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mardi, 01 mars 2011

Série d’immolations et de morts en Casamance : Long week-end au Palais

Abdoulaye wade, Palais, Immolation, Rebelles, Casamance, Soldats, Morts, SenegalLe Chef de l’Etat très irrité par la situation en Casamance pourrait changer Bécaye Diop à la tête du ministère des Forces Armées. On annonce également le départ de Ousmane Ngom du ministère de l’Intérieur. Ils sont en tout cas appelés à revoir leur degré de réactions sur des questions de l’heure, notamment la situation en Casamance, mais aussi sur la série d’immolations devant le Palais de la République. Un autre homme voulait commettre un acte similaire d’immolation devant le Palais samedi dernier. Mais il en a été empêché et a été emmené au commissariat central de Dakar où il était toujours entendu. 

Le week-end a été long pour le chef de l’Etat. Il a été long aussi pour les ministres d’Etat Ousmane Ngom et Bécaye Diop respectivement en charge de la sécurité intérieure du pays et la souveraineté nationale. Me Wade ne digèrerait pas du tout la situation tendue qui prévaut actuellement au Sénégal, concernant notamment la série d’immolations autour du Palais de la République, mais aussi de la crise en Casamance avec les pertes en vies humaines dans cette partie méridionale du pays.

Du ce fait, le Chef de l’Etat serait sur le point d’apporter des changements à la tête des ministères de l’Intérieur et des Forces Armées. Selon de sources très proches du chef de l’Etat, « l’option choisie par Me Wade, c’est de changer ces deux ministres avant de lancer les directives qu’il va donner très bientôt pour le règlement de la crise en Casamance mais aussi pour la sécurisation aux alentours du Palais de la République ».

Il est reproché à ces deux ministres de manque de communication autour de ces deux questions et même de manque d’initiatives dans ce sens. Sur la série d’immolations au Palais, il y ‘a non seulement le manque de sécurité, malgré le stationnement d’un car de Gmi tous les jours devant la présidence de la République, mais aussi le problème d’anticipation du ministère de l’intérieur.

« L’immolation de Tidiane Ba pouvait être évitée si au lendemain de celle de Bocar Bocoum, des mesures sécuritaires avec une anticipation sur certaines questions avaient été renforcées », ajoute cet agent au Palais de la République. Ce dernier n’a toutefois pas annoncé leurs probables remplaçants à ces postes, mais le nom de Cheikh Tidiane Sy serait agité pour prendre l’intérieur. D’ailleurs samedi, un autre homme voulait commettre un acte similaire d’immolation devant le Palais. Mais il en a été empêché et a été emmené au commissariat central de Dakar où il était toujours entendu.

Pour les forces armées, il n y’a aucune information officielle sur le bilan des rebelles tués, contrairement aux militaires sénégalais. Un violent accrochage a opposé samedi l’armée sénégalaise aux éléments supposés appartenir au Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Le bilan provisoire fait état de trois militaires tués et plusieurs blessés grièvement. Cet accrochage est intervenu quand les forces de sécurité sénégalaises ont décidé de déloger et détruire des bases rebelles installées au Nord Sindian dans le département de Bignona.

Ainsi d’intenses combats ont opposé l’armée régulière aux rebelles. Les opérations de nettoyage des zones rebelles continuent dans la région sud du pays. L’Etat a renforcé son dispositif avec des hélicoptères de l’armée sénégalaise qui survolent la partie même son avion de reconnaissance le Rallye Guerrier est même entrée en action.

Situation de l’énergie au Sénégal : Marie Thérèse Diédhiou dénonce le discours « bidon » de Karim

Le problème de l’énergie s’est une fois de plus posé lors du business break first organisé par le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds). Cette fois-ci, c’est la directrice de l’Adepme, Mme Marie Thérèse Diedhiou qui est montée au créneau pour porter la réplique. A l’en croire « les efforts des Pme et Pmi sont plombés par le problème de l’énergie ».

Le déficit d’énergie, l’accès aux sources de financement, la promotion de l’auto emploi entre autres sont les griefs posés par les hommes d’affaires pour la bonne marche des Pme et Pmi. La directrice de l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes entreprises (Adepme), Mme Marie Thérèse Diedhiou n’est pas allée du dos de la cuillère pour lancer des flèches au responsable du département de l’énergie, M. Karim Wade. De l’avis de Mme Diedhiou « les efforts des Pme, Pmi sont plombés par le problème de l’énergie qui cause des désagréments sans commune mesure ». Et de continuer « on nous sert que des discours bidons. marie thérésediéddhiou,

Il faut des actions concrètes pour solutionner le mal. Car les petites entreprises n’ont pas les moyens des groupes électrogènes ». Sur ce, explique le ministre de l’industrie des mines de l’agroalimentaire et des Pme, Abdoulaye Baldé « c’est une crise conjoncturelle qui cause d’énormes problèmes ». Mais précise Baldé « des solutions sont entrain d’être trouvées. De grandes industries comme la Sococim et les Ics sont entrain de trouver des solutions pour se déconnecter de la Senelec en mettent des centrales locales qui peuvent créer jusqu’à 15 Kw ». Sur la thématique de la rencontre « la loi d’orientation 2008, répond t-elle à la problématique des Pme et Pmi », le directeur des Pme et Pmi, Ibrahima Diouf a souligné que cette loi ne répond ne répond qu’à une moindre mesure les Pme Pmi. Suffisant pour lister les difficultés auxquelles les Pme et Pmi sont confrontées.

