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mardi, 26 février 2008

Belgique:Un gouvernement sans la N-VA

LE PARTI DE BART DE WEVER NE SOUTIENDRA PAS LE FUTUR GOUVERNEMENT. LE CARTEL AVEC LE CD&V SURVIVRA-T-IL ?

La bonne nouvelle, c’est ce que le député CD&V Hendrik Bogaert appelle le nouveau « cycle positif » : « après des mois de cycle négatif, il y a un premier accord entre francophones et Flamands sur le communautaire ». La mauvaise, c’est que dans le cartel formé par le CD&V et la nationaliste N-VA, on n’apprécie pas de la même manière ce premier accord…

Le CD&V s’en réjouit : « Cette réforme comporte deux volets qui vont nettement dans le sens de ce que nous demandons », dit le parti. Qui voit notamment « une perspective concrète pour obtenir plus de compétences pour les Communautés et les Régions ». Même Yves Leterme se montre « satisfait »… depuis son lit d’hôpital, puisqu’il fallait que le leader donne son aval pour officialiser et imposer l’accord dans ses rangs.

Mais la N-VA, elle, se cabre. Si le parti de Bart de Wever reconnaît que le compromis « contient un certain nombre d’éléments positifs », il le juge cependant « trop vague et trop conditionnel ». Et offrant « trop peu de garanties pour une grande réforme de l’Etat » – refrain connu… Conséquence : « La N-VA ne peut pas entrer dans un gouvernement définitif ». Et ne le soutiendra pas lors du vote de confiance au Parlement, le 22 mars : les députés N-VA s’abstiendront. Lorsque Leterme Ier verra le jour, le CD&V en fera donc partie, mais pas la N-VA. Qui attendra le 21 juillet et le deuxième paquet de la réforme pour prendre sa décision définitive quant à son entrée dans la coalition.

Mais ce que le communiqué de la N-VA ne dit pas, et que Bart de Wever a confié aux caméras, c’est que « cette situation difficile, avec un partenaire du cartel dans le gouvernement et l’autre pas, ne peut se prolonger jusqu’aux élections de 2009 ».

Voilà qui met clairement la pression sur le CD&V. Dont le président intérimaire, Etienne Schouppe, est surpris : « Il ne m’a pas du tout dit ça quand nous nous sommes vus », nous assure-t-il. Alors qu’il a longuement discuté avec Bart De Wever entre deux bureaux de la N-VA lundi. Mais le président Schouppe relativise : « Il n’y a pas de raisons de rompre le cartel. Nous continuerons de collaborer étroitement et de nous informer mutuellement, comme nous le faisons depuis la création de Verhofstadt III. Nous travaillons déjà dans cette relation particulière. »

Voilà qui n’empêche pas des CD&V de se demander « si les partenaires accepteront ça » (le cartel moitié dedans, moitié dehors). Ni de s’inquiéter pour juillet : « Si la N-VA refuse alors l’accord, par exemple car elle rejette la circonscription fédérale si elle y figure, il y aura un problème dans le cartel… » Déjà les Jeunes CD&V rejoignent la N-VA. Utilisant les mêmes termes pour rejeter l’accord de lundi : « Vague, conditionnel et n’offrant aucune garantie quant à la réalisation de la deuxième phase de réforme ».

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