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vendredi, 23 avril 2010

La NASA délivre des images du Soleil d’une précision exceptionnelle

La mission du SDO (Solar Dynamics Observatory) est d'approfondir les connaissances scientifiques sur le fonctionnement du Soleil. Il soleil.jpgrenseigne sur les changements d'activité du soleil et les influences de ces changements sur le climat terrestre. Il pourra ainsi déterminer plus précisément la durée du prochain cycle solaire (11 ans en général, ndlr).

 La première photo de la série a été capturée en ultraviolets, ce qui permet de percevoir des détails non décelables dans les couleurs classiques du Soleil, les tons oranges et jaunes. Ici, la couleur est fonction de la température. Ainsi les zones rouges correspondent à une température de 60.000°C quand le bleu et le vert représentent des températures extrêmement élevées, au-delà d'un million de degrés.On y voit également des éruptions solaires, signes de la reprise d'activité de l'étoile. Dernièrement, les scientifiques s'étaient inquiétés de sa période de repos, plus longue que d'accoutumée.

 Sur les images on peut observer une protubérance de gaz chaud très importante, une des plus impressionnantes de ces deux dernières décennies, les particules libérées sont parvenues jusqu'à la Terre, ce qui a entraîné de magnifiques aurores polaires.La définition du SDO équivaut à dix fois celle d'un écran HD, d'où la précision des clichés. La résolution est nettement supérieure à celle des autres observatoires comme on peut le voir sur la dernière image. Le SDO doit en principe effectuer des missions pendant une durée de cinq ans, cependant, avec sa quantité de carburant, il peut fonctionner cinq années supplémentaires, de quoi nous délivrer bien d'autres superbes photos.

mercredi, 14 avril 2010

Bruxelles, ville coupe-gorge? Pas plus aujourd’hui qu’hier

Bruxelles est-elle une ville coupe-gorge ? Y court-on, davantage qu’il y a 5 ou 10 ans, le risque de se faire dépouiller en pleine rue, de se faire car-jacker ou cambrioler ?

Les statistiques de criminalité traitées par la police fédérale permettent d’ébaucher prudemment quelques réponses. Les données de base de ce "baromètre de la criminalité" sont les procès-verbaux (PV) initiaux établis par les différents services de police, qu’il s’agisse d’un délit accompli ou d’une tentative. Autrement dit : ces chiffres sont davantage le reflet de l’activité policière que de la criminalité réelle en tant que telle. Ainsi, des tendances apparentes (davantage de déclarations de vols dans les voitures ou d’actes de pédophilie) sont parfois le résultat d’actions policières de prévention ou de répression, qui entraînent un plus grand nombre de signalements des faits constituant une infraction, ce qui ne signifie pas forcément une augmentation des faits eux-mêmes.

Autre précision : des faits qui se sont bel et bien produits ne sont pas toujours rapportés à la police, parce que les justiciables eux-mêmes ne les jugent pas graves, parce qu’ils ont peur de les dénoncer, parce qu’ils se disent que ça ne sert à rien, qu’il n’y aura de toute façon pas d’enquête Ce "dark number" ("chiffre noir") ne figure forcément pas dans les statistiques.

 

Ces réserves faites, que constate-t-on, pour la région de Bruxelles-capitale ? S’agissant des infractions contre l’intégrité physique des personnes, l’augmentation est légère et (à peu près) constante entre 2000 et 2008 (voir infographie ci-dessus). Un PV a été établi pour 11 990 faits en 2008 (derniers chiffres disponibles), contre 9 171 faits en 2000.

Première observation : si on rapporte le total d’infractions contre l’intégrité physique au nombre total de faits dénoncés à la police (179 339 en 2008), cela veut dire que cette catégorie de délits - les plus frappants, les plus inquiétants - représente 6,5 % de l’ensemble des délits (qui vont de l’ivresse sur la voie publique au homicides, en passant par les vols de vélos).

On peut affiner l’analyse en précisant que cette catégorie représente, dans 85 % des cas, des "coups et blessures". A cette aune, la sous-catégorie des "meurtres et assassinats" représente environ 1 % de ces atteintes à l’intégrité physique. En 2008, 144 meurtres et assassinats (tentés ou réussis) été commis à Bruxelles. On peut ici considérer que le nombre de faits déclarés correspond quasi parfaitement à la réalité : il est difficile de ne pas signaler ou constater un homicide

Difficile pourtant de conclure qu’il y a une tendance nette à la hausse et, partant, une croissance exponentielle de la criminalité violente contre les personnes. Ainsi, il n’y avait "que" 115 meurtres et assassinats déclarés en 2000 contre 144 en 2008, mais il y en avait eu 156 en 2006 et 169 en 2005. On le voit, les statistiques empruntent ici plutôt un parcours en dents de scie. Il faut en outre préciser que, dans de nombreux cas, liés à des drames familiaux, agresseur et victime(s) se connaissent.

Le baromètre de la criminalité à Bruxelles établit aussi le lieu où les faits ont été commis (infographies ci-contre).

S’agissant des infractions contre l’intégrité physique, c’est sur la voie publique (4 672 faits déclarés, soit 39 % du total) qu’on court le plus de risques. Dans un tiers des cas (33 %), ces faits ont lieu dans l’habitation privée. Les hôtels, restaurants et cafés suivent, avec 6 % des faits commis.

Pour les vols (avec ou sans circonstances aggravantes) et les extorsions, c’est aussi, sans surprise, sur la voie publique (37 % des cas) que les faits sont le plus commis, avant la voiture (14 %, qui englobent les carjackings, etc.) et les magasins (6,5 %).

S’agissant de la criminalité contre les biens, en particulier les cambriolages (infographie ci-dessus), le nombre de faits déclarés commis à Bruxelles dans des entreprises ou des commerces serait plutôt en diminution (3 750 en 2008, contre 4 174 en 2000). Mais ces chiffres ne vont pas au-delà de 2008 et ne disent rien quant aux faits commis en particulier dans des bijouteries.

Selon la police fédérale, ceux-ci seraient en recrudescence, pour l’ensemble de la Belgique : 30 en 2007, 22 en 2008, 33 en 2009 et déjà 20 depuis le début 2010, dont la moitié auraient été perpétrés dans la capitale.

Cet article génère un nombre très important de commentaires qui doivent être tous revus en raison du sujet abordé. Il ne nous est matériellement pas possible d’assumer cette charge additionnelle. En conséquence, cet article ne sera pas ouvert aux commentaires. Veuillez nous en excuser. Merci de votre compréhension. La modération.

jeudi, 25 mars 2010

il refuse un prix d'un million de dollars

Les chiffres, oui, mais pas sur des billets verts. Le russe Grigori Perelman, rendu célèbre pour avoir résolu l'un des problèmes mathématiques les plus difficiles posés au 20e siècle, a fait savoir lundi qu'il refusait d'aller chercher le «Prix du Millénaire» que lui a décerné la semaine dernière l'Institut Clay des Mathématiques - un prix qui l'aurait pourtant récompensé d'un million de dollars (750.000 euros). C'est la seconde fois que ce brillant mathématicien, réputé pour être un homme discret, ne vient pas chercher un prix qui lui a été décerné.

Pour Grigori Perelman, tout démarre en 2002. Alors chercheur à l'Institut Steklov de Mathématiques de Saint-Pétersbourg, ce Russe de 44 ans décide de publier ses recherches sur la conjecture de Poincaré sur une plateforme gratuite Internet, destinée aux scientifiques. Cet exercice mathématique, de nombreux chercheurs s'y sont cassé les dents auparavant. Formulée pour la première fois par Henri Poincaré en 1904, il s'agit d'arriver à déterminer si une forme quelconque peut constituer une sphère de trois dimensions.

L'air de rien, Grigori Perelman explique avoir résolu le problème, pourtant considéré par l'Institut Clay comme l'un des «sept problèmes les plus recherchés du millénaire». Rapidement, la nouvelle se propage dans le milieu scientifique et la trouvaille est validée par les plus grands chercheurs. Après avoir travaillé des années dans l'anonymat le plus total, le mathématicien devient une référence dans le milieu.

