mercredi, 10 janvier 2007
Belgique:Le prince laurent a témoigné à Hasselt
lesoir:Le prince laurent a témoigné à Hasselt. Il connaissait l'origine des fonds, mais il ne doutait pas, affirme-t-il, de leur légalité. Le procès des fraudes à la Marine se poursuit aujourd'hui.P remière : en se rendant à Hasselt mardi, au procès sur les fraudes à la Marine, Laurent entre dans l'histoire de Belgique comme le premier prince royal à témoigner devant un tribunal correctionnel dans une affaire de droit commun. Il a ainsi vécu quelques heures dans la peau de tout citoyen cité comme témoin : une longue matinée d'attente pour un petit quart d'heure d'audition...
Audition courageuse, dans le contexte que l'on sait. Audition brève et moins « titillante » que pour un simple quidam.
Audition utile, cependant.
Laurent reconnaît en effet qu'il savait que « la Marine supporterait les coûts de l'arrangement de la maison » - même si c'est davantage explicite dans son audition écrite de lundi soir par la police fédérale que dans ses déclarations devant le tribunal, mardi.
Voilà en tout cas une déclaration qui bat en brèche la théorie retenue par l'instruction durant six ans : à savoir qu'il n'était pas utile d'entendre le prince Laurent puisqu'il n'était au courant de rien...
Mais le prince affirme aussi qu'il ne doutait pas de la « légitimité de la méthode » de financement des travaux par la Marine. Il avait toute confiance dans le colonel Vaessen. Ce conseiller « désigné par le Palais », précise-t-il, comme s'il s'agissait de renvoyer la balle dans un camp qui l'a un peu trop abandonné ces temps-ci, à travers le discours royal de Noël ou la signature de l'arrêté royal autorisant sa déposition.
Le colonel Vaessen, principal inculpé dans cette affaire de détournements, s'est réjoui de ce témoignage : Laurent a reconnu mardi - alors que, lundi soir, sa mémoire lui faisait défaut - qu'en 1999, année charnière du dossier répressif, le militaire avait quitté son service et arrêté du même coup de « l'aider
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mardi, 09 janvier 2007
Boeing disparu en Indonésie: sur la piste d'un accident en mer
Par Adek BERRY
A BORD DU NAVIRE FATAHILAH (AFP) - Plusieurs navires faisaient route mardi vers une zone maritime d'Indonésie où aurait pu s'abîmer il y a huit jours un Boeing 737 avec 102 personnes à bord.
Le bâtiment Fatahilah de la marine indonésienne, équipé d'un sonar, a annoncé lundi avoir détecté des morceaux métalliques de taille importante au fond du détroit de Macassar. Cela a renforcé la piste d'un accident en mer de l'avion de ligne porté disparu.
agrandir la photo
Mais l'état-major de la marine n'était pas en mesure d'affirmer avec certitude si ces objets, reposant à des centaines de mètres de profondeur, provenaient bien du Boeing activement recherché également sur terre.
Le Fatahilah a appareillé à nouveau tôt mardi matin de Macassar (Célèbes, île également appelée Sulawesi) pour se rendre dans cette zone.
Le navire a réalisé ces découvertes alors qu'il croisait dans la mer au sud-ouest de Mamuju, dans la région où le Boeing a disparu des écrans radar.
Le détroit de Macassar sépare les rivages indonésiens des îles de Bornéo et de Célèbes.
Le Boeing 737-400 de la compagnie indonésienne Adam Air était parti lundi dernier de Surabaya (île de Java) à destination de Manado (Célèbes) où il n'est jamais arrivé.
Il a tenté d'éviter une tempête avec des vents très violents qui sévissait depuis plusieurs jours sur le centre de l'archipel indonésien.
Au total, 96 passagers (dont trois Américains) se trouvaient à bord - 85 adultes, onze enfants dont quatre nourrissons - plus six membres d'équipage.
Le Fatahilah devrait retrouver en mer, mardi ou mercredi, un navire d'études océanographiques américain, l'USNS Mary Sears, qui dispose d'appareils de surveillance perfectionnés.
Un officier de la marine indonésienne a indiqué mardi que cinq bateaux au total devraient bientôt croiser dans la zone.
Parmi ceux-ci figure un autre bâtiment, le KRI Leuser, du département océanographique indonésien, capable d'opérer des détections jusqu'à 2.000 mètres de profondeur.
"Nous nous concentrons maintenant sur les découvertes réalisées au large de la côte de Tanjung Rangas dans le district de Mamuju", a déclaré à l'AFP Toni Syaiful, porte-parole de la Flotte de l'Est.
"Nous nous efforçons d'identifier les objets", a-t-il ajouté.
Le Fatahilah ne peut scruter les fonds marins avec précision que jusqu'à une profondeur de 120 mètres et les pièces détectées gisent à une profondeur comprise entre 500 et 1.800 mètres, selon un autre officier, l'amiral Gatot Subyanto.
Deux pêcheurs ont raconté avoir vu le 1er janvier, jour de l'accident, un avion voler bas en direction de Mamuju. Ils se trouvaient alors en mer.
Leur témoignage concorderait avec l'emplacement où ont été repérés les pièces métalliques sur le fond marin, a estimé Toni Syaiful.
"Les deux hommes ont également relaté avoir entendu une forte explosion juste après avoir perdu de vue l'avion", a-t-il ajouté.
