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vendredi, 12 août 2011

Bruxelles:Moureaux souhaite « trancher le nœud gordien qu’est BHV »

Philippe Moureaux est favorable à la résolution rapide du dossier BHV lors des négociations qui doivent reprendre la semaine prochaine entre huit partis, tout en affichant son « scepticisme ». philippe moreau.jpg

« Il faut trancher ce nœud gordien qu’est BHV, sinon ce pays va sombrer », affirme-t-il dans une interview publiée par le journal ‘La Dernière Heure’.

Le président du CD&V, Wouter Beke, fait d’une solution du dossier BHV une priorité dans les négociations à venir, avant même les questions socio-économiques – alors que le Premier ministre Yves Leterme (CD&V) s’inquiète davantage de la confection du budget 2012.

« On est pris dans une situation en étau. Il y a la priorité d’actualité : faire un budget et, surtout, avoir un gouvernement de plein exercice. Mais reconnaissons que quand le CD&V dit qu’il faut résoudre BHV avant toute chose parce que c’est ce dossier qui a fait tomber le gouvernement, il a raison », explique M. Moureaux.

Le bourgmestre de Molenbeek reproche toutefois au CD&V de ne pas avoir de stratégie claire. « Il a des stratégies. Mais est-ce que le CD&V sait lui-même où il va ? Maintenant qu’ils ont franchi le Rubicon en se distanciant de la N-VA, ils ont intérêt à former un gouvernement. Sauf que, tactiquement, une grande partie des cadres du CD&V pensent aux élections communales. Et là, ils ont très peur de l’attitude de la N-VA », ajoute M. Moureaux.

Il juge encore « maigres » les compensations prévues dans la note du formateur pour les francophones en échange de la scission BHV.

« Mais à chaque fois que l’on remet ce dossier à plus tard, les francophones y perdent. Il faut en sortir », fait-il encore valoir.

(Belga)

mercredi, 25 mars 2009

Abandon des poursuites contre Lizin

Le conseil d’administration du Centre Hospitalier régional de Huy a décidé d’abandonner les poursuites à l’encontre d’Anne-Marie Lizin dans l’affaire des cartes de crédit. « Comprendra qui pourra », réagit le député wallon Hervé Jamar (MR).
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Le groupe socialiste présent au conseil d’administration a voté pour l’abandon des poursuites à l’encontre de Mme Lizin, alors que les groupes Ensemble et MR s’y sont opposés.

Il était notamment reproché à Anne-Marie Lizin d’avoir utilisé une carte de crédit de l’hôpital régional de Huy (CHRH) a des fins privées.

Le député wallon Hervé Jamar (MR) a réagi dans la nuit de mardi à mercredi, par voie de communiqué, pour dire son amertume et sa stupéfaction du fait que le conseil d’administration du CHRH ait décidé de ne pas poursuivre civilement Anne-Marie Lizin pour ses dépenses qu’il qualifie de « somptuaires et injustifiées ».

« Au-delà du fait qu’une première fissure, un jour à peine après l’installation d’une majorité PS-Ensemble, se marque par cette décision, les échevins socialistes de Huy ont voté contre la réclamation légitime qui devait se poursuivre civilement à l’encontre de Madame Lizin. Leurs désormais alliés du groupe Ensemble, avec le mouvement réformateur, le MR, voulait poursuivre la procédure. Vingt-quatre heures seulement et la cohésion n’est déjà plus de mise. Plus grave, nous constatons que le parti socialiste préserve Anne-Marie Lizin de ses obligations de remboursement. Comprendra qui pourra », déclare le député-bourgmestre Jamar qui demande que le dossier soit analysé à nouveau lors du prochain conseil d’administration du CHRH.

« J’espère que l’intégrité et la cohérence prévaudront alors enfin. De surcroît, certains demandent à l’heure actuelle une recapitalisation du Centre Hospitalier Régional hutois. Cette décision d’abandon des réclamations à l’encontre d’Anne-Marie Lizin est de nature à tout sauf à rassurer de potentiels futurs partenaires. Aux groupes PS et Ensemble de prendre leurs responsabilités désormais », conclut Hervé Jamar.

(belga)

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mercredi, 28 janvier 2009

Suspendue par le PS, Lizin parle de « pendaison »

Cette suspension sera réexaminée au moment où madame Lizin aura été en mesure, à partir de pièces probantes, d’établir devant le Comité d’audit le bien-fondé des dépenses qui lui sont imputées et qui ont été assumées par l’hôpital de Huy », précise encore la porte-parole du président du PS.

