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vendredi, 23 novembre 2007

Libération des infirmières bulgares: la commission d'enquête veut entendre le fils de Kadhafi

PARIS (AFP) - La commission d'enquête parlementaire française sur les conditions de la libération des soignants bulgares détenus en Libye, a souhaité jeudi pouvoir auditionner le fils du colonel Mouammar Kadhafi, Seif el-Islam.
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Le président de la commission, le député Pierre Moscovici (PS), a invité l'ambassadeur de France à Tripoli, Jean-Luc Sibiude, qui était entendu jeudi, à en faire "la demande officielle" auprès des autorités libyennes, en soulignant "le rôle très important" joué par le fils du dirigeant libyen dans ce dossier.

En août, Seif el-Islam Kadhafi avait déclaré à l'hebdomadaire américain Newsweek que l'affaire des infirmières bulgares a été un "chantage", mais que les Européens ont aussi fait chanter les Libyens et ont "payé le prix" d'un "jeu immoral".

A la question de Newsweek: "Qu'est-ce que les Français ont offert et que personne n'a fait?", le responsable libyen avait répondu: "Nous parlons de centaines de millions d'euros pour soutenir le secteur de la santé en Libye."

Il avait aussi déclaré dans Le Monde qu'un important contrat d'armement avec la France avait joué un rôle important dans l'affaire de la libération des soignants.

Devant la commission d'enquête, l'ambassadeur de France a quant à lui réaffirmé que les accords signés après cette libération ne constituaient pas des "contreparties".

"Ce ne sont pas les accords qui (ont permis) la libération des infirmières mais c'est l'inverse. Il ne faut pas inverser les facteurs, la cause et les faits", a-t-il dit.

"La France n'était pas dans la logique +on va signer des contrats pour libérer les infirmières+ mais plutôt +grâce à la libération des infirmières, on va passer à une étape supérieure de nos relations+", a ajouté M. Sibiude.

"Pourquoi la France devrait-elle s'interdire seule d'avoir une relation forte et globale avec la Libye alors que tous les autres partenaires ont déjà cette politique, alors que les Américains ont déjà signé un accord de coopération nucléaire, alors que les Anglais envoient les industriels de l'armement dans ce pays?", s'est-il interrogé.

La commission d'enquête poursuivra jeudi prochain ses auditions en recevant Jean-David Levitte, conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, le ministre de la Défense, Hervé Morin, puis celui des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.

Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien naturalisé bulgare, incarcérés depuis 1999 en Libye et condamnés à mort sous l'accusation d'avoir inoculé le virus du sida à des enfants libyens, ont été libérés le 24 juillet.

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