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dimanche, 07 janvier 2007
Pologne: le nouvel archevêque de Varsovie a démissionné
afp:Le nouvel archevêque de Varsovie, Mgr Stanislaw Wielgus, convaincu de collaboration avec l'ancienne police secrète communiste, a démissionné et le pape a accepté sa démission, a annoncé dimanche la nonciature apostolique à Varsovie.
Mgr Wielgus, 67 ans, avait pris ses nouvelles fonctions vendredi, succédant au cardinal Jozef Glemp, parti à la retraite à 77 ans mais qui conserve son titre de primat de Pologne.
Une cérémonie solennelle d'intronisation était prévue ce dimanche.
La collaboration avouée du nouvel archevêque de Varsovie, Mgr Stanislaw Wielgus, avec l'ancienne police secrète communiste a plongé la puissante Eglise catholique de Pologne dans une crise sans précédent.
Depuis un an environ, un débat est ouvert sur la collaboration du clergé polonais avec les anciens services secrets communistes.
Principal rempart pendant quarante ans contre l'ancien régime, l'Eglise a gardé le silence depuis 17 ans sur ses rapports avec le pouvoir totalitaire de l'époque.
Le clergé était souvent contraint à entretenir des contacts avec la police secrète (SB) mais plus de 10% de ses membres sont devenus ses collaborateurs, selon les historiens.
Dans un message aux fidèles publié vendredi soir, Mgr Wielgus, 67 ans, a reconnu sa "faute" et s'en est remis à "la décision" du pape Benoît XVI.
"Je confesse aujourd'hui devant vous cette erreur que j'ai commise autrefois, comme je l'avais déjà confessée au Saint-Père", a déclaré Mgr Wielgus dans ce message, lu samedi dans les églises de l'archidiocèse de Varsovie.
Une commission spéciale de l'épiscopat polonais a conclu vendredi que Mgr Wielgus avait bel et bien collaboré avec l'ancienne police communiste.
Selon les documents étudiés par la commission et rendus publics, le nouveau métropolite de Varsovie avait été recruté par la police secrète en 1967, alors qu'il était encore étudiant en philosophie de l'Université catholique de Lublin (est). Sa collaboration a duré plus de vingt ans.
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vendredi, 29 décembre 2006
Aïd el-Kébir: l'abattage rituel en dehors d'un abattoir interdit
PARIS (AFP) - A l'occasion de l'Aïd el-Kébir, fête musulmane du sacrifice qui se déroulera le 30 décembre, la préfecture de police (PP) a rappelé jeudi dans un communiqué l'interdiction d'abattage rituel, notamment des moutons, en dehors d'un abattoir en activité.
Pour des raisons d'hygiène et de sécurité des personnes et pour la protection de la santé des consommateurs, outre les dispositions concernant l'abattage, la réglementation interdit également "de décharger et de vendre des animaux vivants de boucherie à Paris", précise la PP.
De même, il n'est pas autorisé "de détenir, laisser circuler, exposer, céder, vendre ou mettre en vente des ovins non identifiés" ou "d'entretenir, laisser stationner, dans et aux abords des habitations et dans les lieux communs des animaux de toutes espèces".
Enfin il est "interdit de remettre au consommateur final, en l'état ou après transformation, les carcasses de moutons et les pièces de découpe non désossées obtenues à partir de muscles attenant à la colonne vertébrale (à l'exclusion des vertèbres caudales) sans les avoir débarrassées de la moelle épinière".
Par dérogation, précise la PP, les carcasses entières d'ovins âgés de moins de 12 mois peuvent être remises aux chefs de famille non démédullées et accompagnées d'une fiche indiquant les précautions à prendre.
Il existe dans les départements voisins de Paris des établissements dans lesquels il peut être procédé à l'abattage selon le rite musulman : Meaux, Dammarie-les-Lys, Coulommiers, Jossigny, Montereau (Seine-et-Marne), Mantes-la-Jolie (Yvelines), Ezanville (Val-d'Oise).
De plus, les bouchers peuvent s'approvisionner en carcasses préparées selon le rite musulman sur le marché de Rungis et certaines grandes surfaces de la région mettent en vente des carcasses Aïd.
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jeudi, 23 novembre 2006
Bruxelles VW Forest :Les désastres des mauvaises décisions de management
Le Soir VAES,BENEDICTE:La survie de l'usine de VW Forest, les ouvriers n'y croient plus. Ils veulent faire payer le plus cher possible leur envoi à la casse.
Une manifestation est prévue le 2 décembre « pour se faire entendre jusqu'en Allemagne »
D es ouvriers ont veillé toute la nuit, au pied de l'usine, gardant précieusement leur « trésor de guerre », un millier de Golf assemblées ou en cours de fabrication. Cette prise, ils pourront la monnayer, chèrement, contre un plan social.
En face de VW est garé un grand bus. Sa carrosserie est barrée d'un immense calicot, avec la phrase d'Albert Einstein : « Le monde est dangereux non à cause de ceux qui font du mal, mais à cause de ceux qui regardent et qui laissent faire. »
Il fait étonnamment calme. Les syndicats rappellent qu'il ne faut pas détruire l'outil ni fâcher l'opinion. « Nous ne sommes pas des sauvages. Nous sommes des travailleurs responsables. Nous avons notre dignité, notre fierté. » Dans l'usine, on ne touche pas aux lignes de fabrication qui, pétrifiées par la grève, ont arrêté leur mouvement perpétuel. Les bouffées de colère n'ont saccagé que la cafétéria.
