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jeudi, 17 décembre 2009

Tenez-vous bien et attention à la fermeture des portes, la voiture repart !", a lancé le plus haut responsable de l'ONU pour le climat, Yvo de Boer, jeudi 17 décembre à la mi-journée.

Tenez-vous bien et attention à la fermeture des portes, la voiture repart !", a lancé le plus haut responsable de l'ONU pour le climat, Yvo de Boer, jeudi 17 décembre à la mi-journée.

Alors que dans la matinée, les pays en voie de développement, dont l'Inde, s'inquiétaient qu'un projet de texte rédigé à l'initiative du Danemark ne leur soit pas soumis, le pays hôte de la conférence sur le climat a renoncé à sa méthode décriée depuis le début de la conférence : rédiger, en petits comités, des déclarations politiques visant à sortir de l'impasse les négociations, textes qui selon les pays émergents favorisaient les pays riches."Aucun autre texte ne sera utilisé" que les textes présentés mercredi à la réunion par les Nations unies, a donc promis le premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen, avant d'appeler "à la bonne volonté de toutes les parties pour prendre la mesure supplémentaire qui rendra possible l'accord que l'on attend de nous".

Deux discussions vont donc se poursuivre, sur la base des textes utilisés lors des négociations ces deux dernières années : l'un pour obtenir des pays riches, à l'exception des Etats-Unis, des engagements sur une réduction des émissions de GES d'ici 2020, dans une seconde phase du protocole de Kyoto, qui s'achève en 2012. L'autre pour rechercher des moyens de faire en sorte que l'ensemble des pays du monde, membres de la Convention climat de l'ONU, freinent le changement climatique.

Si cette clarification de la méthode a été largement saluée par les pays en développement, elle n'assure pas pour autant la conclusion d'un accord. A la veille de l'arrivée de Barack Obama au sommet de Copenhague, Hillary Clinton a soufflé le chaud et le froid : les Etats-Unis participeront à une enveloppe globale de 100 milliards de dollars pour aider les pays pauvres à lutter contre le réchauffement - une annonce saluée par les ONG -, à condition qu'il y ait "un accord solide, par lequel toutes les grandes économies se rangeraient derrière des actions significatives d'atténuation (du réchauffement climatique) et offriraient une transparence totale sur sa mise en œuvre".

"MARCHE ARRIÈRE"

Mais la secrétaire d'Etat américaine a dénoncé "une attitude qui sape tout l'effort" : les grandes économies émergentes font selon elle "marche arrière" sur l'adoption de mécanismes permettant de vérifier et de contrôler les efforts mis en œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Sans la nommer, elle s'en est ainsi pris à la Chine, l'autre acteur-clé de la conclusion d'un accord, qui a réitéré cette semaine son refus de tout mécanisme international de contrôle de ses politiques en faveur du climat.

Alors qu'un délégué d'un pays occidental avait déclaré dans la matinée, sous le sceau de l'anonymat, que Pékin ne croyait plus à un accord et suggérait de publier "une sorte de brève déclaration politique", l'ambassadeur chinois a assuré que son pays n'a pas renoncé à l'espoir de parvenir à un accord solide.

Dans la matinée, l'heure était au scepticisme. "Les nouvelles qui nous parviennent (...) de Copenhague ne sont pas bonnes", a déclaré à Berlin la chancelière allemande Angela Merkel, pour qui "l'offre des Etats-Unis de réduire (leurs émissions de CO2) de 4 % par rapport aux niveaux de 1990 n'est pas ambitieuse". Le premier ministre australien, Kevin Rudd, a dit "redouter un triomphe de la forme sur le fond. Je redoute un triomphe de l'inaction sur l'action". "Il n'y a pas de mur infranchissable", a assuré son homologue britannique Gordon Brown, selon Terra Eco qui twitte en direct depuis le centre des négociations.

Le président français, Nicolas Sarkozy, qui s'est refusé à "envisager un échec", hypothèse "catastrophique" selon lui, s'exprimera en fin d'après-midi, avant une conférence de presse conjointe avec le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva.

 

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