Une semaine après son décès à Lyon, en France, la levée du corps du sculpteur sénégalais Ndary Lô, hier, à l’Hôpital Principal de Dakar, en présence du ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, a été un moment d’une forte émotion. Parents, amis proches, collègues et autorités étatiques ont tenu à rendre un dernier hommage à cet artiste multidimensionnel.
Dans l’enceinte de la morgue de l’Hôpital Principal de Dakar, le temps semble s’arrêter pour laisser place à un profond silence. Tristesse et émotion s’affichent sur les visages des amis, collaborateurs, proches et famille éplorée. Ils sont venus presque tous très tôt, ce matin, pour un ultime adieu à l’immense sculpteur sénégalais Ndary Lô, décédé le 8 juin dernier à Lyon, en France. A l’image des « Grands » de ce monde, l’artiste avait fini d’inscrire son œuvre dans l’éternité de la création artistique et de rejoindre le cercle restreint des immortels.
Ndary, comme le soulignent les témoignages de ses pairs, avec ses silhouettes métalliques mouvant et son art tout à fait singulier, avait réussi à conquérir l’humanité grâce à sa sensibilité artistique. Ses thématiques, interrogeant les problématiques africaines de l’heure, faisaient de lui un artiste foncièrement engagé pour la cause de son peuple. « Ce Maître du fer », rappelle, le président de la section sénégalaise de l’Association internationale des critiques d’art (Aica), était très engagé et savait parler à son peuple. Babacar Mbaye Diop, qui avait un projet d’écrire un livre sur l’œuvre de Ndary Lô, considère que son ami « était l’un des artistes les plus talentueux de sa génération ».
Avec des œuvres exceptionnelles telles que les « Marcheurs » (2000-2001), les longues silhouettes métalliques filiformes ou les femmes élancées comme « Femme debout » (2006), les ventres en ferrailles remplis de têtes de poupées comme dans les « Échographies » (1999) ». A ses yeux, l’œuvre du sculpteur est « incommensurable » et il aura laissé aux artistes une « bonne leçon de dignité ». Cela, en ce sens qu’il s’agit d’un homme qui aimait travailler durement. C’est d’ailleurs, poursuit-il, ce qui justifie ses nombreux prix.
Humanité et générosité
Ndary Lô a remporté deux fois le prix de la Biennale de Dakar, en 2002 et en 2008. Il est également lauréat du Prix de la jeune création contemporaine africaine à la Biennale de 1996 et du Grand Prix du chef de l’Etat pour les Arts en 1999. « J’ai eu à travailler avec lui en 1990 lors de la création de la Biennale des arts et lettres. C’est un talent confirmé qui faisait partie de la Nouvelle Ecole. Il s’est beaucoup illustré sur le plan national et international », soutient le président de l’Association des écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye.
Mais en dehors de son incroyable talent, la générosité, l’humanité et la religiosité faisaient également la marque de son identité. L’artiste est dépeint comme un homme « généreux » et « pieux ». Mouhamadou Lô, l’aîné de sa famille, se félicite des dispositions prises par le gouvernement du Sénégal pour le rapatriement du corps. Selon lui, ce geste de haute portée est pour la famille un hommage rendu au regretté Ndary Lô « dont la contribution dans le domaine de l’art a été sanctionnée par plusieurs distinctions au Sénégal et à l’étranger ».
« Certes nous sommes très affectés par la perte d’un être cher, mais notre famille est particulièrement fière de son action durant sa courte vie. Il vous sera éternellement reconnaissant de son empathie, sa générosité et soutien permanent direct et indirect qu’il a apporté, de son vivant, à chacun d’entre nous », souligne-t-il. Parti pour toujours à seulement 56 ans, Ndary Lô cède le caractère physique de son être à ses œuvres définitivement « mariées » à l’éternité.
Ibrahima BA



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