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mercredi, 17 septembre 2008

Delanoë et Hollande s'affichent ensemble pour tenter de gagner le congrès de novembre

AFP - il y a 1 heure 13 minutesCERGY-PONTOISE ((AFP) (AFP) - Le maire de Paris Bertrand Delanoë et le premier secrétaire du PS François Hollande ont célébré leur entente pour gagner ensemble, et avec d'autres, le congrès de Reims en novembre, lors d'un meeting commun mardi à Cergy-Pontoise.

Politiquement proches - Bertrand Delanoë a été un fidèle de toujours de Lionel Jospin, François Hollande est devenu patron du PS adoubé par l'ex-Premier ministre en 2002-, les deux hommes ont affiché leur "accord de fond", selon la formule de M. Delanoë, qui s'est dit "solidaire" du bilan de la décennie Hollande.

"Ce congrès, nous allons le faire ensemble avec Bertrand Delanoë, il était légitime, naturel, évident de le faire ensemble (...) Nous avons fait le PS d'aujourd'hui et il va falloir le faire ensemble aujourd'hui et demain", a renchéri M. Hollande.

Les deux dirigeants sont arrivés dans la même voiture devant la salle de réunion où avaient pris place quelque six cents militants, apparaissant comme un tandem sans hiérarchie préétablie. "On a fait un choix, on accepte que Bertrand Delanoë soit le premier signataire de la motion", avait toutefois confié la veille Stéphane Le Foll, "bras droit" du premier secrétaire.

M. Delanoë s'est abstenu d'apparaître comme le chef de file incontesté de la motion Delanoë-Hollande, tandis que M. Hollande ne s'est pas présenté comme le numéro deux.

Au premier rang de cette réunion organisée par des soutiens locaux des deux hommes avaient pris place des proches de M. Delanoë comme Michel Destod, Harlem Désir, Daniel Vaillant, Kader Arif, et des proches de M. Hollande comme M. Le Foll et Faouzi Lamdaoui.

Exprimant "un mélange de joie et de gravité" pour cette première estrade commune, M. Delanoë a affirmé que cette alliance - le mot n'a jamais été prononcé -, ce ne sont "pas des arrière-pensées tactiques, des discussions sur le partage du pouvoir, c'est d'abord un accord de fond".

"Nous sommes d'abord des réformistes qui s'assument comme tels au service d'une efficacité de gauche et nous sommes résolument des soldats de l'idéal européen", a-t-il dit.

Le maire de Paris a estimé que la contribution pour le congrès de M. Hollande et la sienne "font la même analyse: il faut mettre le paquet sur l'économie de la connaissance, investir sur la performance, les PME innovantes".

Selon le premier secrétaire, "ce que nous assumons, Bertrand et moi, c'est le réformisme de gauche qui prend en compte l'exigence de régulation et en même temps la réalité telle qu'elle est" car pour distribuer, "il faut produire de la richesse".

Accord aussi sur les alliances.

M. Delanoë veut "bâtir un projet politique de gauche avec des forces politiques de gauche", récusant, comme M. Hollande, une alliance avec le MoDem.

M. Hollande s'est une énième fois déclaré favorable à "la seule stratégie qui permet la victoire, le rassemblement de la gauche pour l'élargir ensuite à tous ceux qui veulent nous rejoindre".

Le premier secrétaire a pris nettement position pour une désignation du candidat à l'élection présidentielle "par les adhérents" et non par les sympathisants socialistes. Selon Kader Arif, proche de M. Delanoë, le maire de Paris est désormais sur la même position.

Les deux hommes ont toutefois fait entendre une musique un peu différente sur le rassemblement à opérer autour de leur motion commune.

Le maire de Paris a insisté sur "la nécessaire clarté" autour de sa motion. M. Hollande, lui, a lancé "l'appel de Cergy". "Ceux qui pensent comme nous, avec nous (...) sur la stratégie du parti, la conception du parti, la nature de l'opposition à la droite, il faut qu'ils viennent, qu'ils n'attendent pas, il faut qu'ils viennent maintenant!", a-t-il plaidé

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