dimanche, 18 mai 2008
Ligue 1 - Les Verts arrachent l'Europe
Saint-Etienne se qualifie pour la Coupe UEFA en décrochant la cinquième place grâce à sa victoire 4-0 sur Monaco lors de l'ultime journée. La fête a été totale à Geoffroy-Guichard avec des Verts survoltés qui ont fait exploser des visiteurs dépassés. Vingt-six ans après, l'ASSE retrouve l'Europe.
SAINT-ETIENNE - MONACO : 4-0Buts : Gomis (3e, 6e), Dernis (33e) et Feindouno (81e)
Le Chaudron n'avait pas autant bouilli depuis bien longtemps. Ce samedi soir, il a même débordé de joie au moment du coup de sifflet final qui marquait la victoire 4-0 de Saint-Etienne sur Monaco et l'annonce du match nul 1-1 de Lille à Lorient. Les Verts soufflent la cinquième place aux Lillois et aux Rennais, vainqueurs 2-3 à Nancy et qui terminent la saison avec 58 points mais une moins bonne différence de buts (+3 contre +13 pour les Verts). Après plus d'un quart de siècle de sommeil, la légende européenne des Verts va pouvoir reprendre. Elle promet de retrouver son éclat si les hommes de Laurent Roussey affichent la même envie que face aux Monégasques.
Car les Verts connaissaient leur mission et n'ont laissé aucune chance à leurs adversaires. D'entrée de jeu, ils prennent la rencontre en mains en ouvrant la marque par Gomis d'une reprise à ras de terre après un centre de Payet venu de la droite (1-0, 3e). L'ASSE prend les devants mais Geoffroy-Guichard, comble et en plein délire, en demande encore. Les Monégasques n'ont même pas le temps de se remettre du premier but qu'ils en encaissent déjà un nouveau. Gomis récupère un ballon au milieu de terrain, laisse la défense adverse sur place et s'en va battre Ruffier pour s'offrir un doublé et son seizième but de la saison (2-0, 6e).
LA DECLA : Laurent Roussey (entraîneur de Saint-Etienne)
"Ce soir, il y a de l'émotion bien sûr parce que nous avons réussi quelque chose de fabuleux, mais j'ai envie de laisser les joueurs sur le devant de la scène. Je crois que cela leur appartient. Personnellement, je suis satisfait du travail accompli. Nous avions une idée directrice, des valeurs à défendre et les joueurs ont partagé ces idées jusqu'au bout. L'entraîneur que je suis a su les écouter."
Damien DORSO / Eurosport
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Marseille, Marseille l'a fait.
Marseille a arraché son billet pour le 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions en dominant Strasbourg (4-3) au terme d'un match incroyable. Chanceuse contre les Alsaciens, l'OM a également profité de la défaite de Nancy face à Rennes (2-3) pour se hisser à la 3e place du championnat.
MARSEILLE-STRABOURG : 4-3
Buts : Niang (5e), Cissé (45e, 77e), Nasri (45e) pour Marseille, Fanchone (10e), Gameiro (19e), Zenke (72e) pour Strasbourg
Cardiaques s'abstenir ! Le pouls des spectateurs marseillais est passé par tous les pics ce soir au Vélodrome. Heureusement, l'épilogue fut à la hauteur des émotions. Au terme d'un match ahurissant, plus par ses multiples rebondissements que par sa qualité technique, l'OM a décroché son billet pour la phase préliminaire de la Ligue des Champions. Il aura fallu compter sur la défaite de Nancy face à Rennes (2-3). Et il aura surtout fallu faire subir à Strasbourg sa onzième défaite de rang.
Déjà condamné, le RCS donne d'emblée l'impression d'être légèrement démobilisé, à l'image des espaces laissés à Nasri et Niang qui touchent les montants de Cassard aux 3e et 5e minutes. Partie remise pour les deux hommes. Parfaitement servi en profondeur par le premier nommé, Niang croise suffisamment sa frappe pour tromper le portier alsacien (1-0, 6e). Dès lors, sans que l'on ne sache pourquoi, Marseille va complètement déjouer. En panique totale sur chaque incursion adverse dans ses 30 derniers mètres, les Olympiens concèdent une égalisation des plus méritées quand Fanchone s'échappe à la limite du hors-jeu pour battre tranquillement Mandanda (1-1, 10e). Le gardien marseillais est de nouveau trahi par sa défense quand Gameiro pénètre dans la surface comme dans du beurre, puis bénéficie de tout le temps nécessaire pour enchaîner contrôle poitrine-plat du pied (1-2, 19e).
Un k.o à double détente
La bronca s'élève dans le Stade Velodrome. Les hommes de Gerets ne donnent aucun signe de rébellion avant que ne survienne l'un des tournants du match : sur un centre aérien, les têtes de Niang et Cassard se heurtent avec une violence inouïe ! Les deux hommes, sonnés, sortent sur une civière, Stéphane Cassard arborant un incroyable "uf de pigeon" sur la tempe (45e). Il est remplacé par Nicolas Puydebois, qui, sur son premier ballon, fauche Djibril Cissé ! La suite fera le tour des télés pendant longtemps. L'attaquant phocéen, voulant se faire justice lui-même, expédie un missile que Puydebois parvient à repousser... sur la tête de Cissé, qui reprend le ballon dans un réflexe incroyable (2-2, 45+2e). Et ce n'est pas fini. Les Strasbourgeois sont à présent submergés par l'euphorie marseillaise et ne peuvent empêcher grandin, qui a remplacé Niang, de centrer et de trouver Nasri en pleine surface. Celui qui avouera à la mi-temps qu'il disputait peut-être ce soir son dernier match avec l'OM (on sait qu'Arsenal est intéressé), réalise la volée parfaite pour permettre aux siens de rejoindre les vestiaires avec un but d'avance (3-2, 45+4e). Le Vélodrome exulte.
Par un trou de souris
Il respire donc un peu mieux en ce début de seconde période. Puis il ronronne tranquillement en constatant que son équipe semble se contenter de ce court avantage. Il est ensuite inquiet puis carrément en colère quand Strasbourg égalise en toute logique, en profitant de nouveaux errements marseillais. Sur un contre, le jeune Simon Zenke, qui vient de faire sa rentrée, a toute latitude pour tromper en deux temps le pauvre Mandanda, encore une fois livré à lui-même (3-3, 72e). La panique ne dure que quelques minutes. Le temps pour Cheyrou de réaliser une merveille de passe en profondeur pour Cissé, qui flirte avec la limite du hors-jeu. Plein de sang-froid, le buteur phocéen inscrit son doublé et libère 60.000 personnes (4-3, 77e).
Remplacé dans la foulée par Zenden, il ne pourra pas les soulager définitivement quand l'arbitre accorde un penalty pour une faute sur Akalé. M'Bami, promu artificier, n'a pas la même réussite que Cissé dans cet exercice : son tir, trop mou, est repoussé par Puydebois (85e) ! Les cinq dernières minutes sont comme celles de la célèbre série policière : tout se dénoue à ce moment-là. Marseille, au courage, parvient à conserver son avantage et, dans le même temps, Nancy s'effondre à domicile contre Rennes (2-3). Oubliés les crises larvées, les incertitudes, les résultats irréguliers, L'OM tient sa place en phase préliminaire de Ligue des Champions. C'est bien là l'essentiel et peu importe que Marseille soit passé par un trou de souris.
J.L / Eurosport
09:38 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ligue 1, 2008 | del.icio.us | Facebook | | |