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mercredi, 24 mars 2010

Le président ridiculise ses ministres et veut récupérer leurs copies de dictées

XIBAR.NET (Dakar, 23 Mars 2010) - Même Léopold Sédar Senghor ne s’était pas amusé, en dépit d’être agrégé en grammaire à imposer une dictée à ses ministres en même temps que des ambassadeurs et des élèves. Le chef de l’État, Abdoulaye Wade, n’a pas hésité à le faire, comme pour dire que ses ministres se rongent tout le temps les pouces. Après l’épreuve, la conscience lui étant revenue, il veut sauver leurs copies. Il remet au goût du jour sa santé mentale, selon des psychologues et psychiatres, l’opposition n’avait pas tort de recourir au président du Sénat, pour faire vérifier si Wade est bien portant, pour continuer à diriger le pays.

Le président Wade n’hésite pas à rabrouer en public son entourage, ses ministres et ceux qui ne partagent pas ses avis. Maintenant, après avoir célébré le 19 mars dernier le 10éme anniversaire de sa présidence du Sénégal, il a poussé le bouchon trop loin : imposer une épreuve de dictée à bon nombre de ses ministres, qui ont « composé » en même temps que des élèves, venus des quatorze régions du pays, pour les besoins de la finale dans cette matière, organisée par les « Citizen match ». Il a ridiculisé des ministres et a tenté de se mettre en valeur, en leur dictant quelques phrases de son livre, plus entendu que lu : « Un Destin pour l’Afrique ». Il ne s’est pas gêné de soumettre à son épreuve l’Ambassadeur de l’Autriche et celui de l’Algérie, comme si le Français est la première langue dans leurs pays respectifs.

S’il a humilié ses ministres, devant des potaches, il s’est ridiculisé. Car, comprenant par la suite qu’il est, encore, allé trop loin, le président Wade, informée qu’une certaine intelligentsia et des journalistes s’attèlent à savoir qui de ses ministres écrit mieux la langue de Molière ou est le moins doué, le président Wade cherche à récupérer « discrètement » les copies de ses collaborateurs. Ceux-ci craignent qu’il ne les utilise à des fins politiques, pour ne pas dire répressives. Si depuis cette bourde, selon nos sources, c’est l’angoisse qui a gagné la plupart des ministres ayant participé à sa dictée, la santé mentale du président pose à nouveau problème. Cette nouvelle dérive, qui sabre l’image de la République et déshonore la diplomatie, indique que sur un coup de tête, Wade pourrait demander à ses ministres de lui psalmodier des poèmes.

À 86 ans, il semble traverser des phases mentales de plus en plus troubles. Il est devenu gâteux et en oublie ses charges de président de la République. Il perd la notion du temps et tient à voir le maximum de gens autour de lui, attendant d’être applaudi pour ses « grands rôles ». Parfois, il est secoué par des rires qui n’en finissent pas et qui ne s’expliquent pas. Abdoulaye Wade est devenu si introverti qu’il en oublie les réalités du Sénégal. On se souvient qu’il soutenait que depuis dix ans qu’il est à la tête du pays, il n’y a eu aucun échec sous son magistère. Le président prend ses délires pour la réalité. Il est allé jusqu’à défier un journaliste de se taper avec lui un sprint de 100 mètres, pour vérifier qu’il garde sa vigueur de vingt ans.

Pour lui, son fils Karim est la seule intelligence du Sénégal, voire du continent. Il oublie les inondations, la cherté de la vie, le manque d’emplois, etc. Ses ministres ne travaillent pas. Ils lui tiennent compagnie, pour se plier à ses caprices. C’est pour cela qu’il avait obligé ses ministres de lever la main et de lui jurer fidélité, oubliant qu’il la doit au Sénégal.

11:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wade |  del.icio.us |  Facebook | | |

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