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mercredi, 23 février 2011

Belgique:PS et N-VA : les retrouvailles

pict_299813.jpgL’état-major du PS a rencontré secrètement celui de la N-VA, mardi. L’informateur Reynders a été tenu à l’écart. Une négociation parallèle ?

Clic, clac, merci Kodak. Alors que l’informateur Didier Reynders s’accordait "une journée de réflexion" mardi en vue de progresser avec son équipe dans la rédaction de son rapport définitif, d’autres responsables politiques ont mis ces quelques heures à profit pour monter une rencontre - dans le plus grand secret L’état-major de la N-VA et celui du Parti socialiste se sont en effet retrouvés, mardi après-midi, au siège du PS, boulevard de l’Empereur à Bruxelles, afin de faire le point sur la situation politique.

Cette réunion a duré environ deux heures : les participants s’y sont rendus très discrètement afin d’éviter d’éveiller les soupçons de l’informateur Reynders. Bart De Wever, le président de la N-VA, était présent. A ses côtés : son principal lieutenant, Jan Jambon. Laurette Onkelinx et Anne Poutrain, notamment, entouraient le président du PS, Elio Di Rupo, pour composer la délégation.

Une première rencontre entre les états-majors des deux formations mammouths du paysage politique belge avait initialement été prévue la semaine dernière au cabinet de la ministre Laurette Onkelinx. Mais un accès de fièvre dû à la sortie tonitruante de la vice-Première socialiste, comparant le nationalisme à "un cancer", avait contraint les big boss des deux partis à revoir leur plan de bataille et à postposer la réunion.

La rencontre de mardi - ce "grand pow-wow" - était destiné à constater si une progression était encore envisageable dans ces interminables négociations politiques. Les nationalistes flamands reprochent au PS d’entraver les négociations. Le PS, de son côté, ne croit pas en la volonté des nationalistes flamands de boucler un compromis. L’un des points de discorde entre PS et N-VA concerne notamment la présence à la table de négociation du SP.A. Les socialistes francophones font de la présence de leur parti frère flamand une clause non négociable. La N-VA aimerait, quant à elle, se débarrasser du SP.A. En outre, le PS verrait bien Johan Vande Lanotte reprendre le flambeau de la mission Reynders - ce que la N-VA ne veut absolument pas. Autant de questions brûlantes liées aux négociations que les deux partis ont abordées mardi après-midi.

Alors, question : pourquoi ne pas avoir associé directement celui qui a été chargé de relancer les négociations par le Roi - l’informateur Reynders - à cette démarche ? Il apparaît, en effet, que Didier Reynders n’était pas au courant de ce rapprochement entre le PS et la N-VA. L’informateur, un libéral francophone, n’a pas été informé que cette rencontre associant les deux principaux protagonistes des négociations avait lieu.

Didier Reynders aura probablement l’occasion de poser la question à Di Rupo et à De Wever puisqu’il reçoit les deux présidents aujourd’hui pour une réunion trilatérale au cabinet des Finances.

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