Difficultés qui s’expliquent selon l’expert en Pme par les difficultés sur l’accès au financement, au foncier, les fonds de garantie exigés par les institutions de crédits, la lourdeur de la fiscalité, ce qui selon le conférencier augmente l’informalité entre autres griefs posés. Des problèmes qui selon le ministre de l’industrie des mines, de l’agroalimentaire et des Pme seront prises en compte dans la table ronde du mardi prochain avec les bailleurs de fonds. Non sans souligner qu’avec la loi d’orientation 2008, il s’agit d’un processus qui a démarré en 2001 avec une charte des entreprises. Le président du Meds, Mbagnick Diop pour sa part a indiqué « la loi d’orientation ne répond qu’à moitié aux aspirations des chefs d’entreprises ». Mais précise t-il « le problème fondamental constitue l’accès au crédit. Car explique t-il « Seules les Pme sont capables de faire du Sénégal un pays émergent ».

vendredi, 25 février 2011

Bruxelles:le prince Laurent indexé

Le prince Laurent nie exiger des privilèges pour ne pas payer

Le prince Laurent nie exiger des privilèges pour ne pas payer

Le prince Laurent a nié, jeudi soir au journal télévisé de vtm, revendiquer des privilèges pour éviter de payer. "C'est absolument faux", a dit le prince lors d'une conversation téléphonique avec un journaliste de la chaîne privée.

Le personnel de Brussels Airlines affirme, selon vtm, que le prince Laurent voyage en classe d'affaires alors qu'il réserve ses places en classe économique. Il aurait également emporté dans une boulangerie un gâteau sans payer. Le prince nie ne pas vouloir régler ses additions. Le premier ministre Yves Leterme a dit regretter et "prendre ses distances" par rapport à l'attitude du prince Laurent. "Si ce qu'on a écrit dans la presse est exact", a-t-il ajouté.

BELGIQUE Exportations d'armes: la responsabilité devrait être européenne, selon Antoine

Le ministre wallon de l'Emploi, André Antoine (cdH), a déploré vendredi matin l'absence d'un cadre européen en matière d'exportations d'armes, qui permettrait d'assurer une concurrence équitable entre les entreprises.

Exportations d'armes: la responsabilité devrait être européenne, selon Antoine

"Je regrette qu'on n'ait pas un cadre européen", a-t-il dit au micro de Matin Première (RTBF), tout en soulignant que plusieurs pays de l'UE réfléchissaient, à l'instar de la Wallonie, à un durcissement de leur législation à la lumière des événements en Libye. Les ventes d'armes, "ce n'est pas une responsabilité régionale, ni même fédérale - rappelez-vous le dossier du Népal -, mais une responsabilité européenne", selon lui. M. Antoine n'a pas manqué de rappeler que la répression orchestrée par le colonel Kadhafi s'exerçait aussi avec "des hélicoptères, des tanks et des roquettes" vendus par d'autres pays européens. "Avec le recul, nous ne pouvons que regretter (l'octroi d'une licence à la FN Herstal pour l'exportation d'armes vers la Libye), mais à l'époque, la situation était totalement différente", a-t-il encore indiqué, en référence à l'image plus favorable dont a brièvement bénéficié la Libye au début des années 2000. M. Antoine a rejeté les vives critiques lancées par le syndicats à l'encontre du cdH, Joëlle Milquet, qui a réclamé jeudi une réforme urgente des règles wallonnes sur les armes. "Je ne peux accepter l'accusation d'intégriste. Nous sommes des humanistes, nous faisons des choix et nous les assumons", a-t-il dit. "L'emploi, ce n'est pas que les armes", a-t-il renchéri, rappelant les bonnes économiques wallonnes sur le plan de l'emploi.

jeudi, 24 février 2011

Le nouveau standing de Kadhafi

Crise belge: le PS ne votera pas la dissolution des Chambres

Lors de sa rencontre mardi avec Bart De Wever, Elio Di Rupo a affirmé que le PS ne veut pas d'élections anticipées et qu'il ne votera pas la dissolution des Chambre, a indiqué mercredi le président du PS à son arrivée au cabinet des Finances, où il doit rencontrer l'informateur Didier Reynders et à nouveau le président de la N-VA.

