"L'homme vous a dit qu'il n'allait pas se représenter", a lancé le ministre à propos de M. Moubarak, qui s'est engagé à s'effacer à la fin de son mandat en septembre, selon un photographe de l'AFP.

"Allez dire au Guide de s'asseoir avec eux", a ajouté M. Tantaoui, dans une apparente allusion au Guide suprême des Frères musulmans, Mohammed Badie, et au dialogue lancé par le pouvoir mais rejeté par la majeure partie de l'opposition dont la confrérie islamiste tant que M. Moubarak reste en place.

C'est la première fois depuis le début de la contestation le 25 janvier qu'un haut responsable du gouvernement se rend place Tahrir pour s'adresser aux manifestants.

"Les deux exigences principales n'ont pas encore été obtenues. Ces exigences sont l'abolition de la loi sur l'état d'urgence et le départ de Hosni Moubarak", dit Khaled Abdallah, acteur et producteur, en ramassant les détritus place Tahrir, épicentre de la contestation depuis le 25 janvier.

"Si nous arrêtons (le mouvement), la vengeance sera terrifiante", ajoute-t-il.

Sur deux files de plus de 500 mètres de long, des milliers de personnes faisaient la queue en fin de matinée à un barrage militaire pour accéder à la place.

Les partisans du président, présents en force ces derniers jours près de la place Tahrir, n'étaient pas visibles.

Belga