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jeudi, 11 février 2010

Neige: Autoroute A3-E40, verglacée, fermée aux poids-lourds entre Aix et Liège

L'autoroute A3-E40 Bruxelles/Aix-La-Chapelle, fortement verglacée, est fermée à la circulation des poids-lourds de plus de 3,5 tonnes entre Aix-La-Chapelle et Liège jeudi matin dans les deux sens, a-t-on appris auprès du centre Perex.

Sur cette autoroute, une à deux bandes sont dégagées jusqu'à Herve. Entre Cheratte et Aix-la-Chapelle, plusieurs camions étaient en ciseaux jeudi matin, vers 6H30, annonçait la police fédérale sur le site www.inforoutes.be. Sur les autres axes autoroutiers de Wallonie, la situation est dans l'ensemble "correcte". Il y a çà et là des accidents liés à des conduites inadaptées aux conditions climatiques mais rien de comparable au chaos de mercredi. L'E411 était signalée glissante entre Namur et Courrière, ainsi que l'A54 Charleroi-Nivelles. "Il y a des problèmes du côté des Hautes-Fagnes et du nord-est du pays, ainsi qu'à l'ouest. Mais au sud-ouest, il n'y a rien du tout", assure-t-on au centre Perex. L'ensemble du réseau secondaire est fortement enneigé. La prudence reste de mise. (VAD)

vendredi, 18 décembre 2009

Belgique:Inculpations en série à Libramont

Le 26 novembre dernier, le juge d'instruction chestrolais Jacques Langlois a inculpé le bourgmestre de Libramont Pierre Arnould, le secrétaire communal, ainsi que plusieurs échevins de l'actuel et l'ancien collège, révèle vendredi la presse.

Les inculpés le sont dans le cadre d'une prise d'intérêts relative à l'attribution de 11 chantiers de travaux publics à la SA Jérouville entre 1996 et 2005. Ces 11 marchés publics ont été octroyés à une société dont l'administrateur délégué est le premier échevin Paul Jérouville, en charge des Travaux publics. Il est également actionnaire de cette société. Les sept inculpés, tous présumés innocents, sont, outre MM. Arnould et Jérouville, l'échevin de l'Agriculture Etienne Goffin, Nestor Talbot, échevin entre 2002 et 2005, Charles de Fierland Dormer, échevin entre 1996 et 2002, l'échevin de l'Urbanisme Pol Lejeune et le secrétaire communal Eddy Jacquemin, inculpé pour sa part de faux et usage de faux. Tous sont MR. Le parquet de Neufchâteau ne confirme pas pour l'heure l'information mais, selon la presse, le cabinet du ministre wallon des Pouvoirs locaux, Paul Furlan, aurait confirmé avoir reçu un courrier du parquet l'informant des sept inculpations. ((BPE))

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mardi, 03 novembre 2009

Pourquoi Van Rompuy doit rester

pict_201202.jpgLa pression monte donc toujours un peu plus partout en Europe: le Premier ministre fédéral belge serait le préféré du moment pour la présidence du Conseil. Mais voilà, si la Belgique entière, toutes communautés et régions confondues, serait particulièrement heureuse de lui voir échoir cet honneur, le bon sens belge et l’instinct de conservation commandent très sérieusement de ne pas le voir désigné à ce poste prestigieux. C’est qu’on en a plus que jamais besoin en Belgique, d’Herman Van Rompuy

 

Pourquoi? Parce qu’il est un évident et incontournable facteur de stabilité depuis la fin du mois de décembre de l’an dernier après 18 mois de désordre permanent, pour ne pas dire de chienlit.

Petit rappel: après le mélodrame de l’impossible coalition orange-bleue de l’été et de l’automne 2007 avec les "non" et les "nee" aussi définitifs qu’inconscients sur le terrain communautaire, Guy Verhofstadt avait finalement accepté de jouer les dépanneurs à la Noël de cette année-là, mais le "grand bleu" gantois avait bien précisé que ce ne serait que pour trois mois. De fait, en mars 2008, Yves Leterme semblait en effet avoir réussi à quérir son inaccessible étoile et l’on pouvait penser que cette fois-ci serait la bonne C’était, bien évidemment, compter sans la crise financière mondiale et ses répercussions locales dont la moindre ne fut pas le Fortisgate.

Marquez pas de chance pour l’Yprois: en décembre, il jetait à son tour l’éponge et du palais de Laeken aux états-majors politiques, l’on se demanda qui pourrait désormais prendre le relais car l’on ne se bousculait pas au portillon. Un nom émergea cependant du lot: celui de Herman Van Rompuy.

Le "hic" était que le plus célèbre habitant de Rhode-Saint-Genèse n’en voulait pas vraiment. Il apparut une fois encore comme le sauveur du pays tout comme dans les années 90 lorsqu’on l’avait déjà quasiment installé à la tête du fédéral en remplacement de Jean-Luc Dehaene, appelé à un grand destin européen. Mais John Major n’en voulut pas et Van Rompuy Sr vit passer ce calice avec délectation. Cette fois, en décembre 2008, il a donc fallu refaire un intense lobbying tous azimuts, à la fois royal et politique, pour le voir changer d’avis et surtout se faire douce violence. Mais à la différence d’autres hommes politiques parfois évoqués, un véritable sens de l’Etat a toujours habité le chrétien-démocrate qui a donc accepté de monter à bord du paquebot gouvernemental comme nouveau capitaine.