Dès l'aube, hier matin, les ouvriers rallient l'usine, depuis Gand ou Tournai, Alost ou La Louvière. Sur le parking, les délégués préparent une assemblée générale... pour annoncer la funeste nouvelle que les médias charrient déjà depuis la veille. Quatre mille emplois à la casse.
« Solidarité VW + fournisseurs » : la pancarte est brandie par les ouvrier(e)s d'Arvin Merior, l'un des sous-traitants. « Nous assemblons les portes des Golf et des Polo. VW est notre seul client. On travaille à des conditions inférieures aux siennes. Maintenant qu'on est tous dans le même pétrin, on exige le même plan social pour tous. »
Un jeune ouvrier de VW enchaîne : « Pour moi, toute l'industrie est en danger. L'usine de Forest avait tous les atouts : productivité, flexibilité, l'automotive parc, des bénéfices. Quel prix on devra payer pour garder ses emplois ? Le bénévolat ? »
Un délégué de Caterpillar, venu en signe de solidarité, lui répond en écho : « Les drames, ça pend au nez de tout le monde. VW ou Renault, c'est pareil. On nous invente sans arrêt de nouveaux trucs de flexibilité. Le monde économique dirige, le politique s'agite, mais il n'a rien à dire. »
Le parking s'emplit moins que prévu, tout de même. Sur 5.400 travailleurs, l'assemblée n'en attire que deux milliers. Plus que la révolte, c'est l'abattement qui domine. Une chape de désespoir.
Les délégués syndicaux prennent la parole depuis les étages du parking. « Nous sommes tous dans le même bateau. Ouvriers, employés, cadres, sous-traitants. C'est la pire catastrophe de l'histoire de VW. » Une clameur monte de la foule : « Merci, l'Europe sociale ! »
Le délégué lance : « On a encore un petit espoir. » « Hou, hou, hou », lui répond-on. Un homme crie : « Qu'on bloque les frontières avec des camions ! »
Un autre délégué lance : « On doit construire l'Europe sociale. Lundi se réunit le conseil d'entreprise européen. On va demander la solidarité d'IG Metall. » La foule hue. Elle attend du concret. Ici, on veut des sous, pour se consoler de toutes ces années à turbiner à la chaîne. Pour rembourser la maison, la voiture, les emprunts. Pour se faire un bas de laine contre la précarité.
Les délégués y viennent enfin. « On va décider le plus vite possible. Négocier ce qu'on peut avoir, ce qu'on doit avoir. On va savoir combien d'argent VW a mis dans l'enveloppe sociale. On veut du pognon. On ne va pas se laisser faire. » On frappe les tôles du parking, en guise de refrain.
« Rappelez-vous : on a fait des grèves contre le pacte des générations. On n'en voulait pas. On savait qu'on allait vivre des misères. Mais on va être confrontés à ce pacte. Nous, on veut que tous ceux qui ont fait 30 ans à la chaîne aient droit à la prépension. »
Des ouvriers nous expliquent : « Nous risquons de n'avoir que 20.000 ou 22.000 euros pour tout préavis. En Allemagne, ils ont touché bien plus, lors des restructurations. Au moins 100.000 et jusqu'à 250.000 euros. L'emploi, c'est foutu. Qu'on nous donne du fric pour faire oublier toutes ces années perdues. »
L'assemblée s'achève. Plus loin, la police est sur pied de guerre. Mais les victimes de Volkswagen sont désarmées par le désespoir. Leurs bourreaux allemands sont hors d'atteinte. Aucune cible n'est à leur portée pour y faire ricocher leur colère. Les délégués s'opposent fermement à ceux qui tentent d'escalader les grilles. Un cortège erre dans les rues de Forest, sans y commettre la moindre dégradation. Les syndicats vont endiguer la rancoeur. Ils organisent une manifestation, nationale et interprofessionnelle, le samedi 2 décembre. On y espère des délégations étrangères. « L'onde de choc doit porter notre message au-delà des frontières. » La direction paie la semaine. Après, ce sera la grève. Celle du désespoir.
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mercredi, 22 novembre 2006
belgique:4.000 emplois directs perdus. La Golf quitte bel et bien VW Forest.
Le soir: L'usine est réduite à très peu de chose. Viable ? Rien n'est moins sûr.I l ne pouvait guère être de scénario pire que celui-là. Les chiffres des licenciements chez Volkswagen Forest sont enfin tombés. Et ils sont terrifiants. 4.000 personnes vont perdre leur emploi, soit trois quarts du personnel. Le couperet est tombé mardi matin, suite à une réunion du conseil d'entreprise. La Golf, le modèle qui a fait les beaux jours de l'usine, quitte la Belgique. Il ne sera plus assemblé que dans deux usines allemandes : au siège du groupe, à Wolfsburg, et à Mosel. Il représentait 95 % de la production de Forest...
Aux 4.000 licenciements, il faut ajouter les nombreux emplois perdus chez les sous-traitants de l'usine. On parle de 10.000 emplois... Des mots résonnent dans la tête : Renault Vilvorde, Sabena, Ford Genk... c'est l'une des pires catastrophes sociales que le pays ait connues.