Il a démissionné de son poste de chercheur

Mais Grigori Perelman n'est pas préparé à cette consécration. En 2005, quelque peu dépassé par la situation, il décide de quitter ses fonctions à l'Institut Steklov où il travaille depuis quinze ans. En 2006, l'Union mathématique internationale (IMU) lui décerne, sans surprise, la prestigieuse médaille Fields, sorte de Prix Nobel de mathématiques décerné tous les quatre ans.

mercredi, 10 février 2010

Le projet de loi sur les nouvelles délinquances passe mal

La loi "d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure", dite LOPPSI 2, préparée par Michèle Alliot-Marie, alors ministre de l'Intérieur, a été profondément remaniée par son successeur Brice Hortefeux.

Il prévoit de développer la vidéosurveillance, de créer une possibilité de "couvre-feu" préfectoral pour les mineurs de moins de 13 ans avec sanction possible pour les parents, ainsi que des possibilités légales renforcées de surveillance policière et administrative d'internet.

Alors que 9.000 postes de policiers et de gendarmes doivent être supprimés d'ici à 2011, Brice Hortefeux a jugé "totalement inexact de résumer la sécurité à la seule question des effectifs" lors de sa présentation à l'Assemblée nationale.

Mais la gauche dénonce un texte électoraliste à quelques semaines du premier tour du scrutin régional de mars.

"C'est une loi d'orientation qui n'en donne aucune, une loi de programmation qui ne donne aucun moyen. Ce n'est qu'une loi de circonstance électorale, d'instrumentalisation de la sécurité", estime le socialiste Bruno Le Roux.

Le député PS Claude Bartolone a renchéri sur France Info.

"Actuellement, chez le ministre de l'Intérieur, il y a une certaine tentation à essayer d'expliquer qu'on peut faire de la sécurité sans policiers", a-t-il déclaré.

"PROBLÈMES NOUVEAUX"

Le communiste Roland Muzeau a dénoncé pour sa part la "paranoïa sécuritaire" du pouvoir depuis 2002, date à laquelle Nicolas Sarkozy avait pris en main le ministère de l'Intérieur avant d'accéder à l'Elysée en 2007.

"A la veille des élections régionales, on nous ressort à la fois le thème de l'immigration et celui de la sécurité", a-t-il déploré.

Brice Hortefeux a rétorqué que la politique menée depuis 2002 avait donné au contraire des "résultats encourageants", avec une baisse continue de la délinquance.

"Ce projet de loi, nous l'avons construit à partir d'un principe simple: une victime est toujours une victime de trop", a-t-il dit.

"Nous ne nous excuserons jamais de lutter contre la délinquance. Nous vous proposons des mesures concrètes et opérationnelles, des mesures nouvelles à des problèmes nouveaux", a-t-il ajouté devant les députés.

La commission des Lois de l'Assemblée a adopté plusieurs dizaines d'amendements, notamment de son rapporteur, l'UMP Eric Ciotti, visant à durcir le texte.

L'un prévoit d'autoriser à titre expérimental l'installation de scanners corporels dans les aéroports, un autre l'instauration dans les communes d'un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans non accompagnés, un troisième renforce les sanctions contre les vendeurs à la sauvette.

Parmi les nombreux amendements du gouvernement figure notamment celui qui aggrave les sanctions pour les auteurs de cambriolages et de vols visant des personnes âgées.

Cet amendement, qui a provoqué diverses critiques dont celles de la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a été déposé après le meurtre d'un couple de septuagénaires il y a deux semaines dans l'Oise.

L'examen du texte par les députés devrait durer toute la semaine. L'Assemblée se prononcera le mardi 16 février par un vote solennel sur l'ensemble du texte que le Sénat examinera à son tour en avril.

Emile Picy, édité par Yves Clarisse

mardi, 22 décembre 2009

RER A: quelques trains en plus au 13è jour de grève

Le trafic sur le RER A devait de nouveau être perturbé ce mardi, même si quelques trains supplémentaires circuleront, alors qu'aucune négociation n'est prévue entre les syndicats et la direction au sujet de primes pour les conducteurs de cette ligne, la plus chargée de France.
La RATP prévoit en effet un léger mieux avec deux trains sur trois aux heures de pointe (07H30-9H30 et 16H30-19H30), contre un sur deux jusqu'ici, et quelques trains en dehors de ces plages horaires.

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La régie de transports annonce aussi que "quelques trains circuleront" en dehors des heures de pointe, à l'instar de la journée de lundi au cours de laquelle "une vingtaine de trains" ont pu rouler avant 07H30 ou après 19H30.
Pour les arrivées et départs, le schéma des jours précédents est conservé avec en heures de pointe : les trains vers Poissy partent de La Défense, ceux en provenance de Poissy vont à La Défense, ceux à destination de Cergy-Le-Haut vont à Saint-Lazare et partent de cette gare pour aller à Cergy. "Un affichage en gare et sur internet informera les voyageurs des horaires des trains", précise dans un communiqué la RATP, qui continue toujours à renforcer les lignes de métro 1, 2, 4, 6, 14.


La grève des conducteurs du RER A, qui dure depuis douze jours, a déjà coûté cinq millions d'euros à la RATP, affirme son PDG, Pierre Mongin, dans un entretien à paraître mardi dans le Figaro. Interrogé sur un éventuel remboursement des usagers, le patron de la RATP souligne qu'ayant "rempli (son) obligation de service garanti", la RATP n'est "pas tenue" de le faire. "Nous allons y réfléchir, mais le conflit nous a déjà coûté très cher. Jévalue à ce jour à 5 millions deuros le coût de cette grève", ajoute-t-il.


Pierre Mongin souligne avoir "avancé à début 2010 les réunions de négociation sur le déroulement des carrières initialement prévues fin 2010" et "annoncé une prime supplémentaire de 80 euros par mois" si certains objectifs sont atteints par les conducteurs. "Nous ne pouvons aller plus loin car cela nous exposerait à un dérapage des salaires insoutenable en cette période de crise: cette année, notre résultat opérationnel devrait diminuer de moitié du fait de la baisse du trafic et de la baisse des ventes de pass Navigo", affirme M. Mongin.
Lundi, les négociations n'ont pas repris entre syndicats et direction.
"Il n'y a aucune négociation prévue, on a reconduit le mouvement, la direction est muette, on a reçu un nouveau courrier aujourd'hui dans lequel elle campe sur ses positions de la semaine dernière", a déclaré à l'AFP Joël Joseph, délégué CGT.
Lundi, les quatre assemblées générales ont reconduit le mouvement de 24 heures. Selon la direction, des conducteurs ont toutefois repris le travail, ce qui a permis de faire rouler quelques trains supplémentaires.Les syndicats demandent une prime mensuelle de 120 euros (Unsa) à 150 euros dont 30 euros variables (CGT, FO, CFDT, Sud, Indépendants).

jeudi, 17 décembre 2009

Tenez-vous bien et attention à la fermeture des portes, la voiture repart !", a lancé le plus haut responsable de l'ONU pour le climat, Yvo de Boer, jeudi 17 décembre à la mi-journée.

Tenez-vous bien et attention à la fermeture des portes, la voiture repart !", a lancé le plus haut responsable de l'ONU pour le climat, Yvo de Boer, jeudi 17 décembre à la mi-journée.

Alors que dans la matinée, les pays en voie de développement, dont l'Inde, s'inquiétaient qu'un projet de texte rédigé à l'initiative du Danemark ne leur soit pas soumis, le pays hôte de la conférence sur le climat a renoncé à sa méthode décriée depuis le début de la conférence : rédiger, en petits comités, des déclarations politiques visant à sortir de l'impasse les négociations, textes qui selon les pays émergents favorisaient les pays riches."Aucun autre texte ne sera utilisé" que les textes présentés mercredi à la réunion par les Nations unies, a donc promis le premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen, avant d'appeler "à la bonne volonté de toutes les parties pour prendre la mesure supplémentaire qui rendra possible l'accord que l'on attend de nous".

Deux discussions vont donc se poursuivre, sur la base des textes utilisés lors des négociations ces deux dernières années : l'un pour obtenir des pays riches, à l'exception des Etats-Unis, des engagements sur une réduction des émissions de GES d'ici 2020, dans une seconde phase du protocole de Kyoto, qui s'achève en 2012. L'autre pour rechercher des moyens de faire en sorte que l'ensemble des pays du monde, membres de la Convention climat de l'ONU, freinent le changement climatique.