A deux conditions cependant: pour autant que ce ne soit que jusqu’au terme de la présente législature et surtout pour autant que les coalisés acceptent enfin de mettre de l’eau dans leur vin et ne se croient plus en campagne électorale permanente et récurrente.

Ce ne fut pas tâche aisée à l’approche des élections régionales et communautaires du 7 juin dernier, mais petit à petit une certaine confiance, certes très fragile, vit le jour au sein du gouvernement fédéral. Et cela a permis que les partis du gouvernement ne s’attaquent pas trop. Mieux, pendant la campagne, Herman Van Rompuy a donné une leçon de raison et de bon sens politique en acceptant de prendre la parole à une soirée CDH au collège Saint-Pierre à Uccle comme à l’époque où chrétiens-démocrates du Nord et du Sud développaient des liens plus que fraternels.

Certains commentateurs impatients firent remarquer que le gouvernement fédéral faisait désespérément du surplace mais dans la discrétion du 16, rue de la Loi, puis de Val-Duchesse, l’équipe Van Rompuy commençait à engranger des résultats: à la veille du 21 juillet furent jetées les bases d’un large accord sur les sans-papiers, un dossier en rade depuis les élections législatives de juin 2007.

Puis, lors de la rentrée parlementaire du 13 octobre, le gouvernement présentait un accord budgétaire qui n’était sans doute pas parfait mais qui n’en permettait pas moins de poursuivre le travail gouvernemental tout en refixant les priorités fédérales pour les mois à venir.

Et voilà qu’on attend Herman Van Rompuy au pied du mur communautaire, dans tous les sens du terme: s’il y a aujourd’hui un homme politique belge capable d’avoir l’oreille des différents clans, c’est bien lui. Et l’on aura beau lui rappeler qu’il fut de ceux qui demandèrent la scission pure et simple de BHV, le Premier ministre sait mieux que quiconque que seul un accord négocié sauvera l’équilibre belgo-belge. En cela, il est aussi un fédéraliste d’union convaincu qui n’abattra cependant ses cartes que lorsque cela s’imposera. Tout récemment, il rehaussa de sa présence la présentation du "plan de paix pour la Belgique" de Charles-Ferdinand Nothomb mais, connaissant le prix du silence dans cette matière où abondance de palabres publiques ne nuit que trop, il observa un mutisme aussi prudent que stratégique

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dimanche, 25 janvier 2009

Belgique:un homme tué par son père

Un jeune homme âgé de 21 ans a été tué par son père samedi soir à Jemeppe-sur-Sambre. Selon le parquet de Namur, le fils se montrait, dernièrement, de plus en plus violent à l’égard de son entourage. Récemment, il avait porté des coups à sa grand-mère et à sa copine avec qui il vivait chez ses parents. Samedi soir, à l’issue d’une énième discussion avec sa mère, la victime, Raphaël D., s’est emporté sur sa mère. Las de l’attitude de son fils, l’auteur, Christian D. (59 ans) a pris le revolver qu’il avait caché sous son divan et a tiré deux coups de feu en direction de son fils. La première balle est allée se loger dans la poitrine et la seconde dans l’oeil gauche.

Entendu par les autorités judiciaires namuroises, l’auteur reconnaît les faits. Il sera déféré devant le juge d’instruction Anne-Catherine Dubé dimanche après-midi du chef d’assassinat.

Le parquet souligne qu’il a retenu cette qualification car l’auteur a pris la peine d’envelopper l’arme dans un linge avant de la mettre sous le divan.

(d’après Belga)

mercredi, 07 janvier 2009

La météo freine le trafic ferroviaire

Les conditions météorologiques hivernales provoquent des retards de trains dans l'ensemble du pays, a-t-on appris mercredi matin auprès du gestionnaire du réseau ferroviaire belge Infrabel. Les lignes passant par Louvain et la ligne Charleroi-Bruxelles-Anvers/Essen sont tout particulièrement touchées.
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Le problème de caténaire survenu mardi après-midi à la gare de Louvain a provoqué d'importants retards durant toute l'après-midi et la soirée sur les lignes ferroviaires passant par Louvain. Les ouvriers ont travaillé toute la nuit afin de réparer la caténaire, mais ces travaux ont été rendus difficiles par les températures glaciales, indique Frédéric Petit, un porte-parole d'Infrabel. "Mais pour l'instant sept des douze voies sont libres. C'est pourquoi on enregistre encore de et vers Louvain des retards de minimum un quart d'heure".

La ligne Charleroi-Bruxelles-Anvers/Essen connaît également de nombreux retards de train, avec plusieurs trains supprimés. "Ces retards sont indéterminés mais on enregistre notamment 40 minutes de retards entre Chatelet et Schaerbeek", a indiqué M. Alexis, un autre porte-parole d'Infrabel.