La direction de VW invoque la surcapacité qui règne en Europe de l'Ouest, la nécessité de rationaliser la production et de ramener sur deux sites au lieu de trois la production de ce modèle. « A un problème structurel, il faut prendre des mesures structurelles, explique Evelyne Helin, porte-parole. Mosel et Wolfsburg peuvent reprendre sans frais les volumes de production de Forest car ils ont de la capacité suffisante. Ce sera économiquement plus rentable de produire la Golf dans ces deux usines, notamment pour des raisons logistiques : 60 % de nos pièces viennent d'Allemagne, dont les tôles de carrosserie. »
Que restera-t-il à Forest ? On n'en sait rien pour l'instant. Tout ce que l'on a appris, c'est que VW entend maintenir environ 1.500 emplois sur le site. Il n'y a aucune certitude sur la Polo.
Sera-t-elle toujours assemblée l'année prochaine ? Le volume de production, 11.000 en 2006, va-t-il être augmenté ? Mystère. En l'état, il est de toute façon inconcevable de faire tourner une usine pour seulement 11.000 voitures.
Pour beaucoup, cette restructuration massue n'est qu'une fermeture déguisée. « Avec 1.500 salariés, VW Bruxelles n'est pas viable. C'est la première étape avant la fermeture », estime Pascal Van Cauwenberge, délégué de la CSC. La direction dément. « La fermeture du site n'est pas envisagée, même à plus long terme, insiste Reinhard Jung, président du conseil d'administration de VW Forest. Nous essayons de trouver une solution constructive. »
Dès demain, la direction belge va entamer des discussions avec les syndicats... pour évoquer toute une série de scénarios. « Nous avons des idées. Et la direction allemande aussi, sinon elle aurait fermé l'usine, explique la porte-parole de l'usine. Grâce à de nouvelles activités et à des réductions du temps de travail, nous pourrons maintenir 1.500 emplois et faire mieux peut-être. Quant à ceux qui seront licenciés, nous ne laisserons tomber personne. Nous nous engageons vis-à-vis de tous nos collaborateurs. »
Dès l'annonce des licenciements, les réactions politiques ont fusé. Le Premier ministre Guy Verhofstadt a pris la parole, se déclarant déçu « de voir que des considérations essentiellement nationales ont constitué le fondement de cette décision. Cela me choque. D'autant que tant d'efforts ont été consentis ces dernières années pour transformer cette implantation en l'une des plus productives d'Europe. Je comprends l'amertume et la colère des travailleurs et des familles touchées par ces mesures ».
Le Premier ministre a rencontré hier après-midi les syndicats et la direction de Forest. Il a également eu un entretien avec Wolfgang Bernhardt, le patron de la marque VW, responsable de la restructuration. Il s'attelle à organiser une réunion entre le gouvernement et la direction allemande du constructeur début décembre. « Les chances que ces discussions aboutissent sont minces », avertit-il néanmoins.
Une cellule de crise réunissant les trois ministres régionaux Yves Leterme, Jean-Claude Marcourt et Benoît Cerexhe a également été créée pour tenter de trouver une solution de reclassement pour les travailleurs licenciés. Elle se réunira demain.
Aussi bien du côté politique que syndical, on insiste néanmoins sur le fait que la priorité pour l'heure, ce n'est pas le reclassement et l'accompagnement des travailleurs touchés. C'est plutôt la nécessité d'obtenir de la direction un plan industriel solide qui garantit la pérennité du site à long terme et tenter de réduire au maximum le nombre de licenciements.
C'est seulement dans une seconde phase de la loi Renault, quand syndicats et patrons seront tombés d'accord, qu'il sera question du reclassement.
A l'usine même, la situation est restée calme. La plupart des travailleurs sont restés chez eux comme le leur avaient demandé les délégués syndicaux. Ils se réuniront en assemblée générale ce mercredi matin pour évoquer la stratégie et les actions à mener dans les semaines à venir
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mardi, 07 novembre 2006
Jean-Jacques Servan-Schreiber est mort
Le patron de presse et homme politique Jean-Jacques Servan-Schreiber, auteur du "Défi américain", est mort dans la nuit de lundi à mardi à Fécamp (Seine-Maritime) à l'âge de 82 ans, a annoncé sa famille.
Le décès est intervenu à minuit quarante mardi matin. Atteint d'une bronchite, "JJSS" avait été admis dimanche dans l'hôpital de Fécamp, alors qu'il passait le week-end dans sa demeure familiale à Veulettes-sur-Mer.
Le décès du fondateur de l'Express et auteur du best-seller "Le défi américain" "a été soudain", a expliqué son fils Franklin. Il a révélé que son père, né le 2 février 1924 à Paris, était atteint d'une "forme de dégénérescence qui affectait sa mémoire". "Mais il était tout à fait conscient, lisait la presse et relisait les grands livres", a-t-il ajouté.
JJSS a lu "jusqu'au bout" L'Express, le magazine qu'il avait fondé il y a plus de 50 ans, a indiqué son fils Franklin. Ses derniers mots furent pour demander qui était Ségolène Royal, en couverture de cet hebdomadaire. Comme on le lui expliquait, JJSS a lancé : "il faut lui dire que c'est la pagaille", a indiqué son fils Franklin Servan-Schreiber. JJSS avait aussi avec lui le dernier volume des mémoires de Valéry Giscard d'Estaing, dont il fut brièvement un ministre.
