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lundi, 28 janvier 2008

Kouchner assure que l'Eufor ne soutiendra pas le président Déby

KINSHASA (Reuters) - La force européenne de maintien de la paix qui se déploiera en février dans l'est du Tchad aura pour mission de sécuriser la région, à la frontière avec le Darfour, mais elle ne soutiendra pas le président tchadien Idriss Déby contre les rebelles, a assuré le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.

Les groupes rebelles dans l'est du Tchad ont menacé d'attaquer la force européenne si elle s'ingère dans leur campagne contre Déby ou se range contre eux aux côtés des forces gouvernementales tchadiennes.

Les rebelles ont aussi mis en doute la neutralité de l'Eufor étant donné que la moitié environ de ses effectifs viendront de France, pays qui dispose de troupes et d'avions de guerre basés au Tchad dans le cadre d'un traité militaire.

"Cette opération est une opération très simple (qui) ne soutient pas le président Déby", a déclaré Kouchner en visite en République démocratique du Congo.

Il a souligné que l'Eufor avait pour tâche de protéger quelque 400.000 personnes déplacées dans l'est du Tchad, et notamment de nombreux habitants dont les villages ont été détruits par la "djandjaouids", des miliciens venus de la région soudanaise du Darfour.

MANQUE D'EQUIPEMENT

L'opération est destinée à sécuriser une zone et sa tâche principale est le développement et la reconstruction des villages, a poursuivi le chef de la diplomatie française.

Le déploiement de la force a été retardé par un manque d'équipement, notamment d'hélicoptères, mais Kouchner a assuré qu'il débuterait en février et que le premier contingent devrait arriver au cours des deux prochaines semaines.

Le conflit opposant au Soudan les forces gouvernementales et les djandjaouids, d'une part, à des rebelles darfouris, d'autre part, a fait quelque 200.000 morts en cinq ans, selon des experts, beaucoup moins selon le gouvernement soudanais.

Les violences se sont propagées dans les régions voisines du Tchad et de République centrafricaine où quelque 3.500 soldats de la paix de l'UE, ou davantage, seront déployés.

Kouchner doit se rendre ce week-end au Rwanda pour tenter de rétablir les relations entre Paris et Kigali.

Le Rwanda a rompu ses relations diplomatiques avec la France il y a un an pour protester contre les conclusions de l'enquête du juge français Jean-Louis Brugière accusant le président rwandais Paul Kagamé d'être impliqué dans l'assassinat, le 6 avril 1994, de son prédécesseur, Juvénal Habyarimana, assassinat qui a été suivi du génocide de quelque 900.000 Tutsis et Hutus modérés.

Version française Nicole Dupont

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