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vendredi, 02 juillet 2010

Israël libérerait 1.000 Palestiniens en échange de Gilad Shalit

Israël remettrait mille prisonniers palestiniens en liberté si le mouvement islamiste Hamas relâchait le soldat Gilad Shalit, capturé il y a quatre ans à la frontière de Gaza, annonce le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le Hamas a immédiatement réclamé des éclaircissements, notamment sur l'identité des Palestiniens susceptibles d'être concernés par cet élargissement. "Netanyahu tente de duper l'opinion publique israélienne et de tromper son peuple. Ce qui importe, ce n'est pas le nombre de détenus (qui seront libérés), c'est leur identité", a réagi Aymane Taha, porte-parole du Mouvement de la résistance islamique (Hamas).

Le Hamas insiste que sur le millier de libérations envisagées, 450 correspondent à des Palestiniens ayant commis des actes de violence contre Israël, a précisé Taha.

Dans un discours à la nation retransmis en direct, Netanyahu a dit que tous les Israéliens souhaitaient voir Shalit revenir sain et sauf mais que le pays ne pouvait pas "payer n'importe quel prix", l'expérience ayant montré que nombre de Palestiniens libérés s'étaient remis ensuite à attaquer des Israéliens.

"L'offre du médiateur allemand que nous avions décidé d'accepter prévoyait la libération de mille terroristes. C'est le prix que je suis prêt à payer pour ramener Gilad. J'ai dit oui à cet arrangement et il est applicable immédiatement", a-t-il déclaré.

Le dirigeant israélien se référait à des discussions au cours desquelles un échange de prisonniers a paru imminent en décembre dernier, mais sans se concrétiser par la suite. Des médias avaient évoqué un échange de mille détenus palestiniens contre Shalit, ce qui n'avait toutefois jamais été confirmé officiellement du côté israélien.

PRESSIONS SUR NETANYAHU

"Mais il y a des prix que je ne suis pas prêt à payer et qui ne sont pas inclus dans ce difficile arrangement", a dit Netanyahu.

"Je suis ferme sur deux principes fondamentaux. Le premier, c'est que des terroristes dangereux ne retourneront pas dans les régions de Judée et Samarie (Cisjordanie), d'où ils pourraient continuer de s'en prendre aux ressortissants d'Israël", a-t-il souligné en notant qu'ils pourraient se rendre en Tunisie, dans la bande de Gaza ou ailleurs.

Le second principe est que les "terroristes les plus importants" ne seront pas libérés, a ajouté Netanyahu.

Shalit, aujourd'hui âgé de 23 ans, a été enlevé en juin 2006 au cours d'un raid du Hamas à la limite du sud d'Israël et de la bande de Gaza. Il passe pour être détenu dans l'enclave côtière.

Dans le cadre d'une campagne visant à faire pression sur le gouvernement, la famille de Shalit et des sympathisants ont entamé dimanche une marche de douze jours vers Jérusalem, avec l'intention de camper devant les bureaux de Netanyahu pour qu'il négocie le retour du captif en Israël.

Noam Shalit, le père du sergent Gilad Shalit, a appelé Netanyahu à obtenir la libération prochaine de son fils. "J'invite le Premier ministre à écouter les voix des foules qui nous accompagnent (...) et prenne cette décision difficile avant qu'il ne soit trop tard".

Environ 7.000 Palestiniens sont emprisonnés en Israël.

Lors des négociations sous médiation allemande, le Hamas a accepté que certains des détenus arabes susceptibles d'être relâchés prennent le chemin de l'exil, mais en insistant pour que ce soit vers un pays de leur choix.

Version française Philippe Bas-Rabérin et Jean-Loup Fiévet

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