Selon son fils Franklin, il a fini sa carrière comme enseignant, jusqu'en 1995, à l'Université Carnegie Mellon de Pittsburgh, en Pennsylvanie. Demeuré conscient et passionné jusqu'au bout par l'actualité malgré la dégénérescene qui affectait sa mémoire, JJSS n'apparaissait plus guère en public. Il partageait sa retraite entre son domicile de Neuilly-sur-Seine et la maison normande de Veulettes-sur-Mer, après avoir jusqu'en 1995, enseigné à l'université Carnegie Mellon de Pittsburgh (Pennsylvanie).
Jean-Jacques Servan-Schreiber fut un homme de presse, fondateur de l'Express, un homme d'action engagé en politique et un homme d'idées, précurseur des technologies du futur. "Celui qui voulait tout changer" : tel est le titre d'une biographie de ce touche-à-tout dont les amis saluaient l'inventivité et l'énergie, et dont les adversaires pointaient la versatilité. Surnommé par la presse "JJSS", il aura eu une carrière politique en zig-zag: député de Nancy, président de la région Lorraine, ministre de quelques jours sous Valéry Giscard d'Estaing, qu'il avait connu à polytechnique dont il fut l'élève en 194.
A peine élu à Nancy en 1970, après une campagne électorale à l'américaine qui avait bousculé les habitudes françaises, JJSS était allé intrépidement défier Jacques Chaban-Delmas à Bordeaux, où il avait été sévèrement battu. Il fut aussi un militant de la décolonisation et ancien des Forces françaises libres. JJSS avait publié en 1967 "Le défi américain", où il analysait les risques d'un retard face au formidable développement technologique des Etats-Unis. Traduit en une quinzaine de langues, l'ouvrage sera un best-seller inattendu et durable. Il sera suivi du "Défi mondial" dans lequel JJSS évoquait notamment le déollage du Japon.
Cet entrepreneur-né était l'héritier d'une famille influente, petit-fils d'un secrétaire du chancelier allemand Bismarck, fils d'Emile Servan-Schreiber, directeur des Echos. Il était, rappelle son fils Franklin, d'une fratrie de 5 enfants comptant Brigitte Gros, sénateur des Yvelines, décédée, l'écrivain Christiane Collange, le patron de presse Jean-Louis Servan-Schreiber, créateur notamment du magazine à succès Psychologies.
JJSS était lui-même père de quatre garçons, nés de son second mariage avec Sabine de Fouquières : David, neuro-psychologue qui a signé le méga-hit "Guérir", Emile, Franklin, qui a travaillé au CIO, et Edouard, qui a collaboré à un livre avec Madeleine Chapsal, première épouse de son père. Cette dernière avait consacré à JJSS en 2004 un livre au titre-programme, "L'homme de ma vie".
Car JJSS fut aussi un séducteur, grand amour de la femme de lettres Françoise Giroud qui tentera de mettre fin à ses jours après leur rupture. C'est avec elle qu'il avait fondé en 1953 L'Express, grande affaire de sa vie. Il avait 29 ans seulement et fera de ce journal innovant le laboratoire de ses idées. Il dirigera cet hebdomadaire jusqu'en 1969 avant de devenir président (1970-1971) puis PDG du Groupe Express (1974-1977).
Sous sa houlette et celle de Giroud, l'hebdomdaire - premier news magazine français - réunira les plus grandes plumes, de Mauriac à Aaron. C'est de ce creuset que sont issus de grands noms du journalisme: Claude Imbert, Michèle Cotta, Catherine Nay... Partisan de Pierre Mendès-France, JJSS fut mobilisé en 1957 en Algérie - il l'a raconté dans un livre témoignage "Lieutenant en Algérie" - et avait d'emblée engagé son journal dans la lutte pour la décolonisation.
Il était aux yeux de ses adversaires, gaullistes notamment, un "turlupin", selon le mot de Jacques Chirac. Pour ses admirateurs, ce passionné d'Amérique et de nouvelles techniques était un incomparable surdoué.
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lundi, 06 novembre 2006
Transport aérien: interdiction des liquides en cabine dès lundi
Les liquides et gels d'un volume supérieur à 10 cl seront interdits en cabine dans les vols au départ de tous les aéroports européens à compter de lundi, une nouvelle mesure risquant d'allonger les files d'attente à l'embarquement.
D'après cette nouvelle réglementation, annoncée lors d'une conférence de presse samedi à l'aéroport de Roissy, les liquides, gels et pâtes peuvent être emportés à condition de ne pas excéder 100 millilitres --ou 10 centilitres-- par objet concerné.
Plusieurs liquides n'excédant pas 10 cl chacun peuvent être transportés, mais tous les liquides emportés en cabine doivent être stockés dans un sac hermétique et transparent de vingt centimètres sur vingt au maximum. Les liquides dont le volume ne satisfait pas aux exigences seront détruits.
Des exceptions sont prévues pour les aliments pour bébés et pour les médicaments sur présentation d'une ordonnance.
En outre, les liquides acquis entre le point de contrôle des passagers et l'embarquement, en zone douane des aéroports, ne sont pas soumis à cette réglementation.
Cette exception se justifie par "un système d'approvisionnement sécurisé" dans ces zones, a expliqué Michel Perol, PDG d'Aélia, qui gère les boutiques hors-taxes à l'aéroport de Roissy.