Si cette clarification de la méthode a été largement saluée par les pays en développement, elle n'assure pas pour autant la conclusion d'un accord. A la veille de l'arrivée de Barack Obama au sommet de Copenhague, Hillary Clinton a soufflé le chaud et le froid : les Etats-Unis participeront à une enveloppe globale de 100 milliards de dollars pour aider les pays pauvres à lutter contre le réchauffement - une annonce saluée par les ONG -, à condition qu'il y ait "un accord solide, par lequel toutes les grandes économies se rangeraient derrière des actions significatives d'atténuation (du réchauffement climatique) et offriraient une transparence totale sur sa mise en œuvre".

"MARCHE ARRIÈRE"

Mais la secrétaire d'Etat américaine a dénoncé "une attitude qui sape tout l'effort" : les grandes économies émergentes font selon elle "marche arrière" sur l'adoption de mécanismes permettant de vérifier et de contrôler les efforts mis en œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Sans la nommer, elle s'en est ainsi pris à la Chine, l'autre acteur-clé de la conclusion d'un accord, qui a réitéré cette semaine son refus de tout mécanisme international de contrôle de ses politiques en faveur du climat.

Alors qu'un délégué d'un pays occidental avait déclaré dans la matinée, sous le sceau de l'anonymat, que Pékin ne croyait plus à un accord et suggérait de publier "une sorte de brève déclaration politique", l'ambassadeur chinois a assuré que son pays n'a pas renoncé à l'espoir de parvenir à un accord solide.

Dans la matinée, l'heure était au scepticisme. "Les nouvelles qui nous parviennent (...) de Copenhague ne sont pas bonnes", a déclaré à Berlin la chancelière allemande Angela Merkel, pour qui "l'offre des Etats-Unis de réduire (leurs émissions de CO2) de 4 % par rapport aux niveaux de 1990 n'est pas ambitieuse". Le premier ministre australien, Kevin Rudd, a dit "redouter un triomphe de la forme sur le fond. Je redoute un triomphe de l'inaction sur l'action". "Il n'y a pas de mur infranchissable", a assuré son homologue britannique Gordon Brown, selon Terra Eco qui twitte en direct depuis le centre des négociations.

Le président français, Nicolas Sarkozy, qui s'est refusé à "envisager un échec", hypothèse "catastrophique" selon lui, s'exprimera en fin d'après-midi, avant une conférence de presse conjointe avec le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva.

 

mardi, 15 décembre 2009

Johnny Hallyday est sorti du coma

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Johnny Hallyday, hospitalisé depuis une semaine à Los Angeles, est sorti du coma et se porte bien, a annoncé lundi soir son service de presse.

"Je vous confirme la sortie du coma de Johnny Hallyday. Il parle. Tout va bien. Il est entouré de ses proches", a indiqué le service de presse du chanteur dans un courrier électronique.

Johnny Hallyday, âgé de 66 ans, avait été admis le 7 décembre à l'hôpital Cedars-Sinai de Los Angeles et avait été plongé dans un coma artificiel.

Johnny Hallyday est entouré à Los Angeles de tous ses proches, comme son ex-compagne la comédienne Nathalie Baye, leur fille Laura Smet, et de nombreux amis.

"Il a pris des couleurs. Le principal est que notre Johnny s'est réveillé. Il m'a reconnu, mais il a dit très peu de choses. Il portait encore le masque (respiratoire)", a déclaré Charles Aznavour, interrogé par un journaliste de Reuters et par ITélé à l'aéroport de Los Angeles.

"Il sort d'un mauvais pas très grave. Mais j'ai l'impression qu'il est très bien tombé. Il est très bien suivi. Il y a un très bon chirurgien", a ajouté Charles Aznavour.

Aucun bulletin de santé officiel n'a été publié par l'hôpital, mais l'homme d'affaires Jean-Claude Darmon, qui s'est rendu au chevet de Johnny Hallyday, avait indiqué lundi matin que le chanteur était hors de danger.

"Il n'y a pas de problème, sa vie est hors de danger, il va revenir très vite, en tout cas c'est ce que j'espère. Il reste le Johnny qu'on a connu et qu'on connaît, sans autres dégâts", a dit Jean-Claude Darmon sur Europe 1.

Darmon a soutenu l'hypothèse selon laquelle son ami serait victime des séquelles d'une opération réalisée à Paris le 26 novembre, qui aurait concerné une hernie discale et a été réalisée dans une clinique privée prisée des stars.

"Les médecins ici trouvent que cela a été fait d'une telle manière que ce n'était même pas supportable. D'ailleurs, ils n'ont pas cru que ça pouvait se passer sous cette forme en France", a-t-il dit.

INTERROGATIONS SUR LA TOURNÉE D'ADIEUX

Le chirurgien mis en cause par l'entourage de Johnny Hallyday, Stéphane Delajoux, dit avoir été victime d'une agression dans la nuit de vendredi à samedi à Paris.

L'Ordre des médecins a annoncé qu'il entendait demander la radiation de ce praticien déjà condamné pour escroquerie.

La situation du chanteur pose toutefois la question de sa capacité à pouvoir effectuer une tournée qui a été présentée comme celle de ses adieux.

Une quarantaine de concerts sont programmés entre janvier 2010 et février 2011. Une annulation de ces rendez-vous avec le public aurait de lourds enjeux financiers.

Les assureurs de la tournée ont dépêché deux médecins aux Etats-Unis, a confirmé lundi le producteur du chanteur, Jean-Claude Camus.

Ce dernier a annoncé dans un communiqué qu'il s'exprimerait "sur l'avenir de la tournée de Johnny Hallyday après avoir eu le compte rendu des experts qui se rendent aujourd'hui (lundi) à Los Angeles".

Cette information sera communiquée dans la journée de mercredi, "en raison du décalage horaire", écrit Jean-Claude Camus.

Ce sont les assureurs de la tournée qui ont déjà imposé un contrôle médical à l'artiste l'été dernier, ce qui a permis de découvrir un cancer, opéré avec succès l'été dernier.

Pour sa part, Jean-Claude Darmon a estimé que Johnny ne pourrait pas honorer la reprise de cette tournée. "Même pas en rêve", a-t-il dit.

Thierry Lévêque et Pierre Sérisier, avec Benoît Tessier à Los Angeles

lundi, 14 septembre 2009

Climat: "Il ne faut pas jouer avec le feu"

Spécialiste de l'évolution du climat, Jean Jouzel martèle l'urgence de réduire nos émissions de CO2. Deux degrés, c'est déjà un changement majeur.

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L'accord conclu la semaine dernière pour rendre les services climatiques accessibles à l'ensemble des pays. C'est important ?

L'Organisation météorologique mondiale doit s'intéresser et élargir sa vision, au-delà de la météorologie, aux problèmes de climat et d'adaptation aux changements climatiques. C'était un peu l'objectif. J'ai le sentiment que tous ces problèmes liés au climat vont complètement irriguer le développement au XXIe siècle. Cela va avoir une influence énorme, plus qu'on ne le pense. Je suis sûr que dans 20 ans, les gens viendront nous dire : "Pourquoi ne nous avez-vous pas prévenus ?" Il me semble donc important que l'OMM se prépare à ce nouveau contexte. Il y a un vrai problème sur la perte d'informations. Les observations ont besoin de soutien. Cela coûte cher, mais cela reste un élément très important.

Quelles sont les évolutions remarquables depuis le dernier rapport du Giec ?

Le rapport de 2007 portait essentiellement sur des données datant de 2005. Quelque chose de très spectaculaire que l'on a commencé à voir depuis lors, c'est l'accélération de la diminution des glaces de l'Arctique. Elles sont passées de 7 millions de km2 à pratiquement 5 millions de km2. Et cela s'est maintenu depuis trois ans. Un autre point, c'est le problème de l'élévation du niveau de la mer, lié à la fois à la dilatation de l'océan, mais aussi à la contribution des glaciers continentaux du Groenland ou de l'Antarctique. En gros, les années précédentes, on pensait que le bilan de masse du Groenland et de l'Antarctique était quasiment nul, c'est-à-dire qu'il ne contribuait pas à l'élévation du niveau de la mer. Or, on voit bien ces dernières années qu'il y contribue. Le rapport de 2007 envisage une élévation maximale de 68 cm à la fin du siècle, mais certains scientifiques pensent que cela pourrait aller au-delà d'un mètre. C'est un vrai débat qui n'est pas encore tranché. On verra ce que dit le Giec dans son prochain rapport, mais je continue à penser qu'avec les éléments que l'on avait en 2005 et 2006, on s'est montrés assez prudents. On n'a pas voulu semer la panique sur des choses que l'on ne savait pas encore pleinement évaluer.