Les conditions hivernales devraient provoquer des retards sur d'autres lignes du pays en raison de problèmes techniques, notamment des problèmes de traction obligeant dès lors la suppression de plusieurs trains, explique M. Petit. "Les voyageurs des trains touchés par ces problèmes doivent alors descendre et monter dans d'autres trains".

Frédéric Petit espère que les problèmes à Louvain seront résolus pour l'heure de pointe de la soirée. "Nous ne pouvons pas non plus remettre en service toutes les voies car nous risquons alors que plus rien ne fonctionne à nouveau". (belga)

12:46 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : belgique |  del.icio.us |  Facebook | | |

lundi, 22 décembre 2008

la Belgique encore sans gouvernement

Un Comité ministériel restreint du gouvernement démissionnaire est prévu ce lundi après-midi. Le but de la réunion serait de se pencher sur quelques dossiers urgents comme Fortis, Kaupthing, le budget, etc. Et ce, alors que le Roi réserve toujours sa réponse quant à la démission de l’équipe Leterme Ier.

Lors de la démission vendredi, les cinq partis de la coalition démissionnaire ont plaidé pour qu’on mette en place rapidement un nouveau gouvernement pour faire face à la crise. Les choses ne semblent cependant pas si faciles et, ce lundi, rien ne semble bouger. La balle est dans le camp du CD&V qui peine à présenter une personnalité pour remplacer Yves Leterme, Premier ministre démissionnaire, qui a déjà fait savoir dimanche qu’il n’était pas candidat à jouer un rôle dans le nouveau gouvernement. Alors qu’Albert II réserve toujours sa décision.
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Un comité restreint devrait avoir lieu ce lundi à 15 heures pour traiter de quelques dossiers urgents comme Fortis, Kaupthing, le budget 2009, a-t-on appris.

A propos de Fortis, le vice-premier ministre et ministre des Finances Didier Reynders a clairement ouvert la porte à une réouverture des discussions en affirmant dimanche « s’il faut payer plus, on paiera plus ». Le message était destiné à ceux qui s’opposent actuellement en justice à la décision de vente de Fortis à BNP-Paribas.

Quant à Kaupthing, une reprise de la banque par un consortium d’investisseurs des pays arabes attend encore l’accord du gouvernement belge.

Le MR et l’Open Vld se concerteront avant la réunion du Comité restreint.

Yves Leterme a vu le Roi
Le Roi a reçu Yves Leterme en audience pendant une heure ce lundi matin, pour l’audience traditionnelle du lundi. L’audience a donc été relativement courte et rien ne semble avoir changé dans la situation générale.

Aucun nouveau rendez-vous ne serait actuellement prévu au Palais. Le fait qu’Yves Leterme ait été reçu lundi n’a en soi rien d’exceptionnel. Le premier ministre est reçu en audience tous les lundis pour faire un point de la situation.

On peut supposer que la démission a été évoquée lors de l’audience de ce lundi, d’autant plus que la balle est dans le camp du CD&V, le parti d’Yves Leterme.

(belga)


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mercredi, 23 juillet 2008

Leterme attendu à la Chambre

LE PREMIER MINISTRE a répété mardi les mesures prises en faveur du pouvoir d'achat. S'il fera malgré tout une brève apparition à la Chambre ce matin, il se bornera à répondre aux interpellations de l'opposition. Pendant ce temps, les médiateurs discutent.
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Ils attendaient une grande déclaration le 15 juillet… Ce sera pour plus tard, Yves Leterme n'ayant pas terminé son devoir. Et si le Premier ministre fera malgré tout une brève apparition à la Chambre ce matin, il se bornera à répondre aux interpellations de l'opposition.

Pour le reste, il faudra attendre. La rentrée, sans doute, pour le programme socio-économique pluriannuel, pourtant largement vanté dans la presse mais qui n'aura pas les honneurs d'une séance parlementaire. D'accord communautaire, il n'est point question, la patience sera donc aussi de rigueur. Quant au contrôle budgétaire, c'est à la presse qu'Yves Leterme, flanqué de quatre vice-Premiers, d'une ministre et d'un secrétaire d'Etat, a donné (répété) hier après-midi chiffres et mesures grand public (lire ci-contre). Gageons que les parlementaires apprécieront.

En marge de l'exposé budgétaire, Yves Leterme a récolté une série de questions. Si son gouvernement est en affaires prudentes ? « Constitutionnellement, nous avons les pleins pouvoirs », assène-t-il. Puis, comme un confrère du Nord insiste, il précise : « Au conseil des ministres, les décisions se prennent par consensus. Autrement dit, si certains ne veulent pas marquer leur accord sur certains dossiers, c'est leur droit. » Une question plus loin : « Oui, c'est vrai qu'on a senti, lors des deux derniers conseils des ministres ou kern, que certains se posent des questions sur les mesures que l'on peut prendre dans les circonstances actuelles. Des questions qui viennent surtout de ministres flamands. » Il ne parlera pas de ces « affaires prudentes » chères à la présidente de son parti.