Il y a "un traçage complet, très strict, de tous les produits duty-free", a précisé René Brun, directeur de l'aéroport Paris Charles-de-Gaulle (Roissy).
Selon lui, les passagers doivent s'attendre à connaître à l'embarquement "quelques difficultés les premiers jours" suivant la mise en place de la nouvelle mesure.
"Il faut que les passagers (..) mettent les liquides dans leurs bagages de soute. Il faudra arriver un petit peu plus tôt lundi, peut-être trente minutes ou une heure, cela dépend des compagnies aériennes", a-t-il poursuivi.
A cette période de l'année, 150.000 voyageurs transitent chaque jour par l'aéroport de Roissy, dont la moitié au départ, selon M. Brun. Il a ajouté que "plus de 400 personnes" supplémentaires s'occuperont de l'information des voyageurs à Roissy à partir de lundi.
A Orly, où transitent "entre 65.000 et 80.000 passagers" chaque jour, 200 personnes seront affectées aux mêmes fonctions d'information, selon Patrice Hardel, directeur de cet aéroport.
Les personnes déployées en renfort informeront les passagers avant les comptoirs d'enregistrement et les points de contrôle des voyageurs. Elles distribueront, dans un premier temps gratuitement, des sacs transparents d'un litre pour stocker les liquides emmenés en cabine.
Ces nouvelles mesures s'appliqueront sur tous les vols à destination ou au départ de l'Union européenne, de la Norvège, de l'Islande et de la Suisse.
Elles avaient été décidées par les 25 après la mise au jour en août par les autorités britanniques d'un complot terroriste présumé destiné à faire sauter en vol des avions assurant des liaisons transatlantiques au moyens d'explosifs liquides.
Sont concernés par les nouvelles mesures les liquides comme les boissons, les soupes, les parfums, mais aussi les aérosols (laque pour les cheveux, déodorants...), les gels (pour la douche, les shampooings) ou encore des pâtes plus solides comme le dentifrice ou le mascara.
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lundi, 09 octobre 2006
CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE SENGHOR - Un géant entre deux siècles : L’avocat du dialogue des cultures
Il aurait eu 100 ans ce 9 octobre 2006 . Léopold Sédar Senghor , ancien président de la République du Sénégal. Poète il l’était bien avant d’être élu académicien.
Homme politique de stature internationale , son humanisme et sa défense des cultures et celles d’Afrique en particulier l’ont fait connaître au monde qui rend unanimement en cette année du centenaire de sa naissance, un hommage mérité à un grand génie du 20e siècle.
Il aurait eu 100 ans ce 9 octobre 2006 . Léopold Sédar Senghor , ancien président de la République du Sénégal naquit le 9 octobre 1906 à Joal sur la Petite Côte sénégalaise , à l’entrée du terroir du Sine . Cette aire géographique fut son royaume d’enfance et il en a gardé des souvenirs vivaces fixés à jamais dans les lignes de sa poésie mondialement connue. Premier président de la République du Sénégal indépendant . Léopold Sédar Senghor fut sans conteste le meilleur ambassadeur que son pays n’est jamais eu , compte tenu de son aura politique et sa stature d’humaniste et d’homme de culture sur le plan international .
Après ses études au Lycée Louis Le Grand et à la Sorbonne à Paris, Léopold S. Senghor est en 1935 le premier agrégé africain de l’Université et sera nommé à la chaire de linguistique de l’Ecole nationale de la France d’Outre mer .
Docteur honoris causa de nombreuses universités et membre de l’Institut de France, L. S. Senghor fut reçu le 2 juin 1983 et élu dans le cénacle de l’Académie française.
L’année 1945 marqua les débuts en politique de Senghor député du Sénégal , réélu en 1946 , 1951 et 1956 . Secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil en 1955 , le parcours politique de Léopold S. Senghor le portera à la présidence de la République du Sénégal le 5 septembre 1960 , après les péripéties de la Communauté franco africaine qui sera vite abandonnée au profit de l’ indépendance acquise par les pays africains. Cette division arriva , contrairement à la volonté de Senghor qui avait redouté la division des pays africains et avait créé le mot “ balkanisation ”, un néologisme adopté alors pour la pertinence de son propos sur le morcellement de l’Afrique en petits territoires étatiques .
“ Glorification ” de la culture africaine
De Léopold Sédar Senghor l’humanité retiendra beaucoup de ses écrits , de sa poésie et de l’humanisme négro africain qui anime sa politique . Celle-ci prend sa source dans ses années estudiantines dans les années “ 30 ” avec le mouvement de la Négritude qu’il fonde avec ses amis Aimé Césaire le martiniquais, Léon Gontran Damas et René Maran de la Guyane française.
Perçue comme une “ glorification ” de la culture africaine en réaction à un environnement colonial empreint de racisme, la Négritude de Senghor se préoccupait de transcender les divisions entre Arabes, Négro africains et diaspora en vue d’une “ forte présence noire dans le monde ”. Senghor théorisa la Négritude en tant “ culture ”. Il a soutenu qu’elle est “ ... l’ensemble des valeurs économiques, politiques, intellectuelles, morales, artistiques et sociales des peuples d’Afrique et des minorités noires d’Amérique, d’Asie et d’Océanie ”.
La Négritude de Senghor s’est voulu à la fois “ retour sur soi et ouverture à l’autre ”.L’enracinement et l’ouverture.