Crise: le PS ne votera pas la dissolution des Chambres

Pour M. Di Rupo, il faut maintenant que chaque parti dise clairement les concessions qu'il est prêt à faire. La rencontre d'hier n'avait, selon lui, aucun caractère secret: il s'agissait de faire le point alors que la situation est suffisamment grave. Il n'y aura pas de solution sans que les deux grands partis se parlent, estime-t-il. C'est le travail de l'informateur de rapprocher les points de divergence, a-t-il, se refusant par ailleurs à exclure toute formation politique des discussions. En tout cas, il faudra trouver un accord avec la N-VA; celle-ci doit pouvoir entrer au gouvernement, "c'est impensable" sans elle, estime le président du parti socialiste. Il juge aussi très utile que les experts se retrouvent pour se pencher sur tous les enjeux. Parmi ceux-ci se trouve l'autonomie fiscale. Une idée à laquelle Elio Di Rupo ne s'oppose pas mais qui ne doit pas constituer une excuse pour que le pouvoir fédéral s'auto-détruise. Il a encore dit faire tous les efforts pour que la situation se débloque. "Mais dire qu'elle se débloque serait contraire à la vérité", a-t-il souligné.

mercredi, 23 février 2011

Séance de travail de l'Alliance Pour la République APR Bruxelles

Dominique de Villepin quittera l'UMP en 2011

Dominique de Villepin va quitter l'UMP.Dominique de Villepin va quitter l'UMP.
L'annonce du fondateur de "République solidaire" intervient à la veille d'un entretien, jeudi à l'Élysée, avec Nicolas Sarkozy.

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, fondateur du mouvement politique "République solidaire", ne renouvellera pas en 2011 son adhésion à l'UMP, a déclaré mercredi Brigitte Girardin, secrétaire générale de RS. L'ancienne ministre de l'Outre-mer a précisé que Dominique de Villepin l'avait annoncé mardi, lors d'un déplacement à Lyon, en répondant à la question d'un étudiant qui l'interrogeait sur son choix de rester dans le parti présidentiel après avoir créé son propre mouvement politique. L'information a été reprise sur le compte Twitter et la page Facebook de l'ancien Premier ministre.

Cette annonce intervient à la veille d'un entretien, jeudi à l'Êlysée, entre Dominique de Villepin et le président Nicolas Sarkozy dans le cadre des consultations du G20. C'est la première fois depuis deux ans que les deux grands rivaux de la majorité qui se sont déchirés lors de l'affaire Clearstream vont se rencontrer.

La "dignité" de Villepin

Le 19 juin dernier, Dominique de Villepin avait officialisé le lancement de son mouvement, baptisé "République solidaire" à la Halle Freyssinet à Paris (13e) devant plusieurs milliers de sympathisants pour, disait-il, offrir une alternative à la politique de "division" de Nicolas Sarkozy". Mais l'ancien Premier ministre n'avait pas pour autant coupé les ponts avec l'UMP en renouvelant le 30 juillet par courrier son adhésion au parti présidentiel.

"Ce n'est pas à moi de me prononcer sur sa stratégie", mais, "visiblement, il ne veut pas rompre avec sa famille politique", avait commenté Xavier Bertrand, alors secrétaire général de l'UMP. Le président de République solidaire n'a, par la suite, pas cessé de porter de violentes attaques dans ses discours contre la politique du président Sarkozy allant même jusqu'à dire qu'il représentait "l'un des problèmes de la France". Michèle Alliot-Marie, à l'époque ministre de la Justice, avait estimé que l'ancien Premier ministre devrait "se retirer du parti" s'il avait une "certaine dignité".

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Des diplomates organisent une fronde contre la politique étrangère de Nicolas Sarkozy

Les diplomates accusent l'Élysée de marginaliser le Quai d'Orsay.Les diplomates accusent l'Élysée de marginaliser le Quai d'Orsay.
Dans une tribune publiée par le journal Le Monde, des diplomates s'en prennent à "l'amateurisme" de l'Élysée, qui concentre toutes les décisions.

Des diplomates français rejettent la responsabilité des "déboires" récents de la politique extérieure française en Tunisie, en Égypte ou au Mexique sur Nicolas Sarkozy et son entourage, accusés "d'amateurisme" et "d'impulsivité" dans une tribune publiée mardi par Le Monde. "La politique suivie à l'égard de la Tunisie ou de l'Égypte a été définie à la présidence de la République sans tenir compte des analyses de nos ambassades. C'est elle qui a choisi MM. Ben Ali et Moubarak comme piliers sud de la Méditerranée", écrit ce groupe de diplomates anonymes, "certains actifs, d'autres à la retraite, et d'obédiences politiques variées", selon Le Monde.

La diplomatie française, et notamment la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, a été très critiquée pour avoir soutenu les régimes autoritaires de Ben Ali et de Hosni Moubarak et délaissé les contacts avec la société civile et les opposants. "Il est clair que le président n'apprécie guère les administrations de l'État, qu'il accable d'un mépris ostensible et qu'il cherche à rendre responsables des déboires de sa politique", ajoute ce groupe, qui s'est baptisé Marly, du nom du café, près du musée du Louvre, où ils se sont réunis.

Cassez, un dossier qui aurait dû se traiter discrètement

"Or, à l'écoute des diplomates, bien des erreurs auraient pu être évitées, imputables à l'amateurisme, à l'impulsivité et aux préoccupations médiatiques à court terme", ajoute-t-il. Ces diplomates citent pêle-mêle en exemples l'Union pour la Méditerranée, "lancée sans préparation" et "sinistrée", ou la politique au Moyen-Orient, "qui est devenue illisible, s'enferre dans les impasses et renforce les cartes de la Syrie".