D'aucuns s'inquiètent également du méthane (1) que pourraient relâcher le permafrost et les fonds marins ?

Il y a là aussi beaucoup de débats. Il y a beaucoup de choses qui bougent et des projections plus ou moins alarmistes. Mais il ne faut pas aller au-delà de l'inquiétude. Le problème avec le réchauffement, c'est qu'il n'y a pas besoin d'en rajouter.

Avez-vous le sentiment que la prise de conscience et la réaction de la société sont à la mesure de l'urgence ?

Un des grands progrès pour moi est que l'idée qu'il faut essayer de limiter la hausse à 2 degrés par rapport à la période préindustrielle soit passée. Les Européens ont joué un rôle important dans ce sens. Là où cela ne va plus, c'est quand le dernier G20 reconnaît la nécessité de cette limite, mais en oubliant les contraintes que cela impose. A savoir qu'il faut diminuer par quatre les gaz à effet de serre en 2050. On ne peut pas atteindre deux degrés sans engagements sur les réductions. Pour cela, il faut que les émissions mondiales atteignent un pic en 2015 avant de commencer à descendre. Nous avons des capacités d'adaptation, mais il ne faut pas jouer avec le feu. Deux degrés, cela aura déjà des effets considérables. C'est vraiment un climat différent qui induira une vie différente. Au niveau de l'agriculture, c'est quand même un déplacement de 200 à 300 km des zones de végétation. Deux degrés, c'est pratiquement la moitié d'un changement glaciaire-interglaciaire, mais en 100 ans. A cette vitesse, tout a du mal à suivre. Même si on pourra se prémunir partiellement de l'élévation du niveau de la mer, c'est autant de régions où il fait bon vivre qui vont disparaître. Ce que l'on peut viser de mieux actuellement, c'est de limiter le réchauffement à quelque chose auquel on puisse s'adapter pour l'essentiel.

Vous pensez que le sommet de Copenhague va déboucher sur un accord ? Pour l'instant, on bloque toujours sur les mêmes points...

Ma crainte, c'est que l'on aille vers un accord qui ne soit pas un bon accord. Parce qu'on aura alors l'impression d'avoir gagné, mais on ne sera toujours nulle part. Si, en 2015, on en est encore à se dire qu'il faut stabiliser, il arrivera un moment où on va aller à la catastrophe. Il faut que les pays émergents et en développement commencent à être un peu plus vertueux, mais il est évident que l'on ne peut pas leur demander les mêmes efforts. Ceux-ci doivent d'abord venir des pays développés. Je pense que cela peut se faire par effet d'entraînement. Si l'Europe, les Etats-Unis et le Japon tenaient vraiment leurs engagements d'une économie sobre en carbone pour 2050, la Chine et les pays émergents seraient pratiquement obligés de suivre.

A l'approche du sommet, les sceptiques aussi vont se manifester...

C'est normal. Le réchauffement serait un phénomène naturel ? Leur explication de l'influence solaire ne tient pas. Au cours des 200 dernières années, en termes d'énergie reçue par la terre, l'influence de la variabilité naturelle de l'activité solaire représente moins de 10 % de celle due à l'augmentation de l'effet de serre. Autre argument très fort : si c'était l'activité solaire qui gouverne le réchauffement, on devrait s'attendre à un réchauffement à la fois dans les basses et les hautes couches de l'atmosphère, alors que dans le cas de l'effet de serre, on s'attend à un réchauffement en bas et plutôt à un refroidissement en haut. Et c'est bien ce que l'on observe. C'est pour ça que le Giec s'est avancé : il y a une vraie signature. Cela dit, c'est à nous de convaincre. Qu'il y ait des sceptiques, c'est leur droit. Mais je sais qu'en France, dès qu'Allègre parle, il récolte une grande écoute. Ce n'est pas parce qu'ils écoutent le scientifique, c'est parce qu'il dit ce qu'on a envie d'entendre. Même moi. Que l'on peut continuer à faire n'importe quoi et que rien ne va changer. C'est pour ça que le discours des sceptiques recueille facilement de l'audience.

(1) Le méthane est un gaz à effet de serre qui a un pouvoir de réchauffement environ 25 fois supérieur à celui du CO2.

© La Libre Belgique 2009

vendredi, 23 janvier 2009

Une vidéo attribuée à Al-Qaïda exhorte les musulmans à attaquer des capitales occidentales

Un commandant d'Al-Qaïda exhorte les musulmans à lancer des attaques contre des capitales occidentales et arabes en représailles à l'offensive israélienne dans la Bande de Gaza, dans une vidéo mis en ligne jeudi sur des sites Web militants. L'authenticité de l'enregistrement d'une demi-heure n'a pu être vérifiée mais il a été mis en ligne sur des sites Internet généralement utilisés par Al-Qaïda Lire la suite l'article

Abou Yahia al-Libi, qui s'est évadé de la prison américaine de Bagram en Afghanistan en 2005, déclare dans cette vidéo que les musulmans devraient commettre des attentats dans la mesure où les dirigeants occidentaux et arabes n'ont pas dénoncé l'offensive meurtrière de trois semaines des forces de Tsahal dans le territoire palestinien.

Selon des sources palestiniennes, quelque 1.300 personnes ont été tuées lors de l'opération "Plomb durci". Les armes se sont tues dimanche, suite à l'annonce de cessez-le-feu par Israël et des factions palestiniennes, dont le Hamas. AP

mardi, 06 janvier 2009

Un vrai espoir pour les aveugles

Un article sur le site Physorg.com fait le point sur létat davancement du Artificial Retina Project, piloté par le Department of Energy (DOE), l'équivalent du CEA aux Etats-Unis.

Cest le programme le plus avancé en matière dil bionique, dont j'ai déjà parlé. On trouvera ici une courte vidéo présentant la chose.

Le papier rappelle que leur premier prototype de rétine artificielle, Argus One, a été testé à partir de 2002 sur six volontaires. Dont Terry Byland.

Elle comportait seulement 16 pixels, mais a néanmoins permis de tester les grandes lignes du concept tout en apportant un petit peu de lumière à des personnes plongées dans le noir, du fait dune dégénérescence rétinienne. Elles ont pu à nouveau repérer portes et fenêtres, éviter des obstacles majeurs, et même lire des caractères de 30 cm de haut.

Le troisième prototype devrait produire une image de plus de 200 pixels

Le second prototype, Argus II, comporte 60 pixels, mais est plus compact. Il a été testé depuis 2007 sur 17 volontaires, dont au moins un en France à ma connaissance, implanté au début 2008 par le Pr José-Alain Sahel, directeur scientifique de lInstitut de la Vision (Hôpital des Quinze-Vingt, Paris), entre autres. Les progrès obtenus seraient très encourageants. Les patients pourraient suivre un trait sur le sol, voir une porte à six mètres de distance.

Quelques détails sont donnés sur le troisième prototype, qui est bien avancé et dont les premiers essais cliniques sont prévus pour 2011. Encore plus discret, il offre une définition de "plus de 200 pixels". Et lon annonce déjà un objectif à plus long terme de 1 000 pixels.

On le voit, la high-tech nest pas loin de pouvoir rendre un peu de vue à certains aveugles. Dautant que lon explore actuellement une demi-douzaine dapproches différentes pour obtenir ce résultat. Outre lil bionique, on travaille sur des hypothèses dites cellulaires (injection de cellules souches), génétiques (injection dun gène corrigeant la déficience à lorigine de la cécité), protéiniques

50 millions d'aveugles dans le monde, victimes d'une banale cataracte

Un chercheur suisse a même présenté il y a peu une solution tout à fait surprenante. Botond Roska, du Friedrich Miescher Institute for Biomedical Research de Bâle, a introduit dans la rétine dune souris aveugle, à laide dun virus, une protéine (dite "channelrhodopsin") qui a transformé en photorécepteurs des neurones dits "bipolaires", dont le rôle habituel est tout autre, puisquils jouent plutôt les intermédiaires. Ce bricolage a permis à la souris de revoir un chouïa. Une raison de plus dêtre optimiste.

