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vendredi, 11 décembre 2009

Ligue 1 - La vie sans Niang

C'est peut-être la plus mauvaise nouvelle de la soirée de mardi pour l'OM.  Contre le Real Madrid (1-3), les Phocéens ont vu leurs rêves de continuer l'aventure dans la plus prestigieuse compétition européenne s'envoler avec une lourde défaite. L'élimination, les Marseillais y étaient préparés après leurs deux revers d'entrée contre le Milan AC et les Merengue.  En revanche, devoir se priver de Mamadou Niang pendant de longues semaines n'était pas vraiment à leur programme. Lors d'un choc dans la surface avec Iker Casillas, le Sénégalais s'est blessé à l'épaule.  Au final, l'OM devra se passer de ses services pendant six semaines.  Comme la saison dernière quand l'attaquant de 30 ans avait été victime le 6 décembre d'une fracture au pied. Et encore une fois, cette absence place l'équipe phocéenne dans l'embarras.

Promu capitaine cet été après le départ de Lorik Cana à Sunderland, Mamadou Niang est un élément clef de l'effectif marseillais. Un petit coup d'oeil sur ses stats permet de voir  l'étendue de son impact. L'international sénégalais a déjà marqué 7 buts et donné 2 passes en 14 matches de championnat et a inscrit un but en six rencontres de C1. Niang est aussi le meilleur atout de l'attaque olympienne grâce à sa qualité de percussion et son activité incessante. Ce n'est pas la défense madrilène, souvent prise à défaut pas ses accélérations mardi, qui dira le contraire.

L'OM perd son atout numéro 1

Pendant au moins six semaines - soit sept ou huit rencontres toutes compétitions confondues -, Deschamps, qui espère que l'absence de son capitaine sera "plus proche de quatre semaines que de six", devra faire sans son dévoreur d'espace attitré. Et devra repenser son animation offensive.  Si la possibilité de recruter un joker a été balayée d'un revers de main par Jean Claude Dassier sur RMC ("Qu'est-ce qu'on ferait au moment du retour de Mamadou..."), Deschamps est moins catégorique : "Je n'exclus rien, mais prendre quelqu'un qui nous apporte un plus, surtout dans le secteur offensif, cela coûte cher et je ne pense pas que cela soit possible. On peut toujours trouver des solutions, car on perd aussi quatre joueurs (Koné, Kaboré, Taiwo et Mbia) durant la CAN. Cela fait partie de la réflexion, mais nous avons une marge de manoeuvre étroite", a expliqué le coach marseillais. Le nom de Jimmy Briand (Rennes) a d'ailleurs fait son apparition dans la presse. En attendant, il a toutefois plusieurs solutions dans son effectif. Et certains joueurs  peuvent profiter de l'occasion pour se relancer.

En partant du principe qu'il ne devrait changer son système de jeu pour permettre à Lucho de continuer à trouver ses marques, le technicien phocéen pourrait faire appel à Mathieu Valbuena, peu utilisé à droite et qui pourrait être récompensé pour son professionnalisme. "Mais aussi Koné ou Abriel qui joue à droite et peut aussi le faire à gauche", prévient DD sur le site du club  Il y a aussi l'option Hatem Ben Arfa. Ses qualités de débordement pourraient en faire la solution la plus attirante. "Après Niang, c'est le joueur qui peut faire la différence avec son talent individuel", glisse Eric Gerets dans Le Parisien. Mais voilà, l'ancien Lyonnais, laissé en tribunes face à Madrid, n'est-il pas sorti définitivement des petits papiers de Deschamps ?

Ben Arfa, Valbuena ou Brandao ?

Jean-Claude Dassier n'exclut pas cette piste : "C'est à Didier de décider le rôle qu'il va donner à Hatem. La blessure de Niang change évidemment les choses. Ben Arfa doit s'arracher la culotte. J'espère qu'on lui donnera une nouvelle chance. A Morientes, aussi, de prouver des choses", a lancé le président de l'OM sur les ondes de RMC. "Sur son talent pur, sa qualité, il en est capable. Le tout, c'est qu'il le démontre sur le terrain. Cela vient de lui, s'il le décide c'est évident qu'il peut le faire", a répondu Deschamps à propos de Ben Arfa. Le message est envoyé.  Ben Arfa l'entendra-t-il ? Et quid de Morientes évoqué par Dassier ?

Si Ben Arfa pourrait avoir une dernière chance, l'Espagnol a en effet aussi une carte à jouer, comme le souligne Dassier. Car il reste une dernière solution. Improbable mais pas impossible : aligner Brandao à gauche pour mettre Morientes en pointe. Le Brésilien, régulièrement placé à ce poste quand il était au Shakhtar Donetsk et qui sera suspendu à Lorient, a déjà été aligné dans cette position cette saison. C'était lors de la seconde mi-temps face à Rennes en août dernier (1-1). Il avait montré des choses intéressantes. Morientes pourrait alors récupérer du temps de jeu. C'est une alternative possible.  En clair, Deschamps, qui peut aussi prendre tout le monde à contre-pied en changeant de tactique, a l'embarras du choix. Mais sans doute de belles nuits blanches à venir.

Glenn CEILLIER / Eurosport

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