S'agissant de l'affaire Florence Cassez, à l'origine d'une crise diplomatique entre Paris et Mexico après les protestations de Nicolas Sarkozy contre la condamnation définitive de la Française à 60 ans de prison pour enlèvement, ils jugent que "la tension actuelle avec le Mexique résulte de l'exposition publiq...

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Belgique:PS et N-VA : les retrouvailles

pict_299813.jpgL’état-major du PS a rencontré secrètement celui de la N-VA, mardi. L’informateur Reynders a été tenu à l’écart. Une négociation parallèle ?

Clic, clac, merci Kodak. Alors que l’informateur Didier Reynders s’accordait "une journée de réflexion" mardi en vue de progresser avec son équipe dans la rédaction de son rapport définitif, d’autres responsables politiques ont mis ces quelques heures à profit pour monter une rencontre - dans le plus grand secret L’état-major de la N-VA et celui du Parti socialiste se sont en effet retrouvés, mardi après-midi, au siège du PS, boulevard de l’Empereur à Bruxelles, afin de faire le point sur la situation politique.

Cette réunion a duré environ deux heures : les participants s’y sont rendus très discrètement afin d’éviter d’éveiller les soupçons de l’informateur Reynders. Bart De Wever, le président de la N-VA, était présent. A ses côtés : son principal lieutenant, Jan Jambon. Laurette Onkelinx et Anne Poutrain, notamment, entouraient le président du PS, Elio Di Rupo, pour composer la délégation.

Une première rencontre entre les états-majors des deux formations mammouths du paysage politique belge avait initialement été prévue la semaine dernière au cabinet de la ministre Laurette Onkelinx. Mais un accès de fièvre dû à la sortie tonitruante de la vice-Première socialiste, comparant le nationalisme à "un cancer", avait contraint les big boss des deux partis à revoir leur plan de bataille et à postposer la réunion.

La rencontre de mardi - ce "grand pow-wow" - était destiné à constater si une progression était encore envisageable dans ces interminables négociations politiques. Les nationalistes flamands reprochent au PS d’entraver les négociations. Le PS, de son côté, ne croit pas en la volonté des nationalistes flamands de boucler un compromis. L’un des points de discorde entre PS et N-VA concerne notamment la présence à la table de négociation du SP.A. Les socialistes francophones font de la présence de leur parti frère flamand une clause non négociable. La N-VA aimerait, quant à elle, se débarrasser du SP.A. En outre, le PS verrait bien Johan Vande Lanotte reprendre le flambeau de la mission Reynders - ce que la N-VA ne veut absolument pas. Autant de questions brûlantes liées aux négociations que les deux partis ont abordées mardi après-midi.

Alors, question : pourquoi ne pas avoir associé directement celui qui a été chargé de relancer les négociations par le Roi - l’informateur Reynders - à cette démarche ? Il apparaît, en effet, que Didier Reynders n’était pas au courant de ce rapprochement entre le PS et la N-VA. L’informateur, un libéral francophone, n’a pas été informé que cette rencontre associant les deux principaux protagonistes des négociations avait lieu.

Didier Reynders aura probablement l’occasion de poser la question à Di Rupo et à De Wever puisqu’il reçoit les deux présidents aujourd’hui pour une réunion trilatérale au cabinet des Finances.

lundi, 21 février 2011

Des sénégalais s'immolent par le feu devant le palais d'Abdoulaye Wade

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APRES LE SOLDAT OUMAR BOCOUM : Le fils de l’Iman de Darou Mousty menace de s’immoler par le feu

L’immolation par le feu est-elle devenue une mode ces temps-ci au Sénégal ? Cette question mérite tout son pesant d’or, à la suite d’une lecture attentive de signaux qui sont en train de se dérouler au pays. 

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En effet, après l’acte posé par le soldat Oumar Bacoum devant les grilles du palais de la république, un autre Sénégalais a encore brandi la menace de s’immoler par le feu pour, dit-il, « défendre les intérêts de l’islam ». Cette personne d’un genre assez particulier, n’est autre que le Mbacké-Mbacké, Serigne Khadim Mbacké, par ailleurs fils de l’Iman de Darou Mousty. Qui nous a joint hier au téléphone, dans le but « de revenir sur les raisons l’ayant poussé à vouloir faire une telle chose ». « Je suis prêt à m’immoler par le feu, pour que les Imans et les chefs religieux parlent enfin des difficultés auxquels ils sont confrontés », a averti Serigne Khadim.

 Et de déplorer, « pour la 3ème fois, un Sénégalais a pris la décision de s’immoler par le feu, et aucun religieux n’a pris le courage de dénoncer les causes qui nous ont poussés à vouloir nous donner la mort. Ces derniers sont à la limite les complices d’un système mal géré par des gens véreux ». Utilisant des métaphores, le Mbacké –Mbacké ajoute : « L’islam est malade au Sénégal, et ses remèdes sont gardés dans les magasins, car, nous avons tous bénéficié des largesses du pouvoir, et cela nous empêche de dénoncer ses erreurs ». 