Quant à la mission des médiateurs, il entend lui donner toutes ses chances. Si le 31 juillet est, comme le claironne la N-VA, un « deadline » ? « Ce jour-là, il faudra un rapport. Qui permettra de déterminer la suite qu'il convient de donner à leurs travaux. » Une indication que le trio pourrait passer l'été, histoire d'offrir un peu de répit à la rue de la Loi ?

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jeudi, 24 avril 2008

Kabila dit Halte ! à la Belgique

EXCLUSIF: PRÉCIS, CARRÉ, SANS CONCESSION. Joseph Kabila, le président congolais, remet les pendules à l'heure avec la Belgique après la visite ministérielle conduite par Karel De Gucht à Kinshasa. « Il est inacceptable de venir à Kinshasa pour donner des leçons », se fâche-t-il. Entretien exclusif au « Soir ».

8b283fcb1cc72c7b5413616b9aae5721.jpgBarbe poivre et sel, cheveux drus, regard brillant, le président Joseph Kabila s'est donné un look de maquisard, de « freedom fighter », illustrant peut-être les combats qui se mènent en ce moment avec pour enjeu la souveraineté et le décollage économique du Congo.

Ces dernières semaines, depuis qu'il exerce la présidence de la Communauté des Etats d'Afrique centrale, il a multiplié les voyages : Zambie, Afrique du Sud, Inde, une réunion à New York au Conseil de Sécurité dont il était rentré un jour plus tôt que prévu pour recevoir lundi la délégation belge, composée du ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht, des ministres de la Défense Pieter De Crem et de la Coopération Charles Michel.

Un agenda chahuté, les Belges ayant pris comme une offense le fait que le rendez-vous qu'eux-mêmes avaient suggéré pour lundi matin soit déplacé en fin d'après-midi… Au cours des deux rencontres avec le trio belge, mené par Karel De Gucht, les échanges furent parfois rudes, à la limite de l'incident.

« Le partenariat belgo-congolais est vraiment très fort, il devrait survivre à ces tensions », devait conclure Pieter De Crem avant de repartir pour la Belgique alors que ses deux collègues s'envolaient pour l'est du pays.

Au lendemain de son dernier entretien, mené durant une heure quarante avec la délégation belge, le président Kabila a accepté de répondre aux questions du Soir.

Au-delà des péripéties liées à l'agenda proprement dit, quel bilan tirez-vous de la visite de la délégation belge ?

Il me semble que la mission n'était pas très bien organisée, parce qu'au départ il n'était question que de la visite du ministre de la Défense, invité par son homologue Chikez pour faire le point sur le partenariat militaire que nous apprécions beaucoup et entendons bien continuer. Les ministres De Gucht et Charles Michel ont décidé ensuite de venir ensemble. J'ai donc reçu la délégation dirigée par le ministre De Gucht qui m'a délivré un message au nom du gouvernement belge. Mais quel message ! Un message que je n'ai pas du tout apprécié et je le lui ai dit. Pour moi, l'essentiel, c'est que la Belgique doit se décider à propos du type de relations qu'elle souhaite entretenir avec la République démocratique du Congo. Soit de bonnes, de très bonnes relations de partenariat adulte avec un Etat souverain et indépendant, soit des relations de maître à esclave. Le gouvernement belge doit lever l'option sur ce point et construire une relation sur la base de son choix.

Estimez-vous qu'au cours de cet entretien avec vous, c'est le Congo qui aurait été traité injustement ?

Il ne s'agit pas de moi, de ma personne. Mais je constate que chaque fois qu'une mission est dirigée par le ministre des Affaires étrangères, c'est avec beaucoup d'arrogance, comme si nos visiteurs venaient ici pour nous donner des leçons. C'est inacceptable. Le Congo n'acceptera jamais cela, et surtout pas moi. Un autre peut-être, mais pas moi. Dans ce pays, on a versé le sang, et pour notre indépendance, et pour notre libération. Je n'accepterai jamais de leçons de la part de qui que ce soit, qu'il s'agisse du ministre des Affaires étrangères belge ou chinois, peu importe. La Belgique doit décider du type de relations qu'elle souhaite entretenir avec le Congo.

Il est vrai cependant que la Belgique entretient une relation de longue durée avec le Congo ?

Oui, mais la Belgique est d'abord un partenaire. Moi, j'espère bien que la Belgique sera toujours un pays ami, un pays frère, avec lequel je n'ai personnellement aucun problème. Mais une année et demie après les élections, on ne peut pas traiter avec la République démocratique du Congo comme si on était dans les années 90, qui ont été marquées par la conférence nationale souveraine, la transition, les guerres, etc. Il faut savoir que le Congo a complètement changé, et c'est cela le point de départ : il y a ici un pouvoir légitime. Même avant, je ne pouvais pas accepter que les gens puissent traiter avec notre pays comme s'il était encore une colonie…

Votre réaction aux entretiens avec la délégation belge porte-t-elle sur la forme ou sur le contenu de ce qui a été dit ?