Je prends des paris, Jésus peut aller se rhabiller, la science est en passe de rendre la vue aux aveugles. Enfin, à ceux qui auront les moyens, ou une bonne sécu. Car il y a déjà 50 millions dêtre humains aveugles dans le monde, victimes dune banale cataracte (opacification du cristallin), qui pourraient recouvrer la vue sils pouvaient soffrir une opération à deux balles, banale par chez nous.

samedi, 03 janvier 2009

Voici la réponse

Incroyable : une femme accouche pour la deuxième fois de jumelles, une blanche et une noire

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samedi, 27 décembre 2008

Madagascar : un virus décelé chez les lémuriens donne de nouveaux indices sur l’évolution du VIH

Un lémurien de Madagascar, de la taille d’un écureuil, a donné aux scientifiques de nouvelles preuves sur les origines du VIH et ouvert de nouvelles pistes de recherche prometteuses.
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Robert Shafer, auteur principal des recherches, a expliqué à IRIN/PlusNews que cette découverte était « un des principaux maillons manquants » nécessaires pour comprendre les antécédents évolutionnaires des virus liés au VIH.

L’on s’accorde généralement à dire que les deux souches de VIH susceptibles d’être contractées par l’homme (VIH-1 et VIH-2) lui ont été transmises par des primates d’Afrique, et que ces primates étaient porteurs de la maladie depuis un million d’années, tout au plus. Mais la découverte d’un virus semblable au VIH dans le patrimoine génétique du petit microcèbe, un lémurien minuscule, que l’on ne trouve qu’à Madagascar, est venue bouleverser cette conviction.

Ces nouvelles conclusions, publiées dans les Actes de l’Académie nationale des sciences, le 1er décembre, laissent penser que les lentivirus, la famille de virus à laquelle appartiennent les virus VIH-1 et VIH-2, sont présents chez les primates depuis au moins 14 millions d’années. En ce temps-là, l’île de Madagascar, située dans l’océan Indien, était encore rattachée, pour la dernière fois, à l’Afrique continentale, et la maladie pouvait donc encore être transmise aux lémuriens.

« Notre découverte suppose que les lentivirus des primates existent à Madagascar depuis longtemps et qu’ils circulent peut-être encore là-bas », a expliqué à IRIN/PlusNews Robert Gifford, chercheur spécialiste des maladies infectieuses à la Stanford School of Medicine et directeur des recherches.

« Étant donné que Madagascar a toujours été très isolé tout au long de son histoire évolutionnaire, on ignore comment ces virus pourraient exister à la fois là-bas et en Afrique, à moins qu’ils n’existent en effet depuis plusieurs millions d’années ». Ainsi, les scientifiques pensent aujourd’hui que les lentivirus existent peut-être depuis au moins 50 millions d’années, et qu’ils peuvent être décelés chez les primates des quatre coins de la planète.

Définir les bons contextes écologiques et évolutionnaires

Plus de 25 millions de personnes dans le monde ont succombé des suites d’infections opportunistes liées au sida depuis la découverte du VIH, aux Etats-Unis, il y a 27 ans. Les deux tiers des 33 millions de personnes atteintes du VIH dans le monde vivent en Afrique subsaharienne, mais à ce jour, le taux de prévalence du VIH à Madagascar est resté inférieur à un pour cent.

La prévalence de la syphilis et d’autres maladies sexuellement transmissibles porte néanmoins à croire que le virus pourrait se propager rapidement. Il est peu probable que les conclusions des recherches menées dernièrement à l’université Stanford changent radicalement le cours des recherches sur le VIH et le sida à court terme, mais elles devraient avoir des conséquences majeures sur la compréhension globale qu’ont les scientifiques du virus.

« Si nous voulons un jour réellement comprendre le lien entre les lentivirus et la maladie, évaluer le risque de voir de nouvelles épidémies se déclarer, et exploiter les défenses naturelles du corps pour prévenir et contrôler les infections au VIH, nous devons d’abord définir les bons contextes écologiques et évolutionnaires », a déclaré M. Gifford.

Selon celui-ci, les lentivirus décelés dans le patrimoine génétique du petit microcèbe sont des « fossiles moléculaires », qui montrent à quoi ressemblaient ces virus il y a plusieurs centaines de milliers d’années, voire plusieurs millions d’années. Un aperçu important, puisqu’il permet aux scientifiques de comprendre les fonctions des différents gènes qui composent le virus, et d’évaluer les limites de l’adaptation de ce virus et ses vulnérabilités potentielles ; autant d’informations qui pourraient servir à élaborer de nouvelles méthodes de prévention et de traitement des infections chez l’homme.

Pour M. Gifford, néanmoins, tout cela n’est qu’un début. « Comme beaucoup de choses dans le domaine des sciences, nos conclusions soulèvent autant de questions qu’elles apportent de réponses », a-t-il expliqué. « Mais l’important, c’est qu’elles révèlent quelque chose de nouveau et de complètement inattendu sur le lien évolutionnaire entre les primates et les lentivirus ».

mardi, 16 décembre 2008

Une autre planète habitable ?

De l'eau et du carbone. Ce cocktail primordial, qui a permis l'éclosion de la vie sur Terre, voilà 3,8 milliards d'années, a toutes les chances d'être réuni ailleurs dans l'Univers, où des milliards de corps célestes gravitent autour de milliards d'étoiles dans des milliards de galaxies. Dans leur quête de nouveaux mondes habitables, les astrophysiciens viennent de franchir une nouvelle étape, en mettant en évidence la présence de gaz carbonique et de vapeur d'eau dans l'atmosphère d'une lointaine planète, à 63 années-lumière (600 000 milliards de kilomètres) de la Terre. Ne rêvons pas toutefois ! Cette géante gazeuse, plus de 300 fois plus massive que la Terre, est une fournaise d'environ 1 000 degrés Celsius, où toute vie est impossible. exopl.jpg

HD189733b, c'est son nom, a été découverte en 2005, par l'Observatoire de Haute-Provence, dans la constellation du Petit Renard. Très proche de son étoile, dont elle fait le tour en un peu plus de deux jours seulement, elle est la plus brillante des exoplanètes - extérieures à notre système solaire - dont peut être observé le transit, c'est-à-dire le passage devant et derrière son astre. Grâce aux spectromètres infrarouges équipant les grands télescopes spatiaux, il est possible de déterminer la composition de son atmosphère. En effet, chacun des gaz qu'elle recèle absorbe une longueur d'onde particulière du rayonnement émis par la planète éclairée par son soleil. Le spectre de lumière porte donc la signature de ces éléments.

C'est ainsi que le 9 décembre, la NASA a annoncé avoir détecté, avec le télescope Hubble, du dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère de HD189733b. Une première pour une planète extrasolaire. Du monoxyde de carbone (CO) y a été également repéré, comme l'avait aussi été, quelques mois plus tôt, du méthane (CH4). "Le dioxyde de carbone est le plus passionnant car, dans des conditions favorables, il pourrait être lié à une activité biologique comme c'est le cas sur Terre", s'enthousiasme Mark Swain, l'un des responsables du programme à l'Agence spatiale américaine.

Non pas que ce CO2, associé pour partie sur Terre aux activités humaines, puisse témoigner d'une vie passée sur cette planète brûlante. Mais, explique Jean Schneider, de l'Observatoire de Paris (Laboratoire de l'Univers et de ses théories), "la vie que nous connaissons est basée sur la chimie du carbone, et celui-ci semble plus facile à tirer du gaz carbonique que du méthane ou du monoxyde de carbone". Autrement dit, l'un des ingrédients nécessaires à la chaîne du vivant est ici disponible. Encore y faudrait-il de l'eau liquide, précise Michel Viso, responsable des programmes d'exobiologie au Centre national d'études spatiales (CNES). Sauf à échafauder des scénarios en rupture avec tout ce que nous savons de la physico-chimie, "on ne peut imaginer la diversité moléculaire indispensable à la vie sans carbone et sans eau liquide", souligne-t-il.

D'eau liquide, il n'y en a pas sur HD189733b. Mais de la vapeur d'eau, provenant peut-être d'un lointain passé glaciaire. Sa présence a été confirmée par une autre équipe américaine, qui publie ses résultats dans la revue Nature du 11 décembre. Carl Grillmair et ses collègues ont imaginé une méthode d'observation originale, consistant à analyser, avec le télescope spatial Spitzer, le rayonnement émis par le couple étoile-planète au cours de dix éclipses secondaires, durant lesquelles la planète passe derrière son astre. En comparant les spectres lumineux lorsque la planète est occultée et lorsqu'elle ne l'est pas, ils ont pu isoler son empreinte propre, révélatrice de la présence de molécules d'eau.