Interrogé sur les véritables intentions qui guident « le geste qu’il a décidé de faire », notre interlocuteur, après une courte hésitation, balbutie : « Je ne suis pas un ignorant, j’ai appris le coran, je veux tout simplement aller au paradis, car je suis en train de faire la Djihad (guerre sainte). Dénonçant avec la dernière énergie ce qu’il considère comme « un comportement bizarre des Imans , qui s’étaient levés pour protester contre les coupures d’électricité », Khadim Mbacké peste, « je ne peux pas comprendre que des Imans haussent le ton pour revendiquer de l’électricité, tout en fermant les yeux sur l’immolation d’innocents musulmans poussés à bout jusqu’à ce l’irréparable se produise ». Ainsi, après notre entretien téléphonique, Serigne Khadim nous a passé trois autres perso

nnes, qui « promettent toutes de s’immoler par le feu pour suivre leur marabout », lequel dit avoir donné trois dernières recommandations aux jeunes : « La Dignité, la Détermination et la Foi ».

mardi, 15 février 2011

CLIJSTER au toît du monde, chapeau

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Domenech : "J'ai envie de rétablir ma vérité"

domenechL'Express publie mercredi un long entretien avec Raymond Domenech. L'ancien sélectionneur de l'équipe de France assure "ne pas fermer la porte au foot". Extraits.

 

La fin du silence. "Tout le monde parle à ma place. J'ai envie de rétablir ma vérité. Je ne suis pas l'abruti que l'on décrit."

 

Le bilan de la Coupe du monde. "Soyons clairs: je me suis planté, je n'ai pas dû choisir les bons joueurs ni trouver les mots qu'il fallait. Je n'accepte pas la critique des politiques, ni celle des anciens joueurs reconvertis dans le journalisme, mais cela ne m'empêche pas de tirer mon propre bilan."

 

Le communiqué des "mutins" de Knysna. "Ca faisait plus d'une heure qu'on était là. Il fallait bien que quelqu'un prenne ses responsabilités et arrête cette mascarade! Toutes les caméras étaient braquées sur le bus, des centaines de gamins attendaient sur le bord du terrain. On était la risée du monde. J'ai dit: 'On arrête, je n'en peux plus!' Personne ne voulait lire ce machin! J'y suis allé. Si j'avais réfléchi deux secondes, je serais parti..."

 

Les meneurs. "S'il y en a, je ne les ai pas vus. A chaque fois que je remontais [dans le bus], il n'y avait plus personne... A ce moment-là, je me dis qu'ils sont devenus fous et qu'ils ne se rendent pas compte. Aujourd'hui, je sais que j'avais tort: ils savaient très bien ce qu'ils faisaient. Ils ont même fermé les rideaux du bus pour se cacher des caméras [...] Avec le recul, je les vois surtout comme une bande de sales gosses inconscients."

 

Les propositions. "Je n'ai surtout aucune envie de polémiques. On m'a fait des propositions pour le théâtre, pour le cinéma... Rien à la télévision, non. Sincèrement, comment peut-on m'imaginer dans une émission de téléréalité?"

 

L'avenir. "J'ai encore besoin de balayer certains souvenirs avant de pouvoir démarrer une nouvelle aventure. C'est comme en amour: il faut avoir oublié une femme pour pouvoir en aimer une autre."

lundi, 14 février 2011

Sénégal et Belgique, ça ne tourne pas rond

Le ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie Karim Wade an assuré, dimanche à Dakar, qu’il n’y a "jamais eu d’accord signé entre la Belgique", dans le domaine du transport aérien.

L’accord de 2008 qui liait les deux pays "n’a été ni signé par le gouvernement du Sénégal ni signé par le gouvernement belge", encore moins ratifié par les deux pays, a-t-il déclaré lors de l’émission "Grand Débat" de la Radiotélévision sénégalaise (RTS).

"Il y avait un mémorandum d’entente provisoire pouvant être résilié à tout moment par l’une des parties", a-t-il fait savoir, pour justifier l’interdiction faite par le gouvernement sénégalais, début janvier, à la compagnie belge de desservir à partir de Dakar, certaines capitales de pays de la sous-région.

Bruxelles a décidé il y a quelques semaines de rappeler pour consultation son ambassadeur à Dakar, après avoir demandé en vain aux autorités sénégalaises en charge du Transport aérien de revenir sur leur décision de ne plus autoriser les vols en continuation de Brussels Airlines sur Banjul, Conakry et Freetown.

"Toutes les compagnies (américaines et européennes, NDLR) qui sont soumises à une rude concurrence dans leurs pays (avec le développement des compagnies low cost et avec la déréglementation des ciels aériens) viennent s’ajuster au marché africain", a indiqué le ministre d’Etat Karim Wade.

Il a relevé que l’Afrique affiche les plus belles perspectives en matière de croissance du trafic aérien mondial, entre 8 et 10% par an, contrairement au reste du monde.