Il y avait un problème sur la forme aussi, mais c'est surtout le contenu qui posait problème. Après notre réunion d'hier, j'espérais bien que, sur cette base, nous pourrions tourner la page. Les points de friction portaient entre autres sur le poste de rapporteur pour les droits de l'homme. Nous avons demandé que ce poste ne soit pas reconduit. L'Etat congolais n'est-il pas souverain ? Nous prenons nos décisions en fonction de nos intérêts, de la politique de notre pays et surtout de son développement. Un rapporteur spécial ici ? Mais pourquoi chez nous et pas dans d'autres pays d'Afrique ? La situation est-elle tellement grave ici qu'il faut que quelqu'un soit toujours là à observer, à surveiller ? J'ai suivi les positions des ONG, belges et autres, mais je répète que c'est inacceptable.

Ce que je refuse, c'est qu'une sorte de tutelle continue à s'exercer sur nous. Je ne récuse pas le droit de regard, car ici on applique la transparence. Qu'il s'agisse des droits de l'homme, de la gouvernance, tout le monde peut regarder ce qu'il veut. Je me considère comme le premier défenseur des droits de l'homme. Mais une tutelle, non, c'est inacceptable.

L'incident avec la Belgique est-il clos ?

Il n'y a pas d'incident, car je n'ai pas voulu qu'il y en ait, il n'y a eu que le début d'un incident, quelque chose comme une provocation… Je sais seulement qu'en Angola, en Afrique du Sud, en Tanzanie, au Soudan et ailleurs, si la délégation belge portait un message comme elle l'a fait ici, elle aurait été chassée. C'est la dernière fois que j'ai accepté de recevoir une délégation porteuse d'un tel message. La prochaine fois, il y aura certainement un incident…

jeudi, 13 décembre 2007

Bruxelles:Le « non » du MR au plan Verhofstadt

Le plan sur lequel travaille Guy Verhofstadt d’un « 4+2 » ouvrait la voie à un gouvernement interimaire. Mais le MR n’en veut pas. Par ailleurs, on apprend que le Premier ministre n’est pas candidat à sa propre succession. Il est également prêt à renoncer à toute fonction de ministre si c’est nécessaire.
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Tout le monde en convient : ça ne peut plus durer, « il faut un gouvernement pour Noël ». Il s’agit bien là de l’exécutif « intérimaire », d’« affaires urgentes » appelé de ses vœux par le Palais royal, sachant que le vrai, le définitif, lui, suivrait, dans trois, quatre mois, on verrait…

A la manœuvre, Guy Verhofstadt souffre. Premier en affaires courantes en mission d’« informateur » depuis dix jours, il est tenu pourtant à une obligation de résultat. Pour lundi, ou mardi prochain, estime-t-on. Sinon ? Sinon qui d’autre pourra jamais plus dénouer la crise ?… Qui d’autre après lui ?… Il est le dernier recours. Si Guy Verhofstadt n’y arrive pas ? Ce sera les élections. Un scénario-catastrophe.

Alors, l’informateur consulte sans relâche. Et travaille depuis 48 heures prioritairement à cette équation à une inconnue : 2N = 3F + X.

2N ? Deux partis néerlandophones sont partants pour composer une majorité temporaire, il s’agit du cartel CD&V/N-VA et du VLD. 3F ? Trois francophones se disent prêts à se hisser sans tarder au gouvernement, PS, CDH et Ecolo, et ceux-ci veulent une quadripartite au sud, réalisant l’« unité » francophone, disent-ils, face à la Flandre et en vue des négociations institutionnelles. C’est bien là le « X ». Le MR, si vous préférez. Dans « Le Soir » hier, nous rendions compte de cette équation. Elle reste vraie. Même si les libéraux francophones freinent à fond.

Ils ont un argument majeur. Et tiennent leur réplique.

Leur argument majeur : il est paradoxal, au moins, de constater que l’on demande aux partis francophones de fournir, à quatre, la majorité des deux tiers nécessaires à une réforme de l’Etat dont ils ont toujours dit qu’ils ne voulaient pas… Un gouvernement 4 + 2 a typiquement un profil « institutionnel », alors que ce qui importe, c’est le socio-économique. CQFD ?

Leur réplique, enfin : nous sommes disponibles, disent-ils, pour un gouvernement pleinement d’Union nationale, comme l’avait expliqué Didier Reynders lundi en conférence de presse – tous dedans, au sud comme au Nord –, mais en tout état de cause, c’est pour le voir appliquer notre programme socio-économique, au prorata de notre puissance électorale du 10 juin : baisser l’impôt des sociétés, la fiscalité sur les bas revenus, sur les revenus moyens, conforter le statut des indépendants, limiter le recrutement de fonctionnaires, etc., etc.

Oui, mais : pour évoquer tout ceci, pour négocier un compromis, ne faut-il pas commencer par accepter de s’asseoir à une table de négociation avec des partenaires potentiels ? Là, au MR, on vous répète, en boucle : au préalable, nous voulons des engagements sur notre programme… Nous en sommes là.