Plus intéressant encore, des contradictions avec des résultats antérieurs font supposer que cette planète est peut-être animée de circulations atmosphériques complexes, ou d'une source de chaleur interne inconnue. "Etape par étape, nous allons pouvoir bâtir de meilleurs modèles, en trois dimensions, qui nous aideront à mieux connaître les exoplanètes que nous découvrons", commente Jean Schneider.

Car l'objectif des chasseurs d'exoplanètes est d'en trouver une, un jour, où les conditions de la vie soient réunies. Depuis la découverte de la première d'entre elles, en 1995, par les Suisses Michel Mayor et Didier Queloz, le catalogue n'a cessé de s'enrichir. Quotidiennement mis à jour (sur Exoplanet.eu), il ne compte pas moins de 333 planètes extrasolaires, pour la plupart d'énormes boules de gaz surchauffées orbitant tout près de leur soleil, appelées "Jupiter chauds".

Ce qui ne signifie pas que celles-ci sont les plus nombreuses dans le cosmos, mais simplement qu'elles sont les plus faciles à détecter, par les méthodes indirectes du transit (la variation de la luminosité de l'étoile quand la planète passe devant le disque stellaire) ou de la vitesse radiale (l'infime décalage périodique de la position de l'astre provoqué par la planète).

L'espoir des astrophysiciens est désormais de mettre la main sur une "Super Terre" : une cousine de notre planète, faite de roches et non de gaz, peu massive, gravitant à bonne distance d'une petite étoile pas trop chaude (une naine rouge), en sorte que l'eau y demeure à l'état liquide. Jean Schneider en est persuadé : "D'ici quelques années, nous trouverons une planète potentiellement habitable."

Habitable ne veut pas dire habitée. Encore moins colonisable par l'homme. Juste un signe que nous ne sommes peut-être pas, ou ne resterons pas toujours, seuls dans le vaste Univers.

Plus d'infos sur Le Monde.fr

dimanche, 14 décembre 2008

Climat: les yeux rivés sur Copenhague pour un accord mondial fin 2009

Les yeux rivés sur Copenhague, fin 2009, la communauté internationale se prépare à douze mois de négociations ardues pour arracher un accord mondial sur le climat, avec l'entrée en jeu, très attendue, de Barack Obama.

A plusieurs reprises lors de la conférence de Poznan, les chefs d'Etat ont été appelés à s'investir dans un traité ambitieux au Danemark pour tenter d'enrayer le réchauffement en cours et limiter ses effets dévastateurs annoncés. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon envisage même de les réunir en sommet en septembre à New York.

Le prochain président américain devra quant à lui rejoindre au plus vite l'enceinte des négociations, dopée par l'accord des 27 pays de l'UE sur leur plan climat, et donner les premiers gages d'une coopération tant espérée.

Le sénateur John Kerry, dépêché à Poznan par Obama, a cependant tenu à rappeler que les Etats-Unis n'avanceraient pas seuls.

"Il est vital que les dirigeants américains et européens mais aussi ceux de la Chine, de l'Inde, de la Corée (du sud) et du Japon, indiquent clairement à leurs négociateurs et aux populations: c'est là que je veux aller".

Dans le futur traité de Copenhague, qui portera sur la période post-2012, pays industrialisés et en développement sont invités à coopérer, chacun prenant des engagements à sa mesure: réductions drastiques des émissions de gaz à effet de serre pour les premiers, limitation de la hausse pour les seconds.

L'administration Bush a refusé de s'engager sur des réductions chiffrées et n'a pas ratifié le protocole de Kyoto (période 2008-2012), à l'inverse de l'ensemble des autres pays industrialisés.

Quant à la Chine, le chef de sa délégation à Poznan a regretté "le manque d'engagement politique" de la part des pays développés.

"Les pays en développement ont mis beaucoup de propositions sur la table, mais on a vu un manque d'enthousiasme de la part des pays industrialisés, même à apporter un début de réponse", a expliqué Su Wei.

Qui paiera ? La question du financement de la lutte contre le réchauffement et de la nécessaire adaptation à ce dernier, évaluée à plusieurs dizaines de milliards de dollars par an, domine chaque jour un peu plus les négociations.

Source "d'amerturme" à Poznan, selon les termes du patron climat de l'Onu, Yvo de Boer, le sujet reviendra en force dans les 12 mois à venir.

"Soyons honnêtes: trouver un accord à Copenhague reviendra, dans une large mesure, à entraîner les pays en développement et c'est largement lié à la capacité de mobilier des ressources (financières)", a reconnu M. De Boer.

Mais la crise qui frappe de plein fouet l'économie mondiale complique encore l'équation. 2009 constituera un test grandeur nature pour savoir si l'argumentaire sur la révolution verte, source de croissance et d'emplois, peut dépasser le stade des incantations.

Pour l'économiste britannique Nicholas Stern, l'urgence est indiscutable, l'objectif clair (diminution par deux des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici 2050), et les arbitrages entre crise climatique et crise économique ne sont plus de mise.

"Ce serait un échec de la raison et du politique si les deux crises étaient étaient placées en compétition", explique-t-il.

Le calendrier surchargé de l'année à venir - truffée de réunions techniques - ne doit pas diluer les responsabilités, rappelait en écho en Pologne l'ancien sénateur américain Timothy E. Wirth, patron des négociations climat sous Clinton.

"N'oubliez jamais qu'il s'agit d'un processus politique. Ce ne sont ni les scientifiques ni les écologistes qui prendront les décisions".

vendredi, 05 décembre 2008

RD Congo : David Nott, le chirugien qui opérait par SMS

Le chirurgien britannique a réussi à sauver la vie d’un adolescent congolais dans le Nord-Kivu
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La performance restera dans les annales de la médecine moderne. En République Démocratique du Congo, le chirurgien britannique David Nott a réussi une amputation du bras, opération très délicate, en se faisant guider par les SMS de son collègue resté à Londres

Le Nord-Kivu, province de la République Démocratique du Congo, tristement célèbre pour la guerre civile qui l’ensanglante, pourra désormais s’enorgueillir d’être devenue le berceau de la chirurgie par SMS. David Nott, chirurgien britannique, y a effectué une amputation du bras en recevant les instructions de son collègue, le professeur Meirion Thomas… par SMS de Londres. Le médecin de 52 ans, volontaire de Médecins sans frontières (MSF) à Rutschuru, a réussi à sauver la vie d’un adolescent congolais de 16 ans en suivant la procédure en 10 étapes transmise par son confrère. Selon les versions, le jeune homme aurait été mordu par un hippopotame ou blessé par balles. « Je me suis posé la question de savoir s’il était judicieux de laisser un jeune homme dans cette guerre avec un seul bras, a déclaré le médecin. Mais si je ne l’avais pas fait, il serait mort. J’ai donc respiré un bon coup et j’ai suivi les instructions », a rapporté mercredi la BBC.

Les sms qui sauvent la vie

Contrairement à son confrère du Royal Marsden Hospital à Londres, qui avait déjà eu l’occasion de pratiquer cette délicate opération, David Nott a pris le risque de s’aventurer en terre inconnue. Autrement, son patient qui n’avait alors que « deux ou trois jours à vivre », selon le chirugien, aurait succombé à une gangrène. Cependant, la chirurgie vasculaire, spécialité de David Nott, lui aura permis de réaliser cette prouesse dans une partie du corps très vascularisée. Le chirurgien a attribué sa performance à « la chance » : « J’étais là au bon moment et j’étais en mesure de le faire ».

David Nott consacre, depuis 16 ans, un mois, chaque année, à l’ONG française Médecins sans frontières. La performance du chirurgien britannique confirme que la télémédecine est une sérieuse option de santé publique pour l’Afrique. Altruisme, technologie et médecine, un trio salvateur pour les populations du Nord-Kivu qui en ont bien besoin.



jeudi, 02 octobre 2008

Le Bouquet africain débarque en France

Six chaînes de télévision africaines sont proposées aux abonnés de Neuf Cegetel

Six chaînes africaines sont désormais disponibles via l’Adsl en France. Elles composent Le Bouquet africain qui est lancé ce mercredi dans l’Hexagone. Entretien avec François Thiellet, le fondateur et directeur général de la société Thema qui est à l’origine de ce bouquet.

