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jeudi, 06 mars 2008

Terrorisme et banditisme international : Belliraj - les policiers ramènent des informations.....la sûreté de l'Etat porte plainte

Des commissions rogatoires vont pouvoir être envoyées au Maroc qui en enverra, lui, en Belgique.
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La Justice marocaine n’aurait pas bluffé. En arrêtant, le 18 février, le Belgo-Marocain Abdelkader Belliraj, et 34 de ses compagnons terroristes présumés, elle aurait donc mis la main sur des informations permettant de relancer plusieurs dossiers d’assassinats non élucidés en Belgique. Dont ceux du docteur Wibran et de l’imam directeur de la Grande Mosquée de Bruxelles. C’est la conclusion de Glenn Audenaert, directeur judiciaire de la police fédérale de Bruxelles. « Au moment de revenir en Belgique, les policiers que nous avons envoyés au Maroc trouvent qu’ils ont eu une très bonne voire une excellente coopération de la part de leurs homologues marocains. Les informations qu’ils ramènent sont en tout cas suffisantes pour évaluer quel sera le contenu des commissions rogatoires à venir. » Le commentaire de Glenn Audenaert laisse entrevoir les contours que pourrait prendre le dossier Belliraj chez nous. Depuis le démantèlement du groupe, à Rabat, les autorités marocaines affirment avoir découvert des éléments prouvant que Belliraj est impliqué dans six assassinats commis en Belgique fin des années 80-début des années 90.

Interrogé à l’époque des meurtres, Belliraj n’avait jamais pu être confondu. Depuis lors, les dossiers sont en souffrance chez plusieurs juges.

Pour prendre connaissance des informations marocaines, la police fédérale a donc envoyé lundi six policiers spécialisés en terrorisme et grand banditisme. Ils n’ont pas eu accès au dossier de Belliraj et n’ont pas pu lui rendre visite. Mais visiblement, ils ont eu accès aux comptes rendus des interrogatoires et à des entretiens avec les policiers en charge du dossier au Maroc.

Plusieurs possibilités peuvent donc bientôt se présenter. Soit les différents juges d’instruction en charge des six assassinats relancent leurs dossiers, séparément. Improbable. Soit le parquet fédéral décide de les rassembler pour les confier à un seul magistrat. Possible. Ce qui est sûr, c’est qu’une commission rogatoire officielle ira au Maroc pour en ramener les éléments concrets.

Dans le même temps, le Maroc va probablement envoyer une commission rogatoire en Belgique pour enrichir son dossier « terroristes » des éléments relatifs aux assassinats belges.

Belliraj, lui, ne devrait plus revenir en Belgique. Même s’il est de nationalités marocaine et belge, seule la première compte au Maroc. Il ne devrait donc jamais être extradé chez nous pour y être jugé. Les infos figurant dans son dossier à Rabat, si elles ne permettent pas de le condamner, pourraient toutefois permettre d’identifier ses complices.

Selon le Tijd d’hier, l’administrateur délégué de la Sûreté de l’État, Alain Winants, va porter plainte contre X pour la révélation de l’information selon laquelle Belliraj était un informateur des services de renseignements.
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