Entendu au MR toujours : et pourquoi pas continuer le gouvernement intérimaire avec la Violette ? Ou ceci : et pourquoi pas négocier d’emblée un gouvernement à part entière, sans passer par le provisoire ? Ou ceci encore : et pourquoi pas aller dans l’opposition ? Et ce n’est pas une blague…

Inutile de dire que les détracteurs des libéraux-réformateurs se déchaînent. On vous passe les commentaires au PS, au CDH, comme chez Ecolo. En résumé : de la difficulté pour le MR d’« atterrir » après sa victoire du 10 juin, et après six mois de foi dans l’Orange bleue, cette coalition de prédilection qui devait lui garantir un rôle de tout premier plan, et des portefeuilles ministériels en série…

Plus rien de tel ici, dans l’hypothèse de la quadripartite francophone, où il faudra vivre chichement, partager le pain, cohabiter avec le PS d’Elio Di Rupo, le CDH de Joëlle Milquet, la « vice-présidente socialiste », comme la désigne maintenant un dirigeant libéral… Un cauchemar bleu.

Verhofstadt, rapportait-on hier, la trouve limite. Le Standaard du matin donnait Reynders au « 16 » à sa place durant l’intérim… Le libéral francophone y verrait une compensation à la coalition 4+2… Mais voilà : Verhofstadt a les faveurs de tous, au Nord et au Sud, et en véritable « intérimaire », lui s’effacerait après trois ou quatre mois, vraisemblablement pour Leterme. Correct. Pas pour tout le monde.

Le Premier ministre en affaires courantes s’envolait ce matin pour Lisbonne et la signature du traité européen. Sans certitude. Comme disait Reynders l’autre jour : qui va « arrêter le compteur de la crise » ?

Belgique:Verhofstadt ne souhaite pas rempiler

186 jours sans gouvernement. Guy Verhofstadt n’est pas candidat à sa propre succession au poste de Premier ministre dans un gouvernement intérimaire. Par ailleurs, le SP.A s’est dit prêt à entrer dans un nouveau gouvernement, mais lie cette entrée à six conditions. Les points les plus importants sont du domaine socio-économique.
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Le Premier ministre sortant Guy Verhofstadt n’est pas candidat pour devenir Premier ministre du gouvernement intérimaire qu’il tente de mettre sur pied pour sortir de l’impasse politique.

C’est ce qu’ont appris les rédactions de la Gazet Van Antwerpen et du Belang Van Limburg mercredi dans les milieux proches de M. Verhofstadt et des responsables de l’Open Vld.

Guy Verhofstadt est aussi prêt à renoncer à toute fonction de ministre ou à tout ce qui sera nécessaire, si cela peut aider. Le fait qu’il ne voulait pas devenir Premier ministre ou ministre dans le gouvernement définitif qui devra être mis sur pied était déjà connu.

Actuellement la situation reste bloquée côté francophone mais M. Verhofstadt serait quant à lui pratiquement prêt avec une liste de dossiers urgents à traîter par le gouvernement intérimaire et avec un cadre pour une réforme de l’Etat.

SP.A : oui, si
Les socialistes flamands ont posé six conditions pour entrer dans un nouveau gouvernement. Ils veulent notamment une augmentation des pensions. Celles-ci (les pensions) sont beaucoup trop basses », affirme la présidente Caroline Gennez. C’est ce qu’annoncent ce jeudi les médias flamands.

Les socialistes exigent encore que les allocations familiales pour le premier enfant soient augmentées et que le congé parental soit rallongé à un an par enfant.

Ils demandent encore que les factures d’hôpital soient diminuées. « Une assurance hospitalisation devrait en fait être un luxe superflu », estime la présidente du sp.a. Cela est possible si la facture d’hospitalisation reste payable ».

Le SP.A veut aussi augmenter le pouvoir d’achat en comprimant les prix. « Ces derniers mois, des augmentations injustifiées de prix ont eu lieu notamment du gaz, de l’électricité et des produits de base », estime Mme Gennez.

« Nous voulons contrôler cela un petit peu en mettant au point un mécanisme : si les prix sont injustifiés, la commisison des prix doit pouvoir intervenir et contrôler les prix ».

Enfin, les socialistes flamands demandent que la loi sur la sortie du nucléaire soit effectivement appliquée et que toutes les centrales nucléaires soient fermées vers 2025.

(D’après Belga)

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dimanche, 02 décembre 2007

Belgique:Qui pour succéder à Leterme ?

176 jours sans nouveau gouvernement. « Monsieur 800.000 voix » a jeté pour la seconde fois le tablier de formateur. Après avoir été coincé par son cartel en début de semaine, il a posé un ultimatum aux partis de l’hypothétique Orange bleue ce vendredi. Le CDH a tenu tête, faisant tomber Yves Leterme. Samedi soir, le Roi a reçu Guy Verhofstadt.

« Le Roi a reçu en audience samedi en début d’après-midi au Château du Belvédère M. Yves Leterme, Formateur. M. Leterme a demandé à être déchargé de sa mission. Le Roi a accepté cette demande. »
Pour la deuxième fois en un peu plus de trois mois, Yves Leterme a échoué dans son rôle de former un gouvernement, enfonçant le pays un peu plus dans une crise.

En début d’après-midi, Yves Leterme a demandé au Roi à être déchargé de sa mission de formateur. Ce qu’il a accepté, a annoncé le Palais royal.