François Thiellet a été le directeur de la première chaîne musicale française, MCM, puis de MCM International. En 2001, il fonde MCM Africa. Il dirige ensuite la chaîne Fashion TV. Depuis janvier 2005, François Thiellet est le président-fondateur de Thema. L’entreprise fournit des programmes multi-chaînes. Elle opère notamment dans les pays arabes, en Asie et en Afrique. En France, Thema s’est spécialisée notamment dans l’offre de chaînes ethniques (russes, turques, etc…). Son point fort, selon François Thiellet, son indépendance vis-à-vis des grands groupes de medias. La majorité de Thema est détenue par ses managers.

Afrik.com : Comment est née l’idée ce concocter ce Bouquet africain ?
François Thiellet : Deux éléments sont à l’origine de ce projet. Le premier tient au fait que j’ai pendant longtemps envoyé des programmes vers l’Afrique, notamment à travers MCM Africa, Fashion TV. J’ai estimé qu’il serait intéressant de faire l’inverse, de restaurer une sorte d’équilibre. La seconde raison est liée à l’opportunité de distribuer des chaînes ethniques. Depuis trois ou quatre ans, les offres IPTV ont ouvert ce marché : les opérateurs proposent des chaînes russes, turques, chinoises… Pourquoi n’y aurait-il pas de chaînes africaines alors que les communautés africaines sont importantes en France ? En somme, Le Bouquet africain est le produit de la rencontre d’une envie et d’une opportunité technique et financière.

Afrik.com : : La RTS, la 2sTV pour le Sénégal, la CRTV pour le Cameroun, l’ORTM pour le Mali, la RTI pour la Côte d’Ivoire et la RTB, pour le Burkina Faso. Six chaînes africaines représentant cinq pays. Quels sont les critères qui ont prévalu au choix des premières chaînes de ce bouquet ?
François Thiellet : Le choix s’est d’abord opéré en fonction de l’importance des communautés. Il a fallu déterminer les communautés africaines francophones les plus importantes. Ensuite, nous nous sommes interrogés sur la faisabilité technique du projet : sélectionner les chaînes de bonne qualité et penser à la façon de les ramener.

Afrik.com : Le Mali, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, on comprend bien la présence des chaînes de ces pays dans le bouquet compte tenu de l’importance de ces communautés en France. Mais la diffusion d’une chaîne burkinabé est moins évidente…
François Thiellet : La présence de la RTB dans ce bouquet est un peu plus inattendue mais nous avons une tendresse particulière pour le Burkina Faso, patrie de la fiction africaine. C’est le pays du cinéma africain : il accueille tous les deux ans le Fespaco. Par ailleurs, nous avons d’autres projets avec le Burkina…

Afrik.com : Quelles sont les principales contraintes pour diffuser des chaînes africaines en France ?
François Thiellet : Il y a une double contrainte. D’abord, comment arriver à acheminer le signal de base ? C’est simple pour certaines chaînes et plus difficile pour d’autres. Ensuite, il y a le problème des droits des programmes diffusés sur ces chaînes, notamment quand il s’agit s’événements sportifs. Les droits acquis sont généralement valables pour les territoires nationaux. On a donc l’obligation d’occulter les programmes concernés. Il est important que nous nous pliions à cet impératif majeur auquel sont soumises nos chaînes partenaires. Au début, les émissions seront donc occultées mais nous pensons par la suite à des programmes de substitution produits par les télévisions concernées.

Afrik.com : Le Bouquet africain sera commercialisé à partir de ce mercredi ?
François Thiellet : Nous proposons Le Bouquet africain depuis une semaine chez Neuf Cegetel via la Neuf Box. C’est ce nous appelons dans notre jargon la période de "Soft Launch". C’est une période pendant laquelle le bouquet est proposé gratuitement. A compter de mercredi, Le Bouquet africain sera commercialisé à 6,90 euros TTC.

Afrik.com : Neuf Cegetel vous permettra-t-il de toucher l’audience qu’aurait peut-être pu offrir Orange (France Télécom), l’opérateur historique, ou encore l’opérateur IPTV Free ?
François Thiellet : J’ai commencé avec celui qui a été le plus réactif et qui s’est engagé à investir dans une campagne de promotion. Neuf Cegetel, c’est tout de même plus de 800 000 abonnés, ce qui n’est pas loin de ceux qui le sont à Free. L’idée, c’est évidemment qu’un large public ait accès à ce Bouquet africain. Nous sommes en discussion avec l’ensemble des opérateurs câble et ADSL afin que ce bouquet soit disponible dans leur offre.

Afrik.com : Sur quelles bases fonctionnent votre partenariat avec ces chaînes africaines qui participent au Bouquet africain ?
François Thiellet : Nous avons un accord qui stipule que nous prenons en charge les coûts techniques et les coûts marketing. Les chaînes sont rémunérées par rapport au nombre d’abonnés.

Afrik.com : Y-a-t-il une chaîne que vous auriez aimé avoir dans ce bouquet que vous n’avez pas ?
François Thiellet : Une chaîne congolaise (RDC, ndlr).

Afrik.com : Le Bénin et le Togo ne vous intéressent pas ?
François Thiellet : Il y a plus de Congolais que de Togolais et de Béninois en France… Le critère numérique reste important. Mais dans tous les cas, le bouquet va s’étoffer progressivement et sera complétée par une offre VOD pour devenir une offre de l’audiovisuel africain. On a très peu accès aux productions africaines, que ce soient des téléfilms, séries ou tout simplement qu’il s’agisse de cinéma. Nous souhaitons remédier à cela et c’est dans ce sens que nous allons évoluer.

Afrik.com : Pourquoi avez-vous jusqu’ici si peu communiqué sur le lancement de ce bouquet africain ?
François Thiellet : Nous voulions d’abord nous assurer que la période d’essai gratuite serait concluante avant de communiquer plus largement. Nous allons lancer dans les prochains jours une vaste campagne de promotion dans les médias concernés.

Afrik.com : Vous vous êtes associé dans ce projet à Canal Overseas Africa, qui distribue Canalsat Horizons en Afrique. Pourquoi ?
François Thiellet : Canal Overseas Africa est un partenaire technique et éditorial. Le groupe constitue un atout pour nous d’un point de vue technique et relationnel. Ils ont une expérience considérable dans l’audiovisuel africain. Ils avaient déjà des partenariats avec certaines des chaînes avec lesquelles nous travaillons dans le cadre du bouquet. Ils sont un véritable atout, et ils ont accepté et souhaité nous accompagner dans ce projet.

Afrik.com : Peut-on imaginer un bouquet qui reprendrait la production nigériane de téléfilms et de séries qui ont beaucoup de succès en Afrique ?
François Thiellet : Nous envisageons de faire quelque chose, mais je ne sais pas encore quelle forme cela prendra. Nollywood dispose d’une production foisonnante qui mérite d’être mise en valeur. Nous avons déjà noué des contacts dans ce sens.

Afrik.com : Combien d’abonnés au Bouquet africain espérez-vous ?
François Thiellet : Beaucoup. Plus, ce serait encore mieux !



mardi, 23 septembre 2008

l’Afrique gagnée par la psychose du lait chinois

Le Gabon, le Burundi et la Tanzanie suspendent les importations de produits laitiers chinois
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La peur du lait chinois contaminé à la mélanine s’étend à l’étranger, alors qu’en Chine le nombre d’enfants victimes de cette fraude ne cesse de s’accroître. Quelque 53 000 enfants au total ont dû être soignés dans le pays tandis que 13 000 restent hospitalisés. Ce scandale a mis en évidence une pratique fréquente depuis quelques mois : l’ajout de mélanine à des produits alimentaires pour tricher sur leur taux en protéines et le faire paraître artificiellement plus élevé.

Le Gabon, le Burundi et la Tanzanie sont sur le qui-vive. Depuis le scandale du lait frelaté chinois, les pays africains bloquent tour à tour les importations de produits laitiers en provenance de Chine. Depuis une dizaine de jours, l’Empire du milieu fait face à un scandale alimentaire sans précédent. Quelque 53 000 enfants ont dû être soignés et 13 000 restent hospitalisés après avoir consommé du lait frelaté à la mélanine.