Senghor c’est avant tout le poète
N’est ce pas lui-même qui disait un jour , qu’il souhaitait par-dessus tout que l’on gardât surtout de lui la poésie qu’il déclamait , sa poésie. Il préférait ainsi que l’on mette en avant son statut de poète : Senghor le poète président .
Comme un Maître des mots , il ciselait le verbe pour en sortir une vision puissante à travers des œuvres impérissables.
La poésie a jalonné sa vie, inspirée par une muse généreuse . Il a célébré l’Afrique et ses mythes , il a chanté la mélancolie de l’être aimé , il a conjuré ses peurs et laissé éclater ses joies. Il a parlé comme un homme pour dire “ Chants d’ombre ”( Paris, Le Seuil, 1945) ; “ Hosties noires ”( Paris, Le Seuil, 1948) ; “ Chants pour Naett ”, (Paris, Seghers, 1949) ; “ Éthiopiques ”, (Paris, Le Seuil, 1956) ;
“ Nocturnes ”, (Paris, Le Seuil, 1961) : “ Élégie des alizés”( Paris, Le Seuil, 1969) : “ Lettres d’hivernage ”( Paris, Le Seuil, 1973) ; “ Élégies majeures, suivies de Dialogue sur la poésie francophone ” avec Alain Bosquet, Jean-Claude Renard et Pierre Emmanuel, Paris, Le Seuil, 1979 .
Senghor s’est fait le chantre de la poésie négro africaine qu’il considère comme “ un ensemble d’images analogiques, mélodieuse et rythmées ” ; le rythme identifié comme “ des répétitions qui ne se répètent pas ”.
L’esthétique négro-africaine en valeur
Cette définition qu’il appliquera aux arts en général , il tentera de l’illustrer et de défendre son esthétique à travers la politique culturelle qu’il met en place dés le début de l’indépendance nationale.
On retiendra ainsi des grandes réalisations culturelles et artistiques encouragées sous Senghor , l’organisation du premier Festival Mondial des Arts Nègres en avril 1966 à Dakar . Ce grand événement international avait justifié la construction du Musée dynamique . Senghor voulait que soit instauré , dans ce musée, un dialogue entre l’art traditionnel et contemporain . Il s’ouvrira en fait , à toutes les créations en particulier à celles d’Occident influencées par l’esthétique négro africaine. C’est ainsi que Dakar accueilli des expositions d’artistes célèbres tels que , Picasso, Manessier et Soulages.
La construction du Théâtre national Daniel Sorano à Dakar, la création de la Manufacture nationale de tapisseries (actuelles Manufactures sénégalaises des Arts décoratifs), de l’Ecole d’Architecture et d’Urbanisme, l’Ecole nationale des arts, les Nouvelles éditions africaines, L’école de danse Mudra Afrique sont autant de réalisations soutenues et encouragées par Léopold Sédar Senghor. Il fut en ce sens un grand artisan du dialogue culturel considéré de son point de vue, comme un échange réciproquement enrichissant et ses thèses à ce sujet font chorus avec la défense de la diversité culturelle prônée de nos jours par les nations unies au sein de l’Unesco.
La célébration du centenaire de la naissance de Léopold Sédar Senghor à travers le monde et particulièrement au sein de la communauté francophone internationale est ainsi l’expression d’une reconnaissance universelle .
Elle magnifie le parcours exceptionnel de cet homme considéré comme un des derniers géants du 20e siècle.
Pour Léopold Sédar Senghor, la vie s’est arrêtée le 20 décembre 2001 dans la ville de Verson (France) où il s’était retiré au lendemain de son historique départ du pouvoir en 1981. Le temps était seulement suspendu sans arrêter l’histoire. De l’œuvre de ce grand poète, humaniste et philosophe le genre humain doit garder précieuse ses enseignements afin qu’ils profitent aux générations.
Auteur: Jean PIRES
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mardi, 15 août 2006
Un incendie "contenu" près de Ramatuelle
NICE (Reuters) - Près de 3 500 personnes ont été brièvement évacuées lundi après-midi en raison d'un violent incendie qui a parcouru près de 80 hectares de pinède à Ramatuelle dans le Var, apprend-on auprès des pompiers.
Quatre Canadair, deux Tracker, deux hélicoptères bombardiers d'eau et 300 hommes au sol ont été mobilisés contre le feu nourri par un violent mistral, entre le Cap Camarat et les plages de l'Escalet, sur la presqu'île de Saint-Tropez.
La progression du sinistre, qui est allé jusqu'à la mer, a été enrayée en fin de journée.
"Le feu est contenu mais pas encore tout à fait maîtrisé", a déclaré à Reuters un responsable des secours. "Une partie des personnes évacuées ont pu regagner leur lieu de résidence".
Le feu s'était propagé dans une zone très urbanisée, menaçant plusieurs villas. Par précaution, le centre de vacances Léo Lagrange de Ramatuelle avait été évacué.
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mercredi, 09 août 2006
Les incendies repartent en force au Portugal et en Espagne
Dix feux de forêts ou broussailles, dont six encore hors de contrôle, brûlaient mardi midi au Portugal, mobilisant près de 900 pompiers et 300 véhicules anti-incendie, selon un bulletin de la protection civile portugaise diffusé à 12h00 GMT.
Les secours portugais, qui s'attendaient à vivre une journée difficile mardi, voient leur travail compliqué par les vents forts, des températures élevées et des zones difficiles d'accès, alors que le pays est en alerte maximale.
