Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 13 décembre 2007

Le procès de l'Arche de Zoé débutera le 21 décembre à N'Djamena

N'DJAMENA (Reuters) - Le procès des six Français membres de l'ONG L'Arche de Zoé s'ouvrira le 21 décembre à N'Djamena, en conséquence d'une accélération de la procédure, a-t-on rapporté de sources judiciaires.
27d0c842345a621eca209167ef11e3c2.jpg
Les six humanitaires, qui protestent de leur innocence, sont accusés d'avoir tenté d'évacuer vers l'Europe 103 enfants africains, qu'ils présentaient comme des orphelins du Darfour.

Détenus depuis fin octobre, ils sont notamment poursuivis pour tentative d'enlèvement et fraude, et sont passibles de peines de travaux forcés.

Ils ont entamé vendredi une grève de la faim à la prison centrale de N'Djamena, refusant de manger mais continuant à boire de l'eau. Ils se sont déclarés abandonnés par le gouvernement français.

Trois Tchadiens accusés de complicité comparaîtront également.

Les charges ont en revanche été abandonnées pour les onze autres personnes mêlées à cette affaire et qui ont été relâchées depuis, dont trois journalistes français qui couvraient l'opération et l'équipage espagnol de l'avion affrété pour évacuer les prétendus orphelins du Darfour.

Des avocats des accusés se sont dits surpris par la brièveté du délai dans lequel est prévu le procès, moins de deux mois après l'arrestation des six.

"C'est le comble de la rapidité. Tout est accéléré", a déclaré à Reuters l'avocat Jean-Bernard Padaré en notant que la défense avait d'autant moins de temps pour préparer son dossier.

Cette rapidité a fait penser dans les deux pays que les six ressortissants français pourraient être rapatriés dans le cadre d'un accord entre le président tchadien Idriss Déby et son homologue français Nicolas Sarkozy.

Les six ont été arrêtés le 25 octobre à Abéché, dans l'est du pays, alors qu'ils s'apprêtaient à acheminer par avion en Europe 103 enfants âgés de un à dix ans présentés comme des orphelins du Darfour.

L'affaire, qui a ouvert une crise dans les relations tchado-françaises, avait incité le président Sarkozy à effectuer un voyage éclair début novembre à N'Djamena pour obtenir la libération de l'équipage de l'avion espagnol ainsi que des trois reporters français.

Paris a condamné sans équivoque l'initiative de l'ONG, qui est intervenue quelques semaines avant le déploiement prévu dans l'est du Tchad d'une force européenne Eufor à forte composante française chargée de protéger les réfugiés et les humanitaires opérant au Darfour voisin.

version française Henri-Pierre André et Philippe Bas-Rabérin

Les commentaires sont fermés.