Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 04 novembre 2007

Sept libérations peu après l'arrivée de Nicolas Sarkozy au Tchad

N'DJAMENA (Reuters) - La justice tchadienne a libéré dimanche, peu après l'arrivée du président français Nicolas Sarkozy à N'Djamena, sept des 16 Européens mis en cause dans l'affaire de "L'Arche de Zoé".

Selon l'avocat tchadien Me Jean-Bernard Padaré, il s'agit des trois journalistes français - le photographe de Capa Marc Garmiran, celui de l'agence angoumoisine Synchro X Jean-Daniel Guillou et Marie-Agnès Peleran, de France 3 Méditerranée) - et de quatre hôtesses de l'air espagnoles de l'avion qui devait acheminer en France 103 petits Africains.

"Ils sont contents, ils sont libres", a annoncé à Reuters l'avocat, qui a précisé que les sept étaient en train de récupérer leurs effets personnels au palais de justice.

A Madrid, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a déclaré que les hôtesses de l'air libérées gagneraient le plus rapidement possible Paris dans l'avion de Nicolas Sarkozy.

"Nous allons envoyer un avion de façon à ce qu'elles soient immédiatement transférées pour être réunies avec leurs familles", a-t-il dit à la presse.

Neuf autres Européens restent incarcérés dans la capitale tchadienne, sous le coup d'une inculpation pour enlèvement de mineurs et escroquerie, ou complicité: les six membres de l'ONG mise en cause et trois stewards espagnols.

Dimanche matin, Nicolas Sarkozy s'était envolé pour le Tchad pour, selon le porte-parole de l'Elysée, évoquer avec son homologue tchadien Idriss Déby "(...) la protection consulaire de nos ressortissants et la coopération judiciaire entre le Tchad et la France dans le cadre des instructions ouvertes dans les deux pays".

DÉBY À L'AÉROPORT POUR SARKOZY

Il a été accueilli à son arrivée à l'aéroport par Idriss Déby, dont le pays joue un rôle-clé dans le dispositif militaire français en Afrique et dans l'avenir de la paix au Darfour voisin.

La justice tchadienne a entamé ce week-end à N'Djamena les auditions des Européens interpellés le 25 octobre à Abéché et inculpés pour enlèvement et escroquerie dans l'affaire de l'"Arche de Zoé".

Selon l'Onu et les autorités tchadiennes, la majorité des 103 enfants regroupés par l'ONG française ne seraient pas orphelins et seraient issus de familles vivant de part et d'autre de la frontière.

Vendredi, le porte-parole de l'Elysée, avait souligné que la "première priorité" de Paris était d'obtenir la libération des trois journalistes français et du personnel navigant espagnol.

L'affaire, outre qu'elle embarrasse Paris dans ses relations avec le Tchad, a pris un tour polémique en France à propos du rôle des autorités françaises.

En Gironde, le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a souhaité que les membres de "L'Arche de Zoé" soient jugés en France et s'est interrogé sur l'opportunité du déplacement au Tchad de Nicolas Sarkozy.

"Je crois que le mieux, c'est de faire le clair sur tout ce qui s'est passé et de faire en sorte que les sanctions puissent être prononcées en France", a-t-il dit à Saint-Médard-en-Jalles.

Le déplacement au Tchad de Nicolas Sarkozy est "une méthode" qui consiste à "être toujours en mouvement, toujours présent sur tous les terrains pour saturer l'espace public", a expliqué le dirigeant socialiste. "Mais en même temps je ne vais pas ici déconsidérer la cause", a-t-il ajouté.

Les commentaires sont fermés.