Les pays africains tirent la sonnette d’alarme

Alertée par ce scandale, la ministre burundaise du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme Euphasie Bigirimana a demandé dimanche, lors d’un communiqué de presse, « aux importateurs et au commerçants de lait en provenance de la Chine de suspendre toute vente jusqu’à la fin des investigations techniques en cours » ajoutant que « cette mesure concerne les vendeurs de lait reconditionné quel que soit son origine ». Le Burundi devient le troisième pays à prendre des mesures sanitaires après le Gabon et la Tanzanie, qui ont suspendu samedi les importations de produits laitiers de « toutes marques confondues » en provenance de Chine. Dans un communiqué publié à Dar es-Salam, l’autorité sanitaire tanzanienne de l’alimentation et des médicaments (TFDA) a également demandé aux « agents du gouvernement à tous les postes-frontières d’être particulièrement vigilants sur tous les produits laitiers chinois, y compris les yaourts, les glaces et les chocolats ».

La Chine montrée du doigt

Cet incident a mis en lumière une pratique fréquente en Chine : l’ajout de mélanine à des produits alimentaires pour tricher sur leur taux en protéines et le faire paraître artificiellement plus élevé. Cette substance chimique utilisée dans l’industrie du plastique et la fabrication de colles ou de résines, toxique pour les reins des enfants, a été découverte dans du lait liquide commercialisé par trois des plus grandes sociétés laitières chinoises. En 2007, des chiens et des chats du continent nord-africain avaient été victimes de l’ajout de mélanine. Du gluten importé de Chine, entrant dans la composition de leurs pâtées industrielles, avait été trafiqué à la mélanine, qui conjugué à un acide, forme des cristaux dans les reins.

Ce pays est coutumier de ce genre de scandales. Régulièrement, la Chine est sur la sellette pour ses produits alimentaires ou pharmaceutiques de mauvaise qualité, et quelquefois toxiques…

les ressources de la Terre s'épuisent

A partir du 23 septembre, toutes les ressources naturelles que la Terre aura produites entre le 1er janvier et le 31 décembre 2008 seront entièrement consommées, indique le WWF Belgium. Ce jour, appelé l'Overshoot Day, arrive de plus en plus tôt chaque année.
La Terre ne peut plus suivre la vitesse à laquelle nous consommons ses ressources. Notre demande actuelle dépasse de 40 % la capacité de la planète. Autrement dit, la Terre a besoin d’un an et quatre mois pour produire ce que nous consommons en un an, indique le WWF sur base des chiffres fournis par le Global Footprint Network, un organisme de recherche qui mesure la quantité de ressources naturelles disponible et la part qui en est utilisée.

« A partir d’aujourd’hui jusqu’à la fin de l’année, nous puisons dans les réserves écologiques de la Terre aux dépens des générations futures », explique le Dr Mathis Wackernaegel, directeur du Global Footprint Network.

« Cela peut fonctionner pendant un temps, mais les déchets s’accumulent inexorablement et nous épuisons les ressources naturelles sur lesquelles l’économie mondiale est fondée », poursuit-il.

L’Overshoot Day tombe de plus en plus tôt chaque année étant donné que la consommation ne cesse d’augmenter, constate le WWF. Le premier Overshoot Day de l’histoire a en effet eu lieu le 31 décembre 1986. Dix ans plus tard, nous utilisions déjà 15 % de plus que ce que la Terre pouvait produire. L’Overshoot Day tombait alors en novembre et l’an dernier, le 28 septembre. Cette année, l’Overshoot Day tombe beaucoup plus tôt, le 23 septembre.

Le WWF rappelle que la surconsommation actuelle a déjà de lourdes conséquences pour l’environnement : les réserves de matières premières, comme les forêts et les stocks de poissons continuent à diminuer tandis que les déchets et particulièrement les émissions de CO2 ne cessent de croître. La surface de planète nécessaire pour absorber tout le CO2 rejeté par les activités humaines a ainsi augmenté de 700 % depuis 1961.

Aujourd’hui, les rejets de CO2 dans l’air sont tellement importants que la planète ne peut tout absorber et que le gaz s’accumule dans l’atmosphère et influence le climat.

« Mais le réchauffement climatique n’est pas la seule conséquence. Notre surconsommation provoque également la disparition de plantes et d’espèces animales. Plus d’un tiers des 41.000 espèces reprises sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) sont menacées d’extinction », souligne le WWF. La déforestation va également en grandissant : chaque minute, ce sont 36 terrains de football (13 millions d’hectares par an) qui disparaissent. Et des millions de personnes souffrent de famines partout dans le monde.

Le WWF a mis sur son site internet (www.wwf.be) un outil à disposition permettant à tout un chacun de calculer sa propre consommation de ressources naturelles.

(belga)

vendredi, 05 septembre 2008

Découverte d'un gène ouvrant potentiellement la voie à un vaccin antisida

WASHINGTON (AFP) - La découverte d'un gène jouant un rôle clé dans la production d'anticorps neutralisant des rétrovirus pourrait ouvrir la voie à la mise au point d'un vaccin contre le sida, selon des travaux prometteurs publiés jeudi aux Etats-Unis.
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Cette avancée fortuite faite sur des souris paraît aussi expliquer pourquoi certaines personnes exposées au VIH (virus de l'immunodéficience humaine) responsable du sida ne sont jamais infectées, relèvent les auteurs de cette étude parue dans la revue Science datée du 5 septembre.

Ce gène, appelé Apobec3, qui existe aussi chez les humains et se situe au même endroit sur le chromosome, contrôle la capacité des souris à produire des anticorps neutralisant des rétrovirus qui leur permettent de combattre avec succès des infections.

Ces chercheurs font l'hypothèse que ce gène pourrait jouer le même rôle chez les humains et neutraliser le rétrovirus responsable du sida.

Cette hypothèse est confortée par de précédentes études montrant que les protéines produites par Apobec3 ont des propriétés anti-VIH et que la région du chromosome où se trouve ce gène exerce une influence sur la capacité de ce virus à infecter l'organisme.

"Cette avancée met en évidence un mécanisme génétique potentiel de production d'anticorps capables de neutraliser le virus du sida ce qui est essentiel pour empêcher l'infection", souligne dans un communiqué le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).

"D'autres recherches sur la fonction du gène Apobec3 chez les humains pourraient conduire à la découverte de médicaments et vaccins contre le sida", ajoute-t-il.

Les anticorps sont la clé pour combattre avec succès des infections virales et la plupart des vaccins stimulent la production d'anticorps visant un virus en particulier.

Mais malgré un quart de siècle de recherche et la mobilisation d'importantes ressources, la médecine n'a pas encore pu mettre au point un vaccin efficace contre le virus du sida sans lequel cette pandémie, déjà responsable de plus de 25 millions de morts, ne peut-être maîtrisée.

"Cette découverte apporte une nouvelle dimension à notre compréhension du mécanisme biologique d'Apobec3 qui pourrait nous aider à résoudre le casse-tête de la neutralisation du virus du sida", relève le Dr Warner Greene, directeur du Gladstone Institute of Virology and Immunology de l'Université de Californie (ouest), principal auteur de ces travaux.

L'hypothèse selon laquelle le gène Apobec3 joue un rôle non seulement dans la capacité du VIH à provoquer une infection mais aussi dans la réponse immunitaire de l'organisme à ce virus avait été avancée à la vue des résultats d'une étude précédente.

Cette recherche avait montré que la région chromosomique humaine contenant plusieurs gènes Apobec3 est liée aux réponses anti-VIH chez un groupe d'Italiens qui ne sont jamais devenus séropositifs malgré de nombreux contacts sexuels avec leurs partenaires infectés.

Les travaux du Gladstone Institute et du NIAID apportent également un nouvel éclairage sur la manière dont le virus du sida utilise l'une de ses propres protéines, appelée Vif, pour détruire deux protéines humaines produites par le gène Apobec3.

Etant donné le fait qu'Apobec3 paraît jouer un rôle important pour aider le système immunitaire à produire des anticorps contre des rétrovirus, la destruction de ces deux protéines par Vif pourrait expliquer pourquoi la plupart des individus ne fabriquent pas d'anticorps contre le virus du sida.

"Nos recherches sur les souris laissent penser que la neutralisation de la protéine Vif permettrait d'obtenir une plus forte réponse immunitaire contre le VIH", explique le Dr Kim Hasenkrug, du NIAID, co-auteur de l'étude, jugeant cette voie prometteuse.