L'incendie le plus préoccupant est celui de Valongo, près de Porto. Attisé par le vent, ce foyer, qui fait rage depuis lundi matin, avançait à midi sur deux fronts. Il était combattu par quelque 300 hommes, une centaine de véhicules et un hélicoptère bombardier d'eau.
En revanche, l'incendie qui sévissait depuis lundi dans le massif d'Ossa, près de la ville d'Estremoz dans le district d'Evora (sud) a été déclaré circonscrit en milieu de matinée après avoir ravagé quelque 4.000 hectares de forêts d'eucalyptus.
Les pompiers ont signalé des petites reprises d'incendies, mais sous contrôle. Plus de 200 hommes soutenus par une soixantaine de véhicules et un avion lourd participaient à des opérations sur place.
"Avec la hausse des températures dans la journée et la baisse du taux d'humidité dans l'air, le risque de nouveaux départs s'accroît", a expliqué José Palmeiro, maire d'Estremoz, à la radio privée TSF.
La police judiciaire a ouvert une enquête pour déterminer l'origine de l'incendie, avant lequel plusieurs témoins affirment avoir vu une voiture quitter la montagne.
Les autorités portugaises ont déjà interpellé 17 incendiaires présumés cette année, dont deux récidivistes, selon la police judiciaire qui prévoit d'autres arrestations "dans les prochains jours".
La majorité de ces personnes a été arrêté cet été, au cours d'une "période relativement courte", a indiqué Pedro do Carmo, directeur national adjoint de la police judiciaire, à l'agence de presse Lusa.
Le Portugal a connu le week-end dernier la pire situation sur le front des incendies depuis 2003, a affirmé Gil Martins, le responsable du Service national portugais des pompiers et de la protection civile qui a appelé la population portugaise à la plus grande vigilance.
Le niveau d'alerte maximale aux incendies devrait se maintenir jusqu'à vendredi en raison des températures caniculaires prévues.
Parallèlement, de l'autre côté de la péninsule ibérique, une unité de la garde civile spécialisée dans la lutte contre le crime organisé enquêtait mardi en Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne, en proie à une vague de dizaines d'incendies volontaires, a-t-on appris mardi de sources officielles.
Une centaine de foyers, très rapprochés les uns des autres et proches des habitations, y ont été recensés par les autorités régionales.
Appuyées par une trentaine d'avions, les unités de lutte anti-feu, composées de pompiers et de plus de 3.500 membres de brigades forestières, luttaient contre 56 incendies, tandis qu'une quarantaine d'autres étaient considérés comme contrôlés.
Comme au plus fort de la catastrophe écologique du naufrage du pétrolier Prestige, en 2002-2003, l'armée a été déployée pour coordonner les tâches de la protection civile, notamment les évacuations. Les militaires patrouillent également près des villages pour dissuader l'action des incendiaires.
"La majorité de ces incendies sont volontaires", a déclaré mardi une porte-parole du département de l'Environnement rural du gouvernement régional.
Les motivations prêtées aux incendiaires vont de "conflits entre éleveurs et propriétaires des terrains" pour étendre les espaces de pâturage à des "troubles du comportement", selon cette source.
Mais, de même source, "on n'exclut pas qu'il y ait derrière tout ça une organisation", ce qui a motivé l'envoi en Galice d'une unité spécialisée dans la lutte contre le crime organisé.
En déplacement mardi dans la région, le directeur de la garde civile, Joan Mesquida, s'est refusé à détailler les hypothèses de l'enquête qui commence.
La ministre de l'Environnement, Cristina Narbona, a parlé de "terrorisme forestier" et estimé que nombre des incendiaires pouvaient être des travailleurs forestiers qui voulaient se venger de n'avoir pas été embauchés cette saison dans les unités de lutte anti-feu.
Pour tenter de freiner les incendies volontaires liés à la spéculation immobilière, le gouvernement socialiste avait adopté à la suite des violents incendies de l'été 2005 une loi interdisant de qualifier immédiatement comme constructibles les terrains ravagés par le feu.
Le feu a fait depuis vendredi trois morts en Galice, tous victimes du même incendie, à Cerdedo.
Deux nouvelles arrestations d'incendiaires présumés ont été annoncées mardi, dont l'une près de la ville de Saint-Jacques de Compostelle, qui s'est trouvée cernée lundi par une dizaine de foyers.
Les feux les plus proches de la cité historique, visitée chaque année par des dizaines de milliers de touristes, avaient été éteints mardi.
La municipalité de Pontevedra, la plus touchée par le feu, a encouragé la population à dénoncer les incendiaires.
Plus de 3.000 hectares ont brûlé ces derniers jours, un bilan susceptible d'évoluer en raison du nombre de foyers encore actifs.
En Catalogne, où les incendies font rage depuis vendredi, les incendies évoluaient mardi "favorablement" après une nuit de travail des pompiers, et malgré le fort vent qui règne sur la province de Gérone, selon le gouvernement régional. Les feux sont considérés comme "stabilisés" mais non encore "contrôlés".
L'an dernier, à la faveur de la pire sécheresse enregistrée depuis 1947, plus de 180.000 hectares avaient brûlé en Espagne, du jamais vu en dix ans, et les incendies avaient fait 17 morts, dont onze pompiers volontaires.
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