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lundi, 28 juin 2010

Coupe du monde:Les arbitres hors du coup.

Coupe du Monde 2010, jour 17. J'aimerais bien, là maintenant, tout de suite, voir la tronche de Platoche, de Blatter, des barons de la FIFA, des membres du Board et de tous les ardents défenseurs du "foot-qui-doit-rester-universel". Car voilà une journée qui va faire date avec deux huitièmes de finale faussés par des décisions d'arbitrage erronées, le tout à quelques heures d'intervalle. Enfin, qui va faire date... Je n'en suis même pas sûr tellement le conservatisme et l'obscurantisme sont ancrés dans les gênes des susnommés.

Alors c'est vrai que monsieur Larrionda, arbitre pourtant chevronné d'Angleterre-Allemagne, a été d'une nullité crasse. Mais il n'est même pas à blâmer, le pauvre. A la limite son juge de touche, et encore. Non, le problème, c'est que tout le monde a vu, devant son poste ou dans le stade, que le ballon avait franchi la ligne. Cette action m'a d'ailleurs rappelé un but parfaitement valable inscrit par la Roumanie face à la Bulgarie lors de l'Euro 1996. Le nom du "buteur" m'échappe, mais je suis sûr que les historiens du blog vont me retrouver ça.

Quand l'arbitre est aveugle, la vidéo devient vitale. Et qu'on ne vienne pas me dire que ça hacherait le jeu. Sur un cas d'école comme celui-là, le ralenti peut être lancé quasi-instantanément. Mais comme pour le reste (racisme, violence), on va attendre qu'il y ait des scandales du genre de ceux d'aujourd'hui pour agir. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. On pourra toujours dire que l'Allemagne en a collé 4 et que les Anglais ne méritaient pas de passer. Ce n'est pas totalement faux, mais nul ne peut dire comment aurait tourné le match à 2-2.

"Et tout ça pour pas cher !"

Là où ça m'énerve le plus, c'est que ça nous a sans doute privé d'un truc qui allait virer à l'exceptionnel. Un match de légende ? Avouez qu'à deux partout à dix minutes de la mi-temps, ça pouvait en prendre le chemin. La première demi-heure était déjà sympa, avec deux buts allemands presque offerts par une défense anglaise aux abonnés absents. Bon c'est vrai que Ferdinand et King ne sont pas là, que Terry et Carragher sont aux fraises et qu'Upson n'est qu'un 5e choix. Mais quand même.

Au moment où je commençais à me dire que la Perfide Albion allait se prendre une bonne fessée cul-nu, il y a ces deux minutes de folie avec la réduction du score du "5e choix" grâce à une sortie Avé Maria de Neuer, puis ce but refusé à Lampard qui a changé le cours de l'histoire. Après la pause, la réussite a définitivement choisi son camp avec ce coup-franc tendu du même Lampard à nouveau sur la barre. Impavides, les Teutons se sont ensuite chargés de porter l'estocade.

Avec cette élimination entachée d'une énorme erreur d'arbitrage, Capello pourra toujours se dédouaner. Il n'empêche que l'apport du "Mister" à la sélection anglaise se solde par un échec. Les qualifications avaient fait naître l'espoir, mais tomber en 8e de finale ne peut pas être satisfaisant pour une nation qui faisait partie des favoris. Comme dirait feue ma grand-mère, "Et tout ça pour pas cher". C'est vrai que quand tu vois la fiche de paie du coach italien, t'as juste envie de dire : "Eh, rends l'argent mec !"

Müller et la petite merveille

En terme de qualité de jeu, les partenaires de Gerrard ont fait une Coupe du Monde toute moisie. Tiens parlons-en, de Gerrard et des autres cadres de l'équipe, qui ont tous failli à leur réputation. Terry, Lampard, Rooney... Aucun des quatre, pour des raisons diverses, n'a évolué à son niveau. Constat inverse pour les Allemands, qui parviennent comme d'habitude à se sublimer dès qu'ils entendent les mots "Coupe" "du" "Monde" (Weltmeisterschaft en V.O).

Au niveau individuel, ce match restera marqué par la performance statistique de Müller (un but, deux passes décisives). Certes, il n'est pas très beau à voir jouer, mais en voilà un qui a tout compris à ce poste de 9 1/2 (contrairement à d'autres...). Il participe à la construction du jeu tout en restant très présent à la finition. Mais celui qui m'a le plus impressionné, c'est Özil.

Rapide, technique, intelligent, altruiste : le tout jeune milieu offensif du Werder est une vraie petite merveille. Avec des joueurs comme ça, l'Allemagne peut voir loin mais ce n'est pas étonnant. Cette équipe joue avec deux attaquants, deux milieux offensifs et Schweinsteiger juste derrière. Quand tu prends des risques, tu t'exposes. Mais tu as aussi de grandes chances de gagner le match. Et les Allemands ne perdent jamais ça de vue.

Di Maria à la cave, Tevez terrifiant

Avant de passer à Argentine-Mexique, je pensais naïvement qu'on avait eu notre dose de boulettes pour la journée. C'était sans compter sur un cas d'école encore plus édifiant que ce ballon 50 bons centimètres derrière la ligne de but allemande. Alors que les Mexicains font un début de match tonitruant (dont une frappe énorme de Salcido sur la barre) face à des Argentins pas bien réveillés, ils vont être à leur tour victime d'une injustice flagrante, Tevez étant hors-jeu de deux bons mètres lors de sa tête victorieuse pour l'ouverture du score.

Là où ça devient ubuesque, c'est que le ralenti, coupé d'ordinaire sur les actions litigieuses, est balancé sur les écrans géants par la réal' du stade. Le public voit, les Mexicains voient et je ne vois pas comment monsieur Rosetti pourrait ne pas voir. Et pourtant, sachant pertinemment que le but devrait être refusé, il l'accorde. Dommage que l'arbitre italien n'ait pas osé être un pionnier dans cette histoire. En d'autres temps pas si lointains, des arbitres ont pris des décisions grâce à la vidéo, bien qu'ils s'en soient toujours défendus...

Le Mexique sort de Mondial en ayant bien bougé la "Bande à Diego" et en ayant pratiqué un foot vif et créatif. Assommés par l'erreur d'arbitrage puis celle d'Osorio, ils ne s'en sont jamais remis. Les Argentins quant à eux, n'arrivent toujours pas à me convaincre. On me dit que Messi est bidon, mais il faut aussi voir qu'il joue vraiment milieu de terrain dans cette équipe et qu'il doit compenser les faiblesses dans ce secteur, dont celle de Di Maria qui a été acheté 25 millions par le Real mais qui est à la cave. Et puis en y regardant de plus près, sur les trois buts inscrits par l'Albiceleste, il y en a un qui n'est pas valable et deux sur des passes décisives mexicaines. Même si la frappe de Tevez est terrifiante.

Ce qui est sûr, c'est que le quart Allemagne-Argentine va opposer deux équipes dont les qualités se situent plus devant que derrière, ce qui devrait nous valoir un match spectaculaire et une belle empoignade. Peut-être même un match de légende si les arbitres ne s'en mêlent pas... Miam, miam !

Pierrot

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