"Qu’est ce que Brussel Airlines, qui est une compagnie belge, a à voler entre Dakar-Banjul, Dakar- Freetown et Dakar-Conakry ?" , s’est-il interrogé, avant d’exprimer sa satisfaction d’être "soutenu par tout le secteur du transport aérien sénégalais" dans ce différend entre les deux parties.

Parlant toujours de Sénégal Airlines dont le premier vol commercial a eu lieu le 25 janvier dernier, M. Wade s’est dit "fier qu’après 50 ans d’indépendance le Sénégal ait pour la première fois sa propre compagnie aérienne".

"C’est la première fois que le Sénégal gère son propre pavillon national entre nous’’, a-t-il dit, rappelant qu’Air Afrique était une communauté d’intérêts alors que la défunte Air Sénégal International était gérée par la Royal Air Maroc (RAM).

"Notre ambition, c’est de positionner notre pays comme un hub sous-régional et pour y arriver, il nous faut un nouvel aéroport international de classe mondiale (avec l’aéroport international Blaise Diagne de Diass) et une compagnie aérienne qui pourra agir en tant que leader. Nous avons les deux", a-t-il dit.

"Nous défendrons notre pavillon national" comme les Américains et les Européens le font pour les leurs, a insisté le ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie. Il a par ailleurs salué le rôle et l’engagement des actionnaires Sénégalais qui ont cru à ce projet.

jeudi, 10 février 2011

Match nul entre la Belgique et la Finlande

WIT.jpgLes Diables Rouges ont été contraints au partage face à la Finlande en match amical mercredi soir, au terme d'une rencontre dominée par la Belgique. Il ne manquait que les buts pour être totalement satisfait.

Axel Witsel a ouvert le score pour les Diables Rouges (photo belga)

L'esprit d'équipe exemplaire dont les Diables ont fait preuve dans un contexte encore plus difficile que prévu, leur vaudra peut-être de se relancer dans la course à la qualification pour l'Euro-2012, lors du déplacement crucial à Vienne le 25 mars. A condition de ne plus se laisser rejoindre dans le temps additionnel comme au Stade Roi Baudouin (4-4), et comme... mercredi contre la Finlande!

Lukaku expédia le premier tir belge sur le gardien à la 3-ème. Et un deuxième, qui obligea cette fois Hradecky à se coucher, à la 5-ème. Un coup franc pour une faute sur Hazard, malmené, permit à Vertonghen de le solliciter à son tour (8-ème). Tout cela n'était pas spécialement dangereux, mais traduisait l'emprise belge, d'ailleurs pas vraiment contestée. Bref l'adversaire acceptait que son camp soit investi jusqu'à une certaine limite, et misait sur la contre-attaque..

WIT.jpg



D'autant que Lukaku, isolé par un Chadli très remuant, manqua une occasion en or à la 16-ème, puis une deuxième sur un centre quasi-parfait de Vertonghen à la 31-ème, et du même coup l'opportunité de changer la physionomie de cette partie fermée. Le public n'attendait d'ailleurs que cela. Gillet tenta sa chance à la 34-ème, mais Hradecky était à la bonne place.

Aucun changement dans le camp belge à la reprise, ni d'ailleurs côté finlandais. On accordait donc de l'importance au résultat de part et d'autre. Hazard et Witsel, puis Hazard et Lukaku, (deux fois) semèrent la panique dans le rectangle finlandais dès l'engagement. Mais Alex Eremenko Jr, idéalement servi par Hämäläinen, manqua une balle de match dans l'autre rectangle à la 54-ème, peu avant les entrées au jeu de Van Damme (pour Gillet) et Mertens (pour Chadli).

Witsel marqua ensuite le but de la délivrance, du moins le croyait-on, en négociant parfaitement un centre de Lukaku (et non l'inverse, l'attaquant ayant signé l'assist pour le milieu de terrain), à l'heure de jeu.
   
Le score serait même passé à 2-0 à la 89-ème, lorsque le poteau renvoya un envoi de Mertens. Au lieu de cela ce fut 1-1 dans les arrêts de jeu, le milieu de terrain du ... Germinal Beerschot Porokara égalisant dans un silence de cathédrale. "Cela aurait dû être 4-2", pestait Georges Leekens, "mais quand on manque des occasions pareilles! Enfin seul le résultat me déçoit ce soir..."

Witsel marqua ensuite le but de la délivrance, du moins le croyait-on, en négociant parfaitement un centre de Lukaku (et non l'inverse, l'attaquant ayant signé l'assist pour le milieu de terrain), à l'heure de jeu.
   
Le score serait même passé à 2-0 à la 89-ème, lorsque le poteau renvoya un envoi de Mertens. Au lieu de cela ce fut 1-1 dans les arrêts de jeu, le milieu de terrain du ... Germinal Beerschot Porokara égalisant dans un silence de cathédrale. "Cela aurait dû être 4-2", pestait Georges Leekens, "mais quand on manque des occasions pareilles! Enfin seul le résultat me déçoit ce soir..."



mercredi, 09 février 2011

' Ethique de pouvoir ' : Senghor et Diouf effacent Wade

wwww.jpgL’atelier organisé par la Raddho et la Fondation Fredriech Ebert en marge du forum social mondial a servi de tribune à Landing Savané. Pour reprendre les termes d’Amadou Ly, le modérateur de la rencontre, il a jeté des pans de rocher dans le jardin de Wade.