Réaction à chaud d’Anne-Marie Lizin : « Anne-Marie Lizin éprouve une infinie tristesse, mais elle n’est pas étonnée de ce procès qui doit aboutir à offrir une victime aux médias et aux futurs possibles alliés régionaux. Elle regrette cette mascarade de réunion du Collège des présidents et vice-présidents du PS, convoquée avant les conclusions du comité d’audit, et qui ressemble – ce serait drôle si ce n’était à ce point caricatural- au tribunal de Lucky Lucke. “Venez assister au procès, à la condamnation et à la pendaison d’Anne-Marie Lizin”. »

L’opposition hutoise réagit
Denis Léonard, le chef de file de l’opposition hutoise Ensemble, a réagi à l’annonce de la suspension temporaire d’Anne-Marie Lizin en sa qualité de membre du parti socialiste. Il estime que la mesure prise par le collège du PS est insuffisante.

« On s’est encore limité à montrer son gros doigt. N’oublions pas le nombre d’affaires qu’il y a autour d’elle. Je ne sais pas quel est le quota de comportements mafieux qu’il faut pour que le PS exclue un membre de son parti. En attendant, elle ne tremble pas de frayeur. Elle reste bourgmestre et garde tout son pouvoir de nuisance, et ce pour une question d’agenda électoral », analyse le chef de file d’Ensemble.

« Elle a fait la gentille en envoyant le Dr Bury et on lui laisse une chance. Ca va encore faire les choux gras de l’extrême droite », poursuit-il.

Denis Léonard se réjouit par contre qu’à l’initiative du gouvernement wallon, un audit sera réalisé dans la Ville de Huy. « J’ai plus d’espoir dans la décision du gouvernement wallon. Nous avions déjà demandé que d’autres dépenses soient analysées. Nous ne pouvons donc que nous en réjouir », conclut M. Léonard.

Représentée par Jean Bury
Mardi après-midi, Anne-Marie Lizin s’est fait représenter par le Docteur Jean Bury, ancien directeur médical du Centre Régional Hospitalier de Huy (CHRH), devant le Comité d’audit du PS.

Le Comité d’audit, composé de Jean-François Cats, président honoraire de l’Institut des réviseurs d’entreprises, de Philippe Lallemand, conseiller spécial du comité de direction d’Ethias, ancien directeur de l’IEV, et d’Anne Massart, avocate, a entendu Jean Bury au Boulevard de l’Empereur pendant près de trois heures mardi. A la sortie de la réunion, aucun des protagonistes n’a fait de commentaire.

Au gouvernement wallon
Le gouvernement wallon réuni mardi en comité restreint a décidé d’entamer une procédure disciplinaire contre la bourgmestre de Huy, Anne-Marie Lizin, à propos de son action dans le cadre du Centre Hospitalier Régional de Huy (CHRH). Jeudi, l’ensemble du gouvernement avalisera la décision lors de sa réunion hebdomadaire.

Le gouvernement désignera deux experts -un réviseur d’entreprise et un juriste- qui l’assisteront dans cette procédure. L’action ne sera pas menée par le ministre des Affaires intérieures, Philippe Courard, normalement compétent dans ce genre de dossier, mais par un autre ministre qui sera choisi jeudi. Il devrait s’agir du ministre de l’Action sociale, Didier Donfut. « J’ai demandé au comité restreint de ne pas piloter le dossier. J’ai déjà fait des déclarations dures, que j’assume mais qui pourraient mettre en cause l’optimalisation de la procédure », a-t-il expliqué.

Plus de commentaires
La procédure devra s’achever à la fin du mois de mars, souhaite le ministre-président Rudy Demotte. D’ici là, il a invité chacun des ministres du gouvernement à ne plus faire aucun commentaire sur ce dossier jusqu’à la fin de la procédure. Il veut éviter que d’éventuelles déclarations ne fragilisent la procédure et ne constituent un motif de recours.

De nombreuses dépenses non justifiées et faites sur le compte de l’hôpital entre 1998 et 2002 sont reprochées à Mme Lizin. L’enquête administrative se concentrera également sur l’utilisation croisée de pièces justificatives de dépenses à la ville de Huy. En d’autres termes, elle s’attachera à déterminer si les mêmes pièces n’ont pas servi à justifier deux fois des dépenses, auprès de l’hôpital et auprès de la Ville.

La procédure pourra déboucher sur une révocation ou sur une suspension pour une période d’un à trois mois. Le cadre arrêté mardi servira à l’avenir pour d’autres actions, a indiqué M. Demotte. Aucun autre cas n’a toutefois été évoqué lors de la réunion, a-t-il précisé.