La démission du chef de file du cartel CD&V/N-VA est intervenue au 174e jour de crise que traverse le pays, actuellement dirigé par un gouvernement en affaire courante. La Belgique n’a jamais été si longtemps -on approche les six mois- sans nouveau gouvernement.

Ce vendredi, dans son ultime proposition, Yves Leterme avait posé trois questions aux négociateurs. Ils étaient invités à répondre par oui ou par non. Les partis de l’éventuelle Orange bleue devaient dire s’ils étaient d’accord que tout puisse être discuté au sein de la convention, s’ils acceptaient que les Régions puissent octroyer des incitants fiscaux aux entreprises, et enfin, s’ils étaient disposés à accepter que l’on vote la réforme de l’Etat avec une majorité classique des deux tiers c’est-à-dire sans garantir un équilibre entre francophones et néerlandophones.

L’Open VLD a répondu trois fois « oui », le cartel CD&V/N-VA, à la base du blocage du début de semaine, également. Le MR acquiesçait timidement. C’est du côté du CDH que ce n’est pas passé. Le parti de Joëlle Milquet, coincé par des propositions qu’ils ne pouvaient accepter, a renvoyé la balle dans le camp d’Yves Leterme en soulevant d’autres questions.

Déjà en début de semaine, Yves Leterme avait été confronté à un blocage, cette fois au sein du cartel qu’il a lui-même mis en place. Le CD&V/N-VA n’était pas d’accord avec la note que l’ex-formateur avait déposé le week-end dernier et qui tentait de mettre tout le monde d’accord sur un cadre de négociations communautaires.

Yves Leterme avait démissionné une première fois le 23 août. Il avait été dans l’incapacité de parvenir à un compromis entre les négociateurs de l’Orange bleue. Le roi Albert II l’avait finalement remis en selle fin septembre, faute d’alternative.

Leterme reste disponible
Après avoir été reçu samedi en début d’après-midi par le Roi auquel il a demandé à être déchargé de sa mission de formateur, Yves Leterme a fait une courte déclaration, successivement en néerlandais et en français, dans le péristyle du parlement.

« Le pays et ses habitants ont besoin d’un gouvernement fort et énergique. Mais je reste convaincu que cela n’est possible que moyennant la réalisation des réformes nécessaires », a notamment dit M. Leterme. « Je constate qu’il n’a pas été possible de trouver des accords clairs entre tous les partis à la table des négociations sur le contenu de ces réformes. J’estime qu’il n’est pas sérieux de continuer sans accord clair. Il est évident qu’un accord n’est possible qu’après concertation et moyennant un consensus », a-t-il ajouté.

Yves Leterme a rappelé que le pays a besoin « d’un gouvernement stable et de réformes qui permettent de prendre les problèmes des gens à bras-le-corps ainsi qu’un meilleur fonctionnement des institutions ».

« Avec d’autres, j’y ai travaillé sans relâche. Je l’ai fait avec une grande détermination, de la patience et avec la conviction que c’était indispensable pour l’avenir de notre pays. Dès le début, j’ai su que cela demanderait du temps », a encore dit l’ex-formateur.

M. Leterme a ajouté : « j’étais conscient que je prenais un risque aussi bien politique que personnel ».

Et de rappeler qu’un chemin considérable a été parcouru et qu’une base d’un bon accord de gouvernement permettant de répondre aux défis sociaux et économiques et de société a été construite.

« Ces accords auraient pu constituer la base d’une politique à laquelle les citoyens ont droit », a noté Yves Leterme tout en ajoutant qu’il n’a cependant pas été possible d’arriver à des accords clairs en matière de réforme de l’Etat. Pour lui, il n’était dès lors pas sérieux de continuer sans de tels accords.

En conclusion, Yves Leterme a dit remercier les collègues qui, « de façon constructive, ont participé à la recherche de solutions ». Et s’est dit lui-même disposer à continuer à y travailler.

Le Roi reçoit Guy Verhofstadt
Le Premier ministre sortant Guy Verhofstadt a été reçu durant 1h40 par le Roi Albert II. Il n’a pas été chargé d’une mission par le souverain.

« Que le Roi reçoive le Premier ministre au moment où le pays traverse une crise profonde est plus que normal », a déclaré son porte-parole. Dire que le Premier ministre sortant a été chargé d’une mission, au terme de son audience chez le Roi, n’est pas correct, a démenti le porte-parole.

Guy Verhofstadt n’a fait aucun commentaire à sa sortie du Palais. Aucune information n’a filtré de cette audience et aucun agenda n’a été fixé.

La balle est à présent dans le camp du souverain.

(avec belga)

samedi, 01 décembre 2007

Le "formateur" démissionne en Belgique, la crise s'aggrave

BRUXELLES (Reuters) - La crise politique belge s'est aggravée samedi avec la démission du démocrate-chrétien flamand Yves Leterme, qui avait pour mission de former un gouvernement, et la situation semble désormais inextricable.

Leterme s'est rendu chez le roi Albert II pour lui demander d'être déchargé de sa mission de "formateur" d'un gouvernement composé de socialistes et de démocrates-chrétiens, 174 jours après les élections du 10 juin dernier. Il avait déjà rendu son tablier en août dernier mais avait été renommé.

