono, habiles chauffeurs de salle, petits drapeaux et chanteurs populaires : rien ne manquait à la geste, déclinée quatre heures durant.

Elle-même, plutôt avare de ses apparitions, avait quitté l'air lugubre arboré l'avant-veille à la Radio-télévision ivoirienne (RTI). Quand le révérend Camara, costume de velours lie-de-vin et chemise rouge, a fini de chanter, en star devant une salle debout, l'animateur l'a rappelé. 'Vous avez oublié quelque chose'. Le pasteur évangéliste, un ex-musulman, est retourné sur ses pas pour faire conspuer les forces de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) et l'armée française

dimanche, 16 janvier 2011

Côte d`Ivoire : Simone Gbagbo accuse le "diable" Sarkozy et le "chef bandit" Ouattara

SIMONE.jpgSimone Gbagbo, l`épouse du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo, a qualifié samedi de "chef bandit" Alassane Ouattara, le rival de son mari, et de "diable" le chef de l`Etat français Nicolas Sarkozy, lors d`un rassemblement à Abidjan, a constaté l`AFP.

Quelque 4.000 personnes s`étaient réunies au Palais de la culture pour soutenir M. Gbagbo à l`appel de la coalition qui l`appuie, le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), dont Mme Gbagbo est la secrétaire générale.

Alors que l`assistance protestait quand elle commençait a citer les noms de MM. Ouattara et Sarkozy, Simone Gbagbo a dit: "Alors je vais les identifier avec un nom bien clair: Sarkozy sera le +diable+, et Ouattara sera le +chef bandit+."

"Le temps des débats sur les élections entre Gbagbo et le +chef bandit+ est passé. Notre président (Laurent Gbagbo) est vigoureusement installé au pouvoir et il travaille", a-t-elle lancé.

La Côte d`Ivoire est plongée dans la crise depuis de la présidentielle du 28 novembre, les deux rivaux revendiquant chacun la victoire.

"Le +diable+ est persévérant dans la défaite. C`est parce que le +diable+ est persévérant que notre pays est dans la tourmente. Aujourd`hui encore, ce diable persiste", a dit Mme Gbagbo au sujet de Nicolas Sarkozy.

L`ex-puissance coloniale française a reconnu la victoire de M. Ouattara et appelle M. Gbagbo à céder le pouvoir, comme la quasi-totalité de la communauté internationale.

La crise postélectorale a de nouveau tendu les relations entre Paris et le camp Gbagbo, dont la détérioration avait commencé à l`éclatement de la crise ivoirienne de 2002 avant un paroxysme en 2004.

"Nous allons retrouver notre indépendance, notre souveraineté totale. Le mouvement de libération de l`Afrique entière est en train de naître en Côte d`Ivoire", a affirmé l`épouse de Laurent Gbagbo.

mercredi, 12 janvier 2011

Belgique : le temps passe, rien ne bouge

La Belgique progresse. Elle possède désormais le record européen de la plus longue crise politique. Enfoncés, les Pays-Bas qui le détenaient depuis 1977 avec 208 jours sans gouvernement. Désormais, c'est la meilleure performance mondiale qui est en vue pour les Belges : s'ils n'ont pas de gouvernement le 30 mars, ils battront un récent record... irakien, établi à 289 jours.

A voir comment se déroulent les choses à Bruxelles, on peut raisonnablement penser que l'objectif sera atteint. Car, c'est certain le tic-tac tic-tac de l'horloge belge n'est pas près de s'arrêter.

Son mécanisme est-il celui d'une bombe à retardement ou d'un tranquille carillon de beffroi rythmant la longue attente d'une population partagée entre désintérêt, peur et colère rentrée ? Mystère, car au royaume d'Albert II, l'opinion et les observateurs se divisent en trois camps.

D'abord, les pessimistes résignés qui pensent que l'interminable crise s'achèvera par l'éclatement du pays. Ensuite, les pessimistes réalistes qui estiment que l'échafaudage institutionnel de l'Etat est d'une telle complexité qu'il rend en fait impossible la scission. Enfin, les pessimistes fatigués, qui attendent qu'un événement extérieur, par exemple une catastrophe naturelle ou une mobilisation antibelge des spéculateurs sur les marchés financiers, ramène enfin le monde politique à la raison. La première hypothèse ne peut évidemment être exclue, même si les inondations qu'a connues le pays ces jours-ci n'ont pas une ampleur suffisante pour chavirer les coeurs, mobiliser les foules et rassembler Flamands et Wallons dans un élan confraternel. D'autant que l'eau, qui semble elle aussi régionalisée, n'a d'ailleurs envahi que la partie francophone du royaume.

La deuxième hypothèse - les méchants marchés réduisant la pauvre Belgique à une Grèce du Nord - pourrait, elle, prendre corps depuis qu'une agence internationale de notation a donné quelques mois aux dirigeants belges pour se reprendre et former une coalition crédible, faute de quoi la note de leur Etat sera dégradée. Samedi 8 janvier, l'un des quotidiens les plus influents du royaume, De Standaard a résumé d'une façon assez parlante la situation : parée d'un titre peu ambigu, 'Les vautours au-dessus de la Belgique', sa 'une' montrait deux rapaces, les griffes plantées dans une branche morte en l'attente de leur proie. Les fameux 'spéculateurs' avaient, enfin, un visage. Problème : la 'crise de confiance fondamentale' décrite par l'économiste Geert Noels ne touche pas seulement quelques traders internationaux mais toutes les couches de la population belge elle-même.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr

Les brassards rouges au meeting du PDS à anvers ce Samedi 08/11