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jeudi, 27 septembre 2007

Nicolas Sarkozy réclame des sanctions contre le Myanmar

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy demande que des sanctions soient prises "sans tarder" contre la junte militaire au pouvoir à Rangoun après la répression de manifestations d'opposants.


Le président français a également demandé aux sociétés françaises présentes au Myanmar, notamment le groupe pétrolier Total, de cesser tout investissement au niveau local.

"La France, qui préside le Conseil de sécurité, demande une réunion d'urgence pour que des sanctions soient adoptées sans tarder", a déclaré le chef de l'Etat dans la cour de l'Elysée après avoir reçu une délégation de l'opposition birmane.

Les Etats-Unis et l'Union européenne ont, dans un communiqué commun émis auparavant au siège de l'Onu à New York, demandé au Conseil de sécurité de débattre de toute urgence de la situation en Birmanie "et d'envisager de nouvelles étapes pouvant inclure des sanctions". Cette réunion était prévue à 21h00.

"La France demande que l'Union européenne prenne également des sanctions", a ajouté Nicolas Sarkozy.

Il a lancé l'idée d'envoyer en Birmanie une délégation de l'Union européenne, où la France serait représentée par la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, Rama Yade.

Le président de la République a qualifié d'"extrêmement préoccupante" la situation sur place, où la répression des manifestations a fait plusieurs morts mercredi.

"Nous ne pouvons pas accepter des comportements aussi contraires aux droits de l'homme et aux droits de l'opposition", a dit Nicolas Sarkozy. "La France n'acceptera pas que l'opposition birmane soit muselée".

"Notre soutien va aux démocrates, nous ne pouvons pas accepter que des gens soient frappés, que des gens soient tués parce qu'ils manifestent, (...) que des gens soient assignés à résidence ou mis en prison", a-t-il souligné.

Le chef de l'Etat a lancé un message aux sociétés françaises présentes dans ce pays. "La France appelle l'ensemble de ses sociétés privées, Total par exemple, à faire preuve de la plus grande retenue, s'agissant des investissements en Birmanie, en demandant qu'il n'y en ait pas de nouveau", a-t-il dit.

Invité à dire s'il avait contacté la direction du groupe pétrolier français, Nicolas Sarkozy a répondu : "Ce que je dis publiquement, c'est encore bien plus important que ce que je pourrais faire par un coup de téléphone".

Nicolas Sarkozy s'est exprimé après avoir reçu pendant une demi-heure, avec Rama Yade, une délégation de l'opposition birmane emmenée par Sein Win, Premier ministre du gouvernement en exil et cousin de l'opposante Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix.

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