Faisant une communication sur le thème : ‘Ethique de pouvoir, Ethique et responsabilité citoyennes’, le secrétaire général d’Aj affirme d’emblée que l’éthique a disparu au Sénégal avec Wade. ‘Aujourd’hui, j’allais dire un désert, mais nous avons un Sahel éthique. Les principes éthiques sont devenus extrêmement rares de nos jours’, assène l’ancien ministre d’Etat de Wade, affirmant que le président de la République n’est mû que par ses intérêts, la préservation du pouvoir et la marginalisation des autres. Landing Savané, qui n’a pas certainement pardonné à Wade d’avoir divisé Aj, affirme que Wade parle des principes démocratiques devant la communauté internationale, mais dans les faits il agit d’une autre manière. ‘Ses déclarations officielles des principes d’éthique et de bonne gouvernance sont aux antipodes de sa pratique’, poursuit Landing Savané. Qui regrette d’avoir servi un homme dont le seul dessein qu’il a ignoré est de vouloir installer son fils à la tête du pays, selon lui. Aussi, pour lui, l’opposition ne doit pas espérer des élections libres et démocratiques de la part de Wade qui, d’après lui, n’organise des joutes électorales que pour les remporter.

Par ailleurs, comparant les trois présidents, l’ex-compagnon de Mamadou Diop Decroix a rendu hommage aux deux anciens présidents de la République et a fait son mea culpa pour s’être battu contres eux. Avouant devant Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng s’être trompé envers les prédécesseurs de Wade, parce que dit-il, il était pressé, Savané ajoute que ces deux avaient, au moins, une éthique de pouvoir. Tout le contraire de Wade.

De son côté, le secrétaire général des socialistes souligne que Diouf était guidé par l’éthique. Et c’est la raison pour laquelle, d’après lui, celui qui lui a légué le Ps faisait une gestion participative. A titre d’exemple, le premier des socialistes cite l’implication de tous les partis politiques dans les réformes politiques entreprises s’agissant de la création de l’Onel, des réformes des collectivités locales. Aussi, selon la conception d’Ousmane Tanor Dieng, l’éthique veut que le pouvoir démocratique, qui est au service de la démocratie et du peuple, soit précaire et révocable. Et révélant une anecdote, il informe que Diouf avait un mépris pour l’argent. ’Une chose qu’il a héritée de Senghor, qui distinguait à peine les billets de 5000 et de 10000 francs’, dit-il. 

Répondant aux leaders de l’opposition, Youssou Diallo, conseiller spécial du Premier ministre, pense que Diouf n’a pas opéré des réformes politiques de son propre gré. Il a été contraint par la volonté populaire. ‘Abdou Diouf n’a pas instauré la démocratie, l’Onel, l’isoloir, etc, par hasard. C’est la pression politique qui l’a conduit à lâcher du lest. Et c’est Wade qui a conduit cette lutte de manière pacifique’, dit-il, se réjouissant du fait que Wade, qui disait toujours qu’aucune cause ne vaut une vie humaine, a été fidèle à sa parole, en accédant au pouvoir sans verser une goutte de sang. Pour le responsable libéral de Saint-Louis, la preuve de l’éthique de Wade, c’est d’avoir ‘désacralisé et rendu le palais présidentiel comparable à Sandaga, accessible à tout le monde’. 

Les organisateurs de l’atelier justifient la rencontre par le fait que l’année 2011 est une année politique particulière en Afrique. ‘En effet, pas moins de dix pays font face à des échéances électorales majeures. Au-delà des controverses et des débats contradictoires qui opposent les forces politiques en compétition, des signes inquiétants de tensions sont perceptibles ici et là. Il s’agit, dans le cadre du Forum social mondial, de se placer dans une démarche préventive de conflits aux conséquences désastreuses pour les Etats, pour les citoyens et leurs biens’, affirment les organisateurs.

mardi, 08 février 2011

6 mois de prison pour Dieudonné

dieudonnéC'est ce que risque l'humoriste pour ses propos jugés racistes et négationnistes. C’est ce jeudi qu’a eu lieu l’audience de Dieudonné, poursuivi par la Licra et SOS Racisme suite aux propos à caractère raciste et négationniste qu’il avait tenus lors de son spectacle au Zénith de Paris en décembre 2008.

Ayant fait appel suite à sa condamnation à verser une amende de 10 000€, l’humoriste a donc tenté de convaincre la cour mais sans succès puisque le parquet général a requis une peine de 6 mois de prison avec sursis tout en maintenant la fameuse amende.

« C’était une excellente soirée. C’était très drôle. Les gens ont ri. C’est la première fois qu’un artiste se retrouve devant une cour d’appel pour demander : ‘Est-ce que j’ai le droit de faire rire mon public ?’. Que je ne fasse pas rire tout le monde, ce n’est pas mon problème. Que ça en énerve certains, ça m’amuse », a-t-il déclaré en guise de défense devant la cour d’appel.