"Le roi a accepté cette demande", peut-on lire dans un bref communiqué du palais royal.

"Ces dernières semaines et mois, j'ai fait tout ce qui était possible pour mener cette tâche à bon port", a déclaré Yves Leterme "Malheureusement, cela n'a pas été possible", a-t-il ajouté en estimant qu'un "chemin considérable a été parcouru" mais qu'il n'était "pas sérieux" de continuer sans accord clair.

"Notre pays a besoin d'un gouvernement stable et de réformes qui permettent de prendre les problèmes des gens à bras le corps et de réformes de nos institutions", a-t-il poursuivi dans une courte déclaration prononcée dans les locaux du parlement.

Le programme socio-économique de la coalition "Orange bleue", le mélange des couleurs de deux familles politiques qui sont sorties renforcées du scrutin, est pratiquement prêt.

Mais les négociations butent sur l'impossibilité de rapprocher les points de vues des ailes francophone et flamande de la démocratie-chrétienne sur l'avenir de la Belgique fédérale, dont la pérennité est menacée par les tensions.

Yves Leterme n'a en effet gagné les élections que grâce à la création d'un "cartel" entre son parti démocrate-chrétien et une petite formation nationaliste, la "Nouvelle alliance flamande" (NVA), qui prône l'indépendance à terme de la Flandre.

Un accord semblait pourtant à portée de main.

Les quatre partis avaient accepté de créer une "Convention", à l'instar du forum qui a rédigé le projet de Constitution européenne, pour débattre des demandes flamandes d'octroyer plus d'autonomie aux régions dans des domaines comme la fiscalité, l'emploi ou même une partie de la sécurité sociale.

LE POIDS DES NATIONALISTES FLAMANDS

Même si les francophones rechignent à une telle réforme qui risque selon eux d'aboutir à une confédération où la Wallonie, beaucoup plus pauvre que la Flandre prospère, hériterait de compétences qu'elle serait incapable de financer, ils se sont résignés à cet exercice après avoir obtenu des assurances.

La Convention comporterait en effet autant de députés francophones que néerlandophones, elle aurait officiellement pour but de renforcer la "Belgique fédérale" et la solidarité entre le Nord et le Sud devrait être maintenue.

Les libéraux flamands et francophones, de même que les démocrates-chrétiens francophones, avaient accepté en début de semaine cette proposition longuement négociée d'Yves Leterme.

Mais la NVA a estimé qu'il n'y avait pas de garantie de réforme de l'Etat et a exigé un renforcement du mandat des "conventionnels", obligeant le formateur à revoir sa copie.

C'est ce qu'il a fait en demandant aux quatre partis pressentis pour former une coalition de répondre avant samedi à trois questions qui orienteraient les travaux de la Convention.

Pourra-t-on y parler de tout? Les régions pourront-elles octroyer des incitants fiscaux aux entreprises? Pourra-t-on voter les propositions à la majorité classique des deux-tiers?

Pour les libéraux et les démocrates-chrétiens flamands, la réponse aux trois questions est positive.

Mais les libéraux francophones sont réservés et, pour les démocrates-chrétiens du Sud du pays, il faut s'en tenir aux accords acceptés en début de semaine par trois partis.

ALLOCATIONS FAMILIALES DIFFÉRENCIÉES

Si les francophones sont d'accord pour débattre de tout au sein de la Convention, cela signifie pour eux qu'il faut aussi pouvoir renforcer des compétences à l'échelon central, ce qui n'est pas du tout le but recherché par les Flamands.

La NVA estime par exemple que le débat doit permettre de différencier les allocations familiales selon les régions, un véritable tabou pour tous les partis wallons.

La régionalisation de l'impôt sur les sociétés risque selon les Wallons d'entraîner une concurrence fiscale entre la Flandre et la Wallonie, qui en sortirait encore plus démunie.

Enfin, derrière la revendication flamande de l'adoption des réformes à la majorité "classique" des deux tiers se cache selon eux un piège: cela signifierait que l'on pourrait les adopter même si une majorité de députés francophones s'y opposent.

Dans un communiqué, les démocrates-chrétiens francophones (CDH) estiment que ces questions remettent en cause les "garanties essentielles" obtenues en matière de maintien d'une sécurité sociale et d'une fiscalité unique au niveau fédéral.

Le roi se trouve désormais dans une situation peu enviable.

Il n'existe en effet pas vraiment d'alternative à la coalition "Orange bleue" et, sans la NVA, le gouvernement ne dispose par d'une majorité du côté flamand.

L'élargissement de la coalition aux socialistes, grands perdants des élections du 10 juin, est rejetée par la plupart des partis de la coalition pressentie.

Elle serait en outre incompatible avec la satisfaction des revendications flamandes, qui sont rejetées avec force par les socialistes francophones, très à cheval sur la solidarité.

L'entrée au gouvernement des écologistes francophones pour remplacer leurs homologues démocrates-chrétiens est évoquée du côté flamand, mais les "Verts" ne veulent pas se prêter à une manoeuvre de démembrement de la Belgique.