vendredi, 25 janvier 2008
CAN 2008 - Kanouté : "Je ne suis pas la clé"
Eurosport -
Avant d'affronter le Nigéria lors de la deuxième journée du groupe B et peut-être de décrocher une place en quarts, l'attaquant malien fait le point sur le début de la CAN et assure que le Mali n'est pas seulement l'équipe de Kanouté. "Un groupe solide est plus important" qu'une individualité.
F.K. : C'est une partie importante contre une très bonne équipe. Comme ils ont perdu le premier match, ils n'ont pas d'autre choix que de gagner. Ce sera très difficile. L'essentiel pour nous, c'est de passer le premier tour, pas de terminer premier de la poule. Mais si on peut remporter le groupe, on ne se gênera pas.
La Côte d'Ivoire a Didier Drogba, le Cameroun Samuel Eto'o, et le Mali Kanouté. Etes-vous la clef du jeu du Mali ?
F.K. : Non, non. Ce n'est pas suffisant. On marque dans nos clubs, mais il faut s'adapter au jeu de la sélection, au climat... Je ne suis pas la clé. Un groupe solide, c'est plus important. Je ferai ce que je peux pour l'équipe. J'espère jouer à un bon niveau. Chaque équipe a une bonne pointe, mais pour marquer il faut des bons ballons.
Estimez-vous que le groupe B mérite son surnom de "groupe de la mort" ?
F.K. : Il compte beaucoup de grandes équipes d'Afrique, alors oui. Mais il y a d'autres groupes compliqués, beaucoup d'équipes qualifiées pour cette CAN sont très bonnes.
Comment jugez-vous le niveau de la CAN ?
F.K. : Il est très élevé. Toutes les équipes possèdent maintenant des bons joueurs qui évoluent dans des bons clubs en Europe. La compétition est très suivie, dans le monde entier. Il n'y a plus, comme par le passé, trois ou quatre équipes qui peuvent l'emporter, mais bien sept ou huit.
Voyez-vous de grandes différences avec l'Europe ?
F.K. : Un peu dans le style de jeu, moins rapide à la CAN que dans les championnats européens, mais il n'y a pas de différence dans le niveau des joueurs.
Mahamadou Diarra au Real Madrid, Seydou Keita et vous au FC Séville, y a-t-il un clan espagnol chez les "Aigles" du Mali ?
F.K. : (rires) Non ! Quand on arrive en sélection, il n'y a pas de clan. Bien-sûr, je suis souvent avec Seydou, mon coéquipier, parce qu'on se connaît bien, mais il n'y a pas de clan.
Séville a perdu trois Africains pour la CAN et ses résultats s'en ressentent. Comprenez-vous la grogne des supporters ?
F.K. : C'est vrai qu'on a perdu deux matches importants d'affilée et qu'après on a parlé de nous, mais je ne crois pas que ce soit lié. Au retour contre Barcelone, ils ont bien joué et on aurait pu passer. L'équipe tourne bien sans nous aussi. Je fais confiance à Luis (Fabiano), Chevanton et Kherzakov.
Vous êtes très impliqué sur votre continent d'origine. Où en sont les projets de la Fondation Kanouté ?
F.K. : Nous faisons construire un centre qui devrait être achevé dans deux ans, à 15 km de Bamako, et accueillir 100 à 150 orphelins. Nous allons construire une école, un centre de santé... Mes voyages en Afrique m'ont sensibilisé. La priorité, c'est de s'occuper de l'Afrique. En France, en Angleterre, en Europe aussi, les enfants ont aussi des problèmes, mais il y a plus d'urgence en Afrique.
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