Le verdict tombera le 17 mars mais on ne peut s’empêcher de constater que, niveau excuses, il aurait pu mieux faire…
 

 

AP - Starlounge

lundi, 07 février 2011

Egypte: 14e jour de manifestation, des manifestants bloquent l'administration

egypt1.jpgDimanche, les groupes de jeunes à l'origine du mouvement ont annoncé la formation d'une coalition et assuré qu'ils ne quitteraient pas la place Tahrir tant que le président n'aurait pas démissionné.
Des manifestants ont bloqué lundi l'accès des fonctionnaires à un édifice gouvernemental situé sur la place Tahrir au Caire devenue un symbole de la contestation en près de deux semaines de révolte pour exiger le départ du président Hosni Moubarak.

Des milliers de manifestants continuaient à défier le pouvoir lundi sur la place Tahrir au Caire, malgré les tentatives du gouvernement Moubarak pour mettre un terme à deux semaines de crise politique qui paralyse le pays.

Dimanche, les groupes de jeunes à l'origine du mouvement ont annoncé la formation d'une coalition et assuré qu'ils ne quitteraient pas la place Tahrir tant que le président n'aurait pas démissionné.

Dans la mégalopole de 20 millions d'habitants, la vie reprenait doucement son cours, de nombreux commerces et banques ouvrant à nouveau leurs portes, et la circulation sur les routes et ponts étant rétablie.Des manifestants ont toutefois empêché lundi matin des fonctionnaires d'accéder à la "Mugama", un imposant édifice gouvernemental à l'architecture d'inspiration soviétique donnant sur la place Tahrir, en se postant aux entrées du bâtiment, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des protestataires ont affirmé avoir arrêté un homme voulant mettre le feu à ce symbole de l'Etat, pour ensuite imputer l'acte aux manifestants et discréditer le soulèvement populaire. L'homme a été remis à l'armée.Certains des manifestants ont passé une nouvelle nuit sous des bâches autour de chars de l'armée qui bloquent des accès de la place Tahrir, de crainte de voir les militaires manoeuvrer et laisser l'accès aux partisans du président Moubarak ou faire partir les manifestants.

Par ailleurs, des hommes inconnus ont tiré lundi matin quatre roquettes sur une caserne de police dans la ville égyptienne de Rafah, située à la frontière de Gaza, faisant un blessé, a indiqué une source sécuritaire.Il n'était pas possible de savoir dans l'immédiat qui avait commis cette attaque ou si elle était liée au mouvement de contestation sans précédent contre le président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans.Les Frères musulmans, première force d'opposition mais bête noire du régime, se sont joints dimanche à un dialogue politique national, avec d'autres groupes d'opposition, pour chercher une issue à la crise provoquée par les manifestations incessantes depuis le 25 janvier.

C'était la première fois en un demi-siècle que le pouvoir et les Frères musulmans discutaient publiquement.Les participants à ce "dialogue national" se sont mis d'accord sur "une transition pacifique du pouvoir basée sur la Constitution", a annoncé le porte-parole du gouvernement, Magdi Radi.Mais les Frères musulmans ont aussitôt dénoncé l'insuffisance des réformes proposées. "Ce communiqué est insuffisant", a déclaré Mohamed Mursi, haut responsable des Frères musulmans.

Il y a eu "consensus" sur "la formation d'un comité qui comptera le pouvoir judiciaire et un certain nombre de personnalités politiques, pour étudier et proposer des amendements constitutionnels (...) avant la première semaine de mars", a expliqué M. Radi, ajoutant que le texte appelait aussi à la levée de l'état d'urgence en vigueur en Egypte depuis 1981.

Ces décisions ont été prises au cours de discussions réunissant le régime, les Frères musulmans, le parti Wafd (libéral), le Tagammou (gauche), des groupes de jeunes pro-démocratie ayant lancé le mouvement de contestation ainsi que des figures politiques indépendantes et des hommes d'affaires, selon l'agence officielle Mena.

L'un des opposants égyptiens les plus en vue, le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei, a assuré ne pas avoir été invité, et qualifié ces discussions d'"opaques", sur la chaîne américaine NBC.Le président américain, Barack Obama, a réitéré dimanche son souhait de voir engager "immédiatement" une transition "ordonnée" et "significative" qui mène à l'avènement d'un "gouvernement représentatif" en Egypte, une pression relayée par de nombreuses capitales.

Dimanche, le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, a répondu que son pays refusait les "diktats" de l'étranger. Dans un communiqué, son ministère a de plus accusé, sans les nommer, des diplomates étrangers d'avoir "tenté de faire entrer des armes et des appareils de télécommunications dans des valises diplomatiques".

Depuis le 3 février, les manifestations se déroulent le plus souvent dans le calme. Des heurts entre policiers et manifestants durant les premiers jours de la contestation, puis entre militants pro et anti-Moubarak le 2 février, ont fait au moins 300 morts, selon un bilan non confirmé de l'ONU, et des milliers de blessés, selon des sources officielles et médicales.