(avec Belga)

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mardi, 15 avril 2008

Moureaux à Di Rupo : « Virez Laloux ! »

Le numéro deux du PS veut le départ du secrétaire d'Etat Frédéric Laloux. Et presse Elio Di Rupo de prendre position radicalement sur les agissements déviants.
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En répondant aux questions du Soir, Philippe Moureaux espère « provoquer un sursaut » du côté du Boulevard de l'Empereur. Sur un ton ferme et peu diplomatique, le vice-président du PS s'adresse à Elio Di Rupo, son président : « Je l'engage à donner une ligne claire (NDLR : au parti). Qui va nous coûter dans l'immédiat, mais qui nous portera plus loin. Plutôt que de faire des choix frileux qui vont nous couper de toute perspective d'avenir. »

Le Bruxellois estime que « le dernier casting gouvernemental du PS est un échec ». Il demande à son auteur, Elio Di Rupo, de « réparer ses erreurs dans ses choix ». En clair : renvoyer à Namur Frédéric Laloux, le secrétaire d'Etat à la lutte contre la pauvreté empêtré dans une affaire de pleins d'essence.

Philippe Moureaux veut que son président se montre plus sévère avec « les dérives et les pratiques qui sont les nôtres ». C'est le moment, dit-il, d'« indiquer clairement à l'opinion que le parti n'accepte plus ce genre de choses ». Et sans vains regrets : « Que ceux qui ne sont pas d'accord fassent un pas de côté ou aillent voir ailleurs. »

ENTRETIEN

On ne l'a guère entendu ces derniers mois. Celui qui représentait le PS au comité des sages sur la réforme de l'Etat observait une certaine réserve par rapport à l'évolution de la situation politique générale, et celle de son propre parti…

… Ce silence, vous le rompez…

Il me semble que, pour quelqu'un comme moi qui n'a plus aucune ambition personnelle sinon celle de réussir sa retraite, il est nécessaire maintenant, avec prudence, sans casser la porcelaine, d'exprimer ses inquiétudes, ses réserves, parfois ses critiques.

A propos…

Du dernier casting gouvernemental du PS. Un échec. Et c'est triste, car il intervient au moment où l'on aurait besoin de ce genre d'opportunité pour faire avancer le parti. Choisir des extra-parlementaires pour un gouvernement, cela peut se justifier – et ce serait difficile d'ailleurs pour moi de dire le contraire puisque j'étais moi-même un non-élu en 1980 lorsque je suis devenu ministre. Prenez récemment la désignation de Paul Magnette : elle ne me paraît poser aucun problème vu sa situation (son intervention pour faire cesser la querelle carolo en 2006, NDLR) et l'ampleur de la personnalité. Par sa connaissance des dossiers, son expertise, ou sa situation particulière, un extra-parlementaire peut donc apporter quelque chose de fondamental. Mais il n'est pas bon de négliger les parlementaires pour des personnes qui, certes ne sont pas inintéressantes, mais qui ne sont pas du même niveau qu'eux à ce stade. Je n'épiloguerai pas sur le choix de quelqu'un qui souffre d'ailleurs d'avoir été mis en première ligne.

Vous visez Frédéric Laloux…

Peut-être n'aurait-il pas connu certains avatars si on ne l'avait pas imprudemment soumis au feu médiatique et judiciaire.

La présomption d'innocence ?

Mais je ne le condamne pas. Je crois d'ailleurs que si on ne l'avait pas désigné, on aurait beaucoup moins parlé, voire pas du tout, du problème pelliculaire pour lequel il est inquiété, l'utilisation de quelques litres d'essences complémentaires. Mais à partir du moment où on est placé en première ligne, ce genre de choses prend une tout autre tournure.

Conclusion ?

Des erreurs, tout le monde en commet, mais après, il est souhaitable de les réparer. Je parle des choix du président, du casting.

Le secrétaire d'Etat doit donc, selon vous, être remplacé ?

J'ai été assez clair.

Et le casting gouvernemental ?

En le modifiant légèrement, il peut retrouver une pertinence incontestable. Laurette Onkelinx, Marie Arena, Paul Magnette, nos ministres fédéraux, sont des gens de toute première qualité. La jeune secrétaire d'Etat liégeoise ne pose pas de problème majeur. Mais ce qui est terrible, c'est qu'on ne parle pas d'eux mais de la désignation d'un garçon auquel je n'ai aucun reproche particulier à faire, mais qui devient l'image dominante pour l'opinion, alors qu'il y a derrière une belle équipe. C'est injuste. On peut y remédier. C'est la politique. Ce garçon, on l'a exposé. On lui rendrait un service en corrigeant le tir. Cela dit, derrière, je vois un problème plus global…

Vous voulez dire ?

Le choc des dernières élections a été dû essentiellement, pour moi, à ce que l'on a appelé les « affaires », des événements que l'on a d'ailleurs résumés imprudemment et injustement à ceux de Charleroi. Or, je vois qu'au PS, on a tendance à dire aujourd'hui : « Au fond, il ne s'est rien passé de spécial. Circulez y'a rien à voir ». Certains prétendant même que le grand problème pour le PS, ce fut la loi sur les armes !, qui nous aurait fait perdre des dizaines de milliers de voix. Donc : le parti aurait tout bien fait, sauf Laurette Onkelinx, à l'origine de cette loi sous la législature précédente, comme ministre de la Justice. Cette idée est totalement fausse et insupportable. C'est refuser de voir les difficultés en face. Cette loi sur les armes, je ne l'ai jamais trouvée très bien rédigée, j'ai des critiques, mais elle a été approuvée par tous les groupes politiques, dans un sursaut après les événements à Anvers (la fusillade Van Themsche, Ndlr), et considérer qu'une mesure restrictive en matière de port des armes est négative, c'est déjà étonnant en soi ! M. Bush est le grand défenseur du port d'armes aux Etats-Unis… Mais ce qui m'inquiète le plus, c'est la tentative de transférer les responsabilités de la défaite de 2007.

De la part de qui ?

Je constate simplement qu'au Boulevard de l'Empereur, au siège du parti, on a organisé des rencontres dans les fédérations, en cours, à propos de cette loi sur les armes. Une manière de nous exempter de ce qui pour moi est le problème fondamental, celui des comportements d'élus. Si le PS veut s'inscrire dans l'avenir, il doit prendre position radicalement. Il ne faut pas masquer ces réalités, par exemple avec la loi sur les armes. Ce sera dur. On encaissera peut-être des défections en vue de 2009. Mais il faut montrer à l'opinion publique qu'une page est tournée.

Elio Di Rupo appréciera…

J'appelle Elio Di Rupo, qui a fait un travail extraordinaire à la présidence par ailleurs, et qui a une capacité de travail exceptionnelle, je l'engage publiquement à faire ce choix, à donner une ligne claire. Qui va nous coûter dans l'immédiat, mais qui nous portera plus loin. Plutôt que de faire des choix frileux qui vont nous coûter et nous couper de toute perspective d'avenir.

Qui visez-vous ?

Je n'ai aucune animosité contre X, Y ou Z. Franchement, je ne mets en cause personne. Je pense aux dérives et aux pratiques, et aux règles éthiques qui sont les nôtres. Un bourgmestre qui méprise l'opposition (même si ce n'est pas illégal), un élu local qui pratique toujours un clientélisme de bas étage… Il faut indiquer clairement à l'opinion que le parti n'accepte plus ce genre de choses. Et exécuter ce qui a été décidé au PS ces derniers temps : plutôt que de faire le tour des fédérations à propos de la loi sur les armes, le faire pour expliquer et faire passer les éléments éthiques inscrits dans nos statuts et notre programme. Et que ceux qui ne sont pas d'accord fassent un pas de côté ou aillent voir ailleurs !

Ces « pratiques », quelle est leur ampleur au PS ?

Elles ne sont pas du tout majoritaires, mais elles le sont pour les médias, dans l'image qu'ils donnent. Notre mission politique reste entière. Les idées de gauche ont toute leur pertinence, et l'illusion du libéralisme qui allait régler tous les problèmes de la planète est en train de s'estomper. Mais il faut retrouver toute notre pertinence sur les comportements.

Une attaque à Elio Di Rupo ?

Non. J'ai toujours soutenu Elio, je continue à croire qu'il est un homme d'exception, mais après une période de dialogue un peu éteint, je souhaite publiquement lui dire mon inquiétude, et le presser de bien regarder vers l'avenir.

Vous servez vos adversaires en accréditant la thèse que le problème du PS, c'est les affaires…

Mais le problème du PS… c'est les affaires ! Faux en partie, et très exagéré, je l'ai dit, c'est bien de ce problème, pourtant, qu'il faut sortir aujourd'hui. A un an et demi des élections, j'espère provoquer le sursaut qui permettra de dire : le PS ce n'est pas les affaires, c'est le message social et l'action.

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