lundi, 13 juillet 2009
Energie solaire :Une université allemande choisit le Sénégal comme pays pilote
Un consortium d’entreprises allemandes et étrangères sous la direction de l’assureur allemand Münchner Rück veut investir dans les dix prochaines années environ 400 milliards d’euros dans la construction grandes centrales solaires thermiques - Un groupe de travail interdisciplinaire de l’Université Justus-Liebig-Université Giessen (JLU) se penche depuis plusieurs années sur cette question où les différents aspects d’un partenariat dans l’énergie solaire avec l’Afrique (SEPA) sont à l’ordre du jour.
Le groupe de travail SEPA examine les conditions économiques, juridiques, géographiques, historiques et politiques, qui doivent être prises en compte lors d’un investissement aussi important pour la construction de centrales thermiques solaires dans le Sud.
De l’avis des experts de Gießen, le problème du réchauffement climatique causé par les émissions de gaz carboniques est si pressant que toute solution rapide à ce problème d’énergie devrait être prise en considération. Le professeur Peter Winker économètre à l’université de Giessen souligne que "la mise en œuvre rapide de la Réduction des émissions de CO2 par des mesures d’économie d’énergie et en même temps par un renforcement massif de la production d’énergies renouvelables est bien moins chère que la réparation des dégâts issus des conséquences du réchauffement mondial".
Par conséquent, des projets pour la production de l’énergie régénératrice au niveau local et de grands projets d’envergure ne sont en contradiction mais ils se complètent. L’Europe et l’Afrique ont donc besoin en plus des centrales locales, de grandes centrales thermiques solaires et éoliennes. Le Professeur Dr. Michael Düren, physicien et l’un des membres fondateurs de l’organisation DESERTEC qui est basée à Berlin dont le combat est la lutte contre le réchauffement climatique et la valorisation du désert, se souvient : « Depuis plus de dix ans, nous essayons de convaincre les gens de la simplicité du concept de l’électricité du désert.
Nous faisons non seulement face à un scepticisme et un rejet total chez les partisans de l’énergie nucléaire, mais aussi et surtout aux professionnels et défenseurs du solaire photovoltaïque, qui craignaient de perdre leur avantage lié à la loi favorisant l’utilisation des énergies renouvelables. "Il a fallu des années pour qu’en fin les politiques et les organisations de lutte pour la protection de l’environnement reconnaissent les avantages de l’électricité du désert "afin de pouvoir, à travers ce concept, atteindre des objectifs écologiques.
À coté des aspects techniques et économiques pour la mise en œuvre de ce méga projet en vu, les facteurs sociaux et environnementaux doivent être pris en compte. "Outre les pays du Maghreb qui, à cause de leur situation géographique, sont au centre des préoccupations, on ne doit pas aussi oublier l’Afrique subsaharienne.
Pour créer les bases d’un développement durable, les pays au sud du Sahara ont un besoin pressant d’approvisionnement en énergie explique Dr Frank Schüssler, de l’Institut de géographie. Là aussi, on devrait réfléchir sur les conditions pour faciliter l’investissement dans les énergies renouvelables.
Des pays comme, la Namibie, l’Afrique du Sud, le Botswana ou la Zambie sont économiquement attractifs. Cela est aussi valable pour les pays de l’Afrique de l’Ouest notamment le Sénégal, qui connait actuellement un taux de croissance rapide ce qui est donc corollaire à une forte augmentation de la consommation en énergie. Le groupe de travail SEPA, en collaboration avec des scientifiques et des politiques de la Namibie et du Sénégal, a mis en évidence le potentiel solaire des pays suscités et discute actuellement sur la mise en place de grandes centrales solaires thermiques de compétences dans l’ouest et le sud du continent.
Comme projet spécial dans le cadre du partenariat énergétique entre l’Afrique et Europe, les scientifique ont choisit de faire du Sénégal le pays pilote pour l’utilisation des énergies renouvelables. Le Sénégal aurait l’avantage de jeter les bases d’un approvisionnement énergétique régénératrice durable et qui, à moyen terme, entrainera une indépendance par rapport aux importations de combustibles fossiles. Comme projet pilote et à titre d’exemple, le Sénégal peut aussi mettre en pratique différentes sources d’énergies renouvelables (solaire, biomasse, éolienne, hydraulique) dans les grandes centrales et les petites installations décentralisées.
Ainsi l’Afrique de l’Ouest pourrait développer des infrastructures énergétiques qui seront basées sur des sources d’énergies renouvelables sûres du futur et assurer son autonomie énergétique plutôt que de faire des investissements massifs dans de centrales à combustible fossile qui nécessitent l’utilisation du pétrole de gaz ou du charbon qui sont menacés par la fluctuation